"Seigneur, rends-moi humble !" – Charles H. Spurgeon
29 août 2018
“Le pasteur Rochat dit dans une lettre : L’orgueil est de tous nos ennemis celui qui meurt le plus lentement, le plus difficilement. Mme de Staël disait sur son lit de mort : ” ce qui meurt le dernier en nous, c’est l’amour-propre ! “
L’orgueil est ce qui rompt toute communion avec Dieu et attire ses plus grands châtiments. Cela étant, vous comprendrez qu’on ne peut faire plus de mal à quelqu’un qu’en lui donnant des louanges qui peuvent nourrir son orgueil. “celui qui flatte son prochain étend un filet devant ses pas. La langue qui flatte fait tomber”. De plus, croyez que nous sommes de trop courte vue pour bien juger du degré de piété de nos frères. Il faudrait, pour peser leur foi et leurs valeurs morales, les balances du sanctuaire, que nous n’avons pas et qui sont entre les mains de celui qui pèse les cœurs.
Ne jugeons donc rien avant le temps, jusqu’à ce que le seigneur vienne, qui manifestera les dessins des cœurs et rendra à chacun sa louange. En attendant, Ne portons nos jugements sur nos frère, soit en bien, soit en mal, qu’avec la plus grande modération.
Si je vous demandais comment vous savez que je suis en désormais plus avancé dans les voies chrétiennes , “un serviteur de Dieu éminent”, comme vous dites, vous seriez sans doute fort embarrassé de me répondre. Me citeriez  vous mes ouvrages ? Mais vous qui dites aussi des paroles édifiantes, ne savez-vous pas par expérience que les yeux voit plus loin que les pieds ne vont, et que malheureusement nous ne nous ne sommes point toujours et en toutes choses les hommes de discours ? Nous portons ce trésor de connaissance évangélique dans des vases de terre, afin que l’excellence de sa force soit attribué à Dieu, non à nous.
Je ne veux pas vous dire ce que je pense de moi. Je m’y rechercherais probablement, et peut-être en me cherchant pourrais-je paraître humble, ce que je ne suis pas. J’aime mieux vous dire ce que le Seigneur pense de moi. Ce glorieux maître qui sonde les cœurs, qui parle en vérité, qui est l’Ancien, le Témoin fidèle et véritable, m’a souvent parlé dans le secret de mon cœur : grâce lui en soient rendues !
Mais je puis déclarer que jamais il ne m’a dit que je fusse un chrétien éminent et avancé dans les voies de la vérité. Au contraire, il me dit très clairement que si je savais me mettre à ma place, je m’appellerais le premier des pécheurs . Je puis dire que lorsque L’on me loue,  j’éprouve deux choses : l’une que mon orgueil voudrait encore trouver là sa pâture ; l’autre, que ma conscience, mon nouvel homme, se déplaît dans ces éloges, en rougit, et même les ressent comme une espèce de reproches de me faire paraître aux autres au-delà de ce que je suis.
[…]
Seigneur! Créé en moi un cœur humble, froissé, brisé, tremblant, qui s’humilie sous ta verge comme sous tes grâces excellentes.”

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

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