Ce que l’Évangile doit aux alliances entre les Églises et l’État
17 novembre 2021

Il est courant, et c’est même à bien des égards l’opinion dominante, d’opposer l’Évangile à l’idée d’alliance entre l’Église et l’État que l’on appelle constantinisme, du nom de l’empereur Constantin, le premier à avoir matérialisé une telle alliance. J’ai déjà écrit pour montrer que le constantinisme ne s’oppose pas à l’Évangile. Dans cet article, je vais aller plus loin : non seulement il est possible que l’Évangile cohabite avec le constantinisme, mais si aujourd’hui l’Évangile existe et qu’il se répand, c’est grâce à des princes, des magistrats et des acteurs politiques qui en ont protégé sa diffusion. C’est d’ailleurs une ironie suprême : les évangéliques d’aujourd’hui méprisent les alliances entre les Églises et l’État qui ont pourtant permis au substrat de base du mouvement évangélique d’exister. Voyons cela de plus près.

Ce que les Réformateurs doivent aux princes

Nous sommes tous d’accord entre réformés et évangéliques pour dire que la Réforme fut un évènement salutaire pour l’Évangile de Jésus-Christ : cet événement nous a débarrassés des superstitions romaines, et a permis de remettre l’accent sur la Bible et la révélation de Dieu. Encore aujourd’hui, les évangéliques sont attachés à cet héritage-là. Or, cet événement n’aurait jamais pu arriver sans des assistances politiques, et même des intrigues politiques.

  • Si Frédéric de Saxe n’avait pas protégé Luther, toute l’affaire aurait fini dans un obscur procès à Rome et une chandelle soufflée à peine allumée. Parce que le pape ne souhaitait pas se fâcher avec un électeur du Saint-Empire — calcul très politique —, il a donné son accord pour convoquer la diète de Worms, où Luther a pu davantage affirmer ses idées radicales.
  • Sans la même assistance de Frédéric de Saxe, Luther serait mort peu après Worms. Au lieu de cela, Frédéric de Saxe le mit à l’abri par un coup de main tout à fait illégal, et cela permit de faire naître la première Bible en allemand.
  • Sans la résistance politique et militaire des princes de la ligue de Smalkalde, il n’y aurait même pas eu la paix d’Augsburg permettant à des espaces protestants d’exister selon les règles de l’Évangile. Oui, il n’y aurait pas eu d’Évangile sans la poudre et le métal, et sans les manœuvres politiques des princes.

Et même du côté protestant, l’Évangile doit son existence aux manœuvres politiques des princes de leur époque :

  • Si Genève cherchait un pasteur protestant, c’est aussi parce qu’elle s’était péniblement dégagée de la tutelle des ducs de Savoie quelques décennies plus tôt, et que Genève avait besoin de resserrer ses liens et son alliance avec Berne, qui venait de passer à la Réforme. La motivation politique et diplomatique s’est ajoutée à la dimension spirituelle.
  • À Zurich du temps de Zwingli, la Réforme fut autant une affaire du cœur qu’une affaire politique et diplomatique, les deux allant se confondre jusqu’à la guerre de Kappel où Zwingli mourut pour défendre ses convictions… sur le champ de bataille.

Le constantinisme a porté l’Évangile en Europe

Avant de m’attarder au cas particulier de la France, je voudrais faire référence à d’autres espaces européens où l’on voit que la Réforme est parfois un acte du prince, simple et direct. D’autres fois, elle est aidée par les nobles. Toujours, elle est soutenue par les acteurs politiques, si bien qu’il n’y aurait pas eu le pur Évangile sans des princes agissant selon la vision constantinienne d’alliance entre l’Église et l’État.

Angleterre

Commençons par le pays ancêtre de tous les évangéliques contemporains : l’Angleterre. Rappelons en effet que les évangéliques actuels remontent aux évangéliques américains, qui descendent eux même des chrétiens protestants anglais. Or, et c’est toute l’ironie, la Réforme anglaise est la plus constantinienne de toutes. Elle suit les décisions de trois rois : Henri VIII, Édouard IX et la Reine Elizabeth (Ire).

Henry VIII a rompu avec l’Église sans plan bien précis en tête. Au niveau doctrinal, il n’a rien changé en profondeur, amenant Luther à commenter : Henry est pape, et le pape est Henry en Angleterre. C’est son fils Édouard IX qui amena la vraie réforme religieuse changeant au moins la doctrine et une partie de la liturgie. Il est conseillé par des théologiens réformés de grande envergure, qu’il a spécialement invités et dont il suit les avis. La Réforme anglaise est donc bien le fruit d’une alliance entre un État disposé à prêter sa puissance et une Église prêchant l’Évangile et conseillant l’État.

Il est important de comprendre qu’à cette époque, ce n’est pas la population qui réclamait le pur Évangile : c’est réellement l’alliance entre un Roi voulant se libérer politiquement de Rome et des théologiens voulant se libérer spirituellement du pape qui amena les gens à désirer la Réforme. Ce n’est qu’après le règne de Mary Tudor, plus de vingt ans après la rupture d’Henry VIII que l’on peut mesurer enfin un désenchantement du catholicisme. Et encore : même au début du règne d’Elizabeth, le peuple anglais n’est pas ardemment évangélique.

L’Allemagne

Le luthéranisme suit la religion du prince local et la réforme aussi, ainsi que le montre l’exemple parfait avec Frédéric III du Palatinat. Voici ce que dit Philipp Benedict à ce sujet:

La force de la seconde vague réformée dans l’Empire ne dépend donc pas entièrement du fiat princier. Néanmoins, la majeure partie de cette deuxième vague est le résultat de décisions prises par les dirigeants territoriaux. Comme je l’ai suggéré, les modèles d’éducation et d’alliance ont laissé leur empreinte sur ces choix. Les secondes réformes étaient le plus souvent décrétées par des souverains éduqués par des tuteurs philippistes et originaires de régions qui avaient favorisé la conciliation entre les courants luthériens et réformés dans la première moitié du siècle, ou ceux dont l’expérience de la lutte aux côtés des huguenots en France et des gueux dans les Pays-Bas les avait amenés à voir les réformés positivement. Une fois personnellement convaincus de la vérité des doctrines réformées, ils attendaient généralement un certain temps avant d’essayer de mettre en œuvre des changements dans la vie de l’Église dont ils savaient qu’ils susciteraient de l’opposition. Lorsqu’ils se décidaient enfin à aller de l’avant, l’impulsion était souvent donnée par l’arrivée de théologiens mélanchthoniens ou réformés fuyant la persécution dans un autre territoire, qui fournissaient non seulement des exhortations convaincantes à prendre le taureau par les cornes, mais aussi l’expertise et l’autorité nécessaires pour mettre en œuvre les changements. La prise de décision princière en faveur ou contre une seconde réforme impliquait également de calculer où se situait le plus grand risque pour l’ordre et la sécurité de l’Empire et de ses Églises protestantes — la menace du catholicisme international, comme le soutenaient les réformés, ou la subversion sacramentaire de la paix d’Augsbourg, comme le prétendaient les luthériens. À mesure que le catholicisme militant gagne en force au sein de l’empire, l’argument réformé devient de plus en plus convaincant. En même temps, les conséquences polarisantes de l’effort de promotion de la formule de Concorde poussent certains princes à se sentir plus proches des réformés que de la cohorte luthérienne intransigeante de Flaccius.

Benedict Philip, Christ’s churches purely reformed, p.. 210.

En un mot, l’Évangile a suivi le constantinisme en Allemagne.

Pays-Bas

La particularité des Pays-Bas est que la Réforme a fait très tôt face à une répression féroce, comme nous l’avons raconté dans les récits du martyre de Guy de Brès. Pendant cette répression, l’Évangile ne fleurit pas, bien au contraire : il est réduit à quelques chrétiens baissant la tête. Ce n’est que lorsque des nobles hollandais catholiques s’opposent à Marguerite de Parme que la répression cesse. Et voici le résultat :

Le 28 mai, un jeune augustin, Carolus Daneel, s’est enfui du couvent d’Ypres et a commencé à prêcher dans la région. Comme les jours de printemps s’allongeaient, beaucoup d’autres ont imité son exemple. La « prédication secrète » en plein air attirait des foules de plusieurs milliers de personnes. Le magistrat gantois Marcus van Varnewijck observa avec étonnement le bon ordre qui régnait lors de ces rassemblements. Les hommes, les femmes et les jeunes filles étaient assis dans des sections séparées avec leurs propres professeurs. De temps en temps, on chantait des psaumes tirés des psautiers qui étaient en vente pour un stuiver chacun. Les prédicateurs qui prenaient la parole « donnaient l’impression que pour la première fois la vérité avait été révélée et l’Évangile prêché correctement, car les prédicateurs citaient surtout les Écritures avec beaucoup de courage et d’énergie. Ils laissaient les gens vérifier chaque passage dans leur testament pour voir s’ils prêchaient fidèlement ou non. »

Op. cit., pp. 181-182.

Cette prédication et ce réveil n’ont été possibles que par une manœuvre politique de nobles hollandais qui ont fait valoir à Marguerite de Parme que sa répression insensée allait contre les intérêts du commerce. L’argument est bassement matériel, mais sa conséquence hautement spirituelle. Par la suite, en 1572, l’Évangile fut à nouveau réprimé, sans espoir de secours. C’est au cours de la révolte des gueux qu’une alliance fut faite entre Guillaume d’Orange et l’Église réformée néerlandaise : l’un donnait la protection, et l’autre la colonne vertébrale. Cela ne suit pas le poids réel de l’Église réformée puisque même dans la ville la plus réformée de Hollande à ce moment, seul 20 % de la population va au culte à l’Église réformée. Ainsi, ce n’est que par la protection d’un prince que l’Évangile put ne serait-ce qu’exister en Hollande.

Pologne-Lituanie et Hongrie

L’Évangile s’est aussi répandu en Europe de l’Est et très tôt. Dans la république des Deux-Nations (Pologne-Lituanie), il dépend tellement des élites en place qu’il reste limité à celles-ci. Quelques repères :

  • La particularité du protestantisme polonais est son élitisme : en 1570, un sixième de la noblesse polonaise est protestante, surtout dans les plus hauts échelons. À la Diète, il y a vingt-huit nobles réformés, sept luthériens, un frère tchèque contre vingt-cinq catholiques et sept orthodoxes.
  • Par contre, les Églises individuelles étaient souvent petites. À Cracovie, il y avait sept cents membres au maximum, issus de l’élite de la ville, sur une population de 75 mille habitants (1% de la population).
  • En campagne, il n’y a pas eu plus de 10% de paysans vivant dans des domaines réformés qui assistaient au culte protestant. Les pasteurs ruraux se plaignaient de ne pas avoir d’autre assistance que la famille du seigneur, voire parfois le seigneur tout seul, sa femme restant catholique.
  • Par conséquent, le protestantisme polonais est resté faible quant à la proportion de population touchée. Il sera vulnérable à l’érosion dans les générations qui suivront.

Ici, le protestantisme était tellement constantinien qu’il n’y avait pas d’Évangile au-delà des élites au pouvoir.

La Hongrie a été dépecée en trois parties à l’époque de la Réforme, ce qui a pulvérisé l’Église catholique présente, et le pays est à prendre :

  1. En Transylvanie à l’est, il se développe une tolérance religieuse de fait qui permet à la Réforme de s’installer.
  2. Sous la Hongrie ottomane dirigée par les Turcs, les nouveaux maîtres musulmans sont prêts à coopérer avec n’importe quel évangéliste qui peut aider à maintenir la paix religieuse, tant qu’il n’y a pas de critique du pouvoir turc. Les évangélistes y rencontrent une liberté absolue, telle qu’il n’en existe pas dans les pays chrétiens.
  3. Sous la Hongrie royale des Habsburg, lorsque Ferdinand II veut punir les hérésies, toutes les élites se dressent contre lui pour obtenir une liberté totale de vivre selon l’Évangile.

Grâce à cette alliance entre élites et Église, la Réforme est un vrai succès en Hongrie au début du XVIIe siècle, à tel point que Mélanchton la considère comme une terre de refuge.

Écosse

En Écosse, c’est encore plus fort : alors que l’Église protestante d’Écosse en est encore au stade de petits groupes de prières, ce sont des événements politiques qui en font du jour au lendemain une Église nationale appelée à gérer la vie spirituelle de 750 000 personnes. Un quart seulement de la population d’Édimbourg communie dans l’Église presbytérienne en 1561. Les pasteurs ne pouvant pas être nommés immédiatement, les prêtres catholiques continuent de faire des messes clandestines jusqu’en 1570 dans une tolérance de fait. Dans la région la plus peuplée et la plus protestante, il n’y a que 20 % des testaments qui portent des formules clairement protestantes de 1550 à 1575. Il n’y a pas de formule clairement protestante dans les testaments des roturiers avant 1590.

L’Église improvise aussi vite qu’elle peut cette montée en échelle, et va ainsi forger son propre modèle d’alliance entre l’Église et l’État :

La Réforme n’a pas créé une société ordonnée et puritaine, mais une culture politique dans laquelle l’idée du magistrat pieux, l’obligation du souverain de combattre l’idolâtrie et les prétentions du clergé à exercer une tutelle morale sur la société ont toutes trouvé un écho important et dans laquelle, comme à Genève, un système indépendant de discipline ecclésiastique fonctionne avec le soutien de l’État. Au départ, les cours royales et ecclésiastiques sont faibles, mais à mesure qu’elles consolident leur pouvoir au fil des siècles, les conséquences de la situation se révèlent lentement.

Op. cit., p. 172.

Encore une fois, la percée et l’établissement de l’Évangile en Écosse s’est faite par une alliance constantinienne entre l’Église et l’Etat.

Et la France ?

Je l’ai gardée pour la fin, car elle nous concerne plus directement, et on pourrait avoir l’impression que l’Église a résisté par ses propres moyens sans protecteurs politiques, que c’était peut être la seule Église qui se soit vraiment opposée à l’État, ce qui infirmerait le constantinisme. Contre cela, commençons par faire remarquer que la France n’est pas devenue réformée, et que la tolérance qu’elle a acquise au XVIIe siècle est tout de même dûe à un accord avec l’État.

Tout d’abord, une région qui deviendra ensuite française (en 1620) est devenue calviniste par le fait du prince : le Béarn (cent mille habitants). En 1562, Jeanne d’Albret, la mère d’Henri IV assume seule le pouvoir. Elle entreprend un processus progressif qui aboutit à l’abolition du catholicisme en 1571.

  • L’élite du Béarn est très tôt acquise aux idées réformées : elle demande un pasteur dès 1557.
  • En 1561, Jeanne d’Albret en envoie dans les principales villes avec ordre de les tolérer.
  • En 1564, elle fait les premières réformes liturgiques : enlèvement des images, interdiction des processions ; elle proclame la liberté de conscience, à condition que les catholiques ne reviennent pas là où ils ont disparu.
  • En 1566, elle saisit les propriétés écclesiastiques. Elle échappe à un complot à cette occasion.
  • En 1568, lors de la troisième guerre de religion, alors qu’elle est en train d’aider La Rochelle à soutenir un siège, le roi de France attaque le Béarn, et assiège la capitale. Heuresement, les armées protestantes réussirent à faire lever le siège. Elles ôtent leurs titres aux nobles qui ont soutenu les Français.
  • En 1571, le catholicisme est aboli dans le Béarn.

Voilà pour une réforme française constantinienne. Pour ce qui est de la majeure partie de la France, il est vrai que l’on ne retrouve pas comme en Pologne des nobles locaux capable à eux seuls de protéger l’Église : le roi est trop fort pour cela. Et contrairement à l’Angleterre ou aux principautés allemandes, le roi est hostile. La France a en quelque sorte le problème inverse de celui de l’Écosse : elle a toutes les institutions pour devenir une Église nationale, mais sa nation refuse obstinément de devenir réformée. Les partis catholiques livrent huit guerres de religion pendant la deuxième moitié du XVIe siècle. Le système presbytéro-synodal joue à fond, donnant aux protestants l’organisation et la cohérence nécessaire pour survivre à un contre dix-sept. Qu’on ne s’y trompe pas cependant : si la mobilisation des protestants s’est faite largement, ce sont bien des nobles qui la mènent. Je pense à l’amiral de Coligny, au roi de Navarre Antoine de Bourbon (père d’Henri IV et époux de Jeanne d’Albret déjà mentionnée), à Louis de Bourbon, prince de Condé, à Henri de Condé, à Gabriel de Lorges et bien sûr, à Henri IV lui-même qui n’a pas un petit destin ; ils prennent les armes pour défendre et améliorer explicitement la situation de l’Église de France. Il y eut même les provinces-unies du Midi, gouvernement pour les protestants et par les protestants.

Et quand bien même on ignorerait ces nobles français qui défendent militairement et politiquement les intérêts de l’Évangile en France, il y a les alliés étrangers, qui interviennent pour l’Évangile par la diplomatie et par les armes : Jean-Casimir du Palatinat et tout plein de princes allemands, financés par la reine Élisabeth. Où est la pure Église sans politique à l’époque de la Réforme ?

Conclusion

Le pire, c’est que nous savons tout cela : nous savons que c’est grâce à des protecteurs politiques que l’Évangile a pu réémerger en toute pureté et que, si aujourd’hui nous louons en bonne conscience le Christ notre Seigneur, c’est grâce à des dizaines de petits Constantins qui en leur temps ont assisté de leurs lois et de leur puissance l’Église de Jésus-Christ. Loin de l’avoir fait par pur calcul politique, ils ont souvent pris d’énormes risques pour mener leurs pays sur les chemins de l’Évangile et d’un culte plus pur. L’alliance entre Église et État n’a pas été la mort de l’Évangile au XVIe siècle : elle était la condition nécessaire de sa survie.

Alors qu’en conclurons-nous ?

  • Nous devons arrêter de séparer nettement questions religieuses et question politiques : même en laïcité, la religion reste une question politique. Pas seulement politique, bien sûr. Plus que politique, je veux bien. Mais politique malgré tout. Lorsque Jésus nous a demandé de constituer des assemblées publiques, il a fait de nous un objet politique à intégrer dans la Cité.
  • Il faut arrêter de croire que l’alliance entre l’Église et l’État ne peut aboutir qu’à la répression de toutes les confessions : en Hollande, cette alliance même a fondé une authentique liberté religieuse. De même, les protestants hongrois vivant à l’ombre des Turcs avaient plus de liberté que nous en avons à l’ombre de Marianne. De même, la tolérance en Hongrie s’appliquait à toutes les confessions, même aux catholiques. C’est en fait un problème culturel et non confessionnel : la Pologne avait une tradition de tolérance religieuse depuis le Moyen Âge, pas l’Angleterre. L’une a donc continué à tolérer, et l’autre non.
  • On peut créer une alliance avec bien moins que la majorité de la population : 20% suffisent. Le point de blocage est un dirigeant prêt à manier le pouvoir en faveur de l’Évangile. Ceci n’est pas le fruit d’un complot, et il n’y a pas à intriguer grandement : notre soin est l’Évangile, après tout. Il s’agit d’abord et avant tout d’être prudent, et de saisir les occasions qui existent.

Illustration : portrait de l’amiral de Coligny.

Étienne Omnès

Mari, père, appartient à Christ. Les marques de mon salut sont ma confession de foi et les sacrements que je reçois.

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