Dans un article publié il y a plusieurs mois et dans lequel je répondais à un auteur baptiste sur le rapport entre les pères et les réformés sur la question du baptême et de la régénération baptismale, j’évoquais en conclusion le fait que la continuité de doctrine ne doit pas seulement s’évaluer sur la question de l’efficacité baptismale, mais sur les autres questions relatives au baptême. J’affirmais alors que les pères voyaient, avec les réformés, un parallèle entre les sacrements de l’Ancienne Alliance et de la Nouvelle, et entre la circoncision et le baptême en particulier. J’ai remarqué récemment que je n’avais jamais pris le temps d’apporter des sources pour appuyer cette affirmation et je compte y remédier dans le présent article.
Alors que nous allons examiner les textes de pères sur ce parallèle entre circoncision et baptême, il convient de rappeler que c’est un parallèle établi dans l’Écriture elle-même de plusieurs manières :
- Explicitement en Colossiens 2.
- Par le fait que la circoncision de la chair signifie la circoncision du cœur, que le baptême signifie à son tour.
- Par le fait que la circoncision de la chair soit, comme le baptême, un rite unique, initial et marquant l’inclusion dans le peuple visible de Dieu.
- Par le fait que la circoncision soit rattachée au pardon des péchés reçu par la foi (Romains 4.11), comme le baptême (Actes 2.38).
Tournons-nous désormais vers les éléments patristiques.
Justin Martyr (100-165)
Justin de Naplouse est un apologète chrétien du IIe siècle, mort en martyr pour avoir refusé d’adorer des idoles. C’était un philosophe converti au christianisme par ses dialogues avec un « sage chrétien » sur lequel nous avons peu d’informations. En bon apologète, il écrivit contre le paganisme, mais aussi un Dialogue avec Tryphon, un juif, particulièrement précieux pour comprendre le rapport des premiers chrétiens à l’Ancien Testament. Voici ce qu’il dit au chapitre XLIII de ce dialogue :
Pour nous, qui devons au Christ le bonheur de connaitre Dieu, nous avons reçu non la circoncision de la chair, mais celle de l’esprit qu’Henoch et les autres justes ont observée ; nous l’avons reçue dans le baptême, grâce a la miséricorde divine qui nous a affranchis du péché ; et vous pouvez tous la recevoir comme nous.
Justin répond ici à l’accusation selon laquelle les chrétiens ne sont pas circoncis. Il répond en affirmant qu’il est vrai que nous ne sommes pas circoncis de chair. Mais nous avons bien la circoncision du cœur que les justes de l’Ancienne Alliance avaient aussi. Et, ce qui nous intéresse particulièrement, Justin poursuit en liant la réception de cette circoncision spirituelle au baptême. Un langage qui nous rappelle Colossiens 2 affirmant que nous sommes circoncis… étant ensevelis dans le baptême.
Cyprien et le concile de Carthage (253)
Cyprien était un évêque nord-africain influent qui participa à plusieurs conciles, notamment à Carthage. Ces conciles se réunissaient pour traiter de diverses controverses et adressaient ensuite des lettres sur leurs délibérations. En 2531, 66 évêques se réunissent avec Cyprien à Carthage pour répondre, entre autres, à une question de l’évêque Fidus. Leur lettre de réponse est la numéro LXIV des épîtres de Cyprien. Fidus, en effet, en raison du parallèle entre la circoncision et le baptême, se demandait s’il fallait attendre le huitième jour pour baptiser, jour traditionnel auquel l’enfant devait être circoncis. L’assemblée des évêques ne fut pas de cet avis et indiqua que l’on pouvait très bien baptiser dès le deuxième ou le troisième jour comme cela se faisait couramment :
Pour ce qui regarde les enfants, vous disiez qu’on ne devait pas les baptiser le deuxième ou le troisième jour, mais qu’il fallait prendre modèle sur la loi antique de la circoncision, par conséquent ne pas baptiser et sanctifier le nouveau-né avant le huitième jour. Notre assemblée en a pensé tout autrement. La façon d’agir que vous préconisiez n’a rallié aucun suffrage, et nous avons tous été d’avis qu’il ne fallait refuser à aucun homme arrivant à l’existence la Miséricorde et la Grâce de Dieu.
La lettre poursuit en expliquant que ce huitième jour fait partie des figures qui annoncent la résurrection du Christ le dimanche et que le baptême, rattaché à la circoncision spirituelle, ne doit pas être retardé en raison d’une règle donnée pour la circoncision charnelle :
Quant à ce fait que la circoncision juive se faisait le huitième jour, c’était là un symbole et comme une esquisse, une figure, qui devait être accomplie à la Venue du Christ. Car, comme le huitième jour, c’est-à-dire le premier après le jour du sabbat, devait être celui où le Seigneur ressuscitait, nous rendrait la vie, et nous donnerait la circoncision spirituelle, ce huitième jour, c’est à-dire le premier après celui du sabbat, le jour du Seigneur, a précédé comme une image préfigurant l’avenir. Cette figure a cessé quand la vérité est venue, et nous a été donnée avec la circoncision spirituelle. C’est pourquoi, nous ne croyons pas qu’il faille empêcher personne de recevoir la grâce d’après la loi qui a été établie ; nous pensons que la circoncision spirituelle ne doit pas être empêchée par la circoncision charnelle, mais qu’il faut admettre tout homme à la grâce du Christ, puisque aussi bien Pierre dit dans les Actes des Apôtres : « Le Seigneur m’a dit qu’aucun homme ne devait être appelé souillé et impur » (Ac 10,28).
Ce que j’aimerai souligner ici, c’est que tant Fidus que Cyprien et ses 66 collègues voient un parallèle entre la circoncision et le baptême. La question porte sur la nature de ce parallèle et sur ses implications pratiques. Ce témoignage, en raison de sa clarté, son ancienneté et de sa nature (une lettre synodale) est probablement le plus fort pour prouver que l’Église primitive voyait un parallèle entre le baptême et la circoncision (et qu’elle baptisait les enfants).
Hilaire de Poitiers (315-367)
Hilaire, premier évêque de Poitiers attesté et père de Abra de Poitiers, est un théologien latin influent connu pour ses écrits sur la Trinité et ses commentaires des Écritures. Dans son commentaire sur l’Évangile selon Matthieu, en commentant Matthieu 10.24, il aborde le sujet du baptême qu’il décrit comme « une sorte d’excision que nous subissons de la main de Dieu », la « chair étant mortifiée par la foi ». Hilaire joue sur le symbolisme de la circoncision, qui retranche littéralement la chair pour parler de la signification spirituelle du baptême, qui est comme une mortification de notre chair par la main de Dieu. Comme Augustin après lui et Origène et Cyprien avant lui, il lie explicitement la nécessité du baptême à la notion de péché originel (« ab originis nostrae peccatis atque auctoribus« 2).
Jean Chrysostome (347-407)
Ce témoignage patristique est d’un intérêt particulier, puisqu’il s’agit d’une exposition du passage de l’épître aux Colossiens que je mentionnais plus haut. En effet, dans son homélie VI.2 sur cette épître, Chrysostome dit ceci au sujet du verset 2.11 :
Ce n’est plus par le glaive, dit-il, que se fait la circoncision ; c’est par le Christ lui-même. Ce n’est pas, comme autrefois chez les Juifs, la main de l’homme, c’est l’Esprit qui opère la circoncision ; et elle s’opère non sur une partie de l’homme, mais sur l’homme tout entier. Cela est un corps et ceci en est un autre ; mais pour le corps du vieil homme, il y a la circoncision charnelle ; pour vous, il y a la circoncision spirituelle qui n’a pas lieu comme chez les Juifs ; car ce n’est pas de votre chair que vous vous êtes dépouillés, c’est de vos péchés. Quand et comment? Par le baptême.
Revenant sur le même texte de Colossiens dans son homélie XXXIX sur la Genèse, portant sur l’institution de la circoncision, il dit :
Quant à nous, obéissons à ce saint docteur, et pratiquons seulement la circoncision spirituelle. Il a dit en effet : « c’est en lui que vous êtes circoncis d’une circoncision qui n’a rien de matériel, en vous dépouillant de la chair du péché, en un mot, de la circoncision du Christ. » Pour mieux nous enseigner ensuite en quoi consiste cette circoncision, il ajoute : « Vous êtes ensevelis avec lui dans le baptême. » De même, en effet, que l’ancien peuple était séparé des autres par le signe de la circoncision, et se trouvait ainsi marqué du sceau de la puissance divine ; de même, et d’une manière plus évidente encore, les fidèles sont maintenant distingués des infidèles par la circoncision qui s’accomplit dans le baptême. C’est pour cela qu’il est dit : « C’est en lui que vous êtes circoncis d’une circoncision qui n’a rien de matériel, en vous dépouillant de la chair du péché. » Car ce que faisait la circoncision de la chair, le baptême le fait en supprimant nos péchés.
De même dans son homélie III.7 sur les deux épîtres aux Corinthiens, portant sur 2 Corinthiens 1.12, il affirme :
Vous aussi, le baptême vous fait rois, prêtres et prophètes ; il vous fait rois, quand vous terrassez vos mauvaises actions, et que vous donnez la mort à vos péchés. Il vous fait prêtres, quand vous sacrifiez votre corps, vous immolant ainsi vous-mêmes. « Si en effet, » dit saint Paul, « nous mourons avec Jésus-Christ, nous vivrons avec lui ». Enfin il vous fait prophètes ; puisqu’on vous instruit des choses futures, que vous recevez le souffle de l’Esprit, et que vous êtes marqués du sceau de Dieu. L’Esprit-Saint imprime aux fidèles un caractère analogue à cette marque qui fait reconnaître les soldats ; et si vous quittez les rangs, vous êtes aussitôt découverts. Les Juifs avaient la circoncision comme marque distinctive, nous avons, nous, le gage de l’Esprit-Saint.
Augustin d’Hippone
Le grand Augustin n’a plus besoin d’être présenté. Ce théologien latin est probablement le plus influent de tous. Dans son Discours sur le Psaume 78, il aborde la façon dont les Juifs, qui ont pourtant été baptisés en Moïse et ont mangé spirituellement le Christ comme nous n’ont pas tous été « agréables à Dieu » comme dit Paul en 1 Corinthiens 10. L’exégèse réformée de ce chapitre de l’épître aux Corinthiens souligne le parallèle entre la situation du peuple de Dieu sous les deux alliances. Il n’est pas question ici précisément de la circoncision mais de la question, plus large et fondamentale, du rapport entre les alliances et entre leurs sacrements. Voici donc ce qu’en dit l’évêque d’Hippone :
Car ils buvaient de l’eau de la pierre mystérieuse, pierre qui les suivait, et cette pierre était le Christ. C’était donc le même pain mystérieux, le même breuvage que le nôtre, le même par la signification, et non en apparence : car ce même Christ qui était pour eux figuré dans la pierre s’est manifesté à nous dans sa chair. « Mais », poursuit l’Apôtre, « la plupart d’entre eux ne furent point agréables au Seigneur. Tous à la vérité mangèrent la même nourriture spirituelle, tous burent le même breuvage spirituel », c’est-à-dire un breuvage qui avait une signification spirituelle : « Mais tous ne furent pas agréables à Dieu ». L’Apôtre dit que « tous ne furent pas agréables » ; il y en avait donc plusieurs qui plaisaient à Dieu : les mystères étaient communs à tous, mais la grâce qui est la force des sacrements, n’était pas commune à tous. De même aujourd’hui en pleine lumière de cette foi qui était alors voilée, tous sont baptisés au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, c’est pour tous le même bain de la régénération ; mais cette grâce, marquée par les sacrements, et par laquelle les membres du Christ sont régénérés dans leur chef, n’est pas commune à tous. Car les hérétiques ont le même baptême, aussi bien que les faux frères qui sont dans la communion catholique. Il est donc vrai de dire ici que «tous ne furent point agréables à Dieu»3.
Tout comme dans les sacrements de l’Ancienne Alliance (et je concède qu’ici, il ne mentionne pas la circoncision, mais plus particulièrement les sacrements en vue en 1 Corinthiens 10) le signe était commun à tous, mais la grâce n’était pas commune à tous, de même, aujourd’hui, le signe du baptême est commun à tous les baptisés, mais la grâce qu’il signifie (Augustin mentionne la régénération) n’est pas commune à tous les baptisés, comme le manifestent les faux chrétiens présents dans l’Église, ainsi que les hérétiques qui ont pourtant un baptême valide. J’indique cela pour qu’on ne croit pas qu’un langage réaliste chez les pères (comme chez les réformés) serait sans nuance aucune.
Mais c’est dans son traité sur le baptême Contre les Donatistes qu’Augustin se montre le plus clair sur le parallèle entre baptême et circoncision :
A celui qui demanderait si cet usage de conférer le baptême aux enfants repose sur l’autorité, je répondrais que l’on doit regarder comme un fait de tradition apostolique ce qui s’observe dans toute l’Eglise, et ce qui s’est toujours pratiqué, lors même qu’on n’aurait à produire aucune décision formelle d’un concile général. De plus, pour se rendre compte de l’efficacité du baptême des enfants, il suffit de se rappeler la circoncision de la chair, prescrite au peuple juif et imposée à Abraham lui-même, quoiqu’il eût déjà reçu le bienfait de la justification. De même, avant de recevoir le baptême, Corneille n’était-il pas déjà orné des dons de l’Esprit-Saint? Cependant l’Apôtre nous dit en parlant d’Abraham lui-même: « Il reçut la marque de la circoncision, le sceau de la justice de la foi », lui qui avait cru par le coeur, et à qui la foi fut imputée à justice(Rom., IV, 11,13.). Pourquoi donc cet ordre qui lui est intimé de circoncire désormais le huitième jour tout enfant mâle (Gen., XVII, 9,14.), puisqu’il était impossible que cet enfant crût par le coeur, et que sa foi lui fût imputée à justice? N’est-ce point une preuve évidente que par lui-même ce sacrement était doué d’une puissante efficacité? Un ange nous en donne la preuve dans la personne du fils de Moïse; en effet, avant que ce fils eût été circoncis, et pendant que sa mère le portait dans ses bras, Moïse se vit menacé par le Seigneur de lui ôter la vie; Séphora circoncit aussitôt l’enfant, et Moïse fut épargné (Exod., IV, 24.). De même donc qu’Abraham jouissait déjà de la justice de la foi, avant de recevoir la circoncision, qui fut pour lui comme le sceau de cette justice de la foi; de même Corneille reçut d’abord la sanctification spirituelle dans le don du Saint-Esprit, et ensuite le sacrement de régénération dans le bain du baptême. Au contraire, Isaac, circoncis le huitième jour après sa naissance, reçut d’abord le sceau de la justice de la foi; (128) et comme dans la suite il imita la foi de son père, la justice dont il avait reçu le sceau dans son enfance alla se développant sans cesse dans son coeur. Il en est de même pour nos enfants baptisés; ils reçoivent d’abord le sacrement de la régénération; et, pourvu qu’ils conservent la piété chrétienne, il s’opère en eux par la suite une véritable transformation, dont le signe mystérieux a été appliqué sur leur corps.
Quant au bon larron sur le Calvaire, il n’avait pu recevoir le sacrement de baptême, mais l’infinie bonté du Tout-Puissant suppléa largement à ce qui n’avait manqué que par nécessité, et non point par orgueil ou par mépris. De même en est-il pour les enfants qui meurent après le baptême : s’ils n’ont pas cru par le coeur pour la justice; s’ils n’ont pas confessé de bouche pour le salut, ce n’est point par suite d’une volonté mauvaise, mais uniquement à cause de la faiblesse de leur âge; voilà pourquoi nous devons croire que le Seigneur y supplée dans son infinie miséricorde. Pour que la célébration du sacrement soit complète, d’autres, au nom de ces enfants, professent solennellement la foi; et, comme ils ne peuvent répondre par eux-mêmes, leur consécration conserve toute sa validité. Il n’en serait pas de même si un adulte catéchumène chargeait un autre de répondre pour lui, quand il peut parler lui-même. Ce serait alors le lieu de lui appliquer cette parole si frappante de l’Evangile: « Il a l’âge nécessaire, qu’il parle pour lui-même (Jean, IX, 21)».
AUGUSTIN, Du Baptême : Contre les Donatistes, Livre IV, XXIV, 31.
Le nom de baptême
J’ai mentionné 5 raisons en en-tête de cet article car cette dernière est plutôt une interrogation. En Luc 2.21, on apprend que Jésus reçut son nom à sa circoncision. Il était en effet devenu courant de nommer l’enfant à cette occasion. Je me demande si la coutume du « nom de baptême » donné à l’enfant à cette occasion ne s’inspire pas de la pratique qui s’était développée autour de la circoncision. Quoi qu’il en soit, cette coutume ne devient courante de manière attestée qu’au début du IIe millénaire, soit trop tardivement pour parler de patristique. Mais elle pourrait être un témoin supplémentaire d’un parallèle entre circoncision et baptême établi avant la Réforme.
Conclusion
Ce bref survol de quelques textes des pères de l’Église nous pousse à conclure qu’il est faux d’affirmer que le parallèle entre circoncision et baptême, et plus largement entre les sacrements de l’Ancienne Alliance et ceux de la Nouvelle, est apparu à la Réforme. Les réformés ont ici développé un enseignement présent au moins dès le IIe siècle et assez courant pour susciter les débats du concile de Carthage de 253 où un grand nombre d’évêques dont l’influent Cyprien établissent un clair parallèle entre la circoncision et le baptême. Ce parallèle s’étend chez Augustin jusqu’aux autres sacrements et signes de l’Ancienne Alliance, dans leur signification (la manducation spirituelle du Christ) et dans leur efficacité (la distinction signe/grâce que propose Augustin pour le baptême rappelle la distinction administration/substance des réformés). Ce parallèle et ce qu’il implique est un des arguments clés de la théologie réformée du baptême et nous permet d’affirmer à nouveau qu’il existe bien, du moins sur ce sujet, une continuité de doctrine fondant la pratique du pédobaptême chez les pères et les réformés.
Découvrir les PèresIllustration en couverture : La présentation de Jésus au Temple ou Siméon au Temple, Rembrandt, 1672, détail.
- MONCEAUX Paul, Saint Cyprien : évêque de Carthage (210-258), Gabalda, Paris, 1885, p. 143.[↩]
- Texte cité par WILLIAMS D.H., « Justification by Faith : a Patristic Doctrine« , Cambridge, JEH, vol. 57, 2006, traduction personnelle depuis l’anglais.[↩]
- J’ai adapté la traduction française avec les formulations de cette traduction anglaise, mettant mieux en valeur le point qui nous intéresse : « When, he says,
not in all:
there were evidently there some in whom was God well pleased; and although all the Sacraments were common, grace, which is the virtue of the Sacraments, was not common to all. Just as in our times, now that the faith has been revealed, which then was veiled, to all men that have been baptized in the name of the Father and of the Son and of the Holy Ghost, Matthew 28:19 the Laver of regeneration is common; but the very grace whereof these same are the Sacraments, whereby the members of the Body of Christ are to reign together with their Head, is not common to all. For even heretics have the same Baptism, and false brethren too, in the communion of the Catholic name. ».[↩]
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