Cet article vient compléter celui d’hier sur Cyrille de Jérusalem et le Sola Scriptura.
Mais puisque tous ne peuvent pas lire les Ecritures, (…) et afin qu’ils ne soient pas affamés par l’ignorance, l’Eglise a jugé bon de condenser tout l’enseignement de la Foi en quelques lignes. Ce résumé, j’aimerai le confier à vos mémoires quand je le récite (…) le graver dans vos coeurs. (…) J’aimerai aussi que vous le gardiez comme provision pour toute votre vie, et que vous ne vous éloigniez pas de son enseignement pour en recevoir un autre, même si nous-même nous contredisions notre enseignement actuel. (Gal. 1:6-9)
Cyrille de Jérusalem, Catéchèses baptismales, 5.12
Ici, en plus de nous encourager à mémoriser le Symbole des Apôtres, Cyrille nous explique sa raison d’être : il a été produit par l’Eglise pour amener les croyants ne pouvant pas lire les Ecritures pour diverses raisons (rappelons-nous que l’accès aux Ecritures et la capacité de lire sont de véritables grâces !) à connaitre le contenu essentiel de la foi. Cela nous informe sur le rôle de l’Eglise et de sa Tradition selon Cyrille : elles sont chargées de présenter le contenu des Ecritures aux croyants. Les réformés appelle cela la prédication.
Ainsi, pour Cyrille et contrairement à ce que certains voudraient lui faire dire sur le Credo, la Tradition n’est pas une autorité qui complète l’Ecriture quant au contenu et le Magister n’est pas, du point de vue du croyant, supérieur aux Ecritures dans son autorité. Il est toutefois vrai que l’Eglise et sa Tradition complètent l’Ecriture, non pas en ajoutant au contenu de la foi que les Ecritures contiennent, mais en le présentant aux croyants.
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