Olivier de Serres est considéré comme le père de l’agronomie moderne. Son oeuvre principale est l’ouvrage Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs. Ce livre est divisé en huit « lieux » :
- Du devoir du mesnager
- Du labourage des terres
- De la culture de la vigne
- Du bétail à quatre pieds
- De la conduite du poulailler
- Du jardinage
- De l’eau et du bois
- De l’usage des aliments
Dans ce livre, il présente l’idéal de la vie agronomique, allant des devoirs moraux du « mesnager » jusqu’à l’entretien du poulailler en passant par la gestion des comptes.
La rotation des cultures
Il propose une méthode appelée rotation des cultures consistant, pour un viticulteur, à planter 5-6 espèces de plants différents afin de ne pas tout perdre en cas de maladie, intempérie, etc. mais de miser sur la diversité des résistances et des rythmes des plants.
Le métayage
Il codifie aussi le métayage, qui est un bail agricole qui consiste pour un propriétaire à embaucher une personne qui s’occupe de son champ, en échange d’une partie de la récolte.
L’industrie de la soie
Tous les ans, l’achat d’étoffes de soie à l’étranger coûtait 6 millions d’écus à la France. Olivier de Serres a permis à la France de développer sa propre production de soie en développant la culture de mûrier dont se nourrissent les vers à soie. 20 000 mûriers seront ainsi plantés aux Tuileries. Une ordonnance royale imposa même à chaque paroisse de posséder une pépinière de mûriers. Cette industrie sera l’un des tout premiers rouages de la révolution industrielle en France.
France, terre de vins
À juste titre, Olivier de Serres peut être considéré comme le père de la notoriété de la France comme terre viticole. C’est dans son Théâtre qu’il pose en effet les bases de la viticulture française que nous connaissons, en relation avec les terroirs locaux.
L’agronomie comme science expérimentale
Comme seigneur du Pradel, Olivier de Serres utilise son domaine pour tester ses idées et méthodes. Il utilise la méthode expérimentale par exemple dans le cas de la viticulture où il conseille une évaluation du potentiel agronomique du terroir. Pour cela il préconise la réalisation de fosses pédologiques, s’intéresse à la topographie, à l’exposition de la parcelle et aux caractéristiques du climat local.
Le cardinal Richelieu ordonna de raser l’ensemble de sa propriété qui contenait toutes ses plantations expérimentales. Les bâtiments que l’on peut visiter aujourd’hui ne sont donc pas les originaux mais ceux qui ont été reconstruits par son fils Daniel de Serres.
Un protestant engagé
C’est Olivier de Serres que les réformés du Pradel chargèrent d’aller à Genève chercher un pasteur formé. Il revint avec Jacques Besson qu’il logea un certain temps chez lui et dont il prit soin ainsi que de sa femme et sa fille.
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