Confession de Foi de l'Église d'Orient, par Cyrille Loukaris, Patriarche de Constantinople (1629)
27 septembre 2017
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Bien que Patriarche d’une Église d’Orient, Cyrille Loukaris fut ce que l’on peut appeler un Réformateur chez les Orthodoxes. C’est en étudiant à Genève qu’il fut gagné aux doctrines calvinistes, tout en demeurant orthodoxe… du moins avant qu’un Synode ne le condamne en 1672 à Jerusalem après sa mort. Ainsi, durant plusieurs années, il eut des échanges épistolaires avec de nombreux réformés et envoya étudier en Europe de jeunes théologiens grecs, notamment en Suisse et en Angleterre. Il écrivit aussi une confession bien connue qui engendra de nombreuses controverses aboutissant à sa condamnation au Synode de Jérusalem. Il fut exécuté en 1638 et son corps fut jeté dans le Bosporos suite à une conspiration des pro-papistes et des Jésuites de Constantinople. Nous reproduirons ici cette confession.

L’Encyclopedia Britannica confirme ces évènements et l’authenticité de cette confession ainsi que le site Orthochristian et l’Église Orthodoxe d’Amérique. Si son authenticité a été remise régulièrement en question, le consensus académique est aujourd’hui que Loukaris est véritablement l’auteur et ce, suite à l’analyse des autographes, du contenu de ses échanges avec les réformés et du fait que Loukaris n’ait jamais nié avoir écrit cette confession. Une thèse de 2016 analyse, de plus, les traits typiquement orthodoxes de la version grecque de la confession, qui ajoute 4 questions aux articles de la version latine reproduite ici (rejet du Filioque et affirmation des icônes).


CONFESSION DE FOI DE L’EGLISE D’ORIENT

 

AU NOM DU PERE, ET DU FILS, ET DU SAINT ESPRIT,
Cyrille, Patriarche de Constantinople, pour tous ceux qui s’enquièrent au sujet de la Foi et du culte des Grecs, édite cette brève confession de la Foi Orthodoxe, dans le nom commun de tous les chrétiens, témoignant devant Dieu et les hommes d’une conscience sincère et dépourvue de toute dissimulation.

Chapitre I.
(De la Sainte Trinité)

Nous croyons en un Dieu, véritable, tout-puissant, infini, tri-personnel, le Père, le Fils et le Saint-Esprit: Le Père inengendré, le Fils engendré du Père avant tous les siècles et consubstantiel avec Lui; et le Saint-Esprit, procédant du Père par le Fils, et consubstantiel avec le Père et le Fils. Nous appellons ces trois Personnes dans une essence la Toute-Sainte Trinité qui est bénie à jamais et qui, par toute la Création, est adorée et glorifiée.

Deut. IV., 3 5 ; VI., 4. Esai. XL., 4, 6; XLVI., 9.
I Cor. VIII., 4, 6. Luc I., 37.
Matt. XIX., 26. Apoc. I., 20.
Jer. XXIII, 24. I Rois VIII., 2 7.
Rom. XI., 33- 1 Tim. I., 17.
Gen. I., 26; III., 12. 1 Jean V., 7.
Matt. XXVIII., 19. i Cor. XII., 4.
Eph. IV., 4, 5, 6. Jean XV., 26.
Gal. IV., 6. 2 Cor. XIII., 13.

Chapitre II.
(De la Sainte Ecriture)

Nous croyons que l’Ecriture Sainte a été donnée de Dieu et qu’elle n’a d’autre auteur que le Saint Esprit; nous devons croire cela avec assurance, d’autant qu’il est écrit:
“Nous estimons d’autant plus ferme la Parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une Lampe qui brille dans un lieu obscur”.
Nous considérons l’Autorité de l’Ecriture Sainte comme étant au-dessus de celle de l’Eglise. Car l’enseignement donné par le Saint Esprit est une chose de loin différente de l’enseignement qui est donné par les hommes. L’homme en effet, à cause de son ignorance, peut errer, tromper et être trompé; mais la Parle de Dieu ne se trompe ni ne peut se tromper; elle n’est pas sujette à l’erreur mais elle est Infaillible et possède une autorité perpétuelle.

2 Tim. III 16. 2Pier. I., 8.
Jean XVI., 13. Matt. X., 20.
Acts XV., 28. Gal. I., 11.
i Thes. II., 13. Eph. II., 20.
i Cor. III., 10. Jer. XXIII., 28.
Jean III., 31. Ps. LX. [LXI.], 9.
Ps. CXV. [CXVI.]. Rom. III., 4.
Acts V., 29. Col. II., 8.
Matt. XV., 9. Ezech. XX., 18.
Gal. I., 8. Prov. XXX. 5.
Ps. XI. [XII.], 7. Ps. XVIII. [XIX.], 8.
Ps. CXVIII. [CXIX.], 86, 104, 142. Heb. IV., 12.
Rom. I., 17; XV., 4. Jean XX., 31 ; X., 35.
Matt. V., 18; XXIV, 35. Esai. XL., 7.
I Pier I., 34.

Chapitre III.
(De la Prédestination)

Nous croyons que Dieu, avant la fondation du monde, a prédestiné ses élus à la Gloire, sans aucunement avoir regardé à leurs oeuvres; cette élection n’est dûe, en vérité, à aucune autre chose qu’au Bon vouloir de la Miséricorde Divine.
D’une façon semblable, avant que le monde fut, Dieu a réprouvé ceux qu’il a réprouvé; et dans cette réprobation, si l’on regarde au Pouvoir et à l’Autorité absolu de Dieu, on découvrira ceratinement que la raison en est la divine volonté; mais si l’on regarde et les actes et les règles du bon ordre, la Providence de Dieu dans le gouvernement du monde, on percevra que la cause en est la Justice, parce que Dieu est Miséricodieux et juste.

Eph. I., 4. 2 Tim. I., 9.
Rom. IX., 11, 12 III, 9 ; V., 12. 1 Cor. IV., 7.
Eph. II., 3. Tit. III.1 3.
Jean XVII., 6, 9. Rom. VIII., 28, 29.
Acts XIII., 48. 2 Thes. III., 2.
Tit. I.,1. Luc X., 21.
Matt. XIII., 10. Marc IV., 11.
Jean VI., 37, 44; XII., 37. Rom. XI., 7.
2 Tim. II., 19. Jean I., 27.
Matt. XV., 13. 1 Jean II., 19.

Apoc. XIII., 20. Matt. XX., 16.
Rom. IX., 13, 18. Deut. X., 14; VII., 6.
PS. CXLIX., 9 . Acts XIV., 6.
Rom. XI., 33, 34, 35, 36.
Chapitre IV.
(De la Création)

Nous croyons que le Dieu tri-personnel, le Père le Fils et le Saint Esprit, est le Créateur des choses visibles et invisibles.
Par “invisibles”, nous voulons dire les anges, et par “visibles”, le ciel et ce qui est en-dessous du ciel.
Et parce que le Créateur ets Bon par nature, Il a créé toutes les choses bonnes; et il ne peut être le Créateur du Mal.
Et s’il y a quoi que ce soit de mal dans la nature, c’est à cause du diable et de l’homme. Car c’est une règle vraie et infaillible, que Dieu n’est d’aucune manière l’auteur du mal, et qu’aucun péché ne peut lui être imputé d’aucune manière.

Gen. I., 1. Jean I., 1.
Col. i., 16. Ps. XXXII. [XXXIII.], 6.
Acts XVII., 24. Gen. I., 27.
Eccles. VII., 30. Ps. VIII., 4.
Jacques I., 13. Jean VIII., 44.
Deut. XXXII., 4. 1 Jean II., 16.

Chapitre V.
(De la Providence)

Nous croyons que toute chose est gouvernée par la providence de Dieu que nous devons adorer, mais non en cherchant à en percer curieusement le mystère, puisqu’il est tellement au-dessus de notre compréhension que nous ne sommes pas capables d’en parvenir à la compréhension véritablement correcte.
Pour cette raison, concernant cette matière, nous devons garder le silence de l’humilité, plutot que de nous abandonner à des discussions vaines et peu édifiantes.

Ps. CXIII., 11 [CXV., 3]. Eph. XI., 1.
Heb. I., 3. Matt. I., 29.
Exod. VII., 3. I Rois XII., 11; XXIV., 1.
I Chron XXI., 1. I Rois III., 22, 23.
Jean I., 12, 21. Esai. X., 5.
Jean XIX., 11. Acts II., 23 ; IV., 27.
Rom. I., 24; XI., 33. Jer. XXXII., 19.
Deut. XXIX., 29.

Chapitre VI.
(De la Chute)

Nous croyons que le premier homme créé par Dieu est déchu du paradis lorsque, ne tenant pas compte du commandement Divin, il s’est tourné vers le fourbe conseil du serpent.
En conséquence, le péché originel s’est étendu sur sa postérité, de sorte qu’il n’est personne qui soit né d’après la chair et qui ne porte pas cette charge, et n’en expérimente pas les fruits dans ce présent siècle.

Eccles. VII., 30. Rom. V., 12, 15, 19.
Ps. L. [LI.], 6. Job. XIV., 4; V., 14.
Jean III., 6. Eph. II., 3.
Gen. VIII., 21. Rom. VIII., 7.
Gal. III., 22. Rom. III., 9, 26.
Jean III., 3. Eccles. VII., 21.
Rom. III., 12. I Rois VIII., 46.
I Jean I., 8. Jacques III., 2.
Prov. XX., 9. Rom. VII., 7.
Rom. VI., 23.

Chapitre VII.
(De l’Incarnation du Verbe de Dieu)

Nous croyons que le Fils de Dieu, Nôtre Seigneur Jésus-Christ s’est vidé lui-même et qu’il a assumé la nature humaine. Qu’il a été conçu du Saint-Esprit dans le sein de la toujours Vierge Marie, et nous soutenons qu’il est véritablement né, qu’il a souffert, qu’il a été mis en terre et qu’il s’est relevé dans la gloire a de ptous les croyants le salut et la gloire.
Nous attendons aussi son retour ou il jugera les vivants et les morts.

Phil. II., 6. Matt. I., 22.
Luc I., 35. Gal. IV., 4.
Rom. I., 3. Jean I., 14.
Heb. II., 14. 1 Cor. XV., 3.
Rom. IV., 25. 1 Tim. III., 16.
2 Tim. IV., 1.

Chapitre VIII.
(De la Médiation du Christ)

Nous croyons que notre Seigneur Jésus-Christ Siège à la Droite du Père où il est notre médiateur, et qu’il intercède pour nous, exerçant, lui seul, l’office d’un authentique grand prêtre et médiateur.
C’est pourquoi aussi il est le seul à être sollicité en propre, et qu’il préside au-dessus de toute l’Eglise, l’ornant et l’enrichissant de beaucoup de bénédictions.

1 Jean II., 1. Rom. VIII., 34.
1 Tim. III., 5. Jean XIV., 6; X., 9.
Matt. XI., 28; XVIII., 19. Jean XVI., 23; XIV., 13.
Acts IV., 12. Rom. V., 1, 5, 9.
Eph. II., 18; III., 12. Heb. IV., 15; V., 4.
Heb. XII., 22 ; VII., 24; X., 12, 18.

Chapitre IX.
(De la nécessité de la Foi)

Nous croyons qu’aucun homme ne peut être sauvé sans la Foi. Et nous appellons Foi, ce qui Justifie dans le Christ Jésus (et saisit?) ce que nôtre Seigneur Jésus-Christ nous a procuré par sa Vie et sa mort, qui est proclamé dans l’Evangile, et sans laquelle il ets impossible de plaire à Dieu.

Heb. XI., 6. Rom. XIV., 23.
Heb. XI., 1. Rom. X., 17.
Jean V., 24; XX., 21.. Luc VIII., 11.
Gal. V., 6. Jacques II., 14, 17, 22.
Eph. II., 8. Phil. I., 29.
Rom. V., 2. Eph. III., 12; I., 13.
Rom. VIII., 16. 1 Jean IV., 13; III., 19.
Heb. X., 22. Rom. XIV., 5.
Jacques I., 6. Jean III., 18.

Chapitre X.
(Du Chef Unique de la Sainte Eglise Catholique)

NOus croyons que ce qui est appellé l’Eglise Catholique contient généralement tous les fidèles en Christ, qu’ils soient dans leur patrie en s’étant endormis dans la mort, ou qu’ils soient encore pèlerins dans leur voyage.
De cette Eglise, aucun homme mortel ne peut, en aucune manière, être le conducteur, puisque Nôtre Seigneur Jésus-Christ en est Lui-même le Seul conducteur, et en tient lui-même le gouvernail.
Néanmoins, puisque les Eglises particulières séjournant ici-bas sont visibles, et que pour le Bon ordre elles ont chacune un Président, celui-ci est appellé tête de l’Eglise particulière, mais ceci de façon impropre, ou par abus, parce qu’il en ets le principal membre.

Gal. IV., 26. Heb. XII., 23.
Eph. II., 14; I., 10; IV., 4. Col. III., 11.
Gal. III., 26. 1 Cor. XII., 12.
Acts IV., 32; II., 42. Heb. X., 24.
Matt. XVIII., 20; XXVIII., 10. Jean X., 24.
Eph. IV., 5. Jacques IV., 12.
Heb. V., 4. Jean III., 27.
Eph. V., 23. 1 Cor. XI., 3.
Col. I., 18. Eph. I., 22; IV., 15; II., 19.
Matt. XVI., 18. 1 Pier II., 6.
PS. CXVII. [CXVIII.], 21. Acts IV., 11, 12.
1 Cor. III.,11. Matt. XX., 25.
Matt. XXVIII., 8. Luc XXII., 25.

i Tim. III., 1. 1 Pier V., 2.
i Cor. XIV., 32. 2 Cor. I., 24.
Heb. XIII., 17. 1 Cor. IV., 1.
2 Cor. V., 20 ; XII., 11. Gal. II., 6.
Chapitre XI.
(De la Communion des Saints)

Nous croyons que les membres de l’Eglise Catholique sont les saints qui ont été élus à la Vie éternelle, de la communion desquels les hypocrites sont exclus.
Cependant, nous percevons et voyons que dans les Eglises particulières, le bon grain ets mélangé avec l’ivraie.

Rom. VIII., 29; IX., 23. Jean V., 35, 36; XII., 32.
Acts II., 39; XIII., 48. Matt. XX., 16; XIII., 24, 47.
Matt. VII., 21. Luc XIII., 26.
Rom. II., 18. Esai. IV., 7.
Apoc. XXI., 27. Heb. XII., 22.
Gal. IV., 26. Jean XVII., 6, 10, 28.
Rom. IX., 19. 1 Jean II., 19.
2 Tim. II, 19.

Chapitre XII.
(De l’oeuvre du Saint-Esprit)

Nous croyons que durant son séjour ici-bas, l’Eglise est Sanctifiée et enseignée par le Saint-Esprit.
Il est le Vrai Paraclet que le Christ a envoyé du Père pour enseigner la vérité et conduire les esprits des fidèles loin de l’obscurité.
Car il est vrai et certain que l’Eglise, durant cette route, est sujette à l’erreur, et peut choisir le mensonge au lieu de la vérité.
De ces erreurs et tromperies, seul l’enseignement et l’illumination du Saint-Esprit nous délivrent, et non pas (l’enseignement ou la lumière) d’un homme mortel, bien que celui-ci puisse être façonné par l’instrumentalité d’un semblable, comme fidèle ministtre dans l’Eglise.

1 Cor. III., 16; VI., 11. 2 Thes. II., 13.
Jean XVII., 17; VI., 45. Esai. LIV., 13.
Jer. XXXVIII., 32. Ezech. XI., 19..
Eph. I., 13. Jean XIV., 16; XVI., 13.
Joel II. Acts II., 16; X., 44; XIII., 2 ; XV., 28.
1 Cor. II., 10. 1 Jean II., 27.
Rom. VIII., 9. 1 Cor. XII., 7.
Eph. IV., 4. 2Chron XV., 3.
Juges. II., 12. 1 Kois XIX. 10.
2Chron XXIX.,, 6. Jer. XI., 10.
Dan. IX., 11. Esai. I., 21.
Jer. XVIII., 18. Ezech. VII., 26.
Jer. XXIII., 11 ; II., 8. 1 Tim. IV., i.
1 Tim. IV., 3. Acts XX., 30.
1 Jean II., 18. 2 Thes. II., 3.
Rom. XI., 22. 1 Jean IV., 1.
Apoc. II., 2. Rom. III., 4.
Acts V., 29. Ezech. II., 18.
Hos. II., 2. Matt. VII, 5.
1 Thes. V., 19. Acts XVII., 11.
Matt. XXII., 29. Jean V., 39.
Gal. I., 8. 2 Jean, 9.
Jean VIII., 31

Chapitre XIII.
(De la Justification par la Foi)

Nous croyons que l’homme est justifié par la foi, et non pas par les oeuvres. Mais quand nous disons “par la foi” nous signifions le corrélat de la foi, qui est la Justice du Christ, que la Foi appréhende comme une main, et nous applique pour notre salut.
Nous disons ceci sans porter préjudice aux bonnes oeuvres, d’autant que la vérité elle-même nous enseigne que les bonnes oeuvres ne doivent pas être négligées, et qu’elles sont des moyens pour témoigner de notre foi et confirmer notre appel.
Mais les oeuvres ne sont en aucune manière suffisantes pour donner du courage au Tribunal de Christ, et prétendre à une récompense de condignité pour sauver leur possésseur.Mais la Justice du Christ étant appliquée au pénitent justifie, et seule, sauve le croyant.

Gal. II., 16. Rom. III., 20; IV., 2
1 Cor. I., 30 ; VI-, I 1 2 Cor. V., 2 1.
Esai. LIII., 4, 5, 6. 1 Pier II., 24.
Jean I., 29. Matt. XX., 29.
John VI., 11. Heb. IX., 12.
Acts IV., 12. 1 Jean I., 7.
Eph. I., 7. Rom. V., 9 ; X., 4.
Gal. III., 10. Jacques II., 10.
Gal. III., 13, 22, 24. Acts XVIII., 38.
Rom. IX., 31 ; X., 3. Tit. III., 5.
Rom. XI., 6. Eph. II., 8.
Tit. II., 11. Jacques II., 14, 17, 20.
Rom. VIII., 13; VI., 1,; III, 31. 1 Cor. IV., 4.
Phil. III. 8. Ps. CXXIX. [CXXX.], CXLII. [CXLIII.], XXXI. [XXXII.], 1, 2.
Prov. XXIX. Esai, LIII., 6; LXIV. 6.
Dan. IX., 18. Matt. VIII., 8.
Luc, XV., 21. Rom. VIII., 8.
Luc XVII., 10; XVIII., 9. Rom. V., 20; VI., 23.

Chapitre XIV.
(Du libre-arbitre)

Nous croyopns qu’en ceux qui ne sont pas régénérés, le libre-arbitre est mort. Il ne lui est en aucune manière possible de faire ce qui est bien, et tout ce qu’il fait est péché.
Mais en ceux qui sont régénérés par le Saint Esprit, la libre volonté est réanimée, bien qu’elle n’opère pas sans l’assistance de la Grâce.
Par conséquent, pour qu’un homme régénéré fasse ce qui est bien, il est nécessaire qu’il soit guidé et prévenu par la Grâce, sans quoi il est blessé d’autant de traits que l’homme qui fut agressé par les voleurs en partant de Jérusalem à Jéricho, au point qu’il est impuissant, et qu’il ne peut rien faire lui-même.

Matt. VII., 18. Rom. XI., 24.
Jean, XV., 5. Rom. VIII., 7.
1 Cor. II., 11, 14 ; XII., 3. 2 Cor. III-, 5.
Eph. II., 1. Col. I., 21.
Rom. III., 9. Matt. XVI., 17.
Jean I., 5; VI., 44. Eph. V., 7.
Rom. VI, 17. 1 Pier II., 19.
Rom. XIV., 23. Eph. II., 8.
Jean III., 3. 1 Pier I., 3.
Jean VIII., 34. Rom. VI., 18 ; VIII., 2.
Col. I., 12 ; II., 13. Eph. II., 5.
2 Cor. III., 5. Ps. XCIX. [C.].
Eph. II., 10. 2 Cor. V., 17.
Phil. II., 13 ; I., 29. Deut. XXX., 6.
Ezech. XI., 19; XXXVI., 26. Jer. XXXVIII ,33; XXXIX. [XXXII.], 39.
1 Cor. XII., 2. Jacques I., 17.
2 Pier I., 3. 1 Cor. XV., 10.
Acts XVI., 14. 2 Tim. II., 25.
2Cor. IV., 16. 1 Cor. I., 8.
Rom. VII., 14, 15, etc. Gal. V., 17.
Marc IX., 24. Ps. CXVIII. [CXIX.], 34, 36, 37.
Ps. CXLII. [CXLIII.], 11, 12; LXXXV.[LXXXVI.], 10; CII. [CIII.], 2, 3.

Chapitre XV.
(Des Saints-Sacrements)

Nous croyons que les Sacrements de l’Eglise Evangelique sont ceux que le Seigneur a institués dans l’Evangile, te qu’ils sont au nombre de deux. Ceux-ci seulement nous ont été donnés, et leur instituteur n’en a pas prescrit d’autres.
Et comme ceux-ci consistent dans une Parole et un élément, qu’ils sont sceaux des promesses de Dieu et procurent la grâce, nous y tenons fermement.
Mais pour que le Sacrement soit entier et intègre, il est requis qu’un signe terrestre et qu’une action extérieure concourent à l’usage auquel il a été ordonné par le Christ notre Seigneur, et joint à une vraie foi, car le défaut de foi porte préjudice à l’intégrité du Sacrement.

Chapitre XVI.
(Du Saint Baptême)

Nous croyons que le Baptême est un Sacrement institué par le Seigneur, et qu’à moins qu’un homme ne l’ait reçu, il n’a aucune communion avec le Christ, à partir de la mort, de l’ensevelissement et de la resurrection glorieuse duquel l’efficacité entière du baptême procède.
Pour cette raison, tous ceux qui ont été baptisés conformément à l’ordre donné dans l’Evangile, nous ne doutons pas que leurs péchés soient pardonnés, ainsi que le péché originel. Ainsi, ceux qui sont lavés dans le nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, sont régénérés, purifiés et justifiés.
Mais concernant une seconde réception du Baptême, nous n’avons pas le commandement de rebaptiser, et nous devons donc nous abstenir de cette irrégularité.

Marc I., 4. Jean I., 6, 33 ; III., 32.
Matt. XXVIII., 19. Marc XVI., 16.
Rom. VI., 1. Col. II. 12.
Gal. III., 12. Gal. III., 26.
Luc III., 13. Acts II., 38; X., 47; XXII., 16.
Tit. III., 5. Eph. IV., 5.
Heb. VI. , 4.

Chapitre XVII.
(De la Sainte Cène ou Eucharistie)

Nous croyons que la seconde ordonnance a avoir été institué par le Seigneur est celui que nous appellons l’Eucharistie.
Dans la nuit ou il fut livré, il prit du pain, rendit grâce, et dit à ses apôtres: prenez, mangez, ceci est mon corps. Puis il prit la coupe, et rendit grâce en disant: Buvez-en tous, car ceci est mon sang, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés”.
Et Paul d’ajouter: “toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur”.
Ceci est la simple, véritable et authentique tradition de ce merveilleux Sacrement dans la célébration et l’administration duquel nous confessons et croyons la présence réelle et véritable de Nôtre Seigneur Jésus-Christ.
Cette présence, cependant, est celle que la foi nous présente, et non pas celle qu’enseigne la Transubstantiation. Car nous croyons que le fidèle mange le corps du Christ dans la Cène du Seigneur, non pas par la manducation de celle-là avec les dents, mais par sa perception avec le sens de l’âme, d’autant que le corps du Christ n’est pas ce qui est visible dans le Sacrement, mais ce que la Foi appréhende spirituellement et nous offre; d’où il est vrai que, si nous croyons, et mangeons et participons, et que si nous ne croyons pas, nous sommes destitués de tout son fruit.
Nous croyons, par conséquent, qu’en buvant de la coupe dans le Sacrement, nous participons au véritabble Sang de Notre Seigneur Jésus Christ, de la même manière que nous l’avons affirmé au sujet du corps; car ce que l’auteur du Sacrement a ordonné concernant son corps, il l’a aussi fait de son sang, lequel commandement ne doit pas être déchiré, ni mutilé selon la fantaisie arbitraire des hommes; mais que plutot l’Institution doit être gardée telle qu’elle nous a été transmise. Donc, lorsque nous participons dignement au Corps et au Sang du Christ et que nous communions entièrement, nous reconnaissons nous mêmes être réconciliés et unis à notre Chef dans un même Corps, avec l’espoir certain d’être co-héritiers du Royaume à venir.

Chapitre XVIII
(Des morts et du purgatoire)

Nous croyons que les âmes de ceux qui se sont endormis dans la mort sont, les unes dans la félicité, les autres dans la condamnation, selon l’ouvrage de chacun.
Car lorsqu’elles quittent leur corps, elles partent immédiatement les unes vers le Christ, les autres à la damnation.
Car comme chacun est trouvé dans la mort, il reçoit le salaire qui lui correspond, et il n’existe pas de repentance après la mort. Le temps de la grâce est en effet le temps de la vie présente. Par conséquent, ceux qui sont justifiés ici ne seront en aucune manière sujets à la condamnation dans l’autre monde.
Et à l’opposé, tous ceux qui s’endorment dans la mort sans être justifiés, hériteront de la damnation éternelle. De là, il appert que nous ne pouvons pas admettre la fable du purgatoire, mais qu’en vérité, il est ordonné que chacun doit se repentir en cette vie et obtenir la rémission de ses péchés par Notre Seigneur Jésus Christ, s’il veut être sauvé.

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

1 Commentaire

  1. olivier

    Je crois qu’il y a une faute de frappe au chapitre III:
    on découvrira ceratinement que la raison

    Réponse

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