Jan Łaski est un réformateur polonais, de la même génération que Jean Calvin et Heinrich Bullinger ; il théorise le système presbytéro-synodal si précieux par la suite. Au début du tout premier livre réformé sur le gouvernement de l’Église, il présente les avantages de la confession réformée. Il nous a semblé utile de le partager.
Si l’ordre présenté dans ce livre était bien observé parmi ceux qui s’appellent chrétiens, le monde ne sentirait pas la colère de Dieu, comme c’est le cas de ceux qui ne changent pas leurs voies. Les princes et les magistrats seraient plus paisibles, les guerres cesseraient parmi la noblesse , l’ambition des prélats serait punie, et tous rendraient leurs devoirs dans leur appel. Les enfants seraient instruits depuis leur plus jeune âge dans la sainte discipline ; la doctrine serait prêchée avec pureté, les sacrements proprement administrés, la populace serait tenue ; la vertu serait prisée, les vices corrigés ; la vraie pénitence restaurée et l’excommunion prononcée sur les obstinés et les rebelles, l’honneur de Dieu progresserait en même temps que la juste invocation de son saint nom ; le très honorable état du mariage serait restauré dans sa forme originale, les bordels seraient abolis ; on prendrait soin des pauvres et toute mendicité serait éliminée, les malades seraient visités et consolés, et les morts honorés par d’honorables enterrements sans superstitions.
Jan Łaski, « Au lecteur », Toute la forme et manière du ministere ecclésiastique en l’Église des étrangers, dressée à Londres, Emden, 1556, p. xvi.
Illustration : Jacob Jordaens, Allégorie de la paix de Westphalie, huile sur toile, 1654 (Oslo, musée national).
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