La sanctification de Marie – Thomas d’Aquin
11 janvier 2020

Nous avons fini de parler de la double nature du Christ, ainsi que de ses œuvres. Les dernières questions parleront de la vie du Christ, qui seront des questions un peu moins métaphysiques mais qui demeurent intéressantes pour comprendre l’interprétation médiévale des évangiles. C’est dans ce genre de contexte que seront formés les réformés plus tard, et c’est aussi notre propre héritage que nous découvrons.

  1. La Vierge a-t-elle été sanctifiée avant sa naissance ? Oui.
  2. A-t-elle été sanctifiée avant son animation ? Non.
  3. Cette sanctification a-t-elle supprimé totalement en elle le foyer du péché ? Oui.
  4. Lui a-t-elle donné de ne jamais pécher ? Oui.
  5. Lui-a-t-elle procuré la plénitude de grâce ? Oui.
  6. Lui est-il propre d’avoir été ainsi sanctifiée ? Non.

Article 1 : La bienheureuse Vierge Mère de Dieu a été sanctifiée avant sa naissance ?

Pour rappel : « Mère de Dieu » ne pose pas de problème à la tradition protestante. Par contre, pour ce qui est de l’argument…

L’Église célèbre la Nativité de la Bienheureuse Vierge. Or on ne célèbre de fête, dans l’Église, que pour un saint. Donc la Bienheureuse Vierge était sainte à sa naissance même. Elle avait donc été sanctifiée dans le sein de sa mère.

Thomas admet très franchement que « l’Ecriture Sainte ne nous apprend rien à ce sujet ; elle ne fait même pas mention de la naissance de Marie ». La sanctification dès avant la naissance est établie par des arguments rationnels seuls, et donc d’autorité moindre.

L’argument est donc le suivant : « On a de bonnes raisons de croire qu’elle a reçu des privilèges de grâce supérieurs à ceux de tous les autres hommes » et il cite :

  • Jean 1.14 : « Unique du Père, pleine de grâce et de vérité » que Thomas attribue à Marie. Or si vous consultez vos traductions contemporaines vous lirez plutôt : « nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » La différence énorme entre les deux versions vient du fait que Thomas a recours à la Vulgate qui dit : « et vidimus gloriam ejus, gloriam quasi unigeniti a Patre plenum gratiæ et veritatis. », sans mention particulière du fils de Dieu (en dehors du contexte de Jean 1 bien sûr). Cependant, contre les traductions modernes, il est important de comprendre que la Vulgate suit de plus près le texte grec que nos traductions modernes ! Traduit au mot à mot, Jean 1.14 ressemble à ce que dit Thomas. Mais malgré une bonne traduction, il se trompe dans son interprétation (ainsi que le prouve le contexte de Jean 1.14)
  • Luc 1.28 : « Il [L’ange] entra chez elle et dit : Réjouis–toi, toi qui es comblée par la grâce ; le Seigneur est avec toi. » (NBS) Le mot grec qui est derrière « comblée par la grâce » -κεχαριτωμένη – est traduit traditionnellement par « pleine de grâce », mais il y a pas mal de divergences autour de sa traduction, comme le montre une comparaison des traductions. Pour ma part, je reçois tout à fait cet argument, surtout quand on verra ce que cela signifie.
  • Jérémie 1.5 : « Avant que je ne te façonne dans le ventre de ta mère, je t’avais distingué ». Non, Thomas ne l’applique pas à Marie, mais il montre ainsi qu’il est possible à des personnes d’être sanctifiées –et donc aussi régénérées/nées de nouveau – avant même leur naissance. C’est le cas de Jérémie, mais aussi de Jean-Baptiste : « il sera rempli d’Esprit saint depuis le ventre de sa mère »

Marie a-t-elle été donc sanctifiée, est-elle « née de nouveau » avant sa naissance, comme Jean-Baptiste et Jérémie ? C’est possible. Je ne suis pas convaincu par les arguments de Thomas, mais je reconnais que cela est possible.

Article 2 : La Bienheureuse Vierge a-t-elle été sanctifiée avant son animation ?

Cette question va une étape plus loin : Marie a-t-elle été sainte non seulement avant sa naissance, mais avant son existence ? Ou bien a-t-elle été conçu de façon immaculée ? Les franciscains ont-ils raison de croire en l’immaculée conception ? … Thomas d’Aquin dit non dans ce passage.

Les événements de l’Ancien Testament préfigurent le Nouveau selon la 1ère épître aux Corinthiens (10, 11) : « Cela leur arrivait en figure. » Mais le Psaume (47, 5) dit que  » le Très-Haut a sanctifié son tabernacle  » et cela paraît symboliser la sanctification de la Mère de Dieu, selon un autre Psaume (19, 6) : « Il a établi son tabernacle dans le soleil », et l’Exode (40, 31) dit au sujet de ce tabernacle : « Lorsque tout fut terminé, la nuée recouvrit le tabernacle du Témoignage, et la gloire du Seigneur le remplit. » De même, la Bienheureuse Vierge n’a été sanctifiée qu’après l’achèvement de tout son être, corps et âme.

Oui, je sais. L’exégèse médiévale est parfois… surprenante. Par contre, les arguments sont plus intéressants :

Le premier fait remarquer que pour que la Vierge Marie soit sanctifiée, il faut d’abord qu’elle soit dans un état de péché. Si Marie avait été créé sans aucun péché, elle n’aurait jamais reçu la grâce qui fait dire à l’ange : « Je te salue, pleine de grâce ».

Le deuxième : Elle avait besoin du salut autant que tout autre homme. Oui c’est Thomas d’Aquin qui dit cela : 

Si la Bienheureuse Vierge avait été sanctifiée, de quelque manière que ce fût, avant son animation, elle n’aurait jamais encouru la tache de la faute originelle. Ainsi elle n’aurait pas eu besoin de la rédemption et du salut apportés par le Christ, dont il est dit en S. Matthieu (1, 21) : « Il sauvera son peuple de ses péchés. » Or il est inadmissible que le Christ ne soit pas  » le sauveur de tous les hommes  » (1 Tm 4, 10). Il reste donc que la sanctification de la Bienheureuse Vierge Marie s’est accomplie après son animation.

De l’immaculée conception

Thomas d’Aquin rejette donc le dogme de l’immaculée conception, au grand embarras des apologètes catholiques qui sont obligés de dire pourquoi Thomas est un hérétique devant Rome. Je mentionne le traitement très intéressant qu’en fait Isolde Cambournac sur Iaquinas (que je recommande par ailleurs), et un lien vers un article apologétique romain sur ce point (site que je ne recommande pas en revanche). Je n’ai pas le temps de faire des recherches détaillées sur ce point, mais je me demande comment les apologètes catholiques du second article font pour interpréter la réponse 2 de cette Question 27, article 2 :

Si l’âme de la Bienheureuse Vierge n’avait jamais été souillée par la contagion du péché originel, c’eût été une atteinte à la dignité du Christ, qui est le Sauveur universel de tous les hommes. Voilà pourquoi la pureté de la Bienheureuse Vierge est la plus grande, mais après celle du Christ, qui n’avait pas besoin d’être sauvé puisqu’il est le Sauveur universel. Car le Christ n’a nullement contracté le péché originel; mais il a été saint dans sa conception même, selon S. Luc (2, 35) : « Ce qui naîtra de toi sera saint, et on l’appellera Fils de Dieu. »

La Bienheureuse Vierge, elle, a contracté le péché originel, mais elle en a été purifiée avant de naître du sein maternel. C’est là ce que vise le livre de Job (3, 9), où il est dit de la nuit du péché originel : « Qu’elle attende la lumière », c’est-à-dire le Christ,  » et qu’elle ne voie pas le lever de l’aurore naissante », c’est-à-dire de la Bienheureuse Vierge, qui à sa naissance fut indemne du péché originel, car, d’après la Sagesse (7, 25),  » rien de souillé n’est entré en elle ».

Je trouve les apologètes bien prompts à pointer d’autres passages de Thomas, pour mieux esquiver celui-ci. De plus, j’ai trouvé plusieurs difficultés quant à l’usage de  leurs citations :

  • Je n’arrive pas à localiser leurs citations du commentaire aux galates. Il est ironique de les voir accuser les anciennes éditions de nier l’immaculée conception de Marie… et d’avoir recours à d’anciennes éditions du commentaire aux Galates pour le prouver ! Cependant, il se peut que ce soit simplement le résultat de mon incompétence. Que l’on me donne donc la référence précise s’il vous plaît (même la leçon 6 chapitre 3 ne semble pas contenir ces mots dans la traduction –catholique- que j’utilise).
  • Concernant la citation du Premier livre des commentaires sur les sentences (écrit au tout début de sa carrière), distinction 44, question 3, article 1, Thomas d’Aquin écrit bel et bien cela… comme une difficulté. Puis comme solution il écrit : « Telle fut la pureté de la Bienheureuse Vierge qui fut exempte du péché originel et actuel. Cependant elle fut inférieure à Dieu en tant qu’il y avait en elle une puissance à pécher. » Il semblerait cependant qu’à la fin de sa vie, il ait changé d’avis.
  • La citation de la Somme Théologique Partie 3, question 27 article 2 (celui que nous venons de commenter) est hors contexte.
  • Les autres citations n’excluent pas que la Vierge Marie ait été sanctifié après son animation, mais avant sa naissance.
  • Enfin, il est beau de donner des témoignages contraires, mais que penser de celui de la ST III, Q27, a2 r2 ? Seule Isolde Cambournac a interagi avec, en citant simplement le dogme romain. Un peu trop léger à mon goût.

Pestez donc, amis romains, mais j’attends d’avoir vos réponses par rapport à la citation du dessus.

Article 3 : Cette sanctification a-t-elle totalement supprimé chez la Bienheureuse Vierge le foyer du péché ?

Le « foyer du péché » est la corruption naturelle à l’humain, qui découle du péché originel, et qui nous pousse au mal et nous empêche de faire le bien.

Il est écrit (Ct 4, 7)  » Tu es toute belle, ma bien-aimée, et il n’y a pas de tache en toi. » Or le foyer de péché est une tache au moins pour la chair. Il n’y en a donc pas eu chez la Bienheureuse Vierge.

Sauf si la femme des Cantiques représente l’Eglise et non la Vierge Marie, ce qui est plus raisonnable et mieux ancré dans la Tradition.

Thomas mentionne alors une diversité de positions, qui montre qu’il n’y avait pas de consensus sur le sujet à son époque et que l’on rencontrait les thèses suivantes :

  • Certains disaient que le foyer du péché avait été complètement supprimé par la régénération qu’elle a eu avant sa naissance.
  • D’autres disaient qu’elle n’avait plus de penchant au mal, mais qu’elle avait toujours du mal à faire le bien.
  • D’autres disaient que Marie a été préservée du foyer du péché dans sa personne, mais pas dans sa nature.
  • D’autres enfin, estimaient qu’il y avait toujours le foyer du péché après sa régénération, mais qu’il était lié. A la conception de Jésus, elle en aurait été pleinement délivrée.

Thomas rejette d’abord les solutions « partielles » : dire par exemple qu’elle n’avait plus de penchant au mal mais qu’elle était empêchée de faire le bien est contradictoire. De même dire que la nature est corrompue mais non la personne est contradictoire, car la personne est la partie individuelle d’une nature.

Donc soit le foyer du péché a été complètement enlevé, soit il est demeuré, mais lié. Thomas rejette la première proposition, parce qu’elle est une atteinte à la dignité de Christ. En effet, personne n’a pu échapper à la corruption de notre nature avant que Jésus ne ressuscite. Et Thomas explique ensuite :

 Car si quelqu’un devait être libéré, selon la chair, de cette condamnation, il semble que cette immunité devait apparaître en lui d’abord.

C’est pourquoi personne n’a pu bénéficier de l’immortalité corporelle avant que le Christ ait ressuscité dans son immortalité corporelle. Et de même il semble inadmissible de dire qu’avant la chair du Christ, qui fut sans péché, la chair de la Vierge sa mère ou de n’importe qui, aurait été exempte de ce foyer appelé  » loi de la chair », ou  » des membres ».

Il défend donc l’idée que Marie a gardé le foyer du péché, mais lié jusqu’à la conception de Christ, et qu’après celle-ci, la grâce du Christ a comme rejailli sur elle, et que le foyer du péché a été complètement supprimé ensuite.

Je suis d’accord avec Thomas d’Aquin sur ce qu’il s’est passé avant la conception du Christ : c’est ce que connaissent tous les régénérés, et il est évident que Marie était régénérée au moment de la conception de Christ. Par contre, il est encore difficile pour moi de la considérer comme l’égale des saints dans le ciel, alors qu’elle était encore sur terre. Comment interpréter alors ses efforts pour entraver le ministère de Jésus ? (Matthieu 12.47 ; Luc 8.20) De même Jésus rejette explicitement qu’elle soit « bienheureuse » comme les saints dans le ciel, au moment de son ministère :

Tandis qu’il parlait ainsi, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : Heureux le ventre qui t’a porté et les seins qui t’ont allaité !
Mais il répondit : Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et qui l’observent !

Luc 11.27-28

A moins que les disciples de Jésus n’aient bénéficié du retrait total du foyer du péché en eux bien sûr *Tousse*.

Article 4 : Cette sanctification a-t-elle donné à la Bienheureuse de ne jamais pêcher ?

Voici ce que dit S. Augustin : « Quand il s’agit de péché, je ne veux pas, pour l’honneur du Christ, qu’il soit aucunement question de la Sainte Vierge Marie. C’est à cela que nous connaissons quel surcroît de grâce lui a été attribué pour vaincre totalement le péché, qu’elle a obtenu de concevoir et d’enfanter celui qui, à l’évidence, n’a jamais eu aucun péché. »

Thomas s’appuie sur plusieurs citations bibliques :

  • D’abord, si elle a été choisie pour être mère de Dieu, c’est qu’elle a été préparée pour cette tâche. « C’est lui aussi qui nous a rendus capables d’être ministres d’une alliance nouvelle » (2 Corinthiens 3.6) Et elle a reçu une telle grâce : « L’ange lui dit : N’aie pas peur, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Tu vas être enceinte » (Luc 1.30-31) Et Thomas de dire : « Or, elle n’aurait pas été la digne mère de Dieu si elle n’avait jamais péché. » => A ceci je réponds qu’il n’est pas nécessaire pour Marie d’être immaculée pour être la mère de Dieu. La grâce d’être Mère de Dieu ne semble pas requérir de préparation autre que la simple régénération, comme celle dont bénéficie Jean-Baptiste.
  • Parce que « l’honneur des parents rejaillit sur les enfants » comme le dit Proverbes 17.6 « la parure des fils, ce sont les pères. » Donc, en sens inverse, si Marie était pécheresse, son indignité aurait rejailli sur Jésus. => La conséquence ne suit pas, tout comme le fait que Jésus soit un homme « semblable à ses frères en tout point, le péché excepté » n’amoindrit pas sa dignité. Jésus est quand même digne si Marie est une pécheresse, à moins que sa conception ne soit le fruit d’une relation honteuse ou adultère, auquel cas, le déshonneur de Marie rejaillirait sur Jésus. Il est remarquable d’ailleurs de voir que le seul péché reproché à Marie dans le Talmud soit d’avoir eu Jésus par l’intermédiaire d’un soldat romain nommé Panthera. Enfin, il est remarquable de voir que la gloire de Marie vient de Christ, mais que l’inverse n’est pas vrai : Christ tient sa gloire de lui-même et de son père seul.
  • « Ensuite, la Vierge avait avec le Christ une affinité sans pareille, puisqu’il avait reçu d’elle sa chair. Or il est écrit (2 Co 6, 15) : « Quelle complicité peut-il y avoir entre le Christ et Bélial? » => Cela n’empêchera pourtant pas le Christ de dire : « Femme, qu’avons–nous de commun en cette affaire ? » Jean 2.4  et d’enseigner explicitement que ceux qui sont ses disciples lui sont plus proches que sa mère. (Matthieu 12.49 ; Luc 11.27-28) Or les disciples ont péché. Il n’est donc pas indispensable que Marie soit sans péché dans sa vie terrestre.
  • « Enfin le Fils de Dieu, qui est « Sagesse de Dieu » (1 Co 1, 24), a résidé en elle, d’une façon unique, non seulement dans son âme, mais dans son sein. Or il est écrit (Sagesse 1, 4) : « La Sagesse n’entrera pas dans une âme mauvaise; elle n’habitera pas un corps esclave du péché. » » => A ceci je réponds :
    • Qu’il suffit d’être régénéré pour que la Sagesse vive chez un élu. Une sanctification extraordinaire ne semble donc pas nécessaire pour que la Sagesse vienne s’incarner dans une sainte comme Marie.
    • Celui qui est sanctifié et régénéré (comme Marie) ne vit pas sous l’esclavage du péché. (Romains 6.6 ; 1 Jean 1.6) La condition posée par Sagesse 1.4 est donc satisfaite.

Par conséquent je suis en désaccord avec Thomas lorsqu’il dit :

Pour toutes ces raisons, il faut proclamer sans aucune réserve que la Bienheureuse Vierge n’a commis aucun péché actuel, ni mortel ni véniel, si bien que s’accomplit en elle la parole du Cantique (4, 7) : « Tu es toute belle, ma bien-aimée, et il n’y a pas de tache en toi. »

S’il est délicat de dire que Marie a péché, il est tout de même remarquable de voir qu’elle s’est opposé au ministère de Jésus en Matthieu 12.47, selon l’interprétation de Jean Chrysostome, que Thomas réfute faiblement. Il est remarquable aussi de voir que Jésus met les croyants (même pêcheurs !) au même rang que sa mère en Matthieu 12.49 et Luc 11.27-28.

Article 5 : Cette sanctification a-t-elle procuré à la Bienheureuse Vierge la plénitude de grâce ?

L’Ange lui a dit (Lc 1, 28)  » Salut, comblée de grâce. » Ce que S. Jérôme commente ainsi : « Oui, pleine de grâce, car les autres n’ont reçu la grâce que de façon fragmentaire; mais en Marie la plénitude de la grâce s’est répandue tout entière à la fois. »

Thomas dit : « Plus on est proche du principe, plus on participe de son effet ». Or, Marie a été l’humain le plus proche de Jésus Christ qui fut. Par conséquent, elle a davantage reçu de grâce que n’importe quel être humain.

Le problème est que Jésus rejette ouvertement la conclusion dans ce que nous avons déjà cité :

Tandis qu’il parlait ainsi, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : Heureux le ventre qui t’a porté et les seins qui t’ont allaité !
Mais il répondit : Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et qui l’observent !

Luc 11.27-28

Il est donc possible d’avoir plus de grâce que Marie en étant un disciple de Jésus. Que l’on se rassure cependant : Marie a bien cru en Jésus, et donc a reçu la plénitude de grâce qui y correspond.

Je ne conteste donc pas les paroles de l’Ange : Marie était effectivement « pleine de grâce ». Mais c’était uniquement la grâce du salut et d’être la mère de Dieu, ce qui est déjà énorme.

Article 6 : Est-il propre à la Bienheureuse Vierge d’avoir été ainsi sanctifiée ?

Il est écrit au sujet de Jérémie (1, 5) : « Avant que tu sois sorti du sein, je t’ai sanctifié », et au sujet de Jean Baptiste (Lc 1, 15) : « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. »

Et je reçois cela sans aucun problème.

Étienne Omnès

Mari, père, appartient à Christ. Les marques de mon salut sont ma confession de foi et les sacrements que je reçois.

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