La Cène et la tradition réformée
5 janvier 2018

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Comme nous l’avons fait remarquer dans notre article sur la Cène, les réformateurs et les réformés n’ont pas rejeté la présence réelle du Christ dans la Cène mais ont simplement redéfini le mode et lieu de cette présence avec une précision théologique et philosophique plus grande. Deuxièmement, nous avons montré que le protestantisme réformé a en fait cherché à préserver le rôle de la création matérielle pour communiquer les réalités spirituelles. Nous voulons ici apporter quelques citations, livrées par Mere Orthodoxy qui confirment que la tradition réformée a effectivement maintenu la présence réelle du Christ dans la Cène.

Théodore de Bèze :

Loin de nous de dire que Jésus-Christ est absent de la Cène, nous détestons ce blasphème.

Jean Calvin :

Ainsi le pain est le corps de Christ, puisqu’il nous assure avec certitude l’exhibition de ce qu’il représente, ou plutôt parce le Seigneur, en nous donnant ce symbole visible, nous donne avec lui son propre corps; car Christ n’est pas un jongleur se moquant de nous avec des apparences vides. Ainsi, il est hors de tout doute que la réalité est jointe au signe, ou en d’autres mots, en ce qui concerne l’efficacité spirituelle, nous participons véritablement au corps de Christ quand nous mangeons le pain.

Théodore de Bèze :

Nous confessons que dans la Cène du Seigneur, non seulement les bénéfices de Christ, mais la substance même du Fils de l’homme, c’est-à-dire, cette même chair que le Verbe a assumé par union perpétuelle et personnelle (…) sont non seulement signifiés, ou représentés symboliquement, typifiés par des figures, comme si l’on se souvenait de quelque chose d’absent mais sont véritablement et réellement représentés, exhibés et offerts pour notre bénéfice.

Ursinus :

Nous ne parlons pas d’un corps imaginaire, mais de la vraie chair de Christ, qui est présent avec nous, bien qu’elle demeure au ciel. De plus, nous disons que nous recevons le pain et le corps, mais chacun d’une manière qui lui convient.

Amandus Polanus :

Le corps de Christ est localement absent de nous. Mais il en est d’autant plus présent par notre union avec lui, par l’Esprit du Christ demeurant en Lui et en nous. Ainsi, est présent dans la Sainte Cène, non seulement le pain et le vin et non seulement la divinité de Christ et non seulement le pouvoir et la vertu de Christ mais aussi ses véritables corps et sang.

Johannes Wollebius :

Nous ne nions pas la présence du Christ, de son corps et de son sang dans l’union sacramentelle. En dehors du fait que sa Personne divine est présente par le Saint-Esprit, elle est aussi présente en son corps et son sang, non pas localement mais sacramentellement.

Ludwig Crocius :

Le corps et le sang de Christ sont présents dans la Cène, ni localement ni d’une façon physique, mais véritablement et réellement, sans aucune fiction, unis avec le pain et le vin par une union sacramentelle, par une relation et une analogie mystique qui n’est pas imaginaire mais est une vraie et réelle conjonction du pacte.

 
 

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

1 Commentaire

  1. ladangvu

    Super le site Mere Orthodoxy! En plus ils ont l’air d’être jeunes!

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