“L’instant fatidique de la rencontre approchait. Leurs chemins convergeaient. Jacob allait se retrouver face à son frère le lendemain matin. Il craignait pour sa vie ; aussi recourut-il à la seule attitude qu’il lui restait : il se prosterna devant Dieu. Les Ecritures rapportent que Jacob lutta avec Dieu toute la nuit et s’écria : ‘Je ne Te laisserai point partir sans que Tu ne m’aies béni’. C’était le cri d’un homme désespéré, ne sachant pas quel sinistre sort l’attendait le lendemain.
Dieu répondit d’une très étrange manière à Jacob : ‘Quel est ton nom ?’ Question incroyable de la part d’un Etre omniscient ! Pourquoi Dieu cherchait-Il à savoir le nom de Jacob ? Pensez à tous les reproches qu’Il aurait pu adresser à cet homme ! Au lieu de cela, Il lui demanda simplement de décliner son identité. En posant cette question, Dieu poursuivait un but qui contient une leçon trop importante pour que nous puissions l’ignorer. Cette leçon conditionne toute l’histoire de l’Ancien Testament. En suppliant Dieu de le bénir, Jacob fut invité à revivre la dernière occasion où il avait demandé une bénédiction, celle qu’il avait volée à son frère.
Cette fois-là où Jacob avait dû dire son nom, c’était à la demande de son père terrestre. Il avait alors menti et déclaré ‘Je suis Esaü’, ce qui lui avait permis de ravir la bénédiction à son frère. Après de nombreuses années d’errance, le voilà désormais à nouveau en train de quémander une bénédiction, mais cette fois devant un Père céleste qui sait tout et voit tout. Jacob comprit très bien ce que cachait la question divine ; aussi répondit-il aussitôt : ‘Mon nom est Jacob’. ‘Tu as dit vrai, reprit Dieu, et tu sais bien ce que signifie ton nom. Tu as utilisé la duplicité, tu as trompé tous ceux que tu rencontrais. Maintenant que tu admets ce que tu es réellement, Je peux te transformer et faire de toi une grande nation.’
Pour être grand devant Dieu, il faut d’abord s’abaisser devant Lui. Il n’existe aucun autre moyen pour vous ou pour moi de devenir grands si nous ne sommes pas d’abord venus à Lui.”
(Ravi Zacharias, L’homme peut-il vivre sans Dieu ?, p 159-160)
0 commentaires