Voici la première partie d’un nouveau sermon sur l’épître de Jacques. Ce sermon suivra le plan suivant :
1/3 : La nécessité de notre régénération
2/3 : La beauté de l’origine de notre régénération
3/3 : La beauté du but de notre régénération
Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés : toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous fussions en quelque sorte les prémices de ses créatures.
Jacques 1,16-18.
Introduction
Nous allons reprendre l’étude de l’épître de Jacques, à partir du verset 16 jusqu’au verset 18, en concluant ce qui peut être considéré comme l’introduction de la lettre, avec l’exposition d’une des doctrines les plus essentielles de notre foi chrétienne : la régénération.
Il est important de nous rappeler, avant de nous plonger dans ces versets, quel est l’objectif principal de Jacques à travers sa lettre. Cet objectif est d’encourager vivement les membres du troupeau du Seigneur à mettre en pratique leur foi dans tous les domaines de leur vie. Jacques est un pasteur, un des premiers de l’Église naissante du Nouveau Testament. Il a côtoyé son demi frère Jésus-Christ tout au long de son ministère terrestre et ses propres enseignements ressemblent beaucoup à ceux de son Seigneur.
Malgré l’importance que Jacques accorde dans sa lettre à la pratique de la foi, aux œuvres chrétiennes, et contrairement à ce que l’on peut parfois entendre, Jacques est tout à fait clair sur le fait que nous ne sommes absolument pas sauvés par la quantité ou même la qualité de nos œuvres, mais uniquement par le moyen de la foi qui nous unit au Christ et nous revêt de sa justice. Mais il est vrai que Jacques est aussi très clair sur le fait que cette foi salvatrice unique ne peut être qu’une foi vivante qui, tout comme un arbre planté près d’un courant d’eau, porte nécessairement du fruit de l’Esprit. C’est à dire que si un homme affirme que Jésus est le Messie, qu’il est uni au Christ par la foi, et que le Christ vit en lui par le Saint-Esprit, mais que cet homme ne manifeste pas le fruit de l’Esprit dans sa vie, il est un menteur, il est un imposteur. C’est une vérité que l’apôtre Jean exprime très bien dans sa propre lettre, avec des mots très proches de ceux de Jacques :
La nouvelle que nous avons apprise de lui (Christ), et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
1 Jean 1,5-8.
Les œuvres d’un homme ne sont que le résultat, l’expression, le témoignage de sa vie intérieure, de l’état spirituel de son âme. C’est ce que nous avons vu dans la précédente prédication, notamment des versets 13 à 15. Nous avons vu quel fruit mauvais la nature humaine produit dès notre naissance : de mauvais désirs, qui engendrent le péché, qui finit par engendrer la mort. Le péché, qui a pour finalité la mort éternelle, n’est que le résultat, l’expression, le témoignage de la mort spirituelle de notre âme. Une racine pourrie donnera un arbre mauvais qui produira de mauvais fruits, et le maraîcher finit toujours pas se débarrasser d’un tel arbre.
Ce que nous avons vu la dernière fois, c’est que même chez le chrétien, il y a un reste de cette nature corrompue. C’est cette nature corrompue qui continue de générer en nous de mauvais désirs qui nous attirent, tels des appâts, qui nous poussent vers le piège du péché qui, lorsqu’il se referme sur nous, nous tue. Non seulement ce reste de corruption nous attire vers le péché, mais il nous pousse en plus à accuser Dieu, sa Providence, ou notre prochain, d’être responsables de notre propre péché, en particulier lorsque nous faisons face à l’épreuve. Et nous avons vu que tout l’argumentaire de Jacques à pour but de nous faire réaliser et avouer que, peu importe les circonstances de notre vie, nous sommes les seuls responsables de notre péché devant Dieu et devant les hommes. Nous péchons car le reste de corruption dans notre chair aime le péché et nous attire vers lui.
Pour nous convaincre que nous sommes les seuls responsables, Jacques met donc l’emphase dans les versets 13 à 15 sur la sainteté, la pureté, la perfection morale de Dieu afin de nous montrer qu’il est impossible que Dieu soit tenté par le mal, pratique le mal et donc pousse quiconque vers le mal. Jacques met ensuite l’emphase sur notre corruption, nos mauvais désirs, notre péché, notre mort spirituelle, afin de nous faire réaliser que le mal vient de nous, qu’il est produit par notre cœur corrompu, que la source de notre souillure est en nous et non en dehors de nous. Nous portons dans notre chair la mort à cause de notre péché.
Nous nous étions arrêtés sur ce point la dernière fois car nous avions largement de quoi méditer, mais pour autant, comme nous allons le voir, Jacques poursuit dans ces versets 16 à 18 le raisonnement qu’il a commencé au verset 12. Il poursuit sa réflexion en reprenant le même schéma, c’est à dire en partant de la nature de Dieu avant de revenir à l’être humain. Mais alors que dans les versets 13 à 15, il mettait l’emphase sur notre chair naturelle corrompue par le péché et ses conséquences, dans les versets 16 à 18, il insiste cette fois sur l’une des doctrines les plus importantes des Écritures ; notre nouvelle naissance, notre régénération, la nouvelle nature que nous recevons de Dieu et qui est inclinée non plus vers le mal, mais vers le bien.
Il ne s’agit plus dans ces versets de voir ce que Dieu ne peut pas faire, mais ce que Dieu fait, il ne s’agit plus de considérer ce que nous devrions arrêter de faire mais ce que nous devrions faire. Car lorsque Dieu interdit une chose, il ordonne l’inverse. La vie chrétienne ce n’est pas seulement ne plus faire le mal, c’est aussi être saint, travailler activement à notre sanctification, pratiquer les œuvres de justice que Dieu a préparées d’avance pour nous dans ce but.
Dans les versets 12 à 15 nous avons vu ce que nous ne devions pas faire en tant que chrétien, ce que nous devons combattre de toute nos forces, c’est à dire notre chair, notre vieille nature, le vieil homme comme la Parole le désigne parfois. Nous devons asphyxier, tuer ces mauvais désirs qui émanent encore de nos cœurs mauvais, afin qu’ils ne se transforment pas en péché consommé qui nous mèneraient à la mort.
Dans les versets 16 à 18, nous allons voir à l’inverse, ce que nous devons faire en tant que chrétien, ce que nous devons travailler à faire croître en nous de toutes nos forces, c’est à dire, notre nouvelle nature, cet homme, cette femme, cet enfant né de nouveau que nous sommes par la grâce et la toute puissance de Dieu.
Le verset 18 est une magnifique exposition de la doctrine chrétienne de la régénération, que l’on appelle aussi la nouvelle naissance qui, comme je le disais, est une des doctrines les plus fondamentales de notre foi, et il n’est pas étonnant que Jacques conclue l’introduction de sa lettre par cette vérité si essentielle pour bien en comprendre la suite.
Mais cette doctrine fondamentale a elle-même une fondation, qui nous est présentée au verset 17, et qui est, comme au verset 13, ni plus ni moins que Dieu lui-même. C’est encore une fois par la contemplation de la nature de Dieu que nous devons commencer, car c’est uniquement de cette manière que nous pourrons atteindre le but de cette prédication à savoir : contempler la beauté de notre régénération dans son origine, son moyen, et son but.
Nous allons donc contempler ensemble cette merveilleuse doctrine, et je profite de cette occasion pour encourager ceux d’entre nous qui ressentiraient à certains moments de leur vie une lassitude, une accoutumance, voire de l’indifférence face aux vérités bibliques telles que celle-ci. Je peux vous assurer, en me prenant comme exemple, qu’il peut arriver, lorsque vous passez plusieurs années à lire, écouter et étudier la théologie, que vous finissiez par devenir tellement habitués à certains termes, à certaines définitions, que vous êtes d’une certaine manière fatigués de les réentendre encore et encore. Eh bien ! la Parole de Dieu a ceci de merveilleux que, même après toutes ces années, le Saint-Esprit renouvelle en nous l’émerveillement et l’adoration face à une vérité si glorieuse que celle de notre nouvelle naissance. Et c’est ma prière pour nous tous, que par la grâce de Dieu, nous puissions tomber en adoration devant ce don si merveilleux que Dieu nous a accordé.
La nécessité de la régénération
Et c’est justement par la considération des dons, des grâces divines que nous allons commencer cette méditation à partir du verset 16, car comme je le disais, nous ne pouvons pas comprendre l’origine, le moyen et le but de notre nouvelle naissance si nous ne comprenons pas d’abord qui est Dieu. Jacques nous a déjà démontré au verset 13 qu’absolument rien de mauvais ne pouvait sortir de Dieu, et par effet de contraste, il affirme maintenant au verset 17 non seulement que tout ce qui vient de Dieu est bon, mais qu’absolument tout ce qui est bon dans la création vient de Dieu.
Compte les bienfaits de Dieu
Cette réalité vaut la peine qu’on s’y arrête un instant car elle est une source presque inépuisable d’adoration et d’actions de grâces envers notre Seigneur. Permettez-moi de commencer par une courte parenthèse en faisant une application pour ce que nous avons considéré la fois dernière, sur la facilité que nous avons à nous plaindre et à accuser Dieu dans l’épreuve. Ne sommes-nous pas si prompts à prendre pour acquis tant de choses dans nos vies qui sont en fait des grâces exceptionnelles, excellentes, des dons parfaits que Dieu nous accorde ? Réalisons-nous que non seulement Dieu ne nous pousse jamais au mal, mais qu’en plus, c’est de sa main que nous vient absolument tout ce qui est bon dans notre vie, et dans celle de chaque être humain ? Mes yeux qui s’ouvrent le matin et qui peuvent contempler la Création, mon épouse à mes côtés, mes enfants qui jouent dans leur chambre. Ce corps qui peut se lever et s’engager dans tellement d’activités variées et agréables. Cet esprit qui est capable de concevoir des pensées complexes, d’entretenir des relations avec d’autres personnes sur une vie entière, ces émotions qui secouent mon corps, le plaisir de manger, d’écouter de la musique, de rire, de dormir, et de voir un jour donner suite à un autre jour.
Et pour nous chrétiens, même si l’on nous retire tout le reste, nous conservons ces pensées et ces affections qui nous unissent au Christ, ce plaisir que nous trouvons dans sa Parole, la joie de notre salut. En réalité la liste des bienfaits divins dans notre vie est infinie. Et le fait de considérer qu’aucune tentation ne peut venir de Dieu, car il est infiniment et parfaitement bon n’est pas le seul remède contre le fait de murmurer contre lui lorsqu’il nous éprouve, comme nous l’avons vu la dernière fois. Nous devons également prendre la bonne habitude de « compter les bienfaits de Dieu » comme le dit ce chant qu’on entonne souvent au début des agapes.
Je lis en ce moment un petit livre du puritain John Flavel qui s’intitule Faire face au deuil. Et l’un des conseils qu’il donne dans ce livre aux chrétiens qui font face à la perte d’un être cher, c’est de remercier Dieu pour toutes les grâces qu’il leur conserve malgré cette perte. Quelles que soient les circonstances que nous traversons, quelque soit le deuil qui nous accable, nous aurons toujours des grâces de Dieu dans cette vie et dans celle à venir pour lesquelles nous pouvons lui être reconnaissant. Nous n’avons aucune raison de murmurer contre Dieu, mais à l’inverse, nous avons de multiples raisons de le louer, car toute grâce excellente, tout don parfait que nous expérimentons dans notre vie nous vient de lui. Dieu n’est que bonté, et il manifeste sa bonté aux hommes de tant de manières différentes que nous ne pouvons les compter. Et nous devons vraiment combattre cette mauvaise habitude que nous avons de considérer beaucoup de choses dans nos vies de manière triviale. Particulièrement en tant que chrétien, nous devons honorer notre Père céleste en exprimant par nos mots et nos attitudes qu’effectivement tout ce qu’il y a de bon dans nos vies est une grâce excellente, un don parfait de Dieu. Ne disons pas « par chance » mais « grâce à Dieu », ne disons pas « c’est normal » mais « Dieu soit loué ». Rien n’est trivial, rien n’est commun, rien n’est acquis, mais : Toute grâce excellente et tout don parfait vient d’en haut, et descendent du Père des lumières.
Le Père des lumières
La raison pour laquelle rien de mauvais ne peut venir de Dieu nous est présentée dans la deuxième partie du verset 17. Il est le Père des lumières. Peut être les avez-vous vues, pour ceux qui s’intéressent à la conquête spatiale ; récemment ont été publiées des clichés du télescope Hubble qui est capable de voir très loin dans notre univers. Sur certaines de ses photos il nous est dit que nous pouvons contempler les limites de l’univers. Certaines de ces images sont vertigineuses, à couper le souffle ; on peut y voir des astres immenses, d’un éclat aveuglant, d’une couleur fantastique. Eh bien, prenez tous ces astres éclatants, additionnez les ensemble, et ils seraient comme un trou noir face à l’éclat de la gloire de Dieu leur créateur. Notre Dieu est le Père des lumières, l’astre des astres, plus brûlant, plus éclatant que des milliers de soleils réunis. Et entre une telle lumière et l’ombre, il ne peut y avoir de cohabitation. Il n’y a rien de plus mutuellement exclusif que l’ombre et la lumière : l’une chasse nécessairement l’autre, aucune cohabitation n’est possible. Notez bien cette phrase car elle sera la colonne vertébrale de cette prédication :
Comme l’a dit une fois Paul Washer : « Voulez-vous connaître la pire nouvelle que l’humanité ait reçue ? Dieu est saint. » Le plus grand péril de l’humanité chers amis, ce n’est pas le réchauffement climatique, la crise économique, le capitalisme, le communisme, le wokisme ou tout autre « -isme » : le plus grand péril de l’humanité, c’est la sainteté de Dieu. Pourquoi pourrait-on dire ? N’est ce pas une bonne chose d’être pur, saint ? Si bien sûr. Le problème ce n’est pas que Dieu est saint, c’est que nous ne le sommes pas. Voici, depuis que Adam et Ève se rangèrent du côté du diable contre Dieu leur créateur, le problème insoluble de l’humanité : Dieu est saint et nous ne le sommes pas. Adam et Ève ont été chassés et condamnés à mourir hors du jardin d’Éden, hors du temple, de la maison de Dieu à cause de cette corruption qui est entrée en eux. Donc depuis ce jour, l’humanité est sous la malédiction du péché originel dans lequel chacun de nous est conçu et qui nous condamne à être éternellement séparés de Dieu par la mort perpétuelle en enfer.
Alors certains pourraient dire « Eh bien ! si Dieu et nous sommes si incompatibles, il n’a qu’à vivre de son côté et nous du nôtre. » Mais cela est impossible car Dieu est esprit, infini, omniprésent et aucun espace de sa Création n’est indépendant de sa sainteté. On pourrait dire alors « Dieu n’a qu’à s’adapter, changer pour que lui et nous devenions compatibles. » Mais cela est impossible car Jacques nous dit au verset 17 qu’il n’y a en Dieu point de variation, ni aucune ombre de changement. Dieu est et sera à jamais le Père des lumières, le Dieu trois fois saint, car il est immuable, il ne change pas. On pourrait encore dire : « Pourtant ça à l’air de marcher jusqu’à aujourd’hui, il est dans son ciel et nous tranquilles sur terre, restons-en là. » Certes, pour le moment on pourrait se dire que ça fonctionne, mais ce n’est que parce que Dieu use de patience et retarde son jugement pour que tous ses élus soient sauvés, mais ne nous y trompons pas ; chaque jour qui passe nous rapproche de ce jugement final et éternel, car Dieu n’est pas seulement saint, il est aussi juste, et il ne peut laisser impunis tous les péchés que nous commettons chaque jour envers lui et envers nos semblables.
Bref, pour le dire plus simplement : nous sommes séparés de Dieu par un ravin sans fond qui a la forme de notre péché. Nous sommes privés de toute communion avec lui car il est pure lumière et que nous sommes pures ténèbres. Et comme rien ne peut ternir sa lumière, qu’elle est omniprésente et éternelle, il n’y a que deux solutions pour nous : soit nous restons ombre et nous seront consumés par l’éclat de sa lumière, soit nous devenons nous aussi lumière et nous participerons alors à son éclat.
Voici les deux seuls destins possibles pour l’être humain : être consumé par l’éclat de la sainteté de Dieu, ou participer à cet éclat. Ne vous laissez pas tromper par les fausses représentations de l’enfer. L’enfer, ce n’est pas le paradis des pécheurs. Aucun pécheur n’expérimentera la moindre once de plaisir et de soulagement en enfer, encore moins d’indépendance vis-à-vis de Dieu comme il peut en avoir l’illusion aujourd’hui sur terre. Tout homme passera l’éternité dans la présence de Dieu ; la seule différence, c’est que l’un y brûlera perpétuellement, l’autre y brillera perpétuellement. Le paradis, c’est la présence bienveillante de la gloire de Dieu, l’enfer, c’est la présence ravageuse de la gloire de Dieu.
Pour ceux qui seraient toujours intéressés par l’enfer, la solution est simple : ne changez rien, continuez à vivre comme vous l’entendez, sans vous soucier de la volonté de Dieu et de son Évangile : vous êtes de toute façon déjà jugé et condamné depuis votre naissance et vous marchez chaque jour volontairement toujours plus loin en enfer. Vous creusez votre propre tombe. Voilà la situation de tout homme qui continue de tourner le dos à Dieu.
Pour ceux qui seraient intéressés par le paradis, la solution est beaucoup moins simple, puisque à vous, cela est impossible1. Vous ne pouvez absolument rien faire pour conjurer cette malédiction du jugement de la mort éternelle qui pèse sur vous. Vous ne pouvez rien faire pour vous purifier suffisamment pour que votre éclat soit compatible avec celui de la sainteté de Dieu. Vous n’y pouvez rien car cette corruption, cette souillure du péché, est gravée dans votre chair, elle fait partie de votre être, elle caractérise votre nature. Il ne s’agit pas seulement de nos actes mauvais, mais de notre nature mauvaise. Et donc pour être débarrassé de cette nature mauvaise, il faudrait que vous soyez d’une essence différente, il faudrait que vous soyez à la fois toujours vous même et à la fois quelqu’un d’autre, quelqu’un qui soit né sans cette corruption du péché. Autrement dit, pour que nous puissions vivre dans la présence de Dieu, il faudrait que nous naissions une nouvelle fois, cette fois-ci purs et sans tache, que nous recevions une nouvelle nature et que la vieille disparaisse.
C’est parce que Dieu est saint par nature et que nous sommes pécheurs par nature que nous devons naître de nouveau si nous voulons vivre dans sa présence. Sans cette nouvelle naissance, sans cette nouvelle nature pure et incorruptible, aucun de nous n’entrera au paradis, aucun de nous ne pourra se tenir dans la présence de Dieu. Voilà pourquoi la régénération est nécessaire pour tout homme qui souhaite retrouver cette intimité perdue avec Dieu au paradis.
Après avoir constaté la nécessité de cette nouvelle naissance, nous verrons dans la seconde partie de cette prédication, la beauté de son origine.
Illustration : Hans Dahl (1849-1937), In the middle of the Fiord.
- Matthieu 19,26[↩]
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