QUESTION 5
Peux-tu parfaitement observer tout cela?
Non, car par nature je suis enclin à haïr Dieu et mon prochain.
EXPOSITION
Cette question, en connexion avec les précédentes, nous enseigne que notre misère qui est en deux parties peut être connue de la Loi de deux façons. Premièrement, par une comparaison entre nous-même et la Loi, et ensuite, par une application de la malédiction de la Loi à nous-même.
La comparaison de nous-même avec la Loi, ou la Loi qui est en nous-même, est une considération de la pureté que la Loi exige, et de si elle est en nous. Cette comparaison prouve clairement que nous ne sommes pas ce que la Loi exige ; car elle demande un amour parfait pour Dieu, alors qu’il n’y a en nous qu’aversion et haine pour lui. La Loi, encore, demande le parfait amour pour son prochain ; mais il y a antagonisme avec le prochain. De cette manière, donc, nous obtenons la connaissance de la première partie de notre misère, qui inclut notre dépravation, dont l’Ecriture nous convainc en plusieurs endroits (Romains 8:7, Éphésiens 2:3, Tite 3:3 etc.)
L’application de la malédiction de la Loi à nous-même est faite par un syllogisme pratique, où la proposition majeure est la voix de la Loi. « Maudit soit celui qui ne réalise pas les paroles de cette Loi en les mettant en pratique ! » Notre conscience fournit la proposition mineure : « Je n’ai pas réalisé toutes les paroles etc. » La conclusion est l’approbation à la sentence de cette Loi. « Je suis maudit ». La conscience de tous les hommes dit un tel syllogisme. Et même plus : la conscience n’est rien si ce n’est un syllogisme pratique formé dans les pensées dont la proposition majeure est la Loi de Dieu. La mineure sont nos pensées aux écarts à la Loi. La conclusion est l’approbation de la sentence de la Loi nous damnant pour nos péchés. Après l’approbation vient la douleur et le désespoir, à moins que ne s’ajoute le réconfort de l’évangile et apparaisse la médiation par le Fils de Dieu. C’est ainsi que nous connaissons la faute qui mène à la malédiction éternelle, qui est l’autre partie de la misère. Tous sont en effet convaincus par cet argument. La Loi oblige tout le monde à l’obéissance, ou bien si celle-ci n’est pas fournie à la malédiction éternelle. Vu que personne ne fournit l’obéissance, tous sont donc envoyés à la malédiction éternelle par la Loi.
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