La mort de Jean Damascène en 749 est considéré par beaucoup comme étant la fin de l’ère patristique. Il fut un père d’Orient réputé pour sa prédication éloquente et ses nombreux écrits. Dans ses écrits il identifie clairement la pierre de l’Église comme étant la personne de Christ ou la foi de Pierre pointant vers Christ :
(Christ s’adressant à Pierre : ) C’est la foi ferme et inébranlable sur laquelle, comme sur la pierre de laquelle ton surnom t’es donné, l’Église est bâtie. Contre cela les portes de l’enfer ne prévaudront point, les voix des hérétiques, les machinations des démons – car ils attaqueront – ne prévaudront point. Ils prendront les armes mais ne seront pas victorieux.
(Homily on the Transfiguration, M.P.G., Vol. 96, Col. 554-555).
Cette pierre était le Christ, le Verbe incarné de Dieu, le Seigneur, car Paul nous enseigne clairement : « la pierre était le Christ » (1 Cor 10:4)
(Homily on the Transfiguration, M.P.G., Vol. 96, Col. 548).
Précisions : Alors que nous arrivons à la fin de notre série (il nous reste quelques articles présentant l’avis de divers historiens), nous voulons faire remarquer que l’interprétation que les pères donnent de Matthieu 16:18 n’est pas en contradiction ouverte avec l’enseignement de l’église romaine. Le but de cette série n’était pas de montrer cela. Ce que l’on constate, par contre, c’est que les pères donnaient une interprétation différente de celle que l’église romaine donne. L’exégèse de ce passage au cours de l’histoire montre que la position romaine est récente et qu’elle était tout d’abord très minoritaire voire rejetée.
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