Pour débuter

Vous découvrez notre site, la foi réformée voire le christianisme ? Sur cette page, vous retrouverez une présentation sommaire de l’essentiel de la foi chrétienne et de la Réforme protestante. Vous trouverez quelques éléments pour savoir à quoi vous attendre dans une Église réformée et quelques mots à propos de notre site.

Le symbole des apôtres

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, 
Créateur du ciel et de la terre.

Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, 
qui a été conçu du Saint-Esprit 
et qui est né de la vierge Marie ; 
il a souffert sous Ponce Pilate ; 
il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, 
il est descendu au séjour des morts ; 
le troisième jour, il est ressuscité des morts ; 
il est monté au ciel ; 
il siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant ; 
il viendra de là pour juger les vivants et les morts.

Je crois en l’Esprit saint ; 
je crois la sainte Église catholique, 
la communion des saints, 
la rémission des péchés, 
la résurrection de la chair 
et la vie éternelle.

Le Christianisme

Le texte qui précède, appelé Symbole des apôtres, est le résumé le plus ancien et universel de la foi chrétienne. Il contient en abrégé l’essentiel du christianisme et résume l’enseignement de la Bible — le livre saint que Dieu a donné à son peuple pour l’enseigner et régir sa vie. Si l’on développe un peu son contenu, voici ce que l’on peut apprendre de la foi chrétienne.

Un Dieu trinitaire

 

Le Dieu qui s’est révélé dans la Bible se présente comme un Dieu unique subsistant de toute éternité en trois personnes qui sont nommées dans ce texte comme « Père tout-puissant », « Jésus-Christ, son Fils » et « l’Esprit Saint ». Cette doctrine est nommée  « Trinité ».

 

Un Dieu créateur

La première vérité proclamée à propos de ce Dieu, à la fois dans la Bible et dans ce texte, est qu’il est le créateur. Il ne s’agit pas de dire simplement que le monde sort d’une usine appelée « Dieu ». En tant que créateur, Dieu est aussi propriétaire de la Création, y compris  de l’homme. Il est encore celui qui est aujourd’hui encore son créateur, en la maintenant en existence. Cela signifie d’une part que toutes les bonnes choses nous viennent de lui et, d’autre part, que nous ne sommes pas abandonnés à notre imagination pour déterminer le but de notre existence : nous existons par lui et pour lui. La Bible dit qu’il nous a fait pour sa gloire et pour que nous jouissions éternellement de la joie de la communion avec lui.

Un Dieu rédempteur

L’essentiel du Symbole des apôtres nous parle d’une personne en particulier, Jésus-Christ. Deuxième personne de la Trinité, il s’est fait homme pour le salut des hommes. Le Symbole nous précise par la phrase « je crois la rémission des péchés » de quoi il est venu nous sauver.
 

En effet, l’homme créé par Dieu et pour lui s’est rebellé contre lui. Cette rébellion l’a privé de la source de sa vie et sa joie d’une part et l’a rendu coupable devant la justice divine, car ce n’est que justice qu’un être aussi merveilleux que le Dieu trinitaire et créateur reçoive de notre part une entière adoration et obéissance. L’homme est donc tombé — ce que nous appelons la Chute — dans un état de mort et de culpabilité.

 
La communion étant brisée, nous n’étions pas en mesure de la rétablir. Par ailleurs, en tant que rebelles, nous n’étions pas non plus désireux de le faire. Dans son amour, Dieu a envoyé son Fils éternel, Jésus-Christ, pour rétablir la communion en se faisant lui-même l’un des nôtres. Plus encore, ce Fils a subi dans notre nature la peine qui revenait à nos fautes, nous unissant ainsi à lui et nous procurant le pardon de nos péchés.
 
Ces déclarations sont précédées d’un « je crois », car c’est par la foi en ces vérités que nous en sommes au bénéfice. Par la foi, Dieu nous unit à lui après s’être uni à nous.

Un Dieu qui vit au milieu de son peuple

Le Dieu créateur a formé le monde et l’humanité en particulier pour qu’ils soient sa demeure, le lieu où il se révèle et se fait connaître à ses créatures, afin qu’elles participent à sa joie et sa gloire.
 
Par la rédemption apportée en Jésus-Christ, Dieu restaure des êtres humains, fait alliance avec eux et les organise en une société de rachetés que la Bible nomme l’Église. Ce peuple est habité par Dieu, en la personne du Saint-Esprit et se répand dans le monde entier, dans toutes les nations — ce que signifie le mot
catholique.

Un Dieu d’espérance

Cette restauration que le Christ nous apporte par l’Esprit est appelée vie éternelle. En effet, il promet qu’elle ne prendra pas fin à notre mort : ceux qui se confient en lui pour leur salut vivront éternellement avec lui. Plus encore, le corps même des chrétiens ne sera pas abandonné : nous croyons à la résurrection de la chair.
 
Ce corps ressuscité vivra donc dans un monde restauré, et l’œuvre du Christ apportera la restauration au monde entier qui, avec l’homme, avait été plongé dans le chaos.
 
En somme, le christianisme confesse que nous sommes créés par un Dieu trinitaire, pour vivre dans sa communion glorieuse, que ce Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils afin de racheter des coupables en état de mort spirituelle, qu’il les rassemble dans son Église et fait alliance avec eux pour leur promettre de les unir éternellement à lui, de les ressusciter et de faire demeurer éternellement en eux son Esprit.

Un Dieu qui vous appelle

Puisque Dieu est votre Créateur et celui du monde dont vous jouissez, vous n’êtes pas libre de l’ignorer : vous lui appartenez.
 
C’est pourquoi, aujourd’hui encore, tous les hommes sont appelés à se détourner de leurs péchés, sachant que le Christ qui est mort pour les pécheurs reviendra aussi pour juger ceux qui ne se sont pas soumis à son règne.
 

La Réforme Protestante

La foi réformée n’offre rien de plus ni rien de moins que le christianisme : elle n’entend être que le pur christianisme. Et que pourrait-elle offrir de plus que la communion éternelle avec le Dieu trinitaire ?
 
Certaines Églises se nomment réformées non pas parce que le christianisme aurait nécessité une mise à jour, ayant perdu de sa pertinence à un moment dans l’histoire. Elles se nomment ainsi parce que diverses choses dans l’histoire ont éloigné des Églises du message du christianisme précédemment décrit. Il y a des Églises réformées parce qu’il y a eu des Églises déformées.
 
Ainsi, les Églises réformées n’entendent pas non plus faire quelque chose de neuf mais au contraire se maintenir dans le christianisme des Apôtres et des Pères. Ad fontes (retour aux sources), disaient les protestants.

Le contexte

Vers la fin de la période médiévale, en particulier, l’Église en occident traversait des temps troublés, blessée par plusieurs abus et obscurcie par des enseignements considérablement éloignés du message biblique.
 
Divers eccléstiastiques, prêtres, moines, professeurs de théologie de toute l’Europe du XVIe siècle ont dénoncé avec courage et parfois au prix de leur vie ces abus et entrepris de prêcher plus fidèlement le message de l’Écriture sainte. Ces personnes (Jean Calvin, Guillaume Farel, Huldrych Zwingli, Heinrich Bullinger, Jan Łaski, Girolamo Zanchi, Thomas Cranmer, Guy de Brès, Martin Bucer, etc. et bien entendu Martin Luther) ont été appelé réformateurs de l’Église. Ce renouveau dans l’Église d’Occident a en outre été porté aussi par des magistrats, princes et rois qui ont reconnu la nécessité de purifier l’Église dans leurs états (Frédéric le Pieux, la République de Genève, Jeanne d’Albret, Édouard VI, etc.). Enfin, ce renouveau a été embrassé par des centaines de milliers de laïcs.

–L’Église romaine

 

L’Église de Rome, qui avait acquis au cours des âges un empire et des privilèges considérables, ne vit pas d’un bon œil certaines de ces réformes, qui impliquaient une remise en question de la domination qu’elle avait obtenue sur les Églises en communion avec elle. Elle décida donc, en la personne de son pape, d’exclure les Églises et personnes qui embrassaient la Réforme de sa communion et de les déclarer « anathèmes » (maudits). De rudes conflits s’ensuivirent dans toute l’Europe et au-delà et beaucoup de protestants (du verbe protestare : confesser) – nom donné à ceux qui confessaient la foi de la Réforme — connurent l’exil ou le martyre durant les décennies qui suivirent le début de la Réforme.

Les Solae

Le message essentiel de la Réforme a souvent été résumé en 5 slogans latins exprimant cinq vérités à propos du christianisme et que l’on nomme les cinq Solae.
 

Sola Scriptura : « l’Écriture seule »

 
Ce slogan désigne le fait que l’Église fonde sa foi sur la révélation que Dieu a faite dans les saintes Écritures — la Bible. Les autres écrits chrétiens — que ce soient des écrits provenant de théologiens ou d’organes ecclésiastiques comme des conciles ou des synodes ne peuvent pas par eux-mêmes être la source du dogme chrétien, quoi qu’ils puissent le préciser, le formuler, l’exposer ou le défendre. Cela signifie que l’Église doit évaluer ces écrits à l’aune de l’Écriture sainte.

Sola fide : « la foi seule »

 
Puisque l’homme ne pouvait rien faire pour se rétablir par lui-même dans la communion avec Dieu, puisque par ailleurs ses efforts religieux et, même lorsqu’il est chrétien, ses œuvres de charité et de piété sont toutes imparfaites, la réconciliation avec Dieu ne peut pas s’obtenir par leur moyen.
 
C’est uniquement en se confiant dans ce que le Christ a fait, ce que la Bible appelle foi, que le chrétien s’approprie le salut.
 

Sola gratia : « la grâce seule »

 
Et puisque l’homme n’avait rien fait pour mériter ce salut, et qu’il avait fait beaucoup pour le démériter, celui-ci ne peut être qu’un don gratuit, gracieux. C’est par la grâce seule que l’on est rétabli dans la communion de Dieu. La foi même par laquelle nous nous approprions cette rédemption n’est pas le fruit des efforts ou des résolutions de l’homme, mais est un don de Dieu.
 

Solus Christus : « Christ seul »

 
La foi a ce pouvoir de rétablir l’homme dans une juste relation à Dieu, ce que la Bible appelle justification, non pas parce qu’elle aurait par elle-même ce pouvoir mais parce qu’elle est comme la main qui se saisit de Jésus-Christ. C’est en lui, et uniquement en lui, que réside de façon amplement suffisante notre salut.
 
En Jésus, Dieu le Fils, nous avons Dieu lui-même qui s’offre à nous. En sa mort sur la croix, nous avons la satisfaction pleine et entière pour nos péchés. En sa résurrection, nous avons le gage de notre espérance. Voilà pourquoi l’espoir des chrétiens est placé en Jésus-Christ seul.
 

Soli Deo Gloria : « Pour la seule gloire de Dieu »

 
Puisque Dieu est celui qui nous a créé pour lui, puisqu’il est du début à la fin l’artisan de notre salut, puisque nous n’avons rien fait pour mériter son amour et que c’est gratuitement que nous sommes à son bénéfice, alors toute gloire lui revient et lui seul doit être l’objet de notre culte et de nos prières.

À quoi ressemble une Église réformée ?

La Parole

Puisque la doctrine de l’Église doit provenir de la Bible, parole de Dieu, cette dernière a une place de choix dans la vie des Églises réformées. Lors des cultes le dimanche, elle est lue et écoutée, expliquée par les pasteurs, chantée, et tous les jours de la semaine elle est honorée et mise en pratique.

Pourquoi le baptême d’enfants ?

Maxime Georgel

Les sacrements

Pour confirmer cette Parole envers son peuple, Dieu a donné des gages de celle-ci, que l’on appelle sacrements et qui sont au nombre de deux.

Le baptême nous assure de notre inclusion dans la communion de l’Église, ce peuple que Dieu rassemble en Christ. Puisque Dieu veut y recevoir les croyants ainsi que leurs enfants, les Églises réformées accordent aux croyants comme à leurs enfants le baptême.

Alors que nous sommes en pèlerinage en ce monde et dans l’attente de notre espérance glorieuse, Dieu nous envoie du ciel une nourriture pour soutenir notre foi. Puisque tout notre salut se trouve en Jésus-Christ, il est lui-même la nourriture de notre foi, la rassasiant entièrement. Pour nous confirmer dans cette vérité et nous nourrir, il offre à son peuple son corps brisé sur la croix et son sang versé en nourriture pour leur foi et le fait mystérieusement, par le pain et le vin que les chrétiens reçoivent dans la sainte cène.

La liturgie

C’est le jour de la résurrection du Christ, le dimanche, que les chrétiens s’assemblent pour bénéficier de ces moyens de grâce (la Parole, le baptême et la sainte cène).

Conformément aux modèles donnés dans les Écritures et au message de l’Évangile lui-même, leur culte (ou liturgie) est structuré par l’alliance que Dieu scelle avec ses rachetés. Les termes de son alliance sont donc rappelés chaque dimanche par le rappel de sa loi, face à laquelle nous confessons nos péchés, le pardon gratuit nous est proclamé et nous réitérons notre engagement de vivre selon ses bonnes et justes prescriptions.

La gouvernance

L’Église est un peuple catholique, répandu sur toute la terre et non en une seule nation ni une seule ville. Les Églises de Jésus-Christ par toute la terre sont donc en communion par leur union avec Jésus, qui est la tête de ce corps. Elles doivent donc vivre conformément à cette communion. Pour maintenir celle-ci, Dieu a donné à son peuple des pasteurs et anciens. Ceux-ci exercent une supervision sur une Église locale donnée, aussi appelée paroisse, et lui procurent les moyens de grâce.
 
Les anciens et pasteurs de plusieurs Églises réformées, selon le modèle laissé par les apôtres, se réunissent encore pour s’associer dans la gouvernance de leurs Églises vivant en communion. Ces assemblées sont appelées synodes ou conciles.

Qu’est-ce que le site Par la foi ?

Notre site est animé par des personnes, toutes bénévoles, qui ont en commun de se confier en Jésus-Christ pour leur salut et qui considèrent que la foi réformée, telle que présentée dans ses confessions de foi, est l’expression fidèle et exacte de l’enseignement de la Bible.
 
Nous cherchons donc à contribuer à l’édification de l’Église en produisant des articles, vidéos, livres physiques et électroniques, formations en ligne, conférences et diverses autres initiatives.
 
Nos contributeurs réguliers et occasionnels comptent des pasteurs, professeurs de théologie, historiens, étudiants en théologie, médecin, sociologue, linguiste ou encore amateurs passionnés.
 
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