En nous interdisant de tuer dans le sixième commandement, Dieu nous ordonne, par contraste, de préserver la vie humaine dans tout ce qui la compose. Que ce soit la vie du corps, la vie émotionnelle, et bien sûr, la vie spirituelle ; Dieu nous appelle à restaurer, préserver, protéger et promouvoir cette vie, que ce soit la nôtre, ou celle de notre prochain.
Dieu nous a créés et nous a donné le souffle de vie pour que nous l’adorions. C’est l’essence de notre existence : l’être humain a été créé pour adorer le seul vrai Dieu, et le résultat de cette adoration, c’est de contempler toute la beauté de notre créateur, et d’être comblé de joie face à cette vision magnifique. La finalité de la vie humaine consiste donc à se réjouir en Dieu. Cela est tellement important de s’en rappeler que cette définition a été inscrite dans la première question du Petit catéchisme de Westminster :
Quel est le but principal de l’Homme ? Le but principal de l’Homme est de glorifier Dieu, et de se réjouir en lui pour l’éternité.
Catéchisme de Westminster, q. 1.
Cela est littéralement inscrit dans notre code génétique : Dieu nous a conçus pour l’adorer, le glorifier, et pour nous réjouir en lui. N’est-ce pas là une preuve éclatante de la bonté de notre Seigneur ? Il nous a donné la vie pour que nous nous réjouissions, pour que nous ressentions du plaisir. Dieu a créé l’être humain pour une vie de joie et d’émerveillement.
Bien sûr, nous n’avons pas été créés pour expérimenter cette joie n’importe comment. C’est dans le service et l’adoration que nous rendons à Dieu que cela s’accomplit. Et puisque Dieu nous a conçus ainsi, il est normal, et attendu que le chrétien, progressivement sanctifié par le Saint-Esprit, chérisse et prenne de plus en plus plaisir dans l’adoration.
Car c’est le péché qui nous pousse à l’idolâtrie, et à l’indifférence dans l’adoration. Mais que ce soit avant la chute, ou dans l’éternité, là où le péché n’existe plus, adoration de l’Éternel et plaisir de l’Homme sont indissociables. Et c’est cette réalité que le Saint-Esprit travaille à restaurer en nous, dès aujourd’hui, en vue de la vie éternelle.
Alors bien sûr, notre joie ici-bas sera chancelante, car nous restons faibles et faillibles, à cause de notre chair. Mais n’oublions pas comment et pourquoi Dieu nous a créés. N’oublions pas quelle puissance agit en nous pour nous sanctifier et faire renaître en nous cette joie liée à l’adoration du Dieu vivant. N’oublions pas quelle sera notre joie dans l’éternité, de pouvoir adorer Dieu face à face, parmi les élus, sans qu’aucune corruption ne viennent plus s’immiscer entre nous et Dieu.
N’oublions pas, chers lecteurs, alors que nous nous rassemblons dans nos Églises locales pour adorer notre Dieu, que ce qui fait notre unité le dimanche, c’est ce lien indestructible qui existe entre notre vie humaine, l’adoration que nous rendons à l’Éternel, et notre joie.
C’est pourquoi le psalmiste s’écrie relève moi de la tombe, car ce sont les vivants et non les morts qui te louent. (Psaume 115,17) Nous devons vivre pour adorer Dieu ! Et c’est dans ce but précis que Jésus-Christ nous a offert la vie éternelle, à sa suite en tant que nouvel Adam, afin que nous puissions prendre plaisir dans l’adoration que nous rendrons au Père, comme lui-même y prend parfaitement plaisir dans son humanité.
Nous ne pouvons pas en même temps vivre et être dans la joie sans adorer l’Éternel, car nous avons été conçus ainsi par lui. Et nous ne pouvons pas vivre et adorer l’Éternel, véritablement, en Esprit et en vérité, sans y prendre plaisir. C’est une marque essentielle de notre nouvelle naissance, de notre régénération.
C’est pour nous encourager en ce sens, à prendre conscience que nous ne vivons pleinement que lorsque nous prenons plaisir à adorer Dieu avec nos frères et sœurs en Christ, que je vous encourage à lire le Psaume 84, qui est une véritable ode, une vraie déclaration d’amour, à l’adoration du Dieu vivant.
À la lecture de ce Psaume, restez particulièrement attentifs à ce qui fait la joie, le bonheur profond du psalmiste. Voici le chant d’un homme qui connaît son Dieu, s’écriant mon Dieu et mon roi, un homme dont la plus grande joie réside dans l’adoration qu’il lui rend, et qui soupire, qui se languit, qui désespère même, de ne pouvoir être parmi l’assemblée des justes pour louer l’Éternel. Quelle leçon, et quel encouragement le psalmiste nous laisse en ce dimanche : Prenons plaisir dans l’adoration que nous rendons à Dieu.
Prière
Éternel, heureux sont ceux qui habitent en ta maison ! Pourquoi ? Car ils peuvent te célébrer encore. Heureux sont ceux qui placent en toi leur appuis ! Car ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. Ils trouvent une paix que toi seul peut conférer. Une paix qui ne dépend pas des circonstances et transforme même la vallée de Baca en fontaine de vie.
Heureux l’homme qui se confie en toi, car tu es l’Éternel des armées : puissant, souverain, à jamais vainqueur. Tu es le Dieu vivant : véritable et éternel. Tu es notre roi et notre Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob : le Dieu fidèle, qui garde son alliance. Tu es un bouclier : notre protecteur et défenseur. Tu es semblable au soleil : Tu donnes vie, tu es lumière dans les ténèbres, la chaleur dans nos cœurs.
C’est pourquoi nous disons en ce jour béni :
Illustration : Children Singing, Ferdinand Georg Waldmüller, 1858.
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