Le langage théologique (partie 1) – Thomas D'Aquin
30 mars 2019

Nous avons, la semaine passé, clôt le sujet de comment nous connaissons/connaîtrons Dieu. Mais Thomas bute alors sur un problème récemment caractérisé sur notre blog Par la Foi. Dieu ne parle ni latin ni français, ni anglais, ni grec ni hébreu. Selon les paroles très justes de Laurent:

Comme le dit Calvin, Dieu nous parle avec un langage de bambin comme n’importe quel père communique avec son bébé à son bas niveau. Sans cette adaptation à notre langage de créatures, impossible pour Dieu de se faire comprendre par nous. Le fait que Dieu communique des vérités à son propos, lui qui est un être infini et le Créateur, à des créatures humaines dans un langage humain, donc fini, implique nécessairement que nous ne comprenions qu’un aspect de ces vérités. La connaissance que nous avons de lui, bien que partielle est vraie et correcte. Cependant, elle est partielle et n’est pas exhaustive.

D’où ce que j’appelle le problème du langage théologique: ce n’est pas le fait que les théologiens pondent des articles aussi longs qu’indigestes (quoique ce soit un problème!). C’est le fait que notre discours prétende décrire Dieu alors qu’il n’y a aucune raisons que ce soit le cas.  Et c’est un problème plus central qu’il n’y paraît, pour la raison suivante:

Le langage théologique n’est pas simplement le langage du Dr Jones, PhD MDiv Adj Pr au [Nom d’université à 67 lettres]. C’est le langage de tous les chrétiens dès qu’ils commencent une prière par « Notre père » ou « Seigneur ». Qu’est ce que ces mots veulent dire? Dieu peut-il vraiment être décrit en français? Lorsque je dis « Notre père » et « Seigneur », parle-t-on vraiment d’une réalité unique? Lorsque je dis: « Salomon est sage » et « Dieu est sage » s’agit-il vraiment de la même chose? Et ainsi de suite. Rentrons maintenant dans le corps de la question 13, que l’on appelle aussi le traité des noms divins.

Article 1: Dieu peut-il être nommé par nous?

Dans nos chants de louanges même, nous disons: « Ton nom est au dessus de tout nom », comme s’il était innommable. Et la Bible même est d’accord avec ça, lorsqu’elle dit: Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu?(Proverbes 30.4)

A ceci près que Dieu peut bel et bien être nommé, et donc décrit. Après tout, la Bible le fait en permanence, et Thomas écrit alors:

On lit dans l’Exode (15, 3 Vg) : “ Le Seigneur est un vaillant guerrier, Tout-Puissant est son nom. ” – Ia, Q13, a1

Oui, Thomas admet, en citant Aristote au passage, que les noms que nous donnons à Dieu sont basés sur ce que nous comprenons de Dieu. Je ne l’appellerai pas « Tout-Puissant » si l’idée qu’il pouvait tout faire m’était étrangère. Donc la seule condition pour pouvoir le nommer serait de comprendre quelque chose de lui, même si nous avons prouvé que personne dans cette vie ne peut le voir directement. Y-a-t-il un moyen de connaître quelque chose de Dieu en dehors d’une vision directe?

Or, nous avons montré plus haut que Dieu, durant cette vie, ne peut être vu par nous dans son essence ; mais que nous le connaissons à partir des créatures comme leur principe, et par mode d’excellence et de négation. – idem

  • A partir des créatures: C’est ainsi que la force et la majesté de Dieu lui vaut le titre de « Lion de Juda » dans la Bible. Ou bien que Jésus dit: « combien de fois ais-je voulu vous rassembler sous ma protection comme une poule rassemble ces petits? »
  • Par mode d’excellence: Nous concevons que Dieu est tout-puissant parce qu’il est au-delà même des plus grandes puissances du cosmos.
  • Par négation: Dieu est au-dessus de tout ce qui est corporel, il est donc incorporel. Il transcende toute limite il est donc sans limites et ainsi de suite.

Oui mais… j’évoquais une objection au départ, que devient-elle?

Obj: Il semble qu’aucun nom ne convienne à Dieu, car, dit Denys : “ Il n’y a de lui ni nom ni connaissance. ” Et les Proverbes (30, 4) : “ Quel est son nom et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? ”

Réponse: On doit dire que Dieu est dit n’avoir pas de nom, ou être au-dessus de tout nom en ce sens qu’il est au-dessus de ce que nous connaissons de lui et que nous exprimons par nos paroles.

Autrement dit, la bonne vieille doctrine de l’incompréhensibilité divine explique ce fait: Dieu peut être superficiellement décrit, mais nous ne réussirons jamais à saisir l’intégralité de son être dans notre langage. Mais il n’empêche: nous pouvons décrire la surface.

Article 2: Est ce que certains noms de Dieu désignent quoi il est?

En langage thomiste, « quoi il est » est remplacé par « sa substance ».

Sa substance, c’est ce qu’est Dieu en lui-même. On pourrait alors faire la même remarque que Jean le damascène:

Il semble qu’aucun nom attribué à Dieu ne désigne sa substance. En effet, S. Jean Damascène écrit : “ Chacun des noms donnés à Dieu ne vise pas à signifier ce qu’il est selon sa substance, mais à montrer soit ce qu’il n’est pas, soit sa relation à d’autres, soit ce qui est consécutif à sa nature ou à son opération. ”  -Ia Q 13 a1

Illustrons le propos de Maître Jean: Quand je dis que Dieu est l’Eternel, je dis en fait qu’il est hors du temps (=il n’est pas temporel). Quand je dis « Créateur », je désigne sa relation au monde créé. Mais au final jamais je ne décris Dieu tel qu’il est vraiment. Je dis au mieux ce qu’il n’est pas ou ce qu’il fait. Alors question: est ce que par hasard les 10 ans d’études pour devenir théologien servent à quelque chose?

S. Augustin nous dit : “ Pour Dieu, c’est tout un d’être, et d’être fort, sage ou quoi que ce soit que vous disiez de cette simplicité en vue d’en signifier la substance.  » Donc tous les noms de ce genre signifient la substance divine.

Rappelez vous ce que l’on disait sur la simplicité divine: Dieu n’est pas composé de force, sagesse ou autre. Ce qu’il est, il l’est directement. Il est la Force. Il est la Sagesse. Dès lors, si je l’appelle: « Dieu tout-puissant » je dis bien plus que « Dieu sans faiblesse » ou « Dieu plus puissant que toutes ses créatures ». Je le nomme vraiment tel qu’il est. Rentrons dans les détails.

Je parlais de Maïmonide (Rabbi Moïse) ce lundi, le voici qui reparaît dans le commentaire, à cause d’une idée différente de comment les noms s’appliquent à Dieu:

Au sujet des noms qui sont attribués à Dieu de façon absolue et affirmative, comme “ bon ”, “ sage ” et autres semblables, on a émis à ce sujet des opinions multiples.

Certains ont dit que tous ces noms, bien que de forme affirmative, sont destinés à écarter de Dieu quelque chose, plutôt qu’à dire ce qu’il est. Ainsi, selon eux, dire que Dieu est vivant, c’est dire qu’il n’est pas ce que sont les choses sans vie, et ainsi du reste. Telle est l’opinion de Rabbi Moïse.

D’autres disent que ces noms ne veulent signifier que le rapport de Dieu à la créature, de sorte que quand nous disons : “ Dieu est bon ”, cela veut dire : “ Dieu est cause de la bonté dans les choses. ” -Ia Q13 a2

En somme, certains ont décidé de forcer la classification déjà établie par Jean Damascène. Mais Thomas identifie trois problèmes avec cette affirmation.

Mais aucune de ces opinions ne paraît admissible, pour trois motifs.

Premièrement, selon aucune de ces interprétations on ne peut expliquer pourquoi on appliquerait à Dieu certains noms plutôt que d’autres. Ainsi Dieu est cause des corps autant que des choses bonnes. Si quand on dit : Dieu est bon, l’on ne signifie rien d’autre que : Dieu est cause des choses bonnes, on pourra donc dire tout aussi bien que Dieu est un corps parce qu’il est cause des corps. Également, on pourrait dire qu’il est un corps pour dire qu’il n’est pas purement en puissance, comme la matière première.

Deuxièmement, il résulterait de là que les noms appliqués à Dieu ne lui conviendraient qu’en second, comme quand nous disons d’une médecine qu’elle est saine pour dire seulement qu’elle est cause de santé pour l’animal auquel le mot “ sain ” convient d’abord.

Troisièmement, cela est contraire à l’intention de ceux qui parlent de Dieu. Quand ils disent de Dieu qu’il est vivant, ce qu’ils veulent dire, ce n’est pas qu’il est la cause de notre vie ni qu’il diffère des corps sans vie. – Ia, Q13, a2

Thomas d’Aquin adopte alors la position suivante:

C’est pourquoi nous devons parler autrement : ces termes signifient bien la substance divine, et sont attribués à Dieu substantiellement ; mais ils ne réussissent pas à le représenter.

Et pour cause: ces noms sont issus de la connaissance que nous avons de lui telle que nous la concevons à partir de ses créatures. Je conçois la sagesse de Dieu à partir de la sagesse des hommes. J’apprends ce que veut dire « Force » chez Dieu parce que je vois de la puissance chez l’éléphant. Cela correspond réellement à quelque chose chez Dieu: comme nous l’avons évoqué lorsqu’on a parlé de la perfection divine Dieu a en lui toutes les perfections des créatures, de façon suprême: la sagesse de Salomon est précédée par la Sagesse de Dieu. La force de l’éléphant est précédée par la Force de Dieu etc.

Seulement, même si je vise juste en disant Dieu est la Sagesse, que j’ai bien décrit Dieu, il s’avère que cela ne représente pas Dieu parce que ma notion de « sagesse » est basée sur celle des hommes. Je m’imagine juste que celle des hommes en version « plus-plus ».

Thomas récapitule ainsi:

Ainsi donc, les noms allégués signifient la substance divine, mais ils la signifient imparfaitement comme les créatures la représentent imparfaitement. Donc, lorsqu’on dit : Dieu est bon, le sens n’est pas : Dieu est cause de bonté, ou bien : Dieu n’est pas mauvais ; mais le sens est : Ce que nous appelons bonté dans les créatures préexiste en Dieu, quoique selon un mode supérieur.

Article 3: Est ce que tous les noms de Lui sont des métaphores?

Puisque ces noms le représentent imparfaitement, on pourrait être tenté de dire que finalement, dire que Dieu est bon est une métaphore, comme lorsque je dis qu’il est le rocher de mon salut parce qu’il est stable et sans changement. Quand je dis Dieu est bon, je le décris vraiment, mais c’est une image parce que ma compréhension de bonté est issue de la bonté humaine.

A ceci près que s’il y a effectivement des noms de Dieu qui sont de pures métaphores (Lion de Juda, Agneau de Dieu, Rocher du salut etc), il y en a néanmoins certains qui sont absolus et n’ont rien à voir avec des images. Quand je dis Dieu est bon, même si mon idée de bonté vient -disons- de la douceur avec laquelle ma mère m’a élevé, il n’empêche qu’on parle bien de la Bonté-grand B, que Dieu a en propre, et que ma mère a par participation.  Donc certains noms décrivent Dieu bel et bien en propre. Thomas le dit ainsi:

Certains noms signifient les perfections mêmes de façon absolue, sans qu’aucun mode de participation soit inclus dans leur signification, ainsi être, bon, vivant, etc., et ces noms-là sont dits de Dieu en toute propriété.– Ia, Q13, a3

Article 4: Les nombreux noms donnés à Dieu sont-ils synonymes?

Nous sommes d’accord pour dire que « Le Saint d’Israël », « le Vivant » et « le Très haut » désignent un seul et même Dieu. Nous sommes aussi d’accord pour dire que ces noms ne décrivent pas ce que Dieu n’est pas ou ce que Dieu est pour nous, mais qu’ils décrivent bien Dieu en lui-même. Mais comment un seul Dieu unique et souverainement Un pourrait-il avoir trois noms pour une seule substance? Saint, vivant et très-haut ont pourtant trois définitions très différentes! En sens contraire, Thomas dit:

Une accumulation de synonymes ne produit que des paroles creuses, comme si l’on appelle vêtement un habit. Donc si tous les noms attribués à Dieu sont synonymes, on ne peut convenablement l’appeler bon ou quoi que ce soit d’autre. Pourtant il est écrit (Jr 32, 18) : “Toi, le Dieu grand et fort, dont le nom est Seigneur de l’univers. ” – Ia Q13 a4

On ne va tout de même pas discuter un usage biblique: Il y a de toute évidence des noms qui ne sont pas synonymes, et qui ont pourtant la même définition.

Thomas résout ce paradoxe en disant que c’est à cause d’une limite de notre langage, qui nous oblige à utiliser plusieurs mots (saint, vivant, très-haut) parce que chacun désigne un concept séparé dans notre esprit, alors qu’en Dieu ces trois concepts sont en réalité une seule chose: Lui-même. C’est ce qu’on appelle une distinction de raison pure. Dans notre tête, notre petit système de pensée, Saint, vivant et très-haut ont trois définitions différentes. Mais si l’on parle de Dieu, dans la réalité il s’agit d’une même réalité, indéfinissable, sinon de façon partielle et « accumulée ».

Article 5: Les noms communs à Dieu et aux créatures ont-il un même sens (univoque) ou des sens différents (équivoques)?

Il y a des noms que nous donnons à Dieu que nous donnons aussi aux créatures: Dieu est sage – Salomon est sage. Dieu est fort -Le lion est fort.

Est ce que la sagesse de Dieu est exactement la même que celle de Salomon (ou Socrate)? Est ce que sa force est celle du lion?

Si vous insistez pour dire que « Sagesse » veut dire exactement la même chose en Dieu et en Socrate, alors vous dites que ce nom a un sens univoque (=une seule définition). Thomas remarque cependant deux gros problèmes: 1. La sagesse est quelque chose que Salomon a, tandis que chez Dieu, la sagesse est ce que Dieu est. On ne parle pas du même genre. 2. La distinction entre le créateur et la créature est tellement grande que ce serait vraiment « diminuer Dieu » que de lui donner autant de points communs avec ses créatures. Pourquoi ne pas commencer à rendre un culte à l’Everest sous prétexte qu’il est lui aussi « Très-Haut »?

A l’inverse, vous pouvez dire que « Sagesse » chez Salomon et Socrate et « Sagesse » chez Dieu signifient des choses différentes, comme le mot « canard » signifie des choses différentes selon si vous parlez d’un animal ou d’un journal. On parle de sens équivoque. Mais là, se pose un autre problème: On ne sait plus rien du tout de Dieu!

Dans ce cas, en effet, on ne pourrait, à partir des créatures, rien connaître de Dieu, rien en démontrer ; on ne pourrait jamais éviter le sophisme de l’équivocité, et cela irait contre le témoignage tant des philosophes qui démontrent au sujet de Dieu beaucoup de choses, que de l’Apôtre lui-même disant aux Romains (1, 20) : “ Les attributs invisibles de Dieu nous sont rendus manifestes au moyen de ses œuvres. ” Il faut donc dire que les noms en question sont attribués à Dieu et aux créatures selon l’analogie, c’est-à-dire selon une certaine proportion. – Ia Q13 a5

Ainsi donc: nous reconnaissons qu’il y a bien un lien entre la sagesse de Dieu et la sagesse de Salomon. Nous refusons cependant de dire qu’elles sont la même sagesse. On dira plutôt que la sagesse est comme celle de Dieu. Il n’y a plus qu’à qualifier le « comme ».

Thomas ne les a pas lui-même caractérisé, mais la tradition thomiste qui suit a développé deux « voies » d’analogie. Elles sont ainsi décrites dans les 24 thèses thomistes validées par l’église romaine en 1917, en pleine guerre contre le modernisme.

L’être, qui reçoit sa dénomination du verbe être, se dit de Dieu et des créatures d’une façon non pas univoque, ni pourtant tout équivoque, mais analogue d’une analogie et d’attribution et de proportionnalité – 24 thèses thomistes, Thèse IV

Analogues par attribution: Ce qu’est la force pour Dieu, elle l’est pour le Lion (par ex, le pouvoir de faire ce qu’il veut).

Analogues par proportionnalités: La sagesse de Dieu, c’est la sagesse de Salomon en infiniment plus grand.

Mais dès la génération juste après Thomas, le théologien John Duns Scottus fera remarquer que chacune de ces analogies présente des défauts: Pour l’attribution, elle est finalement une simple univocité, et elle tombe sous les mêmes critiques. Pour la proportionnalité, Scottus fait remarquer que l’infini est bien plus qu’une collection immense d’objets finis! De la même façon, on ne peut pas définir la sagesse de Dieu en disant que c’est celle de Salomon puissance 1000. Il y a bel et bien une différence de qualités entre les deux.

C’est le point de départ d’une querelle de métaphysiciens de très haut niveau dont je ne suis tout juste capable de comprendre les questions. Alors restons-en là: Malgré les critiques qu’essuie depuis 800 ans la doctrine de « l’analogie de l’être » ou analogia entis, elle trouve encore aujourd’hui des défenseurs, ce qui semble signifier qu’elle n’est pas si boîteuse.

Arrêtons maintenant l’exposé de la question 13, avant que l’article ne fasse 3000 mots.

Synthèse

Dieu peut-il être nommé par nous?

Oui, parce que même incomplète, nous avons tout de même un peu de connaissance de lui.

Certains noms attribués à Dieu désignent-ils ce qu’il est en lui-même?

Oui, même si ces noms le représentent imparfaitement.

Est ce que tous les noms de Dieu sont des métaphores?

Non, certains noms désignent bien un absolu comme par exemple: le Saint, qui ne sont pas des métaphores.

Les nombreux noms donnés à Dieu sont-ils tous synonymes?

Non, les limitations de notre esprit nous obligent à accumuler les définitions différentes pour pouvoir décrire ce qu’est le Dieu Un.

Les noms communs entre Dieu et la créature ont-ils la même définition (univoque) ou ont-ils des définitions complètement différentes (équivoques)?

Ni l’un ni l’autre. Nous disons que Dieu est sage par ANALOGIE avec la sagesse de Salomon.

Étienne Omnès

Mari, père, appartient à Christ. Les marques de mon salut sont ma confession de foi et les sacrements que je reçois.

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