Alors que je faisais récemment des recherches sur les formes primitives du Symbole des apôtres en vue de la rédaction d’un article qui paraîtra bientôt sur ce blog, j’ai noté plusieurs citations remarquables par leur ancienneté, dans les écrits de Justin Martyr (100-165), au sujet de la Trinité. Je vous les partage sans autre commentaire.
De là vient qu’on nous appelle athées. Athées, oui certes, nous le sommes devant de pareils dieux, mais non pas devant le Dieu de vérité, le Père de toute justice, de toute pureté, de toute vertu, l’être de perfection infinie. Voici le Dieu que nous adorons, et avec lui son Fils qu’il a envoyé et qui nous a instruits, et enfin l’Esprit prophétique. »
Première apologie, VI.
Avec ce Dieu suprême nous adorons encore deux autres personnes : celui qui est venu pour nous enseigner sa doctrine, Jésus-Christ notre maître, crucifié en Judée sous Ponce-Pilate, du temps de Tibère-César, véritablement Fils de Dieu ; et enfin l’Esprit prophétique, culte éminemment raisonnable, comme nous vous le démontrerons. À ce propos on crie à la folie : quelle absurdité, en effet, de placer à côté du Dieu immuable et éternel, à côté du créateur du monde, un homme crucifié ! C’est qu’il y a la un mystère que vous ignorez : nous allons vous le découvrir. Écoutez et prêtez-nous toute votre attention.
Première apologie, XIII.
Car après Dieu nous adorons et nous aimons le Verbe né du Dieu non engendré et ineffable, puisqu’il s’est fait homme pour nous, afin de nous guérir de nos maux en y prenant part.
Deuxième apologie, XIII.
Illustration en couverture : Konstantin Flavitsky, Les martyrs chrétiens dans le Colisée, huile sur toile, 1862 (musée d’art de Rybinsk).
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