Nous sommes passés des écrits du Nouveau Testament à travers les trois premiers siècles de l’Église chrétienne. Nous avons vu comment les sources les plus anciennes montrent une collégialité d’officiers d’Eglise locaux gouvernant avec un développement graduel d’une pluralité d’anciens-évêques à un arrangement où l’évêque se tient au-dessus des anciens mais est toujours ordonné par eux après avoir été choisi par le peuple. Cette charge épiscopale a commencé à affirmer une plus grande autorité, essayant même d’interférer avec le jugement des autres évêques, et la controverse a donc surgi.
Au fur et à mesure que les différentes théories sur l’office de l’évêque commençaient à être élaborées en détail, nous voyons aussi une philosophie plus large de “l’autorité apostolique”. À l’époque du IIIe siècle, les évêques sont considérés comme essentiels à l’Église, mais on pense aussi qu’ils sont subordonnés à la tradition universelle plus large, une tradition que l’on croit être originelle des apôtres eux-mêmes. Au fur et à mesure que des désaccords surgissent sur les coutumes véritablement traditionnelles, un appel est alors fait aux conciles. Bien que certains évêques de Rome aient pu penser qu’ils pouvaient se tenir au-dessus de ces conciles, la tradition plus large, au moins jusqu’au Ve siècle, n’était pas d’accord avec eux. Les grands “conciles œcuméniques” qui commenceront en 325 et se poursuivront jusqu’au VIIIe siècle se tiendront tous en Orient, convoqués par des empereurs (c’est-à-dire des magistrats civils) et présidés par des évêques, dont aucun ne vient de Rome.
Je conclurai cette série par une dernière phase. J’y résumerai encore une fois les affirmations actuelles de l’Église catholique romaine au sujet de la fondation de l’Église et de l’autorité de l’évêque de Rome. Je mettrai en évidence la façon dont ils sont contredits par les véritables données. Enfin, j’expliquerai pourquoi cette contradiction est importante pour les gens de nos jours et pourquoi ils ne devraient donc pas permettre à l’Église catholique romaine de garder leur conscience captive.
0 commentaires