Pour la Sainte-Cène hebdomadaire — Paweł Bartosik
21 novembre 2020

Paweł Bartosik est pasteur des Églises réformées évangéliques en Pologne (Ewangeliczne kościoły reformowane w Polsce), en charge de la paroisse de Gdańsk (Danzig) qu’il a fondée en 2005. Cette union d’Églises, plus conservatrice que celle des Églises réformées polonaises historiques (Kościoły ewangelicko-reformowane w Rzeczypospolitej Polskiej), est théologiquement proche du mouvement de Douglas Wilson (Idaho, États-Unis) et appartient à la même association internationale. Nous traduisons cet article du blog personnel du pasteur Bartosik.


Introduction

La Sainte-Cène ou communion a été instituée par le Christ lui-même. Selon sa Parole, elle doit être célébrée jusqu’au jour de sa seconde venue. Les paroles d’institution nous donnent des détails sur la manière dont nous devons la célébrer :

  • avec les espèces ou éléments du pain et du vin1 ;
  • qui doivent être distribuées à tous les disciples (Mt 26,27) ;
  • la communion est précédée de deux prières, sur le pain et sur la coupe (Mc 14,22-23) ;
  • le pain et le vin sont séparés pendant la communion : le Seigneur Jésus a d’abord donné le pain, puis le vin (Lc 22,19-20)2 ;
  • les disciples mangent et boivent en communauté (1 Co 11,21-22).

Qu’en est-il en revanche de la fréquence de communion ? La Bible nous donne-t-elle quelques indications là-dessus ? Certes, les paroles d’institution ne contiennent pas d’affirmation univoque sur la question de sa fréquence ; mais les paroles du Christ et de l’apôtre Paul au sujet de sa signification indiquent qu’elle doit faire partie, à part entière et régulièrement, de la vie communautaire du peuple de Dieu. Dans cet article, je m’efforcerai de donner des arguments bibliques et pratiques pour la célébration hebdomadaire de la Cène. Ensuite, je répondrai aux objections le plus fréquemment formulées contre cet usage. Même si je ne considère pas que ce soit une question de la première importance, ni que la célébrer à une autre fréquence soit un péché, cela a des conséquences pratiques quant à notre spiritualité et à notre compréhension du lien avec Dieu.

Arguments pour la Sainte-Cène hebdomadaire

  1. Les chrétiens de Jérusalem se réunissaient quotidiennement pour la fraction du pain (Ac 2,46). La fraction du pain était une caractéristique constante des assemblées de la toute première communauté chrétienne. En revanche, lorsque la mission commença et que l’Église s’étendit, que des communautés locales apparurent hors de Jérusalem, cette pratique devint non plus quotidienne, mais hebdomadaire. Les chrétiens se réunissaient le jour du Seigneur (le dimanche) en raison de la résurrection du Christ, et dans le but de rompre le pain ensemble à table :

Pour nous, après les jours des pains sans levain, nous nous embarquâmes à Philippes, et, au bout de cinq jours, nous les rejoignîmes à Troas, où nous passâmes sept jours. Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu’à minuit.

Ac 20,6-7.

Ce verset parle de la rencontre de Paul avec l’Église à Troas. Bien qu’il se dépêchât pour arriver à temps pour la Pentecôte à Jérusalem (Ac 20,16), il a décidé de rester pas moins de sept jours à Troas. Pourquoi ? Parce qu’il souhaitait rencontrer toute l’Église au jour du Seigneur, pour la fraction du pain. C’était là le but de la réunion hebdomadaire de l’Église chrétienne.

  1. L’apôtre Paul réprimanda l’Église de Corinthe pour son mésusage de la Sainte-Cène. À quelle fréquence avaient lieu ces abus ? Chaque fois qu’ils se réunissaient en tant que paroisse (1 Co 11,20). Les rassemblements de l’Église se tenaient chaque premier jour de la semaine (1 Co 16,1-2), ce qui semble pointer vers une pratique (négligente) hebdomadaire de la Cène. Cette pratique était si courante et visible qu’elle a fait l’objet d’une remarque de l’apôtre ; les paroles de Paul perdraient en signification si les Corinthiens n’avaient célébré la Cène qu’épisodiquement, une fois par mois, par trimestre ou par an.
  2. Le livre du Lévitique décrit l’ordonnancement des sacrifices que le peuple de Dieu effectuait pour s’approcher de Dieu, en assemblée générale. Évidemment, l’accomplissement du système sacrificiel de l’Ancienne Alliance a eu lieu parfaitement et suffisamment par le sacrifice du Christ sur la croix. Cela n’épuise pas pour autant ce que nous pouvons dire de la symbolique des sacrifices. Dans le Lévitique, nous trouvons la description de différentes sortes de sacrifices, qui ont chacun leur sens symbolique important ; leur ordre n’est pas non plus indifférent (cp. 2 Ch 29,20-36). Le sacrifice expiatoire (offrande pour le péché3) vient en premier (Lv 9,15) ; suit l’offrande montante4 appelée “holocauste” (Lv 9,16) ; en troisième lieu, le sacrifice de paix5. Le sacrifice expiatoire permettait à la personne de se présenter devant Dieu ; dans le second (l’offrande montante), le fidèle s’élevait vers Dieu dans la fumée de sa victime, qui était totalement consommée sur l’autel. Le sacrifice de paix apportait l’assurance que le fidèle était agréé par Dieu et que Dieu désirait partager avec lui un repas en commun.

    Comme le remarque Douglas Wilson, « la langue sacrificielle de l’Ancien Testament se retrouve partout dans le Nouveau. Nous pouvons affirmer que les schémas vétérotestamentaires constituent le fondement du culte du Nouveau Testament. Au culte, nous confessons tout d’abord nos péchés, ce qui correspond au sacrifice expiatoire ; puis nous nous offrons à Dieu sans hésitation et sans réserve, ce qui correspond à l’offrande montante. Ensuite, nous nous asseyons à la table du Seigneur, ce qui correspond au sacrifice de paix. Le culte commence par l’appel à l’adoration de Dieu, et se termine par une bénédiction, qui est l’envoi des fidèles dans le monde pour servir Dieu (Rm 12,1-2). Le schéma ci-dessus peut avoir diverses expressions, mais nous devons retenir qu’il faut donner à notre culte (qui est une cérémonie de renouvellement de l’alliance) un ordre établi sur des modèles bibliques.

    Nous voyons aussi qu’après le sacrifice expiatoire (Lv 9,15) et l’holocauste (par lequel, symboliquement, le peuple se hisse face à Dieu dans la fumée qui s’élève, Lv 9,16), Dieu “s’est assis” avec son peuple pour partager un repas, garantissant sa faveur et les promesses de son alliance. Cela avait lieu dans la dernière partie du rassemblement.

    Dieu nous nourrit lors du culte, d’une manière holistique, en fournissant non seulement une nourriture spirituelle pour nos âmes — la Parole lue et proclamée —, mais aussi une nourriture spirituelle et charnelle (physique) pour nos âmes et nos corps. Un culte sans Sainte-Cène est dans une certaine mesure incomplet, privé d’un des dons les plus importants que Dieu a donnés à l’Église.
  3. Les témoignages historiques de l’Église des origines vont dans le sens d’une célébration hebdomadaire (chaque dimanche, jour de l’assemblée du peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance, en raison de la résurrection du Christ) de la Sainte-Cène.
  4. La Cène au culte a un rôle pédagogique et pratique. Elle nous enseigne que le culte est une rencontre avec Dieu et non une rencontre à propos de Dieu. Un culte sans Sainte-Cène court en général deux risques : il peut tendre vers un divertissement (à la mode évangélique populaire), un simple concert, dans lequel une “équipe de louange” joue le rôle principal ; il peut aussi devenir trop intellectuel, ressembler à une conférence de théologie, le but serait alors d’obtenir des informations pendant le sermon. Toutes les autres parties du culte sont alors une sorte de préparation, une page publicitaire avant la “séance” principale, ou des amuse-gueule avant le plat principal.

    La présence de la Sainte-Cène (et des autres parties du culte : confession des péchés, absolution, confession de foi, Notre Père, Gloria, doxologie, Sursum Corda, bénédiction, etc.) indique que le culte est une rencontre avec Dieu, une fête joyeuse, et que Dieu nous rassasie à tous égards.
  5. La présence ou l’absence de la Sainte-Cène pendant le culte a une influence théologique sur les participants. La Bible (et à sa suite les confessions de foi protestantes) enseigne que les sacrements sont les signes et sceaux des promesses de l’alliance (Rm 4,11). Nous écrivons d’abord une lettre avant de sceller l’enveloppe. Nous négocions d’abord un contrat avant de le signer. Nous contractons d’abord un mariage avant de le consommer sexuellement. Les sceaux sont une culmination. Lors du culte, les conditions de l’alliance sont annoncées et expliquées dans les lectures bibliques, dans la prédication de la Parole. Nous y répondons en adressant à Dieu des chants et prières, par nos mots et par notre corps (en nous levant, en levant les mains, en nous agenouillant, etc.). Les promesses sont scellées dans le sacrement de la Cène. Une lettre sans sceau ou un contrat non signé sont incomplets.
  6. La Sainte-Cène hebdomadaire témoigne du fait que notre foi a besoin d’être régulièrement renforcée. Nous chutons, nous doutons, nous nous affaiblissons. Le pain et le vin à la table du Seigneur sont pour le chrétien un raffermissement et une bénédiction. La Cène doit se tenir à chaque culte hebdomadaire de l’Église pour la même raison que se tiennent la prédication, le chant ou la prière. Nous avons faim et avons besoin de force dans la foi, d’une force qui nous vient du Christ. Nous avons besoin d’être rassurés et renforcés.

    Nous voyons donc que, bien que la Cène hebdomadaire ne soit pas un commandement direct du Seigneur, il y a bien des raisons, bibliques et pratiques, de l’adopter. C’était une pratique bien établie dans l’Église primitive. Le Nouveau Testament, lorsqu’il parle du rassemblement hebdomadaire de l’Église, fait davantage allusion à la communion hebdomadaire qu’à la prédication hebdomadaire ou au chant hebdomadaire. Il n’est nulle part question de choisir entre communion ou prédication, ou entre communion et chant. Dieu ne nous demande pas de choisir. À chaque jour du Seigneur, il nous pourvoit en tout ce que nécessite notre affermissement spirituel.

    Remarquons aussi que la table de communion est présente chaque dimanche même dans les communautés qui ne célèbrent pas la Cène hebdomadairement. C’est cependant une table vide, dépourvue des dons du Christ. L’alternative n’est donc pas d’avoir ou de ne pas avoir la table de communion ; elle est autre, nous avons au culte le dimanche le choix entre deux tables différentes : la table du Seigneur avec le pain et le vin, à laquelle Dieu, en hôte généreux, nous appelle en disant “Venez, car tout est prêt6”, d’une part, et une table vide recouverte d’une nappe, d’autre part.
Paweł Bartosik, ERE Gdańsk.

Réponse aux objections

  1. La célébration hebdomadaire de la Cène ne risque pas d’ennuyer et de la rendre banale ?
    → Être ennuyé par la Sainte-Cène est un risque, au même titre qu’être ennuyé par la prédication hebdomadaire, ou parce que le culte commence chaque semaine à la même heure. Personne ne renonce aux bonnes choses pour cette raison.
  2.  À quoi bon célébrer la Cène aussi souvent ?
    → Premièrement : pour la même raison que nous mangeons régulièrement. Avez-vous déjeuné aujourd’hui ? Et hier ? Et avant-hier ?
    Deuxièmement : parce que la Cène est l’annonce de la mort du Christ (1 Co 11,26). Nous annonçons évidemment la mort du Seigneur à d’autres occasions aussi ; mais ici, sur la Terre, Dieu ne nous a pas donné de moyen plus tangible, plus visible et plus sensible de l’annoncer que le pain et le vin que nous consommons pendant la communion.
  3. La fréquente communion ne risque-t-elle pas de nous entraîner vers le ritualisme et le sacramentalisme ?
    → Pas davantage que la prédication fréquente ne risque de nous entraîner à la “prédicationite” ou à croire que Dieu nous agrée parce que nous écoutons les prédications. Nous célébrons le sacrement avec l’annonce de la Parole, ce qui signifie qu’à chaque fois, le pasteur ou un ancien de la paroisse doit expliquer ce qu’est la communion et qui Dieu y invite.
  4. Célébrer plus rarement la Cène permet à l’Église d’économiser de l’argent.
    → Euh… crois-tu vraiment en Jésus ?
  5. Célébrer plus rarement la Cène permet au culte d’être plus court.
    → Renonce à la prédication ou reste chez toi : tu gagneras encore plus de temps.
  6. Célébrer rarement la Cène, c’est lui montrer du respect.
    → Prêcher l’Écriture mensuellement ne serait pas lui témoigner du respect. Cela signifierait diminuer le rôle de la Parole de Dieu dans la vie du chrétien. Dieu ne nous a pas donné le pain et le vin pour que nous les honorassions en les retirant de la table de communion. Il nous les a donnés pour que nous en fissions régulièrement usage, avec joie et reconnaissance, dans la communauté ecclésiale.
  7. La communion peut-elle être organisée chaque semaine hors du culte, par exemple dans des groupes d’étude biblique ou des rencontres d’œuvres chrétiennes ?
    → L’apôtre Paul dit que le pain que nous rompons est communion au corps du Christ (1 Co 10,16). La Cène dans de petits groupes de maison traduit le démembrement et la division du corps ; dans des réunions d’œuvres chrétiennes qui ne sont pas des Églises, Christ y est comme une tête détachée du corps. La Cène a été confiée à la communauté ecclésiale. C’est pourquoi le contexte de sa célébration doit être le rassemblement du corps du Christ, c’est-à-dire le culte dominical.

Illustration : István Csók, Faites-ceci en mémoire de moi ! Sainte-Cène (Ezt cselekedjétek az én emlékezetemre! Úrvacsora), huile sur toile (détail), 1890 (Budapest, Galerie nationale hongroise).

  1. Le Nouveau Testament parle plus précisément de fruit de la vigne — γένημα τῆς ἀμπέλου — pour désigner la boisson ; Paweł Bartosik défend fermement l’usage exclusif du vin pour la communion, y compris pour les enfants (les Réformés évangéliques polonais admettent la pédocommunion) dans un autre petit article intitulé  « Un évangile puissant à la table du Seigneur » que nous traduisons ici :

    « L’Évangile est pareil à du vin — il est puissant et sème la confusion. Le jus de raisin est quelque chose d’approprié pour une Église contemporaine, qui proclame un Évangile dilué et considère que la communion n’est pas pertinente. Si la communion n’est pas pertinente, ce qu’on mange et ce qu’on boit est indifférent, de même que la fréquence à laquelle nous le faisons. La Cène au jus de raisin pour toute l’Église n’est pas la Cène que souhaite le Seigneur. Ce n’est pas un sacrement qu’on s’approprie. Je connais des gens qui s’irritent de ce que, lorsque nous nous rassemblions en tant qu’Église, nous mangions et nous buvions. Et je ne parle pas le moins du monde des propriétaires des salles que nous louons pour cela ! Je connais des non-croyants que le simple fait de boire de l’alcool en Église irrite, et je connais des croyants qui s’irritent à l’idée qu’on le fasse régulièrement et qu’on considère cela comme une partie importante du culte. Beaucoup y resteraient indifférents, si nous en tenions écartés les enfants. Nous ne pouvons néanmoins nous y résoudre. Nous mangeons et buvons un Évangile fort et puissant, annoncé dans les espèces du pain et du vin ; et pour cela nous ne pouvons pas dire qu’il ne concerne pas nos enfants. Nous ne pouvons pas dire que nos enfants ne sont pas les citoyens du royaume de Dieu, les membres du corps du Christ, et qu’il les néglige lorsqu’il appelle ses disciples à se nourrir de nourriture spirituelle et de boisson spirituelle. Les enfants ont un rôle crucial dans les affaires spirituelles. Lorsque Pharaon dit à Moïse : vous pouvez partir, mais sans votre bétail (Ex 10,24), Moïse refusa ; ils iraient tous, adulte et enfants, et prendraient avec eux tout ce qui leur appartenait.
    Dieu a préparé pour nous la table, face à nos ennemis. Et lorsqu’on nous dit “stop ! laisse-les !”, nous répondons que Jésus a ordonné : “Mangez et buvez” et non : “Regardez et discutez.” Ce qui se passe à l’Église façonne les villes et la culture dans laquelle nous servons. C’est pour cette raison qu’il est si important que, lorsque nous nous réunissons en tant qu’Église, nous nous nourrissions et annoncions un Évangile qui nous mette en branle, pas un Évangile doucereux, apprivoisé et dilué. C’est dans cet Évangile-là que nous croyons, c’est celui-là que nous annonçons et c’est celui-là dont nous voulons nous nourrir à la table du Seigneur. » (NDT)[]
  2. C’est la pratique de la communion par intinction qui est ici visée. (NDT)[]
  3. Hébreu קָרְבַּן חַטָּאת‎, qorban ḥaṭṭāt.[]
  4. Hébreu קָרְבַּן עֹלָה qorban ʿolā.[]
  5. Hébreu זֶבַח שׁלָמִים zevaḥ šəlāmīm.[]
  6. Lc 14,17b.[]

Arthur Laisis

Linguiste, professeur de lettres, étudiant en théologie à la faculté Jean Calvin et lecteur dans les Églises réformées évangéliques de Lituanie. Principaux centres d'intérêts : ecclésiologie, christologie, histoire de la Réforme en Europe continentale. Responsable de la relecture des articles du site.

1 Commentaire

  1. Tribonien Bracton

    Étaient également favorables à la sainte cène hebdomadaire : Didachè des Apôtres (§ 3:14:1), Justin de Naplouse, Hippolyte de Rome, Ambroise de Milan, Jean Chrysostome, Augustin d’Hippone, le 1er Concile d’Antioche (341), le 1er Concile de Tolède (400), Martin Luther, Martin Bucer, Jean Calvin, Jonathan Edwards, John Mitchell Mason et Robert Haldane.

    Sources :
    → Jean Calvin, IRC, § 4:17:44-46 ;
    → Frank Senn, ‹Protestant Liturgy›, The Oxford Encyclopedia of the Reformation, Vol. 2, 1996, p. 439-445 ;
    http://www.reformedworship.org/article/march-1990/lords-supper-how-often
    http://www.reformedworship.org/blog/weekly-communion-too-catholic
    http://reformedforum.org/jonathan-edwards-on-weekly-communion/
    https://www.logcollegepress.com/john-mitchell-mason-17701829/

    Il semble que la mauvaise coutume de prendre la sainte cène sur une base mensuelle ou, pire, quadrimestrielle ou semestrielle, découle d’un caprice des autorités étatiques suisses érastiennes du XVIème siècle qui, par sur-réaction au ritualisme papiste, interférèrent dans la liturgie des Églises réformées naissantes en leur imposant capricieusement une fréquence minimaliste au repas du Seigneur.

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