Jean Calvin, dans son Institution de la Religion Chrétienne cite très souvent Bernard de Clairvaux. Alors qu’il disserte sur la foi et l’espérance (Livre III, Chapitre II, 41), il répond aux docteurs de la Sorbonne qui pensent que l’amour précède la foi et l’espérance par une belle citation de Saint-Bernard.
Bernard de Clairvaux a une meilleure opinion : Je crois, dit-il, que le témoignage de la conscience – que Paul appelle la « gloire » des croyants (2 Corinthiens 1.12) – consiste en trois points. Premièrement, et avant toutes choses, il fait croire que tu ne peux avoir la rémission de tes péchés que par la pure grâce de Dieu; deuxièmement, tu ne peux accomplir aucune oeuvre bonne, à moins qu’il ne te la donne; troisièmement, tu ne peux pas mériter par des oeuvres la vie éternelle, qui t’est donnée également par grâce. Il ajoute, peu après, que ces choses ne suffisent pas, et ne sont que le commencement de la foi.
Bernard de Clairvaux, Sermon pour l’annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie, I, 1, 3. Cité par Jean Calvin, Institution de la Religion Chrétienne, Excelsis, Livre III, Chapitre II, 41, p. 526.
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