Pour encourager nos lecteurs dans leur dévotion, nous publions régulièrement des prières sur notre site. Le célèbre pasteur Matthew Henry (1662-1714) a écrit un livre intitulé Une méthode de prière (A Method for Prayer) dans lequel il propose de nombreuses prières qui ont la particularité d’être toutes directement inspirées de textes bibliques. Dans celle qui suit, première prière de confession des péchés de son recueil, il déclare :
Après avoir attribué la gloire à Dieu, ce qui lui revient 1, nous devons ensuite nous couvrir de honte, ce qui nous revient, et nous humilier devant lui selon le sens que nous avons de notre propre péché et de notre vilenie ; et c’est en cela aussi que nous devons lui rendre gloire2 comme notre Juge, par lequel nous méritons d’être condamnés, et espérons cependant, par le Christ, être acquittés et absous.
Dans cette partie de notre œuvre, nous devons reconnaître la grande raison que nous avons de nous abaisser devant Dieu, d’avoir honte de nous-mêmes lorsque nous entrons en sa présence et de craindre sa colère, car nous nous sommes rendus à la fois odieux à sa sainteté et odieux à sa justice.
Ô mon Dieu, j’ai honte et je rougis de lever mon visage vers toi, mon Dieu, car mes iniquités se sont accumulées au-dessus de ma tête, et ma faute s’est élevée jusqu’aux cieux3.
À moi la confusion de face, parce que j’ai péché contre toi4.
Voici, je suis peu de chose, que te répondrais-je ? Je mets la main sur ma bouche5, je mets ma bouche dans la poussière : peut-être y a-t-il encore de l’espérance6, en criant comme le lépreux convaincu sous la loi : « impur, impur »7.
Tu ne te confies pas en tes saints, les cieux mêmes ne sont pas purs à tes yeux ; combien moins un homme abominable et corrompu, qui boit l’iniquité comme l’eau8 !
Quand mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées, j’ai eu raison de crier : « malheur à moi, je suis perdu »9 !
La domination et la frayeur sont à toi, tu fais la paix dans tes hauts lieux. Y a-t-il un nombre à tes armées ? Sur qui ta lumière ne se lève-t-elle pas ? Comment l’homme serait-il juste devant Dieu ? Et comment celui qui est né de la femme serait-il pur10 ?
Mais toi, tu es redoutable ! Qui peut subsister devant toi, quand ta colère s’allume11 ? Tu es un feu consumant12 ; et qui prend garde à la force de ta colère13 ?
Si je voulais me justifier, ma bouche me condamnerait ; si je disais : « je suis pur », tu me convaincrais d’iniquité14. Si tu voulais contester avec moi, je ne pourrais te répondre une fois sur mille15.
Quand bien même je ne me sentirais coupable de rien, je ne suis pas justifié pour cela, car celui qui me juge, c’est le Seigneur16 ; celui qui est plus grand que mon cœur, et qui connaît toutes choses17. Mais moi, je sais que j’ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d’être appelé ton enfant18.
Vous pouvez retrouver toutes les prières publiées sur notre site sur cette page :
Illustration en couverture : Une prière pour ceux qui voguent sur les mers, Frederick Daniel Hardy, 1879.
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