Nous avons examiné les principales données post-bibliques du premier et du début du second siècle. Une certaine variété apparaît, avec Ignace plaidant clairement en faveur d’un gouvernement épiscopal d’évêques, d’anciens et de diacres, mais semblant aussi être celui qui fait exception. Toutes les autres sources mentionnent deux fonctions ordinaires, en utilisant les termes évêque et ancien comme synonymes. Ce qui est commun à toutes les sources, cependant, c’est que leurs dirigeants sont des dirigeants d’Églises locales. Certains plaident pour une sorte de succession des apôtres, mais aucun ne plaide pour une succession pétrinienne et aucun ne mentionne Rome comme ayant une quelconque primauté. Au moins deux sources nient une stricte continuité entre les apôtres et les évêques ou anciens ultérieurs, et aucune ne parle d’une plus grande hiérarchie ecclésiastique qui se situe au-dessus des églises régionales.
En résumé, aucune des revendications distinctives du catholicisme romain sur l’identité de l’Église et l’autorité de l’évêque romain n’était présente au premier siècle. Tout comme dans le cas du Nouveau Testament, ce qui est présent au premier siècle est quelque peu varié mais collégial et localisé. Dans certains cas, le consentement des laïcs est mentionné. Une descendance directe de l’autorité apostolique est contredite par Ignace et Polycarpe.
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