Qu’est ce que le réconfort? [Q1 Heidelberg]
21 février 2020

1er dimanche

QUESTION 1

Quelle est ton unique assurance dans la vie comme dans la mort?

C’est que, dans la vie comme dans la mort, j’appartiens, corps et âme, non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur :

par son sang précieux, il a totalement payé pour tous mes péchés et m’a délivré de toute puissance du Diable :

il me garde si bien qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux, et que toutes choses doivent concourir à mon salut.

C’est pourquoi, par son Saint-Esprit, il m’assure la vie éternelle et me rend prêt et disposé à vivre désormais pour lui, de tout mon cœur.

EXPOSITION

La question du réconfort est placée en premier lieu parce qu’elle contient la somme et le but de tout le catéchisme. Le but est que nous ayons un réconfort ferme dans la vie comme dans la mort. C’est par-dessus tout à cause de cela que toute la doctrine céleste est révélée par Dieu et nous est enseignée. La somme consiste dans le fait que nous sommes greffés à Christ par la foi, pour être aimés et être réconciliés avec Dieu, afin que nous soyons soignés et sauvés par lui.

Au sujet de ce réconfort nous nous demandons :

  1. Qu’est-ce que c’est ?
  2. Quelles sont ses parties ?
  3. D’il est le seul confort sûr ?
  4. Pourquoi est-ce nécessaire ?
  5. Que faut-il pour l’atteindre ?

1. QU’EST-CE QUE LE RÉCONFORT ?

Le réconfort est un certain raisonnement par lequel nous opposons à un certain mal un certain bien, et par la considération de ce bien, nous amoindrissons la douleur et nous tolérons patiemment ce mal. À la mesure de la grandeur de ce mal, il nous faut un bien aussi grand et certain. Et parce que la consolation est recherchée contre le mal le plus grand – le péché et la mort éternelle – il ne nous faut pas n’importe quel bien, mais seul le Bien suprême qui peut être un remède suffisant. Au sujet de ce bien suprême, hors de la parole de Dieu il y autant d’opinions que de personnes. Les épicuriens le plaçaient dans le plaisir ; les stoïques dans la modération des émotions, ou dans l’habitus de vertu ; les platoniciens dans les idées ; les péripatéticiens dans les actions vertueuses ; le commun dans les honneurs, les richesses, la puissance. Mais tous ceux-là sont éphémères, parce que soit ils sont perdus dans cette vie, soit ils sont arrachés dans la mort. Le vrai bien doit être recherché dans ce qui ne disparaît dans la mort.  Certes l’honneur de la vertu est immortel et la vertu survit aux funérailles comme le dit le poète : mais c’est plutôt chez les autres que chez nous. Quelqu’un a dit justement que la vertu ne peut pas être proposée comme Bien Suprême, puisqu’elle est le témoin de nos calamités. Les hypocrites dans l’église et en dehors, comme les juifs, les pharisiens, les mahométans recherchent des remèdes de mort dans leurs mérites, ou dans les cérémonies, des rites extérieurs. Les papistes ne font pas autrement, mais les rites extérieurs ne peuvent pas purifier les consciences et Dieu ne se laisse pas être trompé par les humains.

Donc même si les philosophies et toutes les autres sectes recherchent et promettent ce bien qui est le réconfort solide dans la vie et dans la mort, cependant elles ne l’ont pas, ni ne le fournissent, elles ne font qu’agiter la conscience et en appeler aux sens. Seule la doctrine de l’Église montre ce Bien, et fournit ce réconfort solide pour apaiser la conscience. Elle seule fait découvrir la source de toutes nos misères auxquelles le genre humain est exposé. Et elle seule explique la façon d’échapper à ces misères par le Christ. C’est donc le réconfort chrétien qui est unique et solide, dans la vie et dans la mort, la foi dans le rachat gratuit des péchés et la réconciliation avec Dieu par et pour Christ et l’attente certaine de la vie éternelle, l’impression de l’évangile sur nos cœurs par son Esprit, pour que nous ne doutions pas que nous appartenons à Christ, que nous sommes aimés par Dieu et sauvés pour l’éternité, selon ce qu’il est écrit : « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le péril, ou l’épée ? » (Romains 8.35).

Étienne Omnès

Mari, père, appartient à Christ. Les marques de mon salut sont ma confession de foi et les sacrements que je reçois.

2 Commentaires

  1. Erwan Fausther

    1er “Jour du Seigneur” 😛

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    • Etienne Omnès

      C’est effectivement la traduction anglaise^^ Mais l’original latin porte simplement “Dominica I, II, III…”
      Donc je décide que c’est dimanche épicétou! 😛

      Réponse

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