pas de salut

L’Église chez Calvin : remède à nos faiblesses et mère des croyants, hors de laquelle il n’y a pas de salut !

Dans les Églises où est récité le Symbole des Apôtres, les chrétiens récitent d’une traite qu’ils croient « à l’Église, à la communion des saints, à la rémission des péchés… » Et s’il est vrai que le croyant protestant perçoit assez intuitivement comment le thème de l’Église et celui de la communion des saints peuvent être traités ensemble (puisque la théologie protestante définit précisément l’Église comme la communauté des saints ou des fidèles, c.-à-d. des croyants), il lui est en revanche difficile à première vue de voir un lien immédiat entre l’Église et la communion des saints d’une part, et la rémission des péchés d’autre part.
Ce n’était pas le cas de Jean Calvin. Celui-ci, dans l’un de ses premiers écrits, sa Brève Instruction Chrétienne (1537), à la fin de son explication de ce qu’il faut comprendre par la clause « Je crois à la rémission des péchés », lie ensemble ces trois expressions de la manière suivante : « nulle rémission des péchés n’est donnée d’ailleurs ni par autre moyen, ni à d’autres [que ceux qui en font partie], vu qu’hors de cette Église et communion des saints, il n’y a point de salut. » Calvin énonce ici le caractère ecclésial de la rémission des péchés : c’est dans l’Église seulement que les péchés sont pardonnés. Une telle affirmation peut étonner de la part d’un des pères fondateurs du protestantisme. Comment la comprendre ?

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