La Gouvernance de l'Église Catholique #24 : L'argument de cette série
30 mai 2019

J’ai commencé cette série par un appel plutôt direct aux catholiques romains pour qu’ils profitent de la dernière occasion de crise au sein de leur église pour reconsidérer si les affirmations catholiques romaines sur leur propre autorité sont vraies ou non. Les effets de la crise actuelle des abus sexuels et son camouflage par les autorités ecclésiastiques sont un exemple du fardeau oppressant que ces revendications catholiques romaines imposent aux croyants. Même lorsque ses membres croient qu’ils sont en danger à cause de leur propre Eglise, ils ne peuvent pas quitter et rejoindre une autre dénomination chrétienne. Et même si les pires possibilités se réalisent, ils ne peuvent rien faire pour éliminer un pape ou même les évêques (sans la coopération du pape). Ce dernier point a fait l’objet d’un article récent de Jonathan V. Pour illustrer davantage le moment présent de l’histoire que nous vivons, deux autres cas d’abus institutionnels massifs ont été signalés depuis que j’ai commencé cette série, l’un en Allemagne et l’autre aux Pays-Bas. Plusieurs autres États américains ont ouvert des enquêtes. Tous les signes indiquent qu’il y a d’autres rapports comme ceux qui ont déjà été publiés.

Mon argument n’est pas que les gens devraient quitter l’Église catholique romaine simplement parce qu’elle est mauvaise. Mon argument est que, puisque l’Église catholique romaine a été particulièrement nuisible à une si grande échelle depuis si longtemps et qu’elle impose un fardeau incroyablement lourd à ses adhérents, ils devraient examiner de façon critique ses revendications fondamentales afin de s’assurer que Rome est ce qu’elle prétend être. Sinon, il serait irresponsable d’en rester membre étant donné la situation. J’ai alors donné de solides preuves que l’affirmation de Rome selon laquelle Jésus a fondé un évêque monarchique singulier en et par Pierre, qui se tient alors au-dessus de toutes les autres congrégations, est fausse.

Cette série n’a pas soutenu que les catholiques romains devraient nécessairement devenir presbytériens ou toute autre dénomination particulière. Je pense qu’ils devraient profiter de cette occasion pour voir qu’ils sont effectivement libres de quitter Rome, et qu’ils devraient ensuite prendre une décision éclairée et responsable quant à la direction à prendre. Il y a de très bonnes raisons de devenir protestant de la variété magistérielle traditionnelle, mais cet argument devra être avancé à un autre moment. Et je pense que c’est le genre de décision que les gens devraient prendre lentement et avec le plus grand soin.

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

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