Je suis assis sur une chaise. Je ne suis pas debout. Mais peut-on dire plus que décrire ce qui est et ce qui n’est pas ? Si l’on réfléchit bien, il y a ce qui peut être et qui n’est pas, plus ou pas encore. Je suis assis, mais je peux être debout. Je pourrai me lever et me retrouver debout.
Je suis étudiant en médecine, je ne suis pas (encore !) médecin. Pour décrire ces deux situations, la philosophie utilisera les termes d’acte et de puissance. Je suis étudiant en médecine (en acte) et je suis médecin (en puissance). Je suis assis (en acte) et debout (en puissance). Cette distinction parait peut-être évidente à beaucoup de mes lecteurs et c’est précisément pour cela qu’elle est fondamentale. Cette distinction est non seulement vraie mais omniprésente et c’est pour cela qu’elle est si pertinente.
Avec les distinctions Forme/Matière et Substance/Accident, cette distinction est comme le B A BA de toute réflexion. Elles sont comme les briques qui construisent notre réflexion. Tous les domaines sur lesquels on peut réfléchir (politique, théologie, médecine, etc.) sont concernés par ces distinctions. C’est pour cela que je peux utiliser ces 3 distinctions pour parler d’une chose aussi banale qu’une chaise mais aussi pour une chose aussi complexe que la théologie de l’alliance (cf. substance et administration).
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