La question est légitime et double. Premièrement, est-ce que l’enfant dont un seul parent est chrétien a droit au baptême ? Deuxièmement, est-ce qu’il est bon, dans un couple « mixte » de baptiser ses enfants ? Cette situation peut arriver couramment si un des conjoints se converti et que l’autre n’est pas encore converti.
Quant à la première question, il faut répondre ici par l’affirmative. En fait, Paul se sert même du fait que les chrétiens connaissaient ce lien allianciel entre un unique parent chrétien et ses enfants pour montrer qu’il n’est pas bon ni nécessaire qu’un(e) croyant(e) divorce de son mari ou sa femme. En effet, nous dit Paul, même le conjoint incroyant est en quelque sorte sanctifié par le croyant et, « qui sait, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou comment savoir, mari, si tu sauveras ta femme ? » (1 Cor. 7 :16).
Regardons bien comment Paul considère le fait de considérer les enfants, même d’un seul croyant, comme saints comme un acquis sur lequel il peut baser son argument :
« Car le mari non croyant est sanctifié par la femme, et la femme non croyante est sanctifiée par le frère, autrement, vos enfants seraient impurs, tandis qu’en réalité ils sont saints. » (1 Cor. 7 :14).
Ainsi, l’alliance concerne les enfants du croyant, même s’il est seul à croire dans son couple. Mais cela ne répond pas encore à la deuxième question : est-ce bon ? Je pense en particulier aux couples où l’incroyant est opposé à la foi et a exprimé ne pas vouloir que ses enfants soient baptisés. Ici, la situation est plus complexe et il faut la considérer au cas par cas, avec les anciens de l’Église et en discussion, quand cela est possible, avec le conjoint incroyant.
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