Il y a un verset tout aussi célèbre qu’incompris où Jésus dit à Pierre “Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle.” (Matthieu 16:18)
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai longtemps compris ce verset ainsi : l’Église se tient sur une sorte de rocher fortifié et des nombreux ennemis viennent l’assaillir, mais elle tient ferme.
Mais les “portes” ne sont pas un élément offensif : on n’attaque pas avec une porte. Quand une ville était bâtie, avoir des portes fortifiées étaient un élément puissant de défense. Ainsi, ce verset devrait être compris dans l’autre sens : L’Église est celle qui est en conquête et les puissances de l’enfer sont celles qui résistent, sans succès, devant sa puissance. Il ne s’agit pas d’une promesse que l’Église tiendra ferme mais d’une promesse que l’Église réussira dans son effort missionnaire, ce qui implique qu’elle tienne ferme en effet.
Quand donc je vois en moi des mauvaises dispositions pour la mission, je peux prendre courage : si les portes de l’enfer ne tiendront pas face à nos efforts missionnaires, si Christ lui-même s’engage à les faire tomber, tout comme celles de Jéricho, alors il est aussi capable de faire tomber en moi l’amour de la gloire qui vient des hommes, le manque d’amour pour les perdus et le manque de zèle pour sa gloire.
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