Le Christ règne dans nos cœurs
26 février 2023

Nous nous réunissons le dimanche pour adorer le seul vrai Dieu : le Dieu trinitaire qui, par sa puissance, a créé l’univers en six jours, à partir de rien, et qui nous a créé, nous, l’humanité, à son image. Nous nous approchons du Dieu tout puissant et trois fois saint, et nous devons préparer notre esprit et notre cœur à ce face à face privilégié, car il mérite que nous lui rendions une adoration authentique et dévouée.

Comme nous l’avons vu dimanche dernier, la définition biblique de la vie dépasse de beaucoup la simple notion d’existence. C’est Dieu qui a créé la vie, et il l’a conçue avec de multiples facettes qui définissent ensemble ce qu’elle est véritablement, selon sa volonté. L’une de ces facettes consiste en ce que le but de la vie de l’homme est de trouver son plus grand plaisir dans l’adoration qu’il rend à son Dieu. Une autre de ces facettes est que la vie de l’homme consiste à choisir le chemin de la vie et du bien, celui de l’adoration véritable, de l’obéissance, et de la bénédiction divine.

En ce dimanche, je voudrais nous amener à méditer plus particulièrement sur une autre facette de notre vie, qui est certainement la plus fondamentale, la plus essentielle, pour définir l’être humain ; je veux parler du fait que Dieu nous a accordé, à chacun d’entre nous, de porter dans notre chair sa propre image, comme nous le rappelle l’article 4.2 de la confession de foi de Westminster :

Après avoir fait toutes les autres créatures, Dieu créa l’homme à son image. Il créa un homme et une femme, ayant une âme raisonnable et immortelle, revêtus de connaissance, de justice et de vraie sainteté. La loi de Dieu était inscrite dans leur cœur, et ils avaient le pouvoir de l’accomplir.

Confession de foi de Westminster, 4.2 (nous soulignons).

Lorsque nous nous arrêtons un instant, et que nous réfléchissons à qui est Dieu, nous prenons alors conscience du privilège incroyable que le Créateur nous a accordé, à nous seulement, et à aucune autre de ses créatures, de porter en nous son image. Le lion nous rappelle la majesté et la royauté de Dieu, les montagnes son immuabilité, ou l’hippopotame sa puissance ; mais il n’y a qu’à propos de l’homme que Dieu a déclaré : “faisons-le à notre image”.

Il n’y a qu’à propos de l’homme que Dieu a déclaré : “faisons-le à notre image”.

Je suis convaincu que nos Églises gagneraient beaucoup à se rappeler et à proclamer cette vérité haut et fort, particulièrement en ce moment. Non, l’être humain n’est pas “un animal comme les autres” : il domine sur les autres créatures, car Dieu l’a établit comme prince sur sa création. Non il n’y a pas d’être humain “plus digne ou moins digne qu’un autre” : chaque vie a la même valeur et la même dignité ontologique, car chaque être humain porte en lui l’image de Dieu, il n’y a qu’une seule race humaine, créée à l’image de Dieu.

Beaucoup de débats font rage, beaucoup de crises secouent notre société et l’Église, parce que le peuple de Dieu à tendance à oublier la définition biblique de l’être humain et de la vie.

Nous avons été créés à l’image de Dieu. Cela veut dire que nous sommes des êtres spirituels et moraux. Le péché ne fait pas disparaître ces caractéristiques en l’homme, mais il les détourne de leur véritable objectif : c’est pourquoi nous adorons des idoles, car nous restons spirituels, et que nous nous complaisons dans la désobéissance et la rébellion contre Dieu, car nous sommes moralement corrompus.

Le Saint-Esprit, à l’inverse, travaille, en chacun des élus de Dieu en qui il réside, à reconstruire le temple que nous étions censé être pour Dieu. La sanctification n’est rien d’autre que la restauration trinitaire de l’image de Dieu en l’homme, par la puissance créatrice du Saint-Esprit, et à la ressemblance de notre sauveur et Seigneur Jésus-Christ.

La sanctification n’est rien d’autre que la restauration trinitaire de l’image de Dieu en l’homme, par la puissance créatrice du Saint-Esprit, et à la ressemblance de notre sauveur et Seigneur Jésus-Christ.

Porter son image est le plus grand privilège que Dieu puisse accorder à ses créatures. Et c’est nous qu’il a choisis pour cela. Cela est tellement précieux, que c’est pour restaurer son image en nous que le Christ a revêtu notre chair, afin de mourir sur la croix pour nous délivrer de la puissance du péché qui s’attaque violemment à cette image en chaque être humain. C’est pour que cette restauration de son image en nous soit possible que le Christ a combattu et a vaincu, à notre place, le diable, le péché, et la mort.

Et chers lecteurs, croyez moi, lorsque le Christ, dans sa grâce, fait de vous sa possession et vous sanctifie, en reprenant, par son Saint-Esprit, le trône qui lui appartient dans votre cœur, il ne reste plus aucune place pour quelque autres esprit ou idole que ce soit. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? (2 Corinthiens 6,15)

Si le Christ victorieux règne dans nos cœurs, il y règne sans aucun partage, car lui seul mérite notre adoration et notre dévotion, et il ne permettra jamais qu’aucun autre prenne sa place, non seulement parce qu’il est notre créateur, mais aussi parce qu’il nous a sauvé au prix de sa propre vie.

Alors en ce jour du Seigneur, élevons des chants et des prières de reconnaissance envers notre créateur et notre sauveur, qui nous a créés à son image, et qui est venu sur terre, accomplir ce grand salut dont parlent les Écritures, afin de restaurer son image en nous, celle du Fils de son amour.

Rendons grâces au Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

Colossiens 1,12-14.

PRIÈRE

Nous nous approchons de toi, Éternel, sachant que tu es le Dieu trois fois Saint, et que notre chair est entachée de péché.

Nous confessons nos nombreuses fautes et péchés de cette semaine devant toi, ne voulant pas nous faire une fausse idée de notre valeur alors que nous nous approchons de ton trône de gloire.

Malgré toute la corruption qu’il entraîne, le péché n’a pas totalement détruit ton image en l’homme. Ce qui lui reste de digne, d’honorable, de vertueux, c’est ce reste de ton image, que le diable et notre chair combattent vigoureusement.

Nous te sommes reconnaissants du privilège de porter ton image.

Gloire à toi Jésus-Christ, pour ton œuvre qui a pour résultat de restaurer cette image en nous. C’est toi qui nous rend dignes et honorables, en faisant habitation en nous et en restaurant ton image en nous, par ton Saint-Esprit.

Saint-Esprit, nous te prions d’utiliser nos cultes afin qu’à travers l’adoration que nous te rendons, nous puissions être encore d’avantage rétablis à l’image du Fils. Sanctifie-nous, Seigneur, afin que nous grandissions en amour pour toi, pour nos frères et sœurs, par l’obéissance de ta loi.


Illustration : Thomas Edwin Mostyn, La Gloire du matin.

Nathanaël Fis

Nathanaël est ancien en formation à l'Eglise Bonne Nouvelle à Paris. Il est l'heureux époux de Nadia et père de Louis. Il étudie la théologie à Thirdmill Institute ainsi qu'au Birmingham Theological Seminary.

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