Dans notre Église, l’Église de la Trinité à Lille, chaque dimanche la sainteté de Dieu et la perfection de sa loi nous sont rappelées par la lecture du Décalogue. Après cela, nous disposons d’un temps pour confesser en silence nos péchés puis toute l’assemblée élève la voix pour prier ensemble une prière de confession variable. Le pardon divin nous est alors proclamé. Ce motif (Loi-confession-annonce du pardon), se retrouve en divers lieux des Écritures où une personne accède à la présence de Dieu, à son temple, à ses cieux, à sa montagne sainte. Ainsi, le prophète Ésaïe entend proclamée la sainteté de Dieu au chapitre 6 de sa prophétie. Puis il répond en déclarant son impureté. Et c’est alors que, figurativement par des braises appliquées sur ses lèvres, sa purification lui est annoncée : il est agréé en présence de Dieu. De même en Apocalypse, au chapitre 4, Jean a un aperçu de la sainteté du culte céleste, puis il pleure constatant son indignité et celle de toutes les créatures pour “ouvrir le livre” et enfin il reçoit la vision de l’Agneau immolé qui, lui, est digne. Ainsi, comme l’exprime Jon Payne dans un ouvrage récemment traduit en français, le culte réformé entend s’approcher de Dieu selon ce schéma biblique.
Ce dimanche, nous avons utilisé une belle prière du réformateur de Strasbourg, Martin Bucer. Je vous la partage donc.
Dieu Tout-puissant, Père éternel, nous confessons et nous reconnaissons que nous avons été conçus dans l’injustice, que nous sommes remplis de péché et de transgression dans toute notre vie, puisque nous ne croyons pas ta Parole parfaitement, et nous ne suivons pas tes saints commandements. Nous te supplions, souviens-toi de ta bonté, et, pour la gloire de ton nom, pardonne-nous le mal que nous avons fait, qui est grand. Au nom de Jésus-Christ. Amen.
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Illustration en couverture : Une prière pour ceux qui voguent sur les mers, Frederick Daniel Hardy, 1879.
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