L’historien Jean-Henri Merle d’Aubigné, dans ses livres sur l’histoire de la Réformation, résume en quelques lignes quelles étaient les grâces promises à ceux qui achetaient une indulgence et à quelle condition elles étaient accordées.
Il y a quatre grâces qui étaient promises. La première et la plus célèbre, c’est le pardon de tous les péchés. Pour l’obtenir, il ne suffisait pas d’acheter l’indulgence, il fallait confesser son péché et avoir un coeur contrit en regrettant d’avoir offensé Dieu. Malheureusement, beaucoup faisaient le raccourci et se contentaient d’acheter et de confesser.
Pour les trois autres grâces, il suffisait d’acheter l’indulgence, aucune confession ou contrition était nécessaire. Ces grâces étaient (1) le droit de choisir un confesseur qui, à l’heure de la mort, viendrait absoudre de tous les péchés et même des plus grands crimes réservés au siège apostolique; (2) la participation à tous les biens, oeuvres et mérites de l’Église catholique, prières, jeûnes, aumônes, pèlerinages; (3) la rédemption des âmes au purgatoire, elle aussi bien célèbre.
Source : Instruction, Archevêque de Mayence, 5, 19, 30, 35 et 69; citée par Jean-Henri Merle d’Aubigné, Histoire de la Réformation, Tome Premier, Livre III, I, p. 241.
Mais pourquoi parler au passé ? La doctrine des indulgences n’a jamais été abandonnée par l’Église catholique romaine.
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