« D’un côté nous avons les pressupositionnalistes, qui prétendent que la révélation doit être acceptée par la foi pour la raison qu’elle est la révélation de Dieu et non pas pour une quelconque preuve rationnelle que nous aurions en sa faveur. De l’autre côté, nous avons les apologètes classiques, qui insistent sur le fait que nous avons des preuves en faveur de notre foi qui ne rendent pas nécessaire le fait de croire sur la seule base de l’autorité (divine). Thomas D’Aquin serait d’accord avec les deux camps et réconcilierait ainsi leurs différences. Il n’existe aucune preuve, qu’elle soit rationnelle ou expérimentale, de croire en Dieu. L’autorité de Dieu suffit comme base pour notre foi en lui. Néanmoins, il existe de bonne raison de croire qu‘il existe et que la Bible est sa révélation. »
(Norman Geisler, Thomas Aquinas)
En effet, Dieu étant ce qu’il est, son autorité suffit pour ordonner notre confiance en tout ce qu’il a dit et en tout ce qu’il est. Ainsi, ce ne sont pas des arguments rationnels qui doivent fonder notre foi en lui. Ce serait mépriser son autorité. Néanmoins, c’est une chose de croire en Dieu, une autre de croire qu’il existe, une autre de croire que la Bible est sa révélation. L’apologétique en tant que défense et discipline vise à répondre à ceux qui voudraient prétendre qu’il est irrationnel de croire que la Bible est la révélation de Dieu et qu’un Dieu peut exister. On peut prouver par la raison que Dieu existe et on peut montrer le bien-fondé de prendre la Bible comme sa révélation. Si Dieu existe et qu’il est ce qu’il est, alors son autorité doit suffire pour que nous nous confions en lui. Mais cette confiance en Dieu (Fiducia), ne pourra pas être produite par l’apologète : c’est l’oeuvre de l’Esprit de Dieu.
0 commentaires