La musique « mesurée à l’antique »
À la Renaissance, on ne redécouvre pas seulement la prose grecque et latine, mais aussi la poésie et le mode de vie des anciens. Dans les temps troublés que connait la France, les érudits cherchent alors à mettre en avant les vertus antiques, à élever les moeurs en plaçant l’Antiquité pour exemple. Dans le domaine de la musique, cela s’exprime par la musique mesurée à l’antique qui consiste à faire épouser à la mélodie le rythme de vers ayant été scandés suivant un mètre grec ou latin.
Cet exercice de ré-appropriation de l’Antiquité se conjugue avec un jeu sur la longueur des syllabes de la langue française. Il fallait en effet choisir les bonnes syllabes pour coller au rythme antique.
Claude Le Jeune est l’un des principaux compositeurs participants à ce projet. Mais les persécutions privent Le Jeune de la popularité qu’il mériterait.
Son héritage, jusqu’à aujourd’hui
Et pourtant ceux qui connaissent bien le Psautier de Genève ont certainement entendu son nom. Il composa en effet pour le Psautier et ses mélodies furent reprises aux Pays-Bas pour accompagner le Psautier réformé. Certaines de ses mélodies se retrouvent aussi dans le Psautier Français de Marot et De Bèze.
Il allia même les travaux de l’Académie de Poésie et de Musique sur la musique mesurée à l’antique et la Réforme protestante en proposant des Psaumes mesurés à l’antique.
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