Bel extrait de Contre Marcion (II, XVI) sur la perfection divine et son immuabilité.
De même la colère et l’indignation n’apparaissent pas dans l’homme avec l’incorruptibilité et l’inaltérable repos de Dieu, privilège incommunicable de sa nature. Il s’irrite, mais sans trouble; il s’indigne, mais sans changement, sans altération. L’universalité de ses mouvements doit répondre à l’universalité des nôtres, sa colère à notre scélératesse, sa jalousie à notre orgueil, son indignation à notre ingratitude, et tout ce qui est formidable aux méchants, de même qu’il a des miséricordes pour les faibles, de la longanimité pour les pécheurs qui ne reviennent pas à lui, des récompenses pour qui les mérite, des largesses pour les justes et tout ce que les bons réclament. Chacune de ses affections diverses; il l’éprouve, mais comme il convient à l’être parfait et éternel, qui a communiqué à l’homme ses facultés, mais dans les limites de sa nature.
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