Le Planning familial et la nécessité de veiller sur nos enfants
16 avril 2021

Cours de récré et polyamour, vous ne rêvez pas. Nous sommes en 2021 et le Planning familial lance une campagne sur les réseaux sociaux pour rappeler quels sont ses combats dans l’éducation sexuelle de nos enfants. Rappelons qu’il s’agit d’un organisme financé par l’argent public et qui œuvre auprès des enfants scolarisés dans l’école publique.

Scandalisé, mais plus tellement choqué de voir de telles folies dans leurs « posts », je parcours le texte qui accompagne ces « visuels », faisant principalement appel aux émotions et à des arguments fallacieux. Puis, je parcours les commentaires, pour me rassurer : ils sont, dans l’écrasante majorité, opposés au post. Les gens s’indignent. Mais le Planning s’en moque. Et ils ont bien raison.

Oui, ceux qui ont 20 ans, 30 ans ou plus aujourd’hui ne sont plus leur combat. Chez ces générations, ils ont déjà gagné les combats qu’ils voulaient remporter (avortement, acceptation de l’homosexualité, etc.) Ils savent bien qu’on ne peut pas tout changer en une génération. Protestez autant que vous le voulez, nous parlons aux enfants et ils sont réceptifs : dans 15 ans, ce sera vous qui passerez pour des ringards !

Facebook n’est en effet plus le réseau social des jeunes. Je vais donc sur Instagram, pour voir les réactions. J’avais vu juste : elles sont beaucoup plus positives. Les adolescents trouvent ça fantastique qu’on apprenne si tôt aux enfants (dont ils n’ont pas la responsabilité) une tolérance si élevée à l’égard de ces fantastiques progrès. Le Planning gagne : chaque génération s’émeut des bêtises qu’on enseigne à la génération qui vient, mais celle-ci écoute la leçon et ses jeunes esprits l’impriment.

On pourrait en rester là, à s’alarmer face à la marche du progressisme qui semble inexorable. En réalité, beaucoup de signaux indiquent qu’il n’est plus si en forme et qu’il avance sur les ruines de combats passés qui ne manqueront pas de se retourner contre lui. Mais, en attendant, doit-on subir ?

Il est urgent que nous prenions conscience que l’éducation des enfants ne revient pas à l’État. Certes, l’État a son mot à dire. Mais l’éducation est confiée aux parents. Et l’Église dispose d’exhortations à adresser, au nom de Dieu, tant aux enfants qu’aux parents. Parents, si vous n’œuvrez pas de tous vos efforts pour transmettre la volonté de Dieu, la foi, les vérités révélées et celles qui sont évidentes par nature, sachez que quelqu’un d’autre se chargera de transmettre sa foi, ses dieux, ses dogmes et sa contre-nature. Les enfants sont le lieu privilégié de la guerre culturelle et du combat pour les âmes. « Enseigne à l’enfant la voie qu’il doit suivre, disent les Proverbes, et quand il sera vieux il ne s’en détournera pas ». Il semble que le diable et le monde aient bien compris cette leçon. Puissions-nous la comprendre aussi bien ! Quand l’État dégénère et corrompt l’esprit et la pensée de nos enfants par des idéologies fallacieuses, c’est à la Famille et à l’Église de se lever et de faire barrière. Sans ces remparts, la tyrannie n’a pas de frein. Ces disciples du progressisme ne prennent pas de repos, n’en prenons pas non plus.

Illustration en couverture : Thomas Eakins, Baby at play, 1876.

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

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