Le Mystère de la prédication
12 janvier 2018

Alors que je réfléchissais à la façon dont Dieu nous communique sa grâce par les sacrements, j’ai souvent pu lire dans différents articles ou livres qu’il le faisait d’une manière similaire à ce qu’il fait dans la prédication de la Parole. C’est une illustration bien utile pour mieux comprendre comment les sacrements sont des moyens de grâce. Mais cette illustration m’a aussi frappé quand je l’ai inversée : qu’est-ce que les sacrements nous apprennent sur la prédication ?

Les sacrements sont des signes visibles (eau, vin et pain) par lesquels Dieu nous communique le contenu de ses promesses, la « substance », c’est-à-dire le Christ lui-même et sa grâce. Manger le pain, c’est manger le corps. Se faire baptiser, c’est « revêtir Christ », dit Paul. Quel mystère ! Ces éléments créés communiquent l’Incréé.
La prédication, à sa manière, est constituée de signes (les mots). Les « phonèmes », ces sons qui nous évoquent des syllabes puis des mots et s’organisent pour communiquer un sens à notre esprit, sont des signes audibles. Et, là encore, ils communiquent le Christ lui-même dans la prédication. Quel mystère ! Ces mots humains communiquent le Divin.

Quand Jésus dit « tes péchés sont pardonnés » il ne déclare pas quelque chose qui se serait déjà produit. Mais, en disant ces mots, il accomplit la chose. De la même manière que quand il dit « lève-toi et marche » il rend au malade sa force. Autrement dit, il agit par sa parole, ses promesses contiennent la réalité. Christ, la substance, est réellement présent dans la promesse, la forme en raison d’une union mystérieuse opérée par le Saint-Esprit. Celui-ci rend nos simples mots efficaces pour communiquer le salut éternel. C’est aussi cet Esprit qui donne au pain, au vin et à l’eau leur efficacité pour nous communiquer la grâce de Dieu. Et, dans les deux cas (visible ou audible), cette grâce communiquée doit se saisir par la foi.

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Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

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