Un passage intéressant de Clément d’Alexandrie, dans la Préface de ses Stromates, qui nous dévoile comment il considérait la philosophie des grecs : une oeuvre de la providence divine, une grâce commune qu’il compare ailleurs à une noix dont il faut rejeter la coquille pour en recevoir le bon et l’utile : « Nous ne craindrons pas dans ce recueil d’emprunter à la philosophie et aux traditions qui la précèdent ce qu’elles renferment de plus beau » dit-il.
Il en est d’autres qui veulent que la philosophie soit entrée dans la vie pour le malheur et pour la perte des hommes, et qu’elle soit l’invention de quelque malin esprit. Mais comme le vice est mauvais de sa nature et ne peut jamais rien produire de bon, je montrerai, bien qu’indirectement, dans tous mes livres des Stromates, qu’il n’en est pas ainsi de la philosophie, qu’elle est aussi en quelque sorte l’œuvre de la providence divine.
Ainsi, pour Clément, nul besoin de craindre la philosophie, il faut au contraire s’y plonger pour y retirer les choses utiles et conformes à la vérité, en louant le Créateur pour la sagesse qu’il a répandu sur tous les peuples.
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