Commentaires sur : La peine de mort et l’Église catholique romaine : un magistère vacillant https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/ Blog de théologie réformée Fri, 01 Dec 2023 05:30:56 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.3 Par : L'Immaculée Conception, une innovation – Par la foi https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-16664 Fri, 01 Dec 2023 05:30:56 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-16664 […] Deus fait référence à ce texte en soutien à sa doctrine. Comme nous l’avions vu dans notre article à propos de la peine de mort, ce n’est toutefois pas la seule fois qu’un pape invoque Augustin à […]

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Par : Que penser de la régulation des naissances ? – Par la foi https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-13748 Thu, 21 Apr 2022 05:00:33 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-13748 […] la raison et la Bible enseignent toutes deux) et qu’un embryon est (1) une vie (2) humaine (3) qui n’a rien fait qui soit passible de mort. Certains évangéliques, lorsqu’ils sont informés scientifiquement, reconnaissent que les […]

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Par : Peut-on imposer la morale chrétienne aux non-croyants ? – Par la foi https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-13627 Tue, 05 Apr 2022 04:59:39 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-13627 […] nous affirment qu’un embryon est 1) une vie, 2) humaine, 3) qui n’a rien fait qui soit passible de mort. De même, la théorie du genre est fausse, non pas parce qu’il est écrit que Dieu a créé […]

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Par : Maxime https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-9489 Tue, 13 Apr 2021 07:18:00 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-9489 En réponse à Pepscafe.

Ton commentaire souffre du problème important qu’il caricature la position traditionnelle : le magistrat a le droit de mettre à mort, ça ne signifie pas qu’il doive le faire. Citer des exemples où il ne le fait pas tape donc à côté puisque ces exemples manifestent qu’il en a le droit.

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Par : Pepscafe https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-9480 Fri, 09 Apr 2021 17:19:47 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-9480 En réponse à Etienne Omnès.

Cher Etienne,

c’est avec joie ! Et merci à toi pour ta réponse.

“Heureux es-tu d’ignorer cette catégorie de gens” : sans doute, puisque tu me le dis. Le sage ne dit-il pas : “qui augmente son savoir augmente sa douleur” (Eccl.1v18) ?
“Mais nous connaissons pas mal de catholiques romains qui font une apologétique assez vigoureuse de l’église catholique version Concile de Trente pour nous faire rejoindre l’Église du concile de Vatican II”.
Tant mieux pour eux. Il y a toujours eu des zélés zélotes. Reste à savoir si c’est là “le bon combat”. Un Saul de Tarse devenu Paul pourrait nous en dire long là-dessus.

“Or, comme l’atteste la page sur le modernisme catholique, nous trouvons que cette démarche est profondément malhonnête, parce qu’ils accusent les églises protestantes de tous les maux comme si leur Eglise y échappait. Or c’est faux, d’où l’observatoire du modernisme catholique”.
Et bien entendu, ledit observatoire ne tombera pas dans ce travers, lui, en traquant les “modernistes catholiques” (pour les vouer au bûcher ?)……

“De même ils affirment que nous sommes soumis à notre raison individuelle, et que sans le magistère, il n’y a aucune boussole doctrinale, on dérive aux quatre vents”. Rien de nouveau sous le soleil. L’important me parait de ne pas chercher à remplacer ce magistère par un autre magistère non avoué, comme de ne pas boire l’eau de la Parole avec le filtre d’Aristote et autres philosophes grecs antiques.

“L’objectif (….) nous défendre contre une calomnie en documentant la rupture qui soi disant n’existe pas dans le Magistère”. C’est pour cela que le salut viendrait d’un rapprochement avec les “tradis”, voire “nationaux-tradis” ? (cf les sources d’infos relayées sur votre page)
Sinon, le Seigneur Jésus-Christ a-t-il érigé un tel “observatoire” contre ceux qui l’ont calomnié ? Le recommande-t-il ?
Le temps est court.

Dans l’attente d’une réponse de Maxime à mes remarques sur la peine de mort (après tout, c’est le sujet !)

Bien fraternellement et à bientôt,
Pep’s

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Par : Etienne Omnès https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-9479 Fri, 09 Apr 2021 14:26:06 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-9479 En réponse à Pepscafe.

Bonjour Pep’s! Merci pour cette belle réponse, si attentionnée.

Maxime te répondra sur les points essentiels (bien qu’ayant étudié moi aussi le sujet, je ne saurais être son interprète). Je réponds cependant quant à l’intention de l’article. Heureux es-tu d’ignorer cette catégorie de gens, mais nous connaissons pas mal de catholiques romains qui font une apologétique assez vigoureuse de l’église catholique version Concile de Trente pour nous faire rejoindre l’Église du concile de Vatican II. Or, comme l’atteste la page sur le modernisme catholique, nous trouvons que cette démarche est profondément malhonnête, parce qu’ils accusent les églises protestantes de tous les maux comme si leur Eglise y échappait. Or c’est faux, d’où l’observatoire du modernisme catholique.

De même ils affirment que nous sommes soumis à notre raison individuelle, et que sans le magistère, il n’y a aucune boussole doctrinale, on dérive aux quatre vents. C’est cet bravade là que Maxime analyse et dénonce dans cet article.

L’objectif donc n’est pas de nous grandir nous-même (nous savons très bien que “réformé”= libéral très souvent). Ni de nous acheter une vertu, mais de nous défendre contre une calomnie en documentant la rupture qui soi disant n’existe pas dans le Magistère.

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Par : Pepscafe https://parlafoi.fr/2021/04/06/la-peine-de-mort-et-leglise-catholique-romaine-un-magistere-vacillant/#comment-9475 Thu, 08 Apr 2021 12:07:32 +0000 https://parlafoi.fr/?p=21082#comment-9475 Bonjour Maxime,

Vaste sujet, en effet, que celui de la peine de mort.

Il est intéressant de noter l’exemple du roi David (non retenu dans l’article), dont nous parle 2 Samuel 11. Il y est question de ce roi adultère et meurtrier. qui déclarera plus tard, après avoir entendu la parabole de Nathan (au sujet de la brebis du pauvre et du riche) que “L’homme qui a fait cela est digne de mort”….jusqu’à ce qu’il s’entende dire par le prophète que “cet homme, c’est (lui) !”
Et quand Dieu lui découvre ses fautes, David les confesse et se repent (2 Samuel 12. 13). Dieu lui promet alors “Tu ne mourras pas” [quoiqu’il paiera bien “le quadruple”] et David, adultère et meurtrier, ne subira pas la peine de mort pour son crime.

Il est ainsi toujours facile et confortable de parler de la peine de mort sur un plan théologique, revendiquant de manière distanciée et théorique la position “dure” comme étant “la plus pure”, jusqu’à ce que l’on se trouve face à la réalité et au problème éthique impliquant suivant : je suis juge et je dois juger le cas d’un meurtrier. Or, mon fils est justement le meurtrier. L’enjeu est la peine de mort du déclaré coupable. Continuerais-je à revendiquer froidement une “position chrétienne” dite “historique” sur ce “sujet de théologie morale et politique” ?

Sinon, vu l’angle de cet article [démontrer en quoi la position officielle actuelle de l’Église – « depuis 2018, au moins » et jugée « moderniste » – s’écarterait de « l’enseignement chrétien historique » sur la peine de mort], il est bon de se souvenir que pour un doigt pointé vers autrui, 4 autres sont dirigés vers soi, et que la finalité de la correction fraternelle [s’il est réellement question de péché ici] reste la restauration des relations brisées (entre Dieu et nous, nous et nos frères) via le pardon que l’on donne mais aussi que l’on reçoit.
Alors oui, ne craignons donc pas de reconnaître et de dire les ruptures,(quand c’est le cas avec Dieu) soit de reconnaître et de dire notre propre péché et celui des autres, pour vivre sur un fondement de vérité. Mais à la condition de le dire avec amour. Et certainement pas en mode “donneur de leçon”/”investi d’une mission spéciale”[en vertu de quelle légitimité ?], pour traquer et condamner (en se réjouissant, non pas de ce qu’un pécheur se repente, mais de la moindre “erreur/horreur progressiste rampante” démasquée, quoiqu’on dise). Ou pire encore, pour cautionner une option politique non avouée et cachée, se drapant sous l’argumentation théologique.

De là aussi mon propre questionnement sur les objectifs réels de ton article pro-peine de mort, ainsi que sur les objectifs réels de cet “observatoire” du Catholicisme” et de ce projet d’examen des conclusions du Synode sur la Famille quant aux divorcés, des recommandations pastorales d’Amoris lætitia [sur l’amour dans la famille], de la vision écologique de Laudato si’ et d’autres thèmes majeurs du pontificat de François [tu as oublié “Evangelii gaudium”, sa première lettre d’exhortation apostolique datant de 2013].
Sinon, il est aussi question, dans ton article, des “vrais catholiques” [qui seraient les “conservateurs” : Burke, Sarah, Vigano…?], lesquels formeraient “un groupe de plus en plus isolé au sein du catholicisme contemporain” [influencé par un “dangereux Pape socialiste” ?].
On tombe dans l’accusation de « cancel culture », dont on ferait bien d’explorer la pertinence et les limites d’un tel concept pour ne pas tomber dans le piège de l'”esprit de victime”, nourri par la posture en mode repli identitaire de ceux qui se croient “seuls”. Et là, l’orgueil spirituel n’est jamais loin (cf le prophète Elie en 1 Rois 19), d’autant plus que l’on ne reconnaît pas « un vrai chrétien » parce qu’il porterait une étiquette [celle de l’appartenance à un groupe politico-religieux] autre que celle que Dieu a posée sur lui

Sinon, sur la peine de mort, à noter ce qu’en pensait Thomas More, dans « l’Utopia », au XVIe siècle :
https://www.opinion-internationale.com/2011/05/03/anthologie-de-l%E2%80%99abolition-de-la-peine-de-mort-texte-2-thomas-more-l%E2%80%99utopie-ou-le-traite-de-la-nouvelle-forme-de-gouvernement_1060.html

Et voir aussi l’intéressant « Autour de la peine de mort : quel héritage chrétien ? » d’Alberto Bondolfi Dans Revue d’éthique et de théologie morale 2007/3 (n°245), pages 9 à 31 cf https://www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2007-3-page-9.htm

L’auteur souligne notamment qu’« après les années 1960, les Églises ont pris de l’avance concernant ce problème [de la peine de mort]. Des Églises protestantes d’une part, et différents épiscopats catholiques d’autre part, ont essayé, soit par des arguments juridico-politiques, soit par des considérations éthiques et théologiques, de rendre toujours plus illégitime la moralité de cette sanction.
Une sorte de point d’arrêt dans cette discussion a été la publication de la première édition du Catéchisme de l’Église catholique, qui soutenait une position quant à ce problème qui nous occupe, mais qui ne satisfaisait pas à cause de l’ambiguïté de l’argumentation. D’une part, le texte du Catéchisme ne voulait pas refuser aux États, en théorie, le droit d’appliquer cette sanction extrême, mais en même temps il n’en souhaitait pas l’application. La faiblesse de l’argument invoqué par la première édition du Catéchisme était due au voisinage de la doctrine de la « légitime défense » avec l’institution juridique de la peine de mort. Cette dernière, si l’on y prête attention, est non pas une action privée de la part d’un citoyen menacé dans sa survie et qui répond légitimement à la force par la force, ne pouvant pas l’éviter par des moyens moins violents, mais bel et bien une institution juridique prononcée au terme d’un procès. La personne censée coupable n’est plus en mesure de menacer directement la vie des autres êtres humains, et donc, l’argument de la « légitime défense » ne peut s’appliquer. À la suite de différentes critiques émises contre cette version du Catéchisme (1992), l’édition de 1997, qui a suivi la publication de l’Encyclique Donum vitæ de Jean-Paul II, a un peu amélioré l’argumentation en faisant de la peine de mort une sorte d’exception pratiquement inexistante : L’enseignement traditionnel de l’Église n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains. Cette parole ne peut pas être considérée comme une sorte de « point final » de la position du magistère catholique dans ce domaine. On ne peut qu’espérer une parole plus claire, même si elle devait contredire une tradition centenaire, qu’on peut bien expliquer, même au moment où on la dépasse de façon radicale ». C’est ainsi que l’on peut peut-être comprendre la position actuelle, qui ne saurait se réduire à l’étiquette “moderniste”. Ou alors cet article sur « l’étude de l’économie sous un angle chrétien » (que j’ai beaucoup apprécié) est lui aussi « moderniste » (https://phileosophiablog.wordpress.com/2019/09/06/comment-etudier-leconomie-sous-un-angle-chretien/ ).

Et Alberto Bondolfi de souligner enfin l’importance, de son point de vue, « de soumettre à une critique radicale l’éthique politique cachée derrière les résistances à l’abolition de la peine de mort. Cette éthique politique tend à donner à l’État, sinon des attributs divins, du moins des compétences illimitées, et cela souvent au nom d’une prétendue volonté de Dieu ». Dans le cadre d’une telle discussion à l’intérieur des communautés chrétiennes, il lui paraît capital de souligner l’argument christologique contre la peine de mort développé essentiellement par Karl Barth :
« Après la mort du Christ, il n’y a plus besoin d’aucune expiation ou de dimension rédemptrice d’une peine, car les œuvres expiatrices des hommes n’ajoutent rien à l’œuvre expiatrice et rédemptrice du Fils de Dieu. Vouloir, par le truchement de l’argument expiatoire, trouver encore une fonction positive à la peine de mort signifie non seulement se tromper dans l’analyse sociale des phénomènes, non seulement faire une erreur d’ordre philosophico-juridique, mais bel et bien encore soutenir une opinion théologiquement blasphématoire ».

L’enjeu est donc de taille. Et particulièrement vital.

En te remerciant pour ta lecture attentive et pour ton retour à ce sujet.

Fraternellement en Jésus-Christ Notre Seigneur,
Pep’s

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