« Les enfants, ça fait du bruit pendant que le prédicateur parle. Ils pleurent et puis, ils n’aiment pas rester en place. D’ailleurs, ils ne comprennent pas tout. Vraiment, l’Église c’est pas pour eux.
Certains, surtout en Corée et en partant d’un bon sentiment, ont commencé à faire un culte séparé, pour enfant, pour remédier à ce « problème ». Dans nos pays, c’est il y a quelques siècles qu’un tel raisonnement a commencé à voir le jour sans aller autant dans l’extrême. Il s’est limité à l’introduction des « écoles du dimanche ». Je ne viens pas vous dire de rejeter tout cela, je viens vous présenter la perspective réformée.
Puisque nous considérons que les enfants sont dans l’Église en vertu des promesses de Dieu et que le culte public, le dimanche, est basé sur le « principe communautaire », c’est-à-dire le fait que c’est toute la communauté qui vient adorer Dieu, il est impensable de dissocier les parents et les enfants dans ce moment. Ce serait comme couper l’assemblée en deux, un culte pour les cheveux bruns, un culte pour les autres. Un culte pour les femmes, un culte pour les hommes. C’est insensé.
Ainsi, le culte réformé par la Parole se veut communautaire. Tout le monde doit participer, même les enfants. De cela, l’assemblée tirera plusieurs bénéfices[1].
Les bénéfices pour les enfants
Premièrement, les enfants en tirent du bénéfice. Car (1) ils sont connectés au passé par cela, aux générations précédentes qui sont charger de leur transmettre la foi.
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Dans l’église dont je suis un membre quelque peu “excentré” – (Rietvallei, Pretoria) nous avons une pratique consistant à amener les enfants d’environ 6 à 10 ans maximum (une bonne trentaine en moyenne) dans une salle annexe après la prière d’illumination par le Saint Esprit (avant la lecture biblique et la prédication). Jusque là ils ont assisté au culte avec leurs parents (invocation, salutation et bénédiction initiale, chant de l’assemblée, confession de la foi, lecture et de la Loi, confession des péchés, chant et première prière). Dans la salle annexe la lecture biblique leur est faite par un autre pasteur ainsi que la prédication, adaptée à leur capacité. Les points principaux lui ont été transmis quelques jours auparavant par son collègue qui prêche dans la chapelle du bâtiment. Une rencontre a eu lieu le vendredi soir avec ce collègue et aussi avec les parents qui préparent quelques diapos afin d’illustrer les thèmes principaux du sermon pour ces enfants. Cette séance se déroule sous la supervision de quelques anciens de l’église et en présence de quelques parents. Un échange avec les enfants avec des questions de compréhension sur la prédication ainsi adaptée, caractérise cette session qui dure tout le temps de la prédication par le pasteur dans la chapelle. Puis, tout le monde rejoint la chapelle au moment de l’offrande et pour la fin du culte. Ayant plus d’une fois conduit de telles séances, je puis témoigner de sessions vraiment très enrichissantes spirituellement, aussi bien pour les enfants que pour les adultes. C’est évidemment une manière de faire qui ne pourra être mise en pratique partout, ne serait-ce que du fait que peu d’églises ont plus d’un pasteur à leur service (mais un ancien consacré pourrait tout aussi bien être chargé de cette responsabilité). Cela dit, certaines de nos églises rejettent cette séparation momentanée au sein du culte, au nom de l’unité visible qui devrait caractériser le peuple de l’Alliance du commencement à la fin dans la liturgie du culte.