Richard A. Muller et John Patrick Donnelly sont certainement les plus grands thomistes et spécialistes de la scolastique réformée de ces dernières années parmi les réformés. OK, c’est un sujet complexe dont la plupart de nos lecteurs n’ont pas entendu parler. Si donc scolastique, pressupositionnalisme et Thomisme ne vous disent pas grand chose, ne vous inquiétez pas, nous aurons tout le temps d’expliquer plus tard sur le blog les notions de base de ces systèmes. Pour le moment, nous voulons juste signaler aux lecteurs intéressés que Richard A. Muller a fait une réponse en 3 parties au livre de Oliphint sur Thomas D’Aquin :
Aquinas Reconsidered – Part 1
Aquinas Reconsidered – Part 2
Aquinas Reconsidered – Part 3
Cette critique (bien sûr en pas aussi détaillé) existe depuis 95 par Frame dans https://www.amazon.com/Cornelius-Van-Til-Analysis-Thought/dp/0875522459 . C’est sûr que Van Til était pas fameux et apprécié pour ses critiques d’auteurs
Le problème c’est que Frame tombe dans des pièges similaires dans sa série sur la scolastique et qu’il se fait reprendre par beaucoup en ce moment à ce sujet. Il est grand temps que la théologie historique ne soit plus séparée de la théologie systématique. C’est le problème de la position de Frame qu’il décrit lui-même comme « something close to Biblicism ».
Ce qui est marrant c’est qu’il se décrit irénique (par opposition à Van Til), je suis plus où
Lol, ben pour un irénique il a créé beaucoup de tensions. Heureusement que Dolezal est là…
Le cadre philosophique de Frame qu’il impose à l’histoire de la pensée chrétienne n’est pas biblique. Cela vient de la philosophie de Dooyweerd, qui à son tour est profondément néo-kantienne. (Excusez mon pauvre français, s’il vous plaît).
Raymond A. (Randy) Blacketer
Tout à fait 🙂
Et quand on est capable d’écrire, avec une piètre rhétorique, quelque chose comme cela, je doute que l’on soit capable de faire une bonne critique de Thomas D’Aquin ou de la scolastique :
« In our current dispute within Evangelicalism over Thomism/scholasticism, this is the issue. Are we saved by transcending our finitude and accepting an existence within the divine essence? Or are we saved by maintaining our individuality and personality and coming before the living personal God begging for his mercy in Christ? »
N’est-ce pas un homme de paille évident ? Comme dit David Haines, je ne sais même pas s’il faut lui répondre car son article se réfute de lui-même quand il est lu par toute personne bien informée.
C’est ce qui rend le débat sourd d’oreille, toutes les critiques de van til sont hommes de paille
J’aime bien Richard Muller, c’est intéressant il montre aussi que TULIP = Dordrecht est anachonisme
Oui, il est excellent en théologie historique et philosophie, qui sont 2 prérequis pour être bon ensuite en théologie. Et il est toujours très précis et nuancé, donnant ses sources.
Le même article mais à la place de d’Aquin pour Bavinck : https://www.academia.edu/6199867/_Kees_Van_Til_als_Nederlandse-Amerikaanse_Neo-Calvinistisch-Presbyteriaan_apologeticus_An_Analysis_of_Cornelius_Van_Til_s_Presupposition_of_Reformed_Dogmatics_with_special_reference_to_Herman_Bavinck_s_Gereformeerde_Dogmatiek._ThM_thesis._Grand_Rapids_MI_Calvin_Theological_Seminary_2011
Il soutient que Van Til n’a pas compris Bavinck ?
Van Til a une très bonne image de Bavinck et je pense que c’est un qui l’a le mieux compris mais avait trouvé quelques petits défauts en lui(des restes de scholastique), c’est sur ceux là que Connell le reprend.