Quel intérêt pour l'enfant d'être baptisé ?
23 janvier 2019

Ce livre n’est pas un traité sur le baptême en général, je ne traiterai donc pas dans celui-ci (mais peut-être dans un autre, Dieu le sait !) la question de l’efficacité du baptême. Ici, je me pencherai en particulier sur la question du bénéfice apporté à l’enfant par son baptême.

L’enfant n’est pas régénéré ni rendu chrétien par son baptême. En fait, nous n’avons aucun droit de baptiser quelqu’un qui n’est pas déjà dans une relation alliancielle avec Dieu. C’est parce que l’enfant est déjà du nombre des saints que nous le baptisons. Mais alors, quel bénéfice tire-t-il du baptême ?

En réalité, il en tire un bénéfice similaire à celui qui se fait baptiser à l’âge adulte et même un bénéfice plus grand quantitativement puisque c’est dès son plus jeune âge qu’il jouira des bénéfices que nous allons décrire.

Par le baptême, l’enfant est ajouté de façon visible à l’Église. Il sera donc soumis à sa discipline, via ses parents, il sera sous l’influence de la Parole, il participera en son temps à la Cène, il sera exhorté comme un chrétien car c’est ce qu’il est. Responsabilités et privilèges du chrétiens donc.

Ces privilèges décrits sont, pour ainsi dire, « extérieurs » ou « objectifs ». Les privilèges « intérieurs » ou « subjectifs » sont liés d’une autre manière au baptême. En effet, le baptême ne confère pas la grâce par automatisme. C’est l’Esprit qui confère la grâce de la régénération. Toutefois, il fait souvent en utilisant ce que l’on appelle des moyens de grâce. Autrement dit, la circoncision du cœur (la régénération) est une promesse de Dieu. Promesse qu’il accorde à nos enfants, non pas par automatisme au baptême, mais le long du chemin de leur vie quand nous obéissons à la façon dont Dieu nous dit de les élever : en les baptisant et en les enseignant à observer ce qu’il a prescrit avec, comme je l’ai dit plus haut, un certain décalage entre ceux qui sont élus et ceux qui sont dans l’Église visible.

Les bénéfices extérieurs sont donc utiles car ce sont les moyens ordinaires que Dieu a décidé d’utiliser pour nous faire parvenir sa grâce, l’enfant grandi donc dans les meilleures conditions possibles, spirituellement parlant. En sachant qu’un parent réformé ne vit pas dans la crainte qu’un de ses enfants se perde mais dans la foi que son Dieu est aussi celui de sa descendance.

 

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

1 Commentaire

  1. jean-marc willigsecker

    Bonjour,

    Je m’appelle jean-marc je fais partie de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace Lorraine ! J’ai été baptisé enfant et été converti en 1980, je n’ai jamais renié mon baptême enfant et ne vois un re-baptême adulte nécessaire ?

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *