Dieu n’a pas de sexe, et il est masculin
21 septembre 2020

En explorant la théologie féministe, j’ai découvert l’étrange débat suivant : doit-on attribuer à Dieu un genre ou pas ? L’idée de base est résumée ainsi par Mary Daly : « Si Dieu est un mâle, alors le mâle est Dieu » (ce qui est vrai, si l’on ignore la loi naturelle). En conséquence, beaucoup d’auteurs féministes ont nié le fait que l’on doive appeler Dieu « Père ». Aujourd’hui, ce n’est plus simplement une idée de théologiennes, mais quelque chose de réellement appliqué dans les Églises libérales, comme en témoignent les pratiques de l’Evangelical Lutheran Church in America (ELCA, Église libérale d’origine luthérienne).

Pour un traitement en français de cette question, je signale aussi Alexis Masson dans sa vidéo « Dieu est-il un homme ou une femme ? »

Ce qui est en jeu dans cette question en apparence superficielle, c’est l’autorité que nous avons dans la définition de ce qui est masculin ou féminin. Du côté du féminisme extrémiste, nous avons une totale liberté pour appeler Dieu par des noms masculins ou féminins, car les réalités sur lesquelles ils s’appuient ne sont pas réelles, mais uniquement construites, et présentes à égalité en Dieu. À l’inverse, l’orthodoxie enseigne que nous n’avons pas la liberté d’appeler Dieu autre chose que « notre Père », parce que sa nature est mieux exprimée par des termes masculins, compris comme des réalités fixes. Les égalitariens, ou féministes évangéliques, tiennent un équilibre entre les deux, reconnaissant que « Notre Père » est à privilégier, mais qu’en réalité Dieu est agenre, et que la définition de masculinité n’a pas d’importance. Mais nous allons exposer cela avec soin.

La Bible en effet — et c’est là toute la difficulté — utilise parfois des termes et des images féminines pour parler de Dieu : Osée 11:1-4; Ésaïe 1:2 ; 42:14 ; 46:14-15; 66:11, 13; Psaumes 91:4 ; 131:12 ; la parabole de la femme qui cherche sa drachme (Lc 15:8-10). On ne peut donc pas se précipiter sur les conclusions.

Nous allons d’abord exposer :

  1. La position égalitarienne intermédiaire de Valérie Pujol-Duval, dans la Revue réformée.
  2. La position égalitarienne radicale de R.K McGregor Wright, dans son chapitre de Discovering Biblical Equality.
  3. La position orthodoxe de Paul Wells, telle qu’il l’exprime dans le même numéro de la Revue Réformée.

Puis j’exposerai mon approche personnelle de la question : Dieu n’a pas de sexe, mais il est masculin.

Trois approches

Valérie Duval-Pujol : position intermédiaire

La théologienne baptiste Valérie Duval-Poujol (Poujol-Duval à l’époque de parution de son article) défend que le terme de Père est à privilégier, mais aussi qu’il est important de comprendre cette paternité « à part » de toute notion de virilité, car la masculinité est purement à attribuer à la créature. Cette paternité stricte et pure se définit ainsi :

La pensée trinitaire permet de dépasser le patriarcalisme théologique pour une autre raison : le Père de Jésus est le Père maternel. En effet, le Fils vient du Père, c’est-à-dire que le Père, à la fois, engendre un fils et le met au monde : il n’est donc pas qu’un père masculin, il est plutôt un père maternel. Ainsi le synode de Tolède de 675 a déclaré: “Nous devons croire que le Fils est né des entrailles du Père et qu’il a été engendré de l’être propre du Père.”

Pour décrire la paternité de Dieu, le recours au modèle maternel est sans doute le plus éclairant. Comme le dit Karl Rahner, en disant “Père” au sujet de Dieu, nous ne disons pas nécessairement quelque chose d’autre que “mère”. Le concept de Père implique d’être le principe premier d’une vie nouvelle et de protéger cette vie nouvelle. Le concept de paternité équivaut ici au concept de “génitorité”, de parentalité qui inclut Père et Mère. Jean-Paul II va dans le même sens lorsqu’il déclare en 1978 : “Dieu est père, plus encore il est mère.”

Ajoutons que le verbe aimer (avec ses entrailles) a souvent Dieu YHWH pour sujet. Même si le terme “entrailles” n’est jamais au singulier quand il concerne Dieu — ce qui signifierait utérus —, il n’empêche que ce terme colore de tendresse maternelle la miséricorde de Dieu.

Quant aux catéchismes, ils présentent un Père fort éloigné du patriarche :

Catéchisme de Genève : “Nous appelons Dieu Père car c’est le nom le plus doux, pour que nous bannissions la crainte.”

Catéchisme de Heidelberg : “Dieu le Père : il me donne tout ce qui est nécessaire à mon corps et à mon âme.”  

Pujol-Duval, Valérie, « Faut-il continuer d’appeler Dieu : Père ? », La Revue réformée, no 217, 2002, consultable en ligne : https://larevuereformee.net/articlerr/n217/faut-il-continuer-d%e2%80%99appeler-dieu-pere

J’expliquerai plus bas pourquoi il faut maintenir une compréhension « masculine » de Dieu, comprise de façon analogique et non directe.

R.K McGregor Wright : position égalitarienne radicale

Dans le chapitre 17 de Discovering Biblical Equality, R.K McGregor Wright défend que le genre ne s’applique pas à Dieu.

Le but de cet essai est de montrer qu’il n’y a pas de bases dans l’Écriture pour l’assomption populaire que Dieu est essentiellement masculin ou mâle.

McGregor Wright, R.K, « God, metaphor and gender: Is the God of the Bible a Male Deity? », in Discovering Biblical Equality, IVP Academic, 2012, p. 288.

Pour ce faire, il montre d’abord que le sexe est strictement matériel, ainsi que le genre. Les esprits humains n’ont pas de genre. En conséquence, le sexe est strictement pour les créatures et ne s’applique pas du tout à Dieu.

Clairement, la personnalité est plus basique à notre nature que notre sexe. Le simple fait qu’il y ait maintenant des personnes qui ont expérimenté un « changement de sexe » qui vivent parmi nous sans qu’on s’en rende compte, montrent que le sexe est bien plus une catégorie superficielle que la personnalité. Il faut aussi faire remarquer que les êtres humains partagent la sexualité avec les chevaux et les papillons, et avec beaucoup de plantes, bien qu’ils ne partagent pas l’image de Dieu avec aucun d’entre eux. Les preuves créationnelles pointent vers une sexualité basée sur la biologie plutôt que la spiritualité.

Ibid., p.287

Le problème, c’est qu’il y a bien des différences générales entre l’esprit des hommes et celui des femmes. Et même au niveau de l’approche des religions ! Certes, la sexualité est basée sur la biologie. Mais l’erreur de McGregor Wright est la même que Descartes : séparer hermétiquement le corps et l’âme. Il n’a jamais que 400 ans de retard…

Il aborde ensuite plusieurs arguments en faveur de la masculinité de Dieu, que je n’ai jamais entendus par ailleurs. Les épouvantails sont toujours plus faciles à réfuter.

Vient ensuite le problème plus réel du langage genré que la Bible utilise pour parler de Dieu. Il défend alors que toutes les images genrées sont à prendre au sens métaphorique, et non réel. Contre cela, je vous renvoie à Paul Wells plus bas, qui montre que,malgré ce point, il y a tout de même des attributs de Dieu qui sont réels et non seulement métaphoriques.

Pour ce qui concerne le fait que Jésus enseigne à prier « Notre Père », il adopte la même position que Valérie Duval-Poujol : ce n’est qu’une paternité sans masculinité. Attribuer une masculinité à Dieu parce qu’il se fait appeler Père, ce serait comme dire qu’un homme est forgeron parce qu’il s’appelle Lefèvre.

La masculinité de Dieu aurait besoin d’être établie sur des fondations plus solides que le simple nom personnel de Père. Il semblerait que l’argument souffre du fait que la conclusion ne suit pas nécessairement des prémisses. Les termes Père et Fils ne nous disent rien quant à la masculinité de Dieu. À la place ils nous racontent comment la deuxième personne de la Trinité a été envoyée du Ciel pour racheter les humains déchus, et les actions paternalisantes de la première personne de la Trinité à l’égard à la fois du Fils Incarné et ceux qu’il a racheté pour devenir ses enfants.

Ibid., p 295.

Enfin –et c’est le sommet du chapitre- il nie tout simplement que « masculinité » et « féminité » soient des objets réels. Ce ne sont que des pures constructions sociales.

Quand Piper nous dit que les rôles différents de l’homme et de la femme “ne sont jamais reliés à la chute dans le péché”, il a sans doute raison, vu que l’idée de “rôles” est une notion sociologique moderne et que la Bible ne les mentionne jamais. Un but souvent revendiqué par les traditionnalistes évangéliques est une virilité et une féminité épanouies. Pourtant la Bible ne dit rien à ce sujet non plus, mais exhorte plutôt tous les croyants sans distinction à être remplis de l’Esprit Saint et conformes à l’image de Christ. Vu que la masculinité et la féminité sont des concepts qui ne sont nulle part expliqués dans les Ecritures, c’est sans suprise que les “définitions” que Piper donne sont en fait des résumés de ses propres conclusions au sujet de ces deux réifications plutôt mystiques.

Ibid., p. 299.

La théorie queer est biblique. C’est du moins ce qu’enseigne ce contributeur à Discovering Biblical Equality, le pendant égalitarien à Recovering Biblical Manhood et Womanhood de Piper et Grudem.

Paul Wells : orthodoxie classique

Dans son article, il défend qu’il ne faut l’appeler que Père et n’utiliser qu’un langage masculin parce que :

  1. C’est un langage trinitaire ;
  2. C’est le genre qui convient à la création et la rédemption.

Il dit que le langage féminin est purement métaphorique (Dieu est comme une mère, comme un berger etc.) mais quand on parle du Père ça n’est pas totalement métaphorique : il y a quelque chose de réel derrière.

Dieu est le Père dans le sens : (1) où il est sans commencement, (2) qu’il engendre Jésus-Christ de toute éternité, (3) qu’il nous adopte (génération active).

Jésus (dans le Prologue de Jean) est (1) le Fils incarné, (2) le Fils Sauveur et (3) le Fils Seigneur. Trois termes masculins.

Le Saint-Esprit n’est pas au féminin dans la Bible, mais au genre masculin (alors que πνεῦμα pneuma est neutre).

La masculinité de Dieu n’est donc pas un sexe (comme s’il engendrait des bébés par des relations avec les femmes) mais le signe du fait qu’il est une personne qui est active dans la génération, je reviendrai plus tard sur ce point. L’enjeu n’est donc pas directement théologique (la doctrine de Dieu en lui-même) mais sotériologique (les œuvres salutaires de Dieu : il sauve et adopte activement).

Il est important d’affirmer que Dieu est père parce que sa relation avec la création est celle d’un père “extérieur” et non d’une mère “nourricière”. Il y a une distance qui correspond à la paternité plus que la maternité. De même dans le salut, à moins qu’on ne veuille exprimer l’idée d’une coopération entre le croyant et Dieu, affirmer que le salut est monergique nous force à dire que c’est Dieu seul qui engendre activement, ce qui est la définition de la paternité.

La masculinité de Dieu

Je souhaite maintenant apporter ma propre contribution — certes rapide — à ce débat.

  • Avec McGregor Wright, je suis d’accord que la masculinité est essentiellement matérielle et du côté des créatures.
  • Cependant, elle est analogue à quelque chose de réel en Dieu qui n’est pas présent dans la féminité.
  • En conséquence, Dieu est analogiquement masculin, plutôt que féminin.

Je refuse donc la distinction de Duval-Poujol : Dieu est Père, et il a aussi quelque chose d’analogue à la masculinité.

Je prends la définition de la masculinité d’Isolde Cambournac : la masculinité est un accident propre à l’espèce humaine, qui consiste en la puissance active d’engendrement. Le sujet de la masculinité sont les organes sexuels mâles. Déballons un peu cette définition :

  • Accident propre : « Homme » et « femme » ne sont pas deux espèces différentes, comme chien et cheval. Sinon ils n’auraient pas d’enfants ensemble. La masculinité et la féminité ne se trouvent pas non plus dans les individus, sinon on aurait un sexe par personne (contre la théorie queer). Puisque la masculinité n’est pas dans l’essence humaine, c’est qu’elle est un accident. Puisqu’elle n’est pas dans les individus, c’est qu’elle est un accident propre à l’espèce humaine. Cela revient à dire que la masculinité est un « mode » d’être humain.
  • Puissance active d’engendrement : Une puissance est une « capacité » de l’humain. Actif s’oppose à passif : dans l’engendrement des êtres humains, il se trouve que c’est le sperme masculin qui actualise la fécondation, tandis que l’ovocyte féminin reçoit (passivement) l’acte du sperme.
  • Le sujet sont les organes sexuels mâles : Où siège cette puissance ? Dans les organes corporels de la génération. En un sens très brut, la masculinité se trouve uniquement dans les testicules. Cependant, elle « remonte » jusqu’à l’âme. D’abord parce que l’âme est la forme du corps : les testicules ne sont pas un simple tas de viande : elles sont animées [je rappelle qu’en latin, âme se dit anima] par l’âme. Ensuite parce que les activités hormonales des organes sexuels marquent notre sensorialité et les autres organes de notre corps (d’où les caractères sexuels secondaires). Notre sensorialité alimente ensuite notre intellect, dont l’essence est d’abstraire les formes présentes dans les signaux sensoriels matériels et concrets. C’est ainsi que l’on peut observer des différences générales entre l’esprit des hommes et l’esprit des femmes, sans pour autant dire que les esprits soient sexués au sens strict.

Pour plus de détails, je vous renvoie vers l’excellente thèse d’Isolde Cambournac, Féminin et masculin chez Thomas d’Aquin qu’elle a soutenue à l’université de Fribourg en 2018. Bref, McGregor Wright n’a pas totalement tort de dire que la sexualité est uniquement corporelle et matérielle. En revanche il se trompe lourdement en disant que la sexualité reste limitée au corps.

Venons-en à ce que cela signifie une fois appliqué à Dieu. Si l’on regarde trop rapidement, on pourrait tenir le raisonnement suivant : La masculinité est avant tout corporelle ; or Dieu n’a pas de corps ; donc Dieu ne peut avoir aucune sorte de masculinité. Mais comme l’a fait remarquer Paul Wells, Dieu engendre réellement. C’est d’ailleurs parce que Dieu engendre que Jésus nous enseigne à prier « Notre Père ». Question : Dieu engendre-t-il de façon active, ou passive ?

Dans le christianisme déiste ou pélagien (ou féministe), Dieu n’engendre pas activement, il reçoit passivement les croyants, mais n’actualise ni leur création, ni leur salut. Mais dans le christianisme orthodoxe, Dieu est à l’origine et de la création et du salut. Il nous engendre donc de façon doublement active, parce qu’il est l’origine de notre création et de notre adoption. 

  • La paternité de Dieu est la doctrine selon laquelle il engendre activement le Fils, ou ses enfants.
  • Or, la paternité consiste en la capacité d’engendrement actif, à l’opposé de la féminité.
  • C’est ainsi que l’on peut dire que homme et femme sont à égalité à l’image de Dieu, mais que l’homme est une image plus conforme que la femme. Saint Augustin l’exprimait ainsi :

La femme avec son mari est à l’image de Dieu en ce sens que la substance humaine tout entière n’est qu’une seule image de Dieu, mais lorsque la femme est considérée seulement en tant qu’aide — qualification qui n’appartient qu’à elle — elle cesse d’être image de Dieu ; tandis que le mari, même pris isolément, est l’image de Dieu, aussi pleine, aussi entière, que quand la femme ne fait qu’un avec lui 

De la Trinité, livre 12, chapitre 7, §10.

Bref. Dieu n’a pas de sexe, mais il est quand même masculin, de façon analogique.

Bibliographie

CAMBOURNAC, Isolde, La masculinité et la féminité à la lumière de l’anthropologie de Thomas d’Aquin, Fribourg, 2018, 424 p.

MASSON, Alexis, Dieu est-il un homme ou une femme ? (4’20”), https://www.youtube.com/watch?v=xoBdmR5yQWM.

MCGREGOR WRIGHT, R.K, « God, metaphor and gender: Is the God of the Bible a Male Deity? », in Discovering Biblical Equality, IVP Academic, 2012, p. 287‑300.

PUJOL-DUVAL (sic), Valérie, « Faut-il continuer d’appeler Dieu : Père? », La Revue réformée, no 217, 2002, https://larevuereformee.net/articlerr/n217/faut-il-continuer-d%e2%80%99appeler-dieu-pere. WELLS, Paul, « Dieu:masculin et/ou féminin? », La Revue Réformée, no 217, 2002, https://larevuereformee.net/articlerr/n217/dieu-masculin-etou-feminin.


Illustration : Raphaël, La vision d’Ezéchiel, huile sur toile, 1518.

Étienne Omnès

Mari, père, appartient à Christ. Les marques de mon salut sont ma confession de foi et les sacrements que je reçois.

7 Commentaires

  1. Sébastien

    Bravo pour cet article très fourni et très clair, qui m’a fait découvrir ce blog par la même occasion. Il y a trop peu de médias de ce type, qui osent explorer les choses en profondeur avec réflexion. Merci !

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    • Etienne Omnès

      Merci à toi^^ Ca fait plaisir

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  2. Marie Paule Ledoult

    Les découvertes de la biologie attestent que contrairement aux idées encore repandues. l’ovocyte n’est pas passif mais actif et que sans son activité la fécondation n’est pas possible. Non,le spermatozoïde ne féconde pas un ovulé passif.. spermatozoïde et ovulé interagissent mutuellement.. et ce sont les molécules actives ZP3 présentes seulement à la surface de l’ovocyte qui vont s’emboîter avec les protéines presentes sur le spermatozoïde et permettre ainsi aux gamètes mâles et femelles de se coupler.. Rien à voir avec la petite graine qui pénétre et féconde un ovulé passif, en attente..
    Travaux de E.MARTIN. 1994 anthropologue.

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    • Étienne Omnès

      J’utilise ici les termes “actifs/passifs” au sens métaphysique: je n’ignore pas qu’il y a aussi des mouvements chez l’ovule, mais ces mouvements sont initiés par la présence du spermatozoïde. Ainsi l’acte du spermatozoïde active le potentiel de l’ovule, ce qui est traduit par les termes actifs et passifs.

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    • Marie Paule Ledoult

      Il n’est pas démontre que ce soit là présence du spermatozoïde qui initié l’action de l’ovule. Par contre il est démontré que les spermatozoïdes sont très peu mobiles, leur poussée vers l’avant extrêmement faible, et ont tendance à tourner sur eux mêmes ou à faire des allers/retours.. La propension la plus forte ,par un facteur de 10, des spermatozoïdes est de s’échapper en tentant de s’extraire de l’ovule, d’ou le role de la paroi de l’ovule (proteines ZP3) conçu pour capter les spermatozoïdes et prévenir leur fuite. Ce serait plutôt le non-acte du spermatozoïde qui provoquerait l’activité de l’ovule. Il y a une extraordinaire complétude active réciproque dans le processus.

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    • Étienne Omnès

      J’entends bien et je suis content d’apprendre ces éléments. Mais le raisonnement est métaphysique ici, et non biologique (même s’il fait référence à la biologie). Le principe de fécondation actif demeure dans le spermatozoïde, ainsi qu’on le voit dans le fait que la différence entre fille ou garçon est apportée par la seule contribution du spermatozoïde.

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    • Maxime Georgel

      Les données biologiques sont assez claires, si l’on ôte quelques caricatures communes : il est indéniable que c’est le spermatozoïde qui sort du corps de l’homme et va dans celui de la femme et non l’inverse. Il est indéniable aussi qu’une fois dans le corps de la femme, c’est le spermatozoïde qui va à la rencontre de l’ovule (d’où l’importance de la vitalité des spermatozoïdes pour la fécondité d’un couple). Enfin, c’est encore le spermatozoide qui se lie aux glycoprotéines qui protègent l’ovocyte (la zone péllucide).

      La citation donnée plus haut tient plus de la vulgarisation de journaux grands publics que d’un manuel de science.

      Je suis interne en médecine générale, et les enseignements biologiques actuels continuent de manifester que le spermatozoïde, s’il n’a pas une part plus grande dans la composition du génome, est bien celui qui quitte un corps pour aller à la rencontre du gamète opposé dans l’autre corps. Et pour connaître ce fait, il n’est nul besoin d’ouvrir un manuel. C’est une donnée accessible même aux cultures primitives que l’homme est celui qui émet une semence qui rend la femme enceinte et non l’inverse. La femme ne peut pas émettre quoi que ce soit qui rendrait l’homme enceint…

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