Jean Calvin aimait dire que Dieu nous parlait comme une nourrice à ses enfants. Il adapte son langage. C’est ce que l’on appelle l’accommodation. Par exemple, Dieu décrit souvent ses perfections en utilisant un langage analogique, en les comparant à nos émotions (joie, colère, etc.). Voyons ce que dit Clément d’Alexandrie à ce sujet :
Pour nous, entraînés par ces définitions, nous ne cessons d’interpréter, selon la chair, les saintes Écritures, et nous inférons de nos passions, que l’immuable volonté de Dieu est semblable aux fluctuations de la nôtre. Oui, certes, admettre que dans le Tout-Puissant les choses se passent comme en chacun de nous, ce serait là une erreur impie, puisqu’il est impossible de définir Dieu tel qu’il est. Mais les prophètes nous ont parlé selon qu’il nous était possible de comprendre, à nous esclaves de la chair, le Seigneur se prêtant de la sorte à la faiblesse humaine par une salutaire condescendance.
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