Ce que j'ai appris au Cameroun (1) : Et si nous vivions un réveil en France ?
10 septembre 2018

Puisque je suis parti 15 jours au Cameroun et que ce voyage m’a fait réaliser plusieurs choses, j’aimerai me servir du blog pour vous les partager.

Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez lire cet article publié sur La Rebellution où j’explique un peu plus ce que j’ai pu voir et faire au Cameroun.

En plus de toutes nos activités, nous avions des moments de partage, prière et réflexion en équipe. J’aimerai vous partager ici un des enseignements qui m’a particulièrement marqué lors de ces 15 jours.

Un matin, le directeur d’Audiovie France nous a invité à reconsidérer l’avancement de la mission en France. Souvent, nous nous disons que les français sont fermés à l’Évangile, que ce n’est pas le moment et que peut-être les générations qui viennent auront plus de chance que nous. Bref, nous pensons que ce n’est pas l’heure du réveil par chez nous et sommes bien content qu’il en soit autrement ailleurs.

Mais peut-être que nous ne voyons pas de réveil en France parce que nous ne regardons pas au bon endroit. Tout comme le Christ a invité ses disciples à jeter le filet de l’autre côté du bateau, peut-être qu’il invite aujourd’hui les pêcheurs d’hommes à jeter le filet ailleurs. Oui, les français sont fermés à l’Evangile, mais est-ce pour autant qu’il n’y a pas de poissons en France ? Vous l’avez peut-être compris, je veux parler des migrants.

En Europe, actuellement, nous avons des milliers de personnes, représentant des dizaines de peuples non-atteints qui sont à nos portes. Alors qu’il faudrait faire un effort immense pour envoyer des missionnaires dans ces pays et connaître une persécution forte, nous pouvons en restant ici leur proclamer l’Evangile librement. Bien souvent, ces migrants sont dégoûtés de l’islam, avide de connaître notre foi et ne seront pas du tout choqués de nous voir présenter l’Evangile puisqu’ils voient l’Europe comme une terre chrétienne. Parfois, à leur arrivée en Grèce, ils vont visiter le stand “Bibles” avant d’aller aux stands humanitaires ! Il y a une vraie soif. Bref, nous vivons une opportunité unique.

>Lisez : C’est quoi, un peuple non-atteint ?

“Oui, mais je ne parle pas arabe”

Vous vous réjouissez peut-être en entendant cela, mais vous vous dites “super, que des missionnaires se lancent !”. Non, la mission est un mandat pour tous les disciples du Christ, pour toutes les Eglises du Christ.

Audiovie, la mission avec laquelle je suis parti, développe des outils pour permettre à chacun de ne plus avoir d’excuse. Les migrants sont partout en Europe. Renseignez-vous sur les possibilités près de chez vous et contactez Audiovie pour recevoir leur matériel. Mieux, vous pouvez vous rendre sur l’App Store ou le Play Store de votre Smartphone et télécharger l’application 5fish qui propose tous les messages Audiovie en libre téléchargement. Vous sélectionnez la langue et téléchargez le message que vous pouvez alors faire écouter aux migrants.

Migrants vs. Français ?

En entendant cela, certains auront l’impression que je dis d’abandonner les français pour se tourner vers les migrants. Ce n’est pas ce que je dis. En fait, je pense qu’atteindre les migrants est un moyen de toucher les français. Laissez moi vous raconter une anecdote qui illustre ce principe.

En Italie, les italiens ne sont pas sensiblement plus ouverts à l’Evangile que les français. Des chrétiens italiens, dans une ville accueillant des migrants, ont décidé d’évangéliser ces migrants, notamment en les invitant à la diffusion de films présentant l’Evangile. Là où seuls quelques italiens seraient venus, des centaines de migrants se sont présentés et ont pu entendre l’Evangile. Mais les italiens ont aussi été marqué par cela et ont demandé aux chrétiens comment ils avaient réussi à réunir les migrants, à les intéresser et à entrer en relation avec eux. Belle occasion de leur présenter l’Evangile.

Ainsi, n’opposons pas ces deux terrains missionnaires, allons là où Dieu nous appelle clairement et où la soif de l’Evangile est palpable. Ce n’est pas en nous centrant sur nos problèmes de français que nous les résoudrons. C’est souvent en aimant les autres que nos problèmes trouvent leur solution.

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

4 Commentaires

  1. Alvear

    Excellent article! et encouragent!

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  2. ajvisiteur

    Il serait intéressant de savoir comment, dans ton quotidien, tu contactes les migrants, ce que tu entreprends pratiquement pour eux? Et aussi ce que tu fais pour communiquer l’Evangile aux français?

    Réponse

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