VIRET, Pierre, Instruction Chrétienne, Genève : Jean Rivery, 1564, « Dialogue quatorzième », pp. 66-70, modernisé par nos soins.
Des principales parties du ministère de l’Église
Matthieu. Or puisque nous en sommes venus au ministère de l’Église, déclare-moi ce qu’il contient en somme.
Pierre. Nous pouvons le diviser en trois parties principales.
Matthieu. Que sont-elles ?
Pierre. L’administration de la Parole, des sacrements, et la discipline ecclésiastique.
De l’administration de la Parole, et des principaux points qui y sont à considérer
Matthieu. Qu’avons-nous à considérer sur l’administration de la Parole ?
Pierre. Il y a principalement deux points.
Matthieu. Quel est le premier ?
Pierre. Qu’elle soit proposée purement comme Dieu nous l’a révélée dans les saintes Écritures.
Matthieu. Quelle est la seconde ?
Pierre. Qu’elle soit proposée dans l’ordre que le Seigneur a ordonné qu’elle le fût, et à l’édification de tous.
Des points requis pour proposer purement la Parole de Dieu
Matthieu. Quels points sont requis pour proposer bien purement la Parole de Dieu, en la manière que tu dis qu’il la convient proposer ?
Pierre. On les peut tous comprendre en deux.
Matthieu. Quel est le premier ?
Pierre. C’est qu’on ne propose autre doctrine, sinon celle qui est contenue dans les saintes Écritures, et qui est pleinement conforme à celles-ci, sans y rien ajouter ou diminuer, et sans rien y mêler des doctrines et traditions humaines.
Matthieu. Quel est le second ?
Pierre. Ce n’est pas encore assez de proposer cette parole comme elle est contenue dans les saintes Écritures, non pas même quand on n’userait d’autres mots que de ceux-là mêmes desquels le Saint-Esprit a usés en celles-ci, si la Parole n’est pas en même temps proposée au vrai sens de l’Esprit de Dieu, par lequel elle a été révélée, de sorte que tous les passages et témoignages de celle-ci s’accordent si bien ensemble, qu’il n’y ait aucune contradiction, mais que les passages s’expliquent mutuellement.
Matthieu. Tu touches ici deux points qui sont bien à noter. Car il y en a qui au lieu de la Parole de Dieu proposent tout ce qui leur vient en la tête, et qui leur plaît. Il y en a des autres, qui combien qu’ils proposent les propres témoignages des saintes Écritures, toutefois ils corrompent le sens de celles-ci par leur fausse intelligence et exposition, et par l’application qu’ils en font, et les conséquences qu’ils en tirent.
Pierre. Le diable s’est bien affublé de la Parole de Dieu quand il a tenté Jésus-Christ. Mais cela n’est pas alléguer la Parole de Dieu, mais abuser du langage du Saint-Esprit pour la corrompre et pervertir, et pour couvrir de mensonge des paroles de vérité (Mt 4:3-7 ; Lc 4:3-4, 9-12), comme quand les charmeurs et enchanteurs font servir les paroles des saintes Écritures à leurs sorcelleries et charmes.
Des principaux points de la Parole de Dieu qui doivent être proposés par la prédication de celle-ci, et de l’ordre qu’il convient à la proposer
Matthieu. J’entends bien que la Parole de Dieu ne peut pas être proprement appelée Parole de Dieu, si elle n’est proposée purement comme Dieu l’a révélée, et au vrai sens du Saint-Esprit, par lequel il l’a révélée. Mais je voudrais bien que tu me touchasses aussi en bref les principaux points qui sont contenus en cette parole, et par quel ordre il la faut proposer.
Pierre. Quant aux principaux points de celle-ci nous en avons déjà traité la plus grande part. Tu entendras ensuite le reste qui nous en demeure encore à traiter. Mais parce que tu en demandes comme un sommaire : Jésus-Christ a compris toute la prédication de l’Évangile en deux points principaux, quand il a commandé à ses Apôtres de prêcher en son nom à toutes gens repentance et rémission des péchés (Lc 24:45-47).
Matthieu. Suivant donc cette division que Jésus-Christ a faite de la doctrine qui doit être précitée par l’Évangile, il s’ensuivrait qu’il faudrait commencer par la prédication de repentance, et puis venir à la rémission des péchés.
Pierre. Puisque Jésus-Christ a montré lui-même qu’il fallait tenir cet ordre, il ne peut point y en avoir de meilleur.
De la repentance par laquelle il faut commencer la prédication de l’Évangile
Matthieu. Dis-moi donc maintenant ce que c’est proprement que la repentance.
Pierre. C’est un vrai déplaisir que l’homme a de son péché en son cœur, lequel engendre en lui une haine contre le péché, et un désir de mieux vivre à l’avenir, réformant sa vie à la règle de la volonté de Dieu.
Matthieu. Puisqu’il en va ainsi, l’homme ne peut donc point avoir vraie repentance, que premièrement il ne connaisse son péché, et combien il déplaît à Dieu, pareillement qu’il ne change de manière de vivre, à savoir de mal en bien, et de bien en mieux.
Pierre. Il est facile à entendre.
Comment la vraie repentance ne peut bien être prêchée sans conjoindre la doctrine de la Loi et de l’Évangile
Matthieu. Et par quel moyen peut l’homme venir à cette connaissance de ses péchés ?
Pierre. Par la Loi de Dieu, laquelle non seulement les manifeste aux hommes, mais aussi leur manifeste l’ire de Dieu contre iceux (Rm 3:4 ; 4:15).
Matthieu. Il n’y a donc point de ministre qui puisse bien prêcher repentance, sans prêcher la Loi de Dieu.
Pierre. Il ne peut en être autrement. Mais ce n’est pas assez de prêcher la doctrine de la Loi, si celle de l’Évangile n’y est chaque fois adjointe.
Matthieu. Pourquoi ?
Pierre. Parce que la Loi ne propose que l’ire de Dieu contre les pécheurs, elle mènerait plutôt les hommes à désespoir qu’à vraie repentance, s’ils n’y avaient promesse, par l’Évangile, de la grâce et de la miséricorde de Dieu qui leur est offerte en Jésus Christ, pour obtenir rémission de leurs péchés en lui et par lui.
Matthieu. Donne-moi exemple de ce que tu dis.
Pierre. Nous en avons un bien évident en Judas et en saint Pierre.
Matthieu. Il me semble bien qu’il soit écrit en l’Évangile, non seulement que saint Pierre ait eu repentance d’avoir renié Jésus-Christ, mais aussi Judas de l’avoir trahi (Mt 26:69-75). Néanmoins, la repentance de Judas ne l’a point empêché de se désespérer, laquelle chose n’est pas advenue à saint Pierre, mais tout le contraire (Mt 27:3-5 ; Lc 22:31-33).
Pierre. Cela est advenu à Judas à cause de ce que j’ai dit, à savoir parce qu’il a en tout et pour tout appréhendé le jugement de Dieu manifesté par la Loi, sans appréhender la grâce et la miséricorde de celui-ci proposée par l’Évangile à tous ceux qui se repentent et sont fidèles, comme saint Pierre l’a appréhendée, après qu’il avait renié Jésus Christ.
Comment la vraie repentance ne peut être sans foi
Matthieu. Il s’ensuit donc que la vraie repentance ne peut être séparée de la vraie foi.
Pierre. Il est parfaitement certain que si un homme n’a de vraie foi en la Parole de Dieu, il ne tiendra premièrement pas compte de sa Loi, ni de toutes les menaces de son jugement contenues en celle-ci ; mais il ne fera que s’en moquer, comme les athées et tous les hommes qui sont sans Dieu, sans Loi, et sans foi, se moquent de toutes les saintes Écritures.
Matthieu. S’ils n’ont pas foi en la Parole de Dieu, touchant la Loi de celui-ci, il ne semble pas qu’ils en aient d’avantage en ce qui concerne l’Évangile, et la grâce et miséricorde de Dieu promises en celui-ci.
Pierre. Toutefois, cette Foi en l’Évangile est le principal point qui est requis en la vraie repentance. Car bien qu’un homme puisse avoir foi en tout ce que la Loi annonce, cette Foi ne pourra pas l’empêcher de se désespérer comme Judas, s’il ne passe plus outre l’Évangile, ainsi telle Foi lui sera cause de plus grand désespoir.
Matthieu. Comment cela ?
Pierre. Pour autant qu’une telle foi n’est point entière, en tant qu’elle laisse le principal sur quoi la vraie foi est proprement fondée, à savoir les promesses de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.
De la vraie et fausse foi et repentance
Matthieu. Qu’appelles-tu donc proprement vraie foi ?
Pierre. Une assurance certaine fondée en les promesses de Dieu, par laquelle l’homme se tient assuré de la grâce de Dieu en Jésus-Christ et par Jésus-Christ.
Matthieu. Pourquoi dis-tu que la foi qui n’a point cette assurance conduit l’homme qui ne considère que la Loi au désespoir plutôt qu’à l’espérance du salut ?
Pierre. Parce que plus l’homme est assuré que Dieu est auteur de sa Loi, et que ce qu’elle contient est vrai, plus il est effrayé du jugement de Dieu, sans pouvoir trouver de repos en sa conscience, parce qu’il n’a rien hors de Jésus-Christ, en quoi pouvoir la rassurer face à la colère de Dieu.
Matthieu. Il y a donc à ce compte deux sortes de pénitence, à savoir une vraie et une fausse.
Pierre. Comme aussi il y a deux sortes de foi. Car comme ceux qui ne croient point à toute la Parole de Dieu, et principalement à la Parole de l’Évangile, n’ont point la foi entière, de même ceux qui ne conjoignent pas la colère de Dieu avec la miséricorde, ou la miséricorde avec la colère n’ont point de vraie repentance.
Matthieu. Comme ce n’est pas assez d’appréhender la colère de Dieu sans la miséricorde de celui-ci pour avoir une vraie repentance, n’est-ce pas aussi assez d’appréhender la miséricorde de Dieu sans sa colère ?
Pierre. Tu peux facilement comprendre que personne ne peut bien appréhender la miséricorde, si premièrement il n’a appréhendé la colère. Car celui qui ne connaît pas la colère de Dieu contre le péché, ne peut savoir ni comprendre combien il a besoin de la miséricorde de celui-ci, et quelle miséricorde il lui fait, quand il le prend en pitié.
Matthieu. Tu dis bien.
Pierre. Davantage, comme ceux qui conçoivent seulement la colère de Dieu sans sa miséricorde tombent en désespoir, de même ceux qui considèrent seulement sa miséricorde, sans avoir premièrement conçu ce qu’est sa colère, n’estiment pas les péchés tels qu’ils les doivent estimer, et ne peuvent même jamais comprendre ce que c’est que la miséricorde, ni combien la bonté de Dieu est grande envers eux.
Matthieu. Je note bien tous ces points, par lesquels je conclus que les méchants et réprouvés eux-mêmes peuvent bien venir jusqu’à une telle foi et une telle repentance qui a été en Judas, mais ils n’ont point cette vraie foi et repentance par laquelle les vrais enfants de Dieu obtiennent la rémission de leurs péchés.
Pierre. Tu dois aussi noter qu’il y en a qui font grand marché de la miséricorde de Dieu, parce qu’ils ne considèrent et n’appréhendent point la colère et le jugement de celui-ci comme il appartient. Et pourtant la repentance de tels personnages ne peut être davantage qu’une farce et une feintise.
De la rémission des péchés et de l’assurance de la conscience par celle-ci
Matthieu. Tu veux donc dire que la vraie repentance abat le pécheur en lui-même, par le sentiment de ses péchés et de la colère de Dieu contre eux, et puis le renvoie à Jésus-Christ pour assurer contre les frayeurs du jugement de Dieu sa conscience ainsi abattue.
Pierre. Il en va ainsi. Mais pour l’assurer comme tu le dis, il faut en venir à l’autre point : Jésus-Christ a ordonné de prêcher en son nom, avec la repentance, la rémission des péchés, qui appartient en propre à l’Évangile.
Matthieu. Je comprends bien que le pécheur qui se sent coupable devant Dieu, à cause de ses péchés, est comme un traître et un malfaiteur, qui ne peut point bien être assuré de la punition qu’il a méritée à cause des crimes qu’il a commis, si premièrement il n’est assuré d’avoir son pardon et sa grâce de la part de son prince et de son juge.
Pierre. Cela est aussi la raison pour laquelle, après que nous avons fait mention de l’Église, qui est aussi appelée la « communion des saints », nous confessons aussi que nous croyons que la rémission des péchés lui appartient, par le moyen de la communion qu’elle a avec Jésus-Christ ; nous en avons parlé auparavant assez amplement.
De la communion des saints, et comment l’Église entre en celle-ci par le moyen du ministère de l’Évangile
Matthieu. Il me revient à l’esprit que, quand nous avons parlé de cette communion, tu m’avais reporté et renvoyé à ce point-ci, pour m’en dire le reste, que tu ne m’as pas encore exposé.
Pierre. Suivant ce que nous en avons déjà dit, l’Église n’obtient pas seulement cette rémission des péchés dont nous parlons maintenant ; mais aussi la victoire contre le péché, la mort, l’enfer et le diable, et semblablement la vie éternelle que Jésus-Christ lui a acquise, parce qu’elle est l’épouse de celui-ci, et qu’elle entre en la communion de tous ses biens avec lui, par le moyen de ce mariage spirituel, par lequel elle lui est conjointe comme une vierge chaste par la vertu de la foi en lui.
Matthieu. Puisqu’il en va ainsi, le ministère de l’Évangile est donc un moyen par lequel cette sainte alliance de mariage entre Jésus-Christ et son Église se fait ; c’est pourquoi il y a une telle communion entre Jésus-Christ l’époux et l’Église son épouse.
Pierre. Tu conclus très bien. Car le Seigneur use des mêmes moyens en ce mariage spirituel que ceux que les hommes ont accoutumé d’user en leurs mariages ordinaires.
Matthieu. Que sont ces moyens-là ?
Pierre. Tu entends bien tout d’abord qu’aucun mariage ne se peut faire sans que l’époux et l’épouse ne se donnent foi l’un à l’autre ; cette foi emporte tout ce qui appartient au vrai mariage.
Matthieu. Il faut bien qu’il en soit ainsi. Car le vrai fondement du mariage gît en cette foi que l’époux et l’épouse se donnent l‘un à l’autre. Et partant on dit que ceux qui se sont ainsi donné la foi sont fiancés et accordés.
Pierre. Or tu vois que l’époux et l’épouse ne peuvent ainsi se donner foi l’un à l’autre, sans qu’il n’y ait promesse d’une part et d’autre, laquelle ne se peut faire que par paroles par lesquelles l’époux et l’épouse déclarent leur volonté et leur consentement.
Matthieu. Bien que la promesse suffise pour assurer et confirmer le mariage, toutefois la coutume est encore que l’époux donne ordinairement quelque don à l’épouse, pour plus grande assurance et confirmation de leur mariage, et aussi de l’obligation mutuelle qu’ils ont faite l’un à l’autre.
Pierre. Il en va de même avec le ministère de l’Évangile entre Jésus-Christ et son Église. Car la promesse y est, que Jésus-Christ lui fait ; et celle aussi par laquelle l’Église accepte la promesse de son époux, et par laquelle elle se donne à lui, comme lui s’est donné à elle. Et puis les sacrements sont comme les anneaux et les bagues, et autres tels dons que les époux ont accoutumé de donner à leurs épouses, pour plus grande approbation et confirmation de leur mariage.
Matthieu. Puisqu’il en est ainsi, les ministres de l’Église sont presque semblables, touchant le mariage spirituel, à ceux qui font le financement entre les époux et les épouses, leur proposant les promesses par lesquelles ils se doivent obliger les uns aux autres, et leur donnant à boire et quelque autre telle enseigne en nom de mariage.
Pierre. Tu es bien parti. Et pourtant saint Jean qui a été envoyé de Dieu pour amener à Jésus-Christ son épouse par le moyen de son ministère, est appelé « l’ami de l’époux ». Et saint Paul a écrit aux Corinthiens à ce même propos : « Je suis jaloux de vous, de jalousie de Dieu ; car je vous ai conjoints à un mari, pour vous présenter comme une vierge chaste à Christ » (Jn 3:27-29 ; 2 Co 11:2).
Par quels moyens les hommes parviennent à la vie éternelle, et des biens compris en la communion des saints
Matthieu. Puisque la communion des saints comprend tous les biens dont tu viens de faire mention, est-ce aussi pour cela qu’après la rémission des péchés, nous confessons semblablement la résurrection de la chair et la vie éternelle ?
Pierre. C’est cela. Car pour parvenir à cette félicité, qui est notre pleine consolation, Dieu nous octroie la rémission de nos péchés sans laquelle nous ne pouvons parvenir à cette vie bienheureuse.
Matthieu. Puisque cette communion des saints avec Jésus-Christ, qui est en son Église, confère de si grands biens avec elle, qui sont les plus grands que l’homme puisse souhaiter ni obtenir, alors ceux-là sont bienheureux qui en font partie, et ceux-là bien malheureux qui en sont exclus.
Pierre. Tout un chacun peut bien le voir. Car puisque l’Église est le royaume de Dieu dont Jésus-Christ est le Roi souverain, il n’y a point de doute que tous ceux qui sont étrangers et exclus de l’Église ne soient aussi exclus et bannis de la compagnie de Jésus-Christ qui en est le chef et le roi, et conséquemment de la vie éternelle et bienheureuse.
Matthieu. Quelle est la cause de cela ?
Pierre. C’est parce qu’il n’y a personne qui puisse entrer en cette communion, sinon par le moyen de Jésus-Christ ; ainsi Jésus-Christ ne peut être uni avec personne qui ne soit membre de son Église ; non plus qu’un chef ne peut être uni avec un autre corps que le sien, et les membres de celui-ci, et n’en peut aussi être séparé, sans que tout le corps ne meure.
De l’excellence du ministère, et des autres parties de celui-ci
Matthieu. Puisque le ministère de la Parole de Dieu nous sert de voie pour nous amener à la vraie repentance et à la vraie foi, afin que nous parvenions par ce moyen jusqu’à Jésus Christ, et à la communion de tous ses biens, il me semble que nous devons avoir ce ministère en grande révérence, et lui accorder grand prix.
Pierre. Ésaïe nous le donne bien à entendre, quand il dit que « les pieds sont beaux de ceux qui annoncent la paix, et qui annoncent les biens lesquels Dieu fait et veut faire à son Église » (És 52:7-10 ; Rm 10:15).
Matthieu. Tu as parlé jusqu’ici de l’administration de la Parole, qui est administrée par ce ministère, mais tu n’as point encore parlé de l’administration des sacrements, ni aussi de la discipline de l’Église, qui sont les autres parties du ministère dont tu as fait mention.
Pierre. Toutes ces deux administrations dépendent de la première. Car les sacrements sont comme des dépendances de la prédication de la Parole de Dieu.
Matthieu. Et la discipline ?
Pierre. Elle concerne le régime et le gouvernement de l’Église qui veille à bien pourvoir selon cette Parole, à ce que tout soit fait en celle-ci et en bon ordre, que la Parole de Dieu et les sacrements y soient administrés, reçus et honorés comme il convient, et que tout ce qui peut empêcher le vrai service de Dieu et l’édification de l’Église en soit ôté.
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