Cette brève méditation fut partagée en ouverture de culte à l’Église Bonne Nouvelle. Elle visait à appeler l’assemblée à l’adoration, tout en préparant les cœurs à la prédication du jour. Je publierai régulièrement ces exhortations dominicales, afin qu’elles contribuent, Dieu voulant, à votre édification en ce jour du Seigneur.

« Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. »
Actes 2,46-47
Voici comment se conclut le deuxième chapitre du livre des Actes : sur la joie que les membres de l’Église ont de se réunir chaque jour pour louer Dieu ensemble.
Le désir que l’on a de retrouver notre famille de foi, et la joie que l’on ressent lorsque l’on peut enfin profiter de la communion fraternelle, et surtout lorsque l’on adore notre Dieu ensemble, est l’un des effets les plus notables de la présence du Saint-Esprit en nous.
Depuis notre retraite d’Église, nous parlons beaucoup de la joie ; ce qu’elle est, comment l’obtenir, comment l’entretenir, comment la promouvoir autour de nous. Et peut-être que vous êtes venus au culte ce matin, peut-être que vous m’écoutez en ce moment avec non pas de la joie mais de la tristesse, de la lassitude, de l’indifférence dans votre cœur. Peut-être même que vous vous dites que vous aimeriez être ailleurs qu’au culte ce matin. Pour diverses raisons, cela nous arrive tous, à certains moments, de penser ainsi. Les raisons sont diverses mais l’origine de cet état est toujours la même : c’est Satan ou notre chair, qui n’ont de cesse de nous faire croire qu’il y a quelque chose de mieux pour nous en dehors de la volonté de Dieu pour ses enfants.
L’état normal et attendu du chrétien, dans lequel le Saint-Esprit de Dieu réside, est qu’il soit joyeux. C’est même un commandement de notre Dieu : « soyez dans la joie » ! Mais si ce n’est pas votre cas en ce moment dans votre vie, ou plus précisément aujourd’hui, et ce matin, à ce culte ; alors ne doutez pas que vous êtes au meilleur endroit possible.
Je vous confesse que vendredi dernier, je n’avais pas très envie de venir à la réunion de prière. Oui, cela peut aussi arriver aux membres du corps pastoral. Mais dès que j’ai retrouvé mes frères pour le covoiturage, dès que nous avons commencé à lire la Parole et à prier ensemble dans cette salle, je savais non seulement que j’étais là où je devais être, mais je suis reparti l’esprit et le cœur bien mieux disposés qu’à mon arrivée.
Si vous êtes dans le même cas ce matin, je prie que vous viviez la même expérience, car le culte communautaire n’est pas seulement le résultat d’une vie chrétienne joyeuse ; il est aussi le moyen par lequel Dieu produit et entretient cette joie profonde en nous.
Le culte communautaire n’est pas seulement le résultat de vies chrétiennes joyeuses rassemblées, mais aussi le moyen que Dieu utilise pour produire et entretenir cette joie profonde en chacun de nous.
Lorsque nous nous sentons fatigués le dimanche matin, notre chair nous chuchote « reste te reposer, tu en as besoin, c’est légitime » et c’est vrai que le repos est légitime ! Mais ce n’est pas sur votre canapé que vous retrouverez les forces dont vous avez besoin : c’est en rejoignant vos frères et sœurs, pour être renouvelés par la communion fraternelle et l’adoration communautaire de votre Dieu. Lorsque vous êtes tristes et lassés, votre chair vous chuchote « reste seul, ce ne sont pas eux qui vont t’aider, et ce n’est pas cet énième culte qui va changer quoi que ce soit ».
Frères et sœurs, ne prêtez pas attention à ces chuchotements de la chair. Lorsque nous sommes fatigués, découragés, lassés, ou tristes, ce dont nous avons le plus besoin le dimanche, soyez-en sûrs, c’est de participer à ce culte communautaire. Le jeu en vaut la chandelle comme on dit. Et je ne dis pas qu’il s’agit d’un remède magique, qu’en venant à un culte, votre état sera immédiatement changé. Mais il est certain que sur le long terme, votre assiduité aux réunions d’Église fera toute la différence. Que nous soyons ou non dans la joie ce matin, nous sommes au bon endroit pour l’être plus à notre départ qu’à notre arrivée.
Afin de préparer nos cœurs à rechercher intentionnellement et à trouver cette joie dans ce culte que nous allons célébrer, je vous invite à lire le Psaume 84, qui exprime à merveille la hâte que le croyant a de se retrouver dans le temple de Dieu, et le résultat positif que sa présence dans le temple a sur sa vie.
Au chef des chantres. Sur la guitthith. Des fils de Koré. Psaume. Que tes demeures sont aimables, Éternel des armées !
Mon âme soupire et languit après les parvis de l’Éternel, Mon cœur et ma chair poussent des cris vers le Dieu vivant.
Le passereau même trouve une maison, Et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits… Tes autels, Éternel des armées ! Mon roi et mon Dieu !
Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils peuvent te célébrer encore. Pause.
Heureux ceux qui placent en toi leur appui! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés.
Lorsqu’ils traversent la vallée de Baca, Ils la transforment en un lieu plein de sources, Et la pluie la couvre aussi de bénédictions.
Leur force augmente pendant la marche, Et ils se présentent devant Dieu à Sion.
Éternel, Dieu des armées, écoute ma prière ! Prête l’oreille, Dieu de Jacob! Pause.
Toi qui es notre bouclier, vois, ô Dieu ! Et regarde la face de ton oint !
Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs ; Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, Plutôt que d’habiter sous les tentes de la méchanceté.
Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, L’Éternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.
Éternel des armées ! Heureux l’homme qui se confie en toi !
Psaume 84






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