Il est courant d’entendre des apologètes catholiques romains ou orthodoxes attaquer la notion de substitution pénale, pourtant fréquente jusqu’à récemment chez des auteurs de leurs traditions comme Bossuet. Aussi, il peut être intéressant de considérer les lignes qui suivent d’Athanase d’Alexandrie. En guise de rappel, voici les autres textes patristiques que nous avons publié sur ce sujet :
- Chrysostome et la substitution pénale ;
- À Diognète et la substitution pénale ;
- Cyrille d’Alexandrie et la substitution pénale.
Puis, au psaume 22, en la personne même du Sauveur, il parle du genre de sa mort : Tu m’as fait descendre dans la poussière de la mort. De nombreux chiens m’ont entouré, l’assemblée des méchants m’a assiégé. Ils ont percé mes mains et mes pieds, dénombré tous mes os. Eux-mêmes m’ont observé et surveillé. Ils ont divisé entre eux mes vêtements et ont jeté le sort pour ma tunique. En parlant de ses mains et de ses pieds percés, que signifie-t-il d’autre que la Croix ? Après avoir enseigné toutes ces choses, il ajoute que ce n’est pas à cause de lui, mais à cause de nous que le Seigneur souffre. Et, de nouveau, en sa personne, il dit au psaume 88 : Sur moi s’est affermie ta fureur. Et au psaume 69 : ce que je n’avais pas volé, je le payais. Il n’est pas mort en effet parce qu’il était coupable, mais il a souffert pour nous, et il a supporté la colère conçue contre nous en raison de notre prévarication, comme le dit Ésaïe : Lui-même a pris nos infirmités1.
- Athanase d’Alexandrie, Lettre à Marcellin VII, 3-5.[↩]
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