Les pères de l'Église et la papauté (4) : Cyprien (200/210—258)
1 septembre 2017

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Cet article est le quatrième de notre série sur les pères et la papauté, traduction de l’article de William Webster à ce sujet.


Cyprien fut évêque de Carthage, dans le Nord de l’Afrique, au milieu du 3ème siècle. Il fut l’un des théologiens et évêques les plus influents de l’Église de son temps et il mourut en martyr pour sa foi. Il fut très influencé par les écrits de Tertullien, le père nord africain qui l’a précédé. Il est souvent cité par les apologètes catholiques romains comme partisan de la primauté papale. En effet, dans son traité Sur l’Unité de l’Église, Cyprien donne cette interprétation de la pierre de Matthieu 16 :

Le Seigneur dit à Pierre, je te le dis, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle. Et je te donnerai les clés du royaume des cieux, et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que tu déliera sur la terre sera délié dans le ciel. À lui encore, après la résurrection, il dit, Pais mes brebis. Sur lui il bâtit son Église; et bien qu’il donne à tous les Apôtres un même pouvoir en disant “Tout comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie aussi, recevez le Saint-Esprit : si vous remettez à quelqu’un ses péchés, ils lui seront remis, et si vous retenez les péchés de quelqu’un, ils lui seront imputés”, toutefois, pour maintenir l’unité, il a par Sa propre autorité placé une source unique de l’unité, venant d’un seul.

Cyprien de Carthage, Sur l’Unité de l’Église, 3-4.

Cyprien dit clairement que Pierre est la pierre. Si ses commentaires étaient restreints à cette seule citation, il pourrait être proposé comme partisan de la primauté papale. Toutefois, le commentaire de Cyprien à ce sujet se poursuit. Et la suite prouve de façon concluante que celui-ci ne disait pas que Pierre est la pierre dans un sens pro-romain. Son point de vue est que Pierre est un symbole d’unité, un représentant figuratif de tous les évêques de l’Église. Et il voit tous les Apôtres comme égaux entre eux. Il croit que les paroles de Jésus en Matthieu 16 représentent l’ordination de tous les Évêques, de telle sorte que l’Église est fondée, non sur un seul évêque, mais sur tous de façon collégiale. Ainsi, Pierre est un représentant de l’épiscopat dans son ensemble. Il s’exprime clairement ici :

Certainement, les autres Apôtres aussi étaient ce que Pierre était, revêtus d’un même honneur et d’un même pouvoir; mais les choses commencent par un seul, afin que l’Église puisse être présentée comme unique. Cette unique Église, dans le Cantique des cantiques, est appelée par le Saint-Esprit, dans la personne du Seigneur : Ma colombe, sans tache, est une; elle est la fille unique de sa mère, élue par celle qui l’a portée.

Cyprien de Carthage, Sur l’Unité de l’Église, 3.

Les préceptes et avertissement de notre Seigneur, que nous devons observer, déterminent les honneurs de l’évêque et le gouvernement de son Église. Ainsi il dit dans l’Evangile à Pierre, je te le dis, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle. Et je te donnerai les clés sur royaume des cieux et tout ce que tu liera sur la terre sera lié dans le ciel. Ainsi, l’ordination des évêques et le gouvernement de l’Église se déroule au fil du temps et de la succession, de telle sorte que l’Église est établie sur ses Évêques; et chaque acte de l’Église est régulée par ces Prélats.
Cyprien de Carthage, Épitre 33.1

Cyprien, comme Tertullien, affirme que Pierre est la pierre. Mais il convient de définir ce qu’il veut dire par là. Il est clair qu’il ne le dit pas dans le même sens que l’Église de Rome. Dans son traité sur l’unité de l’Église, Cyprien enseigne que Pierre n’est pas à lui seul la fondation de l’Église. Mais il est une figure du principe de l’unité. Il représente l’Église dans son ensemble. L’épiscopat dans son ensemble est la fondation, selon Cyprien, bien que Christ soit la véritable pierre. Les évêques de Rome ne sont pas dotés d’une autorité divine pour diriger l’Église. Mais tous les évêques, ensemble, composent l’Église et dirigent leur zone de responsabilité, tout en étant égaux entre eux. Si Cyprien voulait dire ici que l’Église est bâtie sur Pierre et que par conséquent celui qui s’oppose à l’évêque de Rome, s’oppose à l’Église (se séparant ainsi de l’Église), il se serait complètement contredit, car, comme nous le verrons, il s’opposa à Étienne, évêque de Rome dans son interprétation de Matthieu 16 et dans des questions théologiques et juridiques. Ses actes prouvent que ses commentaires au sujet de Pierre ne s’accorde pas avec l’interprétation catholique romaine de ses propos. Cette interprétation est en fait un distorsion de ses paroles.

Historiquement, il y eut quelques confusions dans l’interprétation des enseignements de Cyprien car il existe deux versions de son traité sur l’unité de l’Église. Dans la première version, Cyprien parle de la chaire de Pierre en considérant que celle-ci équivaut à l’Église véritable. Il dit qu’il n’y a qu’une seule Église et une chaire et qu’une primauté est donnée à Pierre. Dans la seconde version, les références à la primauté de Pierre sont adoucies et les thèmes de l’unité et l’égalité des évêques sont renforcés. Aujourd’hui, la majorité des érudits catholiques romains et protestants reconnaissent que Cyprien est l’auteur des deux versions. Il écrivit la deuxième pour corriger une interprétation pro-romaine qui était faite de ses écrits et qu’il n’avait jamais défendu. L’épiscopat est pour lui le principe d’unité dans l’Église et son représentant. La “chaire de Pierre” est une expression figurative qui s’applique à tous les évêques dans leur chaire et non seulement aux évêques de Rome. L’évêque de Rome a bien une primauté honorifique mais non une juridiction universelle sur toute l’Église car Cyprien dit expressément que tous les Apôtres ont reçu la même autorité et position que Pierre et que l’Église est bâtie sur tous les évêques et non sur Pierre uniquement. Certains font objection à cette conclusion en citant les passages où Cyprien parle de la chaire de Pierre. Les apologètes catholiques romains aimeraient nous faire croire que ces passages se réfèrent uniquement aux évêques de Rome et qu’ainsi ceux-ci possèdent une autorité spéciale en tant que successeurs de Pierre.

L’historien catholique romain, Robert Eno, rejette ce point de vue qu’il considère comme une déformation des écrits de Cyprien. Comme il le souligne, Cyprien n’accordait pas plus d’autorité à l’évêque de Rome qu’à lui-même ou a n’importe quel autre évêque Africain. Ils étaient tous égaux :

Cyprien utilise de façon considérable l’image de la chaire ou cathèdre de Pierre. Remarquons toutefois que cette image est importante dans sa théologie de l’église locale : “Dieu est un et Christ est un : il y a une Église et une chaire fondée, par l’autorité de Dieu, sur Pierre. Il n’est pas possible qu’un autre autel soit édifié, ou qu’une nouvelle prêtrise soit établie au dessus de cet autel et de cette prêtrise.” (Épitre 43.5).

Le symbolisme de la chaire de Pierre a été la source de nombreux débats et incompréhensions. Peut-être cela sera résolu en considérant le traité spécifique qu’il écrivit pour défendre sa position comme seul évêque valide de Carthage ainsi que la position de Cornelius contre Novatien. C’est-à-dire, le traité De uniate ecclesiae, ou, comme on l’appelait au Moyen-Âge, De la Simplicité des Prélats. Le chapitre le plus intéressant à ce sujet est le quatrième. Des controverses ont eu lieu autour de ce chapitre car deux versions de celui-ci existent. Depuis la Réforme, le support que l’on accordait à telle version dépendait de notre dénomination.

Mais tout cela s’est apaisé dans les dernières décennies, en particulier grâce aux travaux de Fr. Maurice Bevenot, un jésuite anglais, qui a dédié toute sa carrière d’érudit à ce texte. Il s’est fait le héraut de la thèse du bénédictin anglais, John Chapman, qui dit que nous avons à faire à deux versions d’un même texte qui viennent toutes deux de Cyprien. Ce point de vue est maintenant largement accepté. Non seulement Cyprien a écrit ces deux versions, mais sa théologie n’a pas changé entre les deux. Les changements ont été opéré car la version primitive de son traité fut mal utilisée.
La théologie du passage débattu considère Pierre comme un symbole d’unité, et non comme recevant une autorité particulière par Christ car, comme les disent les deux versions, “…un même pouvoir est donné à tous les apôtres” et “…Il n’y a pas de doute quand au fait que les autres furent ce que Pierre fut. ” Toutefois, Pierre reçu ce pouvoir en premier “Afin qu’il soit clair qu’il n’y a qu’une Église et une chaire.” La Chaire de Pierre appartient donc à chaque évêque dans son évêché. Cyprien se tient sur la Chaire de Pierre à Carthage tout comme Cornelius à Rome contrairement à Novatien, l’usurpateur. Et il faut demeurer dans cette unité si l’on veut demeurer dans l’Église. Cyprien désirait l’unité autour du véritable évêque dans l’église locale et entre les évêques entre eux dans le monde, eux qui sont comme “collés ensemble” (Épitre 66.8).
En dehors de ses bonnes relations et de son harmonie avec l’Évêque Cornelius au sujet des apostats repentis, quelle était la position de Cyprien au sujet du rôle, non pas de Pierre qui est symbole d’unité, mais de Rome dans l’Église de son époque ? Étant donné ce que nous avons dit, il est clair qu’il ne voyait pas l’évêque de Rome comme son supérieur, si ce n’est au sens honorifique. Et ce, même si l’évêque de Rome était sur la Chaire de Pierre dans le sens historique du terme (Épitre 52.2). Un autre terme souvent utilisé par les Africains en parlant de l’Église est celui de la “racine” (radix). Cyprien applique parfois ce terme à Rome, ce qui pousse certains à dire qu’il considérait l’église de Rome comme la “racine”. En fait, dans l’enseignement de Cyprien, toute l’Église Catholique est la racine. Ainsi, quand il fait ses adieux à des catholiques se rendant à Rome, il les avertit d’être prudent et de bien considérer à quel groupe de chrétien ils se joignent à leur arrivée. Ils doivent évité les groupes schismatiques comme celui de Novatien. Ils doivent joindre l’Église présidée par Cornelius car elle seule est l’Église Catholique à Rome. En d’autres mots, Cyprien les exhorte à “…discerner la matrice et la racine…de l’Église Catholique et de s’y attacher” (Épitre 48.3).
Il est clair quand dans l’esprit de Cyprien… il y a bien une conclusion qu’il ne tire pas et c’est celle qui accorde à l’évêque de Rome une autorité supérieure à celle des évêques Africains.
(Robert Eno, The Rise of the Papacy (Wilmington: Michael Glazier, 1990), pp. 57-60).

Comme le montre Charles Gore, Cyprien utilise l’expression “la Chaire de Pierre” dans son Épitre 43 (Épitre souvent citée par les apologètes romains pour appuyer la primauté romaine) pour faire référence à son propre évêché à Carthage et non à celui de Rome. Il y a un consensus des historiens tant protestants que catholiques ou orthodoxes à ce sujet. James McCue, en écrivant pour Lutherans and Catholics in Dialogue, dans les travaux sur la primauté papale et l’église universelle, commente Cyprien en ces termes :

Selon l’interprétation de Matthieu 16:18 par Cyprien, Jésus a donné, en premier, à Pierre, une autorité qu’il a ensuite donné à tous les apôtres. Ceci, selon Cyprien, avait pour but de montrer clairement l’unité de l’Église établie et l’unité du pouvoir accordé. Cyprien parle de Pierre comme de la fondation de l’Église, et ce qu’il entend par là est que c’est à Pierre que Jésus a donné premièrement les pouvoirs et responsabilités pour l’édification de l’Église avant de les donner à tous les apôtres et évêques.
Pierre est la source de l’unité de l’Église uniquement dans un sens symbolique ou exemplaire…Pierre lui-même semble, dans la pensée de Cyprien, n’avoir aucune autorité au-dessus des autres apôtres, et par conséquent l’église de Pierre ne peut pas réclamer avec raison une quelconque autorité sur les autres églises.

(Papal Primacy and the Universal Church, Edited by Paul Empie and Austin Murphy (Minneapolis: Augsburg, 1974), Lutherans and Catholics in Dialogue V, pp. 68-69).

Ce point de vue est encore appuyé par l’historien catholique romain Michael Winter :

Cyprien a utilisé le texte de Matthieu au sujet de Pierre pour défendre l’autorité épiscopale, mais beaucoup de théologiens tardifs, influencés par les connections  de ce texte avec la papauté, ont interprété Cyprien dans un sens pro-papal pourtant étranger à sa pensée…Cyprien aurait utilisé Matthieu 16 pour défendre l’autorité de n’importe quel évêque, mais puisqu’il l’a utilisé pour l’évêque de Rome, cela a donné l’impression qu’il le comprenait comme faisant référence à l’autorité papale…Maintenant, les catholique tout comme les protestants reconnaissent que Cyprien n’accordait pas une autorité particulière à Pierre
(Michael Winter, St. Peter and the Popes (Baltimore: Helikon, 1960), pp. 47-48).

Cet historien catholique insiste bien sur le fait qu’il s’agit d’une déformation du véritable enseignement de Cyprien que d’affirmer qu’il est un père partisan de l’interprétation catholique romaine de Matthieu 16. Et il ajoute que désormais les érudits catholiques comme protestants reconnaissent ceci. Une fois de plus, les historiens catholiques romains rejettent spécifiquement ce que certains apologètes romains enseignent souvent au sujet de Cyprien et son utilisation de l’expression “Chaire de Pierre”. Karlfried Froehlich dit ainsi :

Cyprien comprend Pierre comme représentant l’épiscopat dans son unité et non l’évêque de Rome…Il le voit comme symbolisant l’unité de tous les évêques (…) Pour Cyprien, Pierre est le premier à recevoir les clés de la pénitence que tous les autres évêques reçoivent. Il est le type de l’unique épiscopat, qui garantit l’unité de l’église. L’unique Pierre correspond à l’unique corps des évêques.

(Karlfried Froehlich, Saint Peter, Papal Primacy, and the Exegetical Tradition, 1150-1300, p. 36, 13, n. 28 p. 13. Taken from The Religious Roles of the Papacy: Ideals and Realities, 1150-1300, ed. Christopher Ryan, Papers in Medieval Studies 8 (Toronto: Pontifical Institute of Medieval Studies, 1989).

John Meyendorff explique le sens de l’expression “Chaire de Pierre” telle qu’utilisée par Cyprien et résume l’ecclésiologie cyprianique qui fut normative dans tout l’Orient :

Le concept primitif chrétien, exprimé le mieux au troisième siècle par Cyprien de Carthage, selon lequel la “chaire de Pierre” appartient à chaque évêque de chaque église locale, demeure le paradigme constant depuis lors chez les Byzantins. Grégoire de Nysse, par exemple, écrit que Jésus “au travers de Pierre, a donné à tous les évêques les clés des honneurs célestes.” Pseudo-Denys, quand il mentionne les “hiérarches”, c’est-à-dire les évêques de l’Église primitive, fait référence immédiatement à l’image de Pierre… La succession de Pierre se trouve là où la véritable foi est préservée, et, en tant que telle, ne peut pas être localisée géographiquement ou monopolisée par une seule église ou un seul individu.

(John Meyendorff, Byzantine Theology (New York: Fordham University, 1974), p. 98).

Le point de vue de Cyprien sur la chaire de Pierre (cathedri Petri) est qu’elle n’appartient pas uniquement à l’évêque de Rome mais à chaque évêque dans chaque communauté. Ainsi Cyprien n’utilise pas un argument appuyant la primauté romaine mais sa propre autorité en tant que “successeur de Pierre” à Carthage… Pour Cyprien, la “chaire de Pierre”, était un concept sacramentel, présent nécessairement dans chaque église locale : Pierre était l’exemple et le modèle de chaque évêque local, qui, dans sa communauté, préside à l’Eucharistie et possède le “pouvoir des clés” de remettre les péchés. Et puisque le modèle est unique, l’épiscopat est aussi unique (episcopatus unus est) et partagé, dans une égalité parfaite (in solidum) par tous les évêques.

(John Meyendorff, Imperial Unity and Christian Divisions (Crestwood: St. Vladimir’s, 1989), pp. 61, 152).

Enfin, Reinhold Seeberg commente l’interprétation de Matthieu 16 par Cyprien et son ecclésiologie ainsi :

Selon Matthieu 16:18f., l’église est fondé sur l’évêque et la direction lui en est confiée : “Ainsi, au fil du temps et de l’ordination des évêques et selon le gouvernement de l’église, celle-ci est dirigée par ces évêque et chaque action de l’église est contrôlée par ces leaders” (Épitre 33.1)… Les évêques forment un sénat (collegium), l’épiscopat (episcopatus). Les conciles ont développés cette conception. Lors de ceux-ci, les évêques ont représenté de façon concrète l’unité de l’église telle que formulée ici par Cyprien. Et sur leur unité repose l’unité de l’église… Cette unité est manifestée dans le fait que le Seigneur donna dans un premier temps l’autorité à Pierre : “Ainsi les autres Apôtres étaient, en quelque sorte, ce qu’était Pierre, participant au même honneur et au même pouvoir; mais les choses commencent par un seul, afin qu’il soit clair que l’Église aussi est une” (de un. eccl. 4)… En réalité tous les évêques, d’un point de vue dogmatique, sont sur un pied d’égalité, et ainsi Cyprien maintient, en s’opposant à Etienne de Rome, son droit d’avoir une action et un opinion indépendants…
(Reinhold Seeberg, Text-Book of the History of Doctrines (Grand Rapids: Baker, 1952), Volume I, p. 182-183).

Les citations ci-dessus provenant d’historiens catholique romains, protestants et orthodoxes mondialement reconnus présentent un consensus académique sur les enseignements de Cyprien, enseignements contraires avec l’opinion exprimée par Vatican I. Ce consensus révèle aussi le danger de prendre les écrits des pères de l’Église hors de leur contexte au lieu de chercher à les interpréter proprement. Il est aisé d’importer dans le texte des sens préconçus qui amènent à une déformation de ce texte.

Les auteurs de Jesus, Peter and the Keys sont coupables de cela. Ils listent des citations de Cyprien dans une indifférence totale des faits énumérés par les historiens ci-dessus, donnant l’impression que Cyprien croyait à la primauté papale. Leur point de vue et celui de nombreux apologètes catholiques romains est réfuté même par les historiens catholiques romains. Cyprien est un bel exemple d’un père qui dit que Pierre est la pierre dans un sens contraire au sens romain. Mais en ignorant le contexte historique il est facile de lire dans ses mots une doctrine développée plus tard.
 
 

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

2 Commentaires

  1. Nicolas

    Je te conseille de lire la réponse de Steve Ray aux articles de Webster. Tu peux la lire ici :
    http://www.catholic-convert.com/wp-content/uploads/Webster00Whole.pdf
    Le passage qui concerne Cyprien se trouve aux pages 93-119. C’est une réponse détaillée et intéressante. On apprend entre autres que lorsque Webster cite des textes, il « oublie » d’utiliser des ellipses (…) pour informer le lecteur que des passages sont tronqués. En lisant ces passages manquants, on a une toute autre compréhension du texte…. Bonne lecture !

    Réponse
    • Maxime G.

      Je connais cette réponse, je trouve ça assez bas d’ailleurs de dire cela de Webster : il faudrait démontrer qu’il le fait or on constate qu’il met “…” sans les parenthèses certes à plusieurs endroits. Il y’a deux versions des écrits de Cyprien, d’où les différences éventuelles.
      Quoi qu’il en soit, les textes de Cyprien sont si clairs qu’il y a aujourd’hui un consensus entre spécialistes protestants, orthodoxes et catholiques romains à ce sujet.

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