Le Catéchisme de Heidelberg – Histoire et Texte
10 janvier 2018

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Lorsque l’Allemagne, divisée entre luthériens et catholiques, réussit à aboutir à un accord, celui-ci stipulait que les régions sous un électeur catholique romain (l’empereur était élu par quelques hommes influents nommé électeurs) seraient catholiques romaines et celles dirigées par un luthérien seraient luthériennes.

La plus grande région dirigée par un électeur était le Palatinat. L’électeur palatin était donc le plus influent et, quand l’empereur mourrait, c’était lui qui prenait le relais en attendant un nouvel empereur. L’électeur Palatin était luthérien au début du XVIème siècle. Le Palatinat comportait une université importante dans la ville de Heidelberg. Des luthériens et des réformés s’y trouvaient.

Le camp luthérien était divisé depuis peu en 2 groupes : les “vrais luthériens” tels qu’ils aimaient se faire appeler, qui tenaient à la vue de Luther sur la Sainte Cène. Et les “philippistes” qui avaient une formulation plus floue pour permettre aux réformés de s’y retrouver. Ces derniers avaient même leur propre version de la Confession d’Ausbourg, rédigée par Philippe Mélanchton, l’élève de Luther. C’est lui qui avait fait la version originale et qui l’avait ensuite modifié. Ces deux groupes tentaient l’un et l’autre d’avoir l’ascendant.

À l’université de Heidelberg et dans les universités de cette époque, quand un élève passait sa thèse, il devait non seulement la présenter mais aussi la défendre au cours d’un débat. Le maître de thèse décidait du sujet de la thèse. Alors qu’un élève réformé devait passer sa thèse, son maître luthérien eut la bonne idée de le forcer à défendre la position luthérienne. Cet élève refusa, puis fut forcé de faire appel à l’électeur ! L’électeur pris le parti de l’élève et lui accorda de défendre la position réformée. Il assista au débat et fut convaincu par cet élève ! L’électeur Palatin, à partir de ce jour, commença à avoir des positions de plus en plus réformées.

Les électeurs et princes luthériens, un peu plus tard, eurent l’idée de se réunir à nouveau pour réaffirmer leur allégeance à la Confession d’Augsbourg et renforcer leur unité. Mais le Palatin était maintenant secrètement réformé bien que sa femme demeurait luthérienne (et le fut jusqu’à sa mort). Il fit donc pression pour que ce soit la version modifiée de la Confession qui soit adoptée afin de pouvoir la confesser, garantir l’unité et rester néanmoins réformé. Plus tard, il déclara publiquement sa foi réformée et eut donc besoin d’un document qui, comme la Confession d’Ausbourg, puisse servir de déclaration de foi.

Ce document est devenu le catéchisme de Heidelberg. Le prince Palatin devait encore réussir à obtenir la majorité dans son université. Les formulations du catéchisme ont donc été choisie pour confesser la foi réformée mais aussi pour satisfaire les philippistes. Réformés et philippistes réunis, la majorité était là et le catéchisme fut adopté. Cette nécessité de satisfaire les philippistes explique l’absence d’une doctrine pourtant fondamentale pour les réformés dans le catéchisme : la prédestination. En effet, les “vrais luthériens” et les réformés étaient dans la branche augustinienne à ce sujet et mettaient l’emphase sur la souveraineté de Dieu dans le salut. Mais Philippe Mélanchton fut influencé par Érasme et sa conception du libre-arbitre. Les réformés ont donc du s’abstenir d’y inclure cette doctrine, qui aurait plu aux vrais luthériens mais aurait rebuté les philippistes. Ce manque sera corrigé dans toutes les autres confessions de la foi réformée et dans le catéchisme de Westminster car, dans ces derniers cas, les exigences politiques pesaient moins sur ce sujet et laissaient une plus grande liberté aux rédacteurs.

J’aime particulièrement ce texte de la tradition réformée car il s’adresse à son lecteur à la deuxième personne et contient des formulations magnifiques en plusieurs endroits.


Introduction

Question 1: Quelle est ton unique consolation dans la vie et dans la mort?

C’est que, de corps et d’âme, tant dans la vie que dans la mort (Romains 14.7-8), j’appartiens, non pas à moi-même (1 Corinthiens 6.19), mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur (1 Corinthiens 3.23), qui, par son sang précieux (1 Pierre 1.18-19), a parfaitement payé pour tous mes péchés (1 Jean 1.7; 2.2) et m’a délivré de toute la puissance du diable (1 Jean 3.8). Il me garde si bien (Jean 6.39) qu’il ne peut pas tomber même un cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père céleste (Matthieu 10.29-31; Luc 21.18) et que même toutes choses doivent concourir à mon salut (Romains 8.28). C’est pourquoi il m’assure par son Saint-Esprit d’avoir la vie éternelle (2 Corinthiens 1.20-22; Ephésiens 1.13-14; Romains 8.16) et me donne la volonté et la disposition de vivre désormais pour lui en l’aimant de tout cœur (Romains 8.14).

Q. 2: Combien de choses dois-tu savoir pour vivre et mourir bienheureux avec cette consolation?

Trois choses (Luc 24.46-48; 1 Corinthiens 6.11; Tite 3.3-7). Premièrement, combien sont grands mon péché et ma misère (Jean 9.41; 15.22). Deuxièmement, comment je suis délivré de tous mes péchés et de ma misère (Jean 17.3). Troisièmement, quelle reconnaissance je dois à Dieu pour cette délivrance (Ephésiens 5.8-11; 1 Pierre 2.9-10; Romains 6.12-13).

Première partie: DE LA MISERE DE L’HOMME

Q. 3: Comment connais-tu ta misère?

Par la Loi de Dieu (Romains 3.20).

Q. 4: Qu’exige donc de nous la Loi de Dieu?

Jésus-Christ nous l’apprend dans le sommaire qu’il nous en donne dans l’Evangile selon saint Matthieu au chapitre 22: ” Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. C’est là le premier et le plus grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes ” (Matthieu 22.37-40; Luc 10.27).

Q. 5: Peux-tu parfaitement observer tout cela?

Non (Romains 3.10-12, 23; 1 Jean 1.7-8), car je suis par nature enclin à haïr Dieu et mon prochain (Romains 8.7; Ephésiens 2.3).

Q. 6: Dieu a-t-il ainsi créé l’homme mauvais et pervers?

Non (Genèse 1.31). Au contraire, Dieu a créé l’homme bon et à son image (Genèse 1.26-27), c’est-à-dire dans une vraie justice et sainteté, afin qu’il ait une authentique connaissance de Dieu son Créateur, qu’il l’aime de tout cœur et vive avec lui éternellement dans la félicité, pour le louer et le bénir (2 Corinthiens 3.18; Colossiens 3.9-10; Ephésiens 4.23-24).

Q. 7: D’où vient alors la nature corrompue de l’homme?

De la chute et de la désobéissance de nos premiers parents, Adam et Eve, dans le Paradis (Genèse 3; Romains 5.12, 18, 19); notre nature y a été si empoisonnée que tous, nous sommes conçus et nés dans le péché (Psaumes 51.7).

Q. 8: Sommes-nous tellement corrompus que nous soyons absolument incapables du moindre bien et enclins à tout mal?

Oui (Jean 3.6; Genèse 6.5; Job 14.4; 15.16, 35; Esaïe 53.6), à moins de naître à nouveau par l’Esprit de Dieu (Jean 3.5).

Q. 9: Dieu n’est-il donc pas injuste envers l’homme en exigeant de lui dans sa Loi ce qu’il ne peut pas faire?

Non, car Dieu l’a créé de sorte qu’il pouvait le faire (Ephésiens 4.24). Mais l’homme, à l’instigation du diable, s’est privé de ces dons, lui et toute sa postérité, par une désobéissance de sa volonté propre (Romains 5.12).

Q. 10: Dieu veut-il laisser impunies une telle désobéissance et une telle chute?

Nullement (Romains 5.12; Hébreux 9.27). Il se met au contraire terriblement en colère contre les péchés, tant originel qu’actuels, et il veut les punir, en raison de son juste jugement, dans le temps et dans l’éternité, comme il l’a déclaré: “Maudit soit quiconque ne maintient pas en vigueur tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi pour le mettre en pratique” (Deutéronome 27.26; Galates 3.10).

Q. 11: Dieu n’est-il donc pas aussi miséricordieux?

Dieu est bien miséricordieux (Exode 34.6s.), mais il est aussi juste (Exode 20.5; Psaumes 5.5s.; 2 Corinthiens 6.14-17): c’est pourquoi sa justice exige que le péché qui est commis contre la majesté suprême de Dieu soit aussi puni, de la peine la plus forte, c’est-à-dire de la peine éternelle, dans le corps et dans l’âme.

Deuxième partie: DE LA DELIVRANCE DE L’HOMME

Q. 12: Puisque nous avons donc mérité, selon le juste jugement de Dieu, une peine temporelle et éternelle, comment pourrions-nous y échapper et rentrer à nouveau en grâce?

Dieu veut que sa justice soit satisfaite (Exode 20.5; 23.7). C’est pourquoi nous devons lui faire un entier paiement, soit par nous-mêmes, soit par un autre (Romains 8.3-4).

Q. 13: Mais pouvons-nous faire ce paiement par nous-mêmes?

Nullement. Nous augmentons au contraire journellement notre dette (Job 9.1-3; 15.15; Matthieu 6.12).

Q. 14: Mais une créature quelconque peut-elle payer pour nous?

Aucune. Car d’abord Dieu ne veut punir aucune autre créature d’une faute dont l’homme s’est rendu coupable (Hébreux 2.14ss.); ensuite, aucune simple créature ne peut supporter le poids de la colère éternelle de Dieu contre le péché, ni en délivrer d’autres (Psaumes 130.3).

Q. 15: Quel médiateur et libérateur devons-nous alors chercher?

Quelqu’un qui soit un vrai homme (1 Corinthiens 15.21) et qui soit juste (Jérémie 33.16; Esaïe 53.9; 2 Corinthiens 5.21; Hébreux 7.16), et qui cependant soit plus fort que toutes les créatures, c’est-à-dire qui soit en même temps vrai Dieu (Esaïe 7.14; Romains 9.5; Jérémie 23.5s.).

Q. 16: Pourquoi doit-il être un vrai homme et qui soit juste?

Parce que la justice de Dieu exige (Romains 5.12, 15) que la nature humaine, qui a péché, paie pour le péché; mais un homme qui serait lui-même pécheur ne pourrait pas payer pour les autres (1 Pierre 3.18; Esaïe 53.3-5, 10-11).

Q. 17: Pourquoi doit-il être en même temps vrai Dieu?

Pour que, par la puissance de sa divinité (Esaïe 53.8; Actes 2.24; 1 Pierre 3.18), il puisse supporter le poids de la colère de Dieu dans son humanité, et nous acquérir (Jean 3.16; Actes 20.28) et nous rendre la justice et la vie (Jean 1.4).

Q. 18: Mais qui est ce Médiateur qui est à la fois vrai Dieu et un vrai homme qui soit juste?

Notre Seigneur Jésus-Christ (Matthieu 1.23; 1 Timothée 3.16; Luc 2.11), qui nous est donné pour notre délivrance et notre justice parfaites (1 Corinthien 1.30).

Q. 19: D’où sais-tu cela?

Par le saint Evangile, que Dieu lui-même a d’abord révélé dans le paradis (Genèse 3.15), puis qu’il a fait annoncer par les saints patriarches et les prophètes (Genèse 22.18; 49.10s.; Romains 1.2; Hébreux 1.1; Actes 3.22-24; 10.43), préfigurer par les sacrifices et les autres cérémonies de la Loi (Jean 5.46; Hébreux 10.7), et qu’il a enfin accompli par son Fils unique et bien-aimé (Romains 10.4; Galates 4.4s.).

Q. 20: Tous les hommes sont-ils donc sauvés en Christ comme ils étaient perdus en Adam?

Non, seulement ceux qui, par une vraie foi, lui sont incorporés et qui reçoivent tous ses bienfaits (Jean 1.12; Esaïe 53.11; Psaumes 2.12; Romains 11.20; Hébreux 4.2; 10.39).

Q. 21: Qu’est-ce qu’une vraie foi?

Ce n’est pas seulement une connaissance certaine par laquelle je tiens pour vrai tout ce que Dieu nous a révélé dans sa parole (Jacques 1.18), mais c’est aussi une confiance pleine et entière (Romains 4.16ss.; 5.1) que le Saint-Esprit (2 Corinthiens 4.13; Ephésiens 2.8s.; Matthieu 16.17; Philippiens 1.19) produit en moi par l’Evangile (Romains 1.16; 10.17), et qui m’assure que ce n’est pas seulement aux autres, mais aussi à moi que Dieu a offert la rémission des péchés, la justice et le salut éternels (Hébreux 11.7-10; Romains 1.16), par pure grâce, par le seul mérite du Christ (Ephésiens 2.7-9; Romains 3.24s.; Galates 2.16).

Q. 22: Mais qu’est-il nécessaire à un chrétien de croire?

Tout ce qui nous est promis dans l’Evangile (Jean 20.31; Matthieu 28.20) et que les articles de notre foi chrétienne, universelle et indubitable, nous apprennent en abrégé.

Q. 23: Que disent ceux-ci?

Je crois en Dieu le Père, le Tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, qui est né de la vierge Marie. Il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers. Le troisième jour il est ressuscité des morts, il est monté au ciel, il s’est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant. De là, il viendra pour juger les vivants et les morts. Je crois au Saint-Esprit. Je crois une sainte Eglise catholique, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle.

Q. 24: Comment divise-t-on ces articles?

En trois parties. La première traite de Dieu le Père et de notre création. La seconde de Dieu le Fils et de notre délivrance. La troisième de Dieu le Saint-Esprit et de notre sanctification.

Q. 25: Puisqu’il n’y a qu’une unique essence divine (Deutéronome 6.4), pourquoi nommes-tu trois personnes: le Père, le Fils, le Saint-Esprit?

Parce que Dieu s’est révélé tel dans sa Parole (Esaïe 61.1; Psaumes 110.1; Matthieu 3.16-17; 28.19; 1 Jean 5.7), de sorte que ces trois personnes distinctes sont le seul, vrai et éternel Dieu.

DE DIEU LE PERE

Q. 26: Que crois-tu quand tu dis: “Je crois en Dieu le Père, le Tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre“?

Que le Père éternel de notre Seigneur Jésus-Christ a créé de rien le ciel et la terre et tout ce qui s’y trouve (Genèse 1; Psaumes 33.6) et qu’il les entretient et les gouverne encore par son conseil éternel et par sa providence et qu’il est aussi mon Dieu (Psaumes 104; Matthieu 10.29; Hébreux 1.3; Psaumes 115.1-3) et mon Père pour l’amour de son Fils Jésus-Christ (Jean 1.12; Romains 8.15; Galates 4.5-7; Ephésiens 1.5). En lui je me confie, de sorte que je ne doute pas qu’il prenne soin de tout ce qui m’est nécessaire pour le corps et pour l’âme (Psaumes 55.23; Matthieu 6.25s.; Luc 12.22) et aussi qu’il tourne à mon bien tout le mal qu’il m’envoie dans cette vallée de larmes (Romains 8.28): car il peut le faire, comme Dieu Tout-Puissant (Romains 10.12), et il veut aussi le faire, comme Père fidèle (Matthieu 6.25ss.; 7.9-11).

Q. 27: Qu’entends-tu par la providence de Dieu?

La force toute-puissante et présente de Dieu (Actes 17.25s.), par laquelle il maintient comme par la main les cieux et la terre avec toutes les créatures et les gouverne (Hébreux 1.3), de sorte que frondaison et herbe, pluie et sécheresse, année fertile et stérile, nourriture et breuvage (Jérémie 5.24; Actes 14.17), santé et maladie (Jean 9.3), richesse et pauvreté (Proverbes 22.2), et toutes choses ne nous viennent pas par le hasard, mais de sa main paternelle.

Q. 28: Quel profit retirons-nous de la connaissance de la création et de la providence de Dieu?

D’être patients dans toute adversité (Romains 5.3; Jacques 1.3; Job 1.21), reconnaissants dans la félicité (Deutéronome 8.10; 1 Thessaloniciens 5.18), et d’avoir bonne confiance pour notre avenir en notre Dieu et Père fidèle, dont aucune créature ne nous séparera de l’amour (Romains 8.38-39), car toutes les créatures sont tellement dans sa main, qu’elles ne peuvent faire le moindre mouvement sans sa volonté (Job 1.12; Actes 17.28; Proverbes 21.1).

DE DIEU LE FILS

Q. 29: Pourquoi le Fils de Dieu est-il appelé “Jésus”, c’est-à-dire “Sauveur”?

Parce qu’il nous sauve de nos péchés (Matthieu 1.21; Hébreux 7.24s.) et qu’on ne peut chercher ni trouver quelque salut en aucun autre (Actes 4.12).

Q. 30: Croient-ils alors aussi en Jésus, l’unique Sauveur, ceux qui cherchent leur félicité et leur salut auprès des saints, en eux-mêmes ou ailleurs?

Non, mais ils renient en fait l’unique Sauveur (1 Corinthiens 1.13; Galates 5.4). Car, ou bien Jésus n’est pas un parfait Sauveur, ou bien ceux qui acceptent ce Sauveur d’une foi véritable doivent avoir en lui tout ce qui est nécessaire à leur salut (Esaïe 9.6; Colossiens 1.19-20; 2.10; Jean 1.16).

Q. 31: Pourquoi est-il appelé “Christ”, c’est-à-dire “oint”?

Parce qu’il a été institué de Dieu le Père et oint du Saint-Esprit (Hébreux 1.9): pour être notre souverain prophète et docteur (Deutéronome 18.15; Actes 3.22), qui nous a pleinement révélé le conseil secret et la volonté de Dieu qui sont de nous délivrer (Jean 1.18; 15.15); pour être notre unique grand-prêtre (Psaumes 110.4; Hébreux 7.21), qui nous a délivrés par le sacrifice unique de son corps et qui, continuellement, par son intercession, plaide pour nous auprès du Père (Romains 8.34; 5.9s.); et pour être notre roi éternel, qui nous gouverne par sa parole et par son Esprit et qui nous garde et nous maintient dans la délivrance qu’il nous a acquise (Psaumes 2.6; Luc 1.33; Matthieu 28.18).

Q. 32: Mais pourquoi es-tu appelé “chrétien”?

Parce que par la foi je suis un membre du Christ (Actes 11.26), et qu’ainsi je suis fait participant de son onction (1 Jean 2.27; Actes 2.17), pour confesser, moi aussi, son nom (Marc 8.38), pour m’offrir à lui en vivant sacrifice de reconnaissance (Romains 12.1; Apocalypse 1.6; 5.8-10; 1 Pierre 2.9), et pour combattre pendant cette vie avec une conscience libre contre le péché et le diable (1 Timothée 1.18s.) et enfin pour régner éternellement avec lui sur toutes les créatures (2 Timothée 2.12).

Q. 33: Pourquoi s’appelle-t-il “Fils unique de Dieu”, alors que, nous aussi, nous sommes enfants de Dieu?

Parce que Christ seul est le Fils éternel de Dieu par nature (Jean 1.14-18; Hébreux 1.2), alors que nous sommes reçus enfants de Dieu à cause de lui et par grâce (Romains 8.15-17; Ephésiens 1.5s.).

Q. 34: Pourquoi l’appelles-tu “notre Seigneur”?

Parce qu’il nous a délivrés et rachetés, corps et âme, du péché et de toute la puissance du diable, non avec de l’or ou de l’argent, mais avec son précieux sang, pour que nous soyons sa propriété (1 Pierre 1.18; 2.9; 1 Corinthiens 6.20; 7.23).

Q. 35: Que veut dire “conçu du Saint-Esprit et né de la vierge Marie”?

Que le Fils éternel de Dieu, qui est le Dieu vrai et éternel (Jean 1.1; Romains 1.4), et le demeure (Romains 9.5), a assumé la vraie nature humaine de la chair et du sang de la vierge Marie (Galates 4.4; Jean 1.14), par l’opération du Saint-Esprit (Matthieu 1.18; Luc 1.35), afin d’être aussi la vraie postérité de David (Psaumes 132.11; Romains 1.3), semblable en toutes choses à ses frères (Philippiens 2.7) excepté le péché (Hébreux 4.15).

Q. 36: Quel profit retires-tu de la sainte conception et de la naissance de Christ?

Qu’il est notre médiateur (Hébreux 2.16s.) et que par son innocence et sa parfaite sainteté il couvre devant la face de Dieu mon péché dans lequel j’ai été conçu (Psaumes 32.1; 1 Corinthiens 1.30).

Q. 37: Que comprends-tu par l’expression “il a souffert”?

Que durant tout le temps de sa vie sur la terre, mais particulièrement à la fin de celle-ci, il a porté dans son corps et dans son âme la colère de Dieu contre le péché de tout le genre humain (1 Pierre 2.24; Esaïe 53.12), afin que par sa souffrance, unique sacrifice expiatoire (1 Jean 2.2; 4.10; Romains 3.25), il délivre notre corps et notre âme de la damnation éternelle, et nous acquière la grâce de Dieu, la justice et la vie éternelle.

Q. 38: Pourquoi a-t-il souffert sous le juge Ponce Pilate?

Afin que lui, innocent, fût condamné par un juge terrestre (Actes 4.27s.; Luc 23.14; Jean 19.4), et nous délivrât par cela du jugement sévère de Dieu qui devait venir sur nous (Psaumes 69.5; Esaïe 53.4s.; 2 Corinthiens 5.21; Galates 3.13).

Q. 39: Y a-t-il quelque chose de plus dans le fait qu’il a été crucifié que s’il était mort d’une autre façon?

Oui, car par cela je suis assuré qu’il a pris sur lui la malédiction qui reposait sur moi (Galates 3.13). Car la mort sur la croix était maudite de Dieu (Deutéronome 21.23; Galates 3.13).

Q. 40: Pourquoi Christ a-t-il dû souffrir la mort?

Parce que, à cause de la justice et de la vérité de Dieu (Genèse 2.17), il n’était pas possible de payer pour nos péchés autrement que par la mort du Fils de Dieu (Hébreux 2.9, 14s.).

Q. 41: Pourquoi a-t-il été enseveli?

Pour montrer par là qu’il était vraiment mort (Matthieu 27.59s.; Luc 23.50-53; Jean 19.38-42; Actes 13.29).

Q. 42: Mais puisque Christ est mort pour nous, comment se fait-il que nous aussi nous devions mourir?

Notre mort n’est pas un payement pour notre péché, mais seulement une mort aux péchés et une entrée dans la vie éternelle (Jean 5 24; Philippiens 1.23; Romains 7.24).

Q. 43: Quel profit retirons-nous encore du sacrifice et de la mort du Christ sur la croix?

Que par sa puissance notre vieil homme est crucifié, mis à mort et enseveli avec lui (Romains 6.6-8, 11s.; Colossiens 2.12), pour que les néfastes convoitises de la chair ne règnent plus en nous (Romains 6.12), mais que nous nous offrions nous-mêmes à lui en sacrifice d’actions de grâce (Romains 12.1).

Q. 44: Pourquoi ajoute-t-on “il est descendu aux enfers”?

Pour que dans mes plus grandes tentations je sois assuré que mon Seigneur Christ, par son angoisse indicible, par les douleurs et les frayeurs qu’il a souffertes dans son âme également, sur la croix et auparavant, m’a délivré de la peur et des souffrances infernales (Esaïe 53.10; Matthieu 27.46).

Q. 45: A quoi nous sert la résurrection du Christ?

Premièrement, il a triomphé de la mort par sa résurrection, afin de pouvoir nous rendre participants à la justice qu’il nous a acquise par sa mort (1 Corinthiens 15.17, 54s.; Romains 4.25; 1 Pierre 1.3, 21). Deuxièmement, nous sommes aussi, dès maintenant, réveillés par sa puissance à une vie nouvelle (Romains 6.4; Colossiens 3.1-5; Ephésiens 2.5). Troisièmement, la résurrection du Christ nous est un gage certain de notre bienheureuse résurrection (1 Corinthiens 15.12; Romains 8.11).

Q. 46: Comment comprends-tu qu’ “il est monté au ciel”?

Que Christ a été élevé, sous les yeux de ses disciples, de la terre au ciel (Actes 1.9; Matthieu 26.64; Marc 16.19; Luc 24.51), et qu’il y est pour notre bien (Hébreux 4.14; 7.25; 9.24ss.; Romains 8.34; Ephésiens 4.10; Colossiens 3.1), jusqu’à ce qu’il revienne pour juger les vivants et les morts (Actes 1.11; Matthieu 24.30).

Q. 47: Christ n’est-il donc pas avec nous jusqu’à la fin du monde, comme il nous l’a promis (Matthieu 28.20)?

Christ est vrai homme et vrai Dieu. Selon sa nature humaine il n’est pas à présent sur terre (Matthieu 26.11; Jean 16.28; 17.11; Actes 3.21); mais selon sa divinité, sa majesté, sa grâce et son Esprit, il ne s’éloigne jamais de nous (Jean 14.17ss.; 16.13; Matthieu 28.20; Ephésiens 4.8).

Q. 48: Mais alors ne sépare-t-on pas les deux natures en Christ l’une de l’autre, si son humanité n’est pas partout, alors que sa divinité l’est?

Nullement, car puisque la divinité est infinie et partout présente (Actes 7.49; Jérémie 23.24), il doit s’ensuivre qu’elle est bien hors de l’humanité qu’elle a assumée, et pourtant elle n’en est pas moins aussi dans celle-ci et elle lui reste personnellement unie (Colossiens 2.9; Jean 3.13; 11.15; Matthieu 28.6).

Q. 49: A quoi nous sert l’ascension de Christ?

Premièrement, à ce qu’il est notre intercesseur au ciel devant son Père (1 Jean 2.1; Romains 8.34). Deuxièmement, à ce que nous avons notre chair au ciel comme gage assuré que lui, la tète, nous élèvera aussi à lui, nous ses membres (Jean 14.2; 20.17; Ephésiens 2.6). Troisièmement, à ce qu’il nous envoie à son tour son Esprit comme gage (Jean 14.16; Actes 2.1ss., 33; 2 Corinthiens 1.22; 5.5) par la puissance duquel nous cherchons ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu, et non ce qui est sur terre (Colossiens 3.1; Philippiens 3.20-21).

Q. 50: Pourquoi ajoute-t-on qu’ “il s’est assis à la droite de Dieu”?

Parce que Christ est monté au ciel, afin de s’y manifester comme le chef de son Eglise universelle (Ephésiens 1.20-23; Colossiens 1.18), par lequel le Père gouverne toutes choses (Matthieu 28.18; Jean 5.22).

Q. 51: A quoi nous sert cette glorieuse seigneurie de Christ, notre chef?

Premièrement, à ce que, par son Saint-Esprit, il répande en nous ses membres les dons célestes (Ephésiens 4.10); ensuite, à ce que, par sa puissance, il nous protège et nous maintienne face à tous nos ennemis (Psaumes 2.9; Jean 10.28; Ephésiens 4.8).

Q. 52: Qu’est-ce qui te console dans le retour de Christ pour juger les vivants et les morts?

Que dans toute détresse et persécution, j’attends du ciel la tête haute, comme juge, celui-là même qui s’est auparavant présenté pour moi devant le tribunal de Dieu et qui a emporté loin de moi toute malédiction (Luc 21.28; Romains 8.23; Philippiens 3.20; Tite 2.2, 13); qu’il jette dans la damnation éternelle tous ses ennemis et les miens (2 Thessaloniciens 1 6-10; 1 Thessaloniciens 4.16; Matthieu 25.41-43), mais moi qu’il me prenne avec lui avec tous les élus dans la joie et la gloire célestes (Matthieu 25.34).

DE DIEU LE SAINT-ESPRIT

Q. 53: Que crois-tu “du Saint-Esprit”?

Premièrement, qu’il est avec le Père et le Fils également Dieu éternel (Genèse 1.2; Esaïe 48.16; 1 Corinthiens 3.16; 6.19; Actes 5.3s.). Deuxièmement, qu’il m’est aussi donné à moi (Matthieu 28.19; 2 Corinthiens 1.21s.), pour me rendre participant, par une vraie foi, de Christ et de tous ses bienfaits (Galates 3.14; 1 Pierre 1.2; 1 Corinthiens 6.17); qu’il me console (Actes 9.31) et qu’il demeurera auprès de moi pour l’éternité (Jean 14.16; 1 Pierre 4.14).

Q. 54: Que crois-tu de “la Sainte Eglise universelle”?

Que depuis le commencement du monde et jusqu’à la fin (Psaumes 71.18; 1 Corinthiens 11.26), le Fils de Dieu (Jean 10.11), par son Esprit et sa parole (Esaïe 59.21; Romains 1.16; 10.14-17; Ephésiens 5.26), rassemble, protège et maintient (Matthieu 16.18; Jean 10.28-30; 1 Corinthiens 1.8s.), dans l’unité de la vraie foi (Actes 2.46; Ephésiens 4.3-6), une communauté élue pour lui de tout le genre humain (Genèse 26.4) en vue de la vie éternelle (Romains 8.29s.; Ephésiens 1.10-13). De cette communauté je suis membre vivant (1 Jean 3.21) et le resterai éternellement (1 Jean 2.19).

Q. 55: Que comprends-tu par “la communion des saints”?

Premièrement, que tous les croyants en général et chacun en particulier, en tant que ses membres, participent au Seigneur Christ et à tous ses trésors et dons (1 Jean 1.3; 1 Corinthiens 1.9; Romains 8.32). Deuxièmement, que chacun doit se savoir tenu d’employer de bon cœur et avec joie ses dons pour le bien et le salut des autres membres (1 Corinthiens 12.12-13, 21; 13.5; Philippiens 2.4-6).

Q. 56: Que crois-tu de “la rémission des péchés”?

Que Dieu, à cause de la satisfaction de Christ (1 Jean 2.2; 2 Corinthiens 5.19, 21), ne veut plus jamais se souvenir de tous mes péchés ni de la nature pécheresse contre laquelle j’ai à lutter tout le cours de ma vie (Jérémie 31.34; Psaumes 103.3s., 10, 12; Romains 7.24-25; 8.1-4), mais qu’il m’offre par grâce la justice de Christ, de sorte que je ne doive plus jamais venir en jugement (Jean 3.18).

Q. 57: Quelle consolation te donne “la résurrection de la chair”?

Que non seulement mon âme après cette vie sera aussitôt emmenée vers Christ son chef (Luc 23.43; Philippiens 1.23), mais que ma chair aussi sera ressuscitée par la puissance du Christ et réunie à nouveau avec mon âme et deviendra conforme au corps glorieux de Christ (1 Corinthiens 15.53s.; Job 19.25s.; 1 Jean 3.2; Philippiens 3.21).

Q. 58: Quelle consolation te donne l’article de “la vie éternelle”?

Que, de même que maintenant je ressens dans mon cœur le commencement de la joie éternelle (2 Corinthiens 5.2s.), de même après cette vie je posséderai la félicité parfaite qu’aucun œil n’a vue, qu’aucune oreille n’a entendue et qui n’est jamais montée dans le cœur d’aucun homme (1 Corinthiens 2.9), et cela pour louer Dieu éternellement (Jean 17.3).

Q. 59: A quoi te sert-il donc de croire tout cela?

A être justifié en Christ devant Dieu et à être héritier de la vie éternelle (Habacuc 2.4; Romains 1.17; Jean 3.36).

Q. 60: Comment es-tu justifié devant Dieu?

Seulement par une vraie foi en Jésus-Christ (Romains 3.21s., 24s., 28; Galates 2.16; Ephésiens 2.8s.; Philippiens 3.9). Voici comment: ma conscience m’accuse d’avoir gravement péché contre tous les commandements de Dieu, de n’en avoir jamais observé aucun (Romains 3.9), et d’être encore continuellement enclin à tout mal (Romains 7.23). Néanmoins, sans aucun mérite de ma part (Tite 3.5), par pure grâce (Romains 3.24; Ephésiens 2.8), Dieu m’offre (1 Jean 2.2) et m’impute (Romains 4.4s.; 2 Corinthiens 5.19) la parfaite satisfaction, justice et sainteté du Christ (1 Jean 2.2), comme si je n’avais jamais commis ni eu aucun péché et comme si j’avais moi-même accompli toute l’obéissance que Christ a acquittée pour moi (2 Corinthiens 5.21), à la seule condition que je reçoive ce bienfait d’un cœur croyant (Romains 3.22; Jean 3.18).

Q. 61: Pourquoi dis-tu que tu es justifié par la foi seule?

Ce n’est pas que je plaise à Dieu à cause de la dignité de ma foi, mais bien parce que la satisfaction, justice et sainteté de Christ sont seules ma justice devant Dieu (1 Corinthiens 1.30; 2.2), et que je ne puis les recevoir ni me les approprier autrement que par la foi (1 Jean 5.10).

Q. 62: Pourquoi donc nos bonnes œuvres ne peuvent-elles être notre justice devant Dieu, ou du moins en être une partie?

Parce que la justice, pour pouvoir subsister devant le jugement de Dieu, doit être parfaite et entièrement conforme à la loi divine (Galates 3.10; Deutéronome 27.26), alors que même les œuvres meilleures en cette vie sont toutes imparfaites et entachées de péché (Esaïe 64.6).

Q. 63: Nos bonnes œuvres ne méritent-elles donc rien, quand pourtant Dieu veut les récompenser dans cette vie et dans la vie future?

Cette récompense n’est pas donnée par mérite, mais par grâce (Luc 17.10).

Q. 64: Mais cette doctrine ne rend-elle pas les gens négligents et impies?

Non, car il est impossible que ceux qui sont implantés en Christ par une vraie foi ne portent pas des fruits de reconnaissance (Matthieu 7.18).

DES SAINTS SACREMENTS

Q. 65: Puisque seule la foi nous rend participants à Christ et à tous ses bienfaits, d’où vient une telle foi?

Le Saint-Esprit la produit dans nos cœurs (Ephésiens 2.8s.; Jean 3.5) par la prédication du saint Evangile et la confirme par la célébration des saints sacrements (Matthieu 28.19s.; 1 Pierre 1.22s.).

Q. 66: Qu’est-ce que les sacrements?

Ce sont des signes et sceaux visibles et saints institués par Dieu, afin que par leur célébration il nous donne de mieux comprendre la promesse de l’Evangile et la scelle pour nous, à savoir qu’à cause du sacrifice unique du Christ accompli sur la croix, il nous offre par grâce le pardon des péchés et la vie éternelle (Genèse 17.11; Romains 4.11; Deutéronome 30.6; Lévitique 6.25; Hébreux 9.8s., 24; Ezéchiel 20.12).

Q. 67: La parole et les sacrements ont-ils donc pour fin de diriger notre foi vers le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, comme vers l’unique fondement de notre salut?

Oui, assurément car le Saint-Esprit enseigne dans l’Evangile et confirme par les saints sacrements que notre salut tout entier repose sur l’unique sacrifice du Christ accompli pour nous sur la croix (Romains 6.3; Galates 3.27).

Q. 68: Combien de sacrements Christ a-t-il institués dans le Nouveau Testament?

Deux: le saint baptême et la sainte cène.

DU SAINT BAPTEME

Q. 69: Comment le saint baptême te rappelle-t-il et t’assure-t-il que l’unique sacrifice de Christ sur la croix est pour ton bien?

Parce que Christ a institué ce bain extérieur (Matthieu 28.19s.; Actes 2.38) et y a joint la promesse (Matthieu 3.11; Marc 16.16; Romains 6.3s.) que par son sang et par son Esprit je suis lavé de l’impureté de mon âme, c’est-à-dire de tous mes péchés, aussi certainement que je suis lavé extérieurement par l’eau qui sert d’ordinaire à enlever la saleté du corps (Marc 1.4; Luc 3.3).

Q. 70: Que signifie être lavé par le sang et par l’Esprit de Christ?

C’est avoir la rémission des péchés par la grâce de Dieu à cause du sang que Christ a versé pour nous dans son sacrifice sur la croix (Hébreux 12.24; 1 Pierre 1.2; Apocalypse 1.5; Zacharie 13.1; Ezéchiel 36.25). C’est aussi être renouvelé et sanctifié par le Saint-Esprit qui fait de nous des membres de Christ, afin que nous mourions de plus en plus au péché et menions une vie sainte et irrépréhensible (Jean 1.33; 3.5; 1 Corinthiens 6.11; 12.13; Romains 6.4; Col 2.12).

Q. 71: Où Christ a-t-il promis que nous sommes lavés par son sang et son Esprit aussi certainement que nous le sommes par l’eau du baptême?

Dans l’institution du baptême qui dit: “Allez donc; de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit” (Matthieu 28.19). “Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné” (Marc 16.16). Cette promesse est aussi répétée lorsque l’Ecriture appelle le baptême “le bain de la nouvelle naissance” (Tite 3.5) et “la purification des péchés” (Actes 22.16).

Q. 72: Le bain extérieur est-il donc en lui-même la purification des péchés?

Non (Matthieu 3.11; 1 Pierre 3.21; Ephésiens 5.26s.), car seuls le sang de Jésus-Christ et le Saint-Esprit nous purifient de tous péchés (1 Jean 1.7; 1 Corinthiens 6.11).

Q. 73: Pourquoi donc le Saint-Esprit appelle-t-il le baptême le bain de la nouvelle naissance et la purification des péchés?

Dieu ne parle pas ainsi sans grande raison, car non seulement il veut nous apprendre par là que, tout comme la saleté du corps est enlevée par l’eau, de même nos péchés le sont par le sang et l’Esprit du Christ (Apocalypse 1.5; 7.14; 1 Corinthiens 6.11); mais bien plus, il veut nous assurer par ce gage et ce signe divins que nous sommes aussi véritablement lavés spirituellement de nos péchés que nous le sommes corporellement par l’eau (Marc 16.16; Galates 3.17).

Q. 74: Faut-il aussi baptiser les jeunes enfants?

Oui, car ils appartiennent comme les adultes à l’alliance de Dieu et à son Eglise (Genèse 17.7) et la rémission des péchés dans le sang du Christ (Matthieu 19.14), ainsi que le Saint-Esprit qui produit la foi, ne leur sont pas moins promis qu’à eux (Luc 1.14s.; Psaumes 22.11; Esaïe 44.1-3; Actes 2.39). Ils doivent donc aussi être incorporés à l’Eglise chrétienne par le baptême, signe de l’alliance, et être distingués des enfants des incroyants (Actes 10.47), comme cela s’est pratiqué sous l’Ancien Testament par la circoncision (Genèse 17.14), à la place de laquelle le baptême a été institué dans le Nouveau Testament (Colossiens 2.11-13).

>>Lisez : 10 bonnes raisons d’être pédobaptiste !

DE LA SAINTE CENE DE JESUS-CHRIST

Q. 75: Comment la sainte cène te rappelle-t-elle et t’assure-t-elle que tu as part à l’unique sacrifice de Christ sur la croix et à tous ses biens?

En ce que Christ m’a commandé, à moi et à tous les croyants, de manger de ce pain rompu et de boire de cette coupe en sa mémoire. Il y a également joint ses promesses (Matthieu 26.26ss.; Marc 14.22ss.; Luc 22.19ss.; 1 Corinthiens 10.16ss.; 11.23-25): d’une part, aussi vrai que je vois de mes yeux le pain du Seigneur être rompu pour moi et la coupe m’être donnée, aussi vrai son corps a été offert et rompu pour moi sur la croix et son sang versé pour moi. D’autre part, aussi vrai que je reçois de la main du ministre et que corporellement je mange le pain et bois la coupe du Seigneur qui me sont donnés comme signes certains du corps et du sang de Christ, aussi vrai lui-même nourrit et désaltère mon âme pour la vie éternelle par son corps crucifié et son sang répandu.

Q. 76: Que veut dire manger le corps crucifié de Christ et boire son sang répandu?

C’est accepter d’un cœur croyant toute la passion et la mort de Christ et recevoir ainsi la rémission des péchés et la vie éternelle (Jean 6.35, 40, 47s., 50s., 53s.). C’est aussi être uni toujours plus étroitement au corps béni de Christ par le Saint-Esprit qui habite en Christ comme en nous (Jean 6.55s.), de sorte que nous soyons chair de sa chair et os de ses os (Ephésiens 3.16-17; 5.29s., 32; 1 Corinthiens 6.15, 17, 19; 1 Jean 3.24; 4.13), alors même qu’il est au ciel (Actes 3.21; 1 Corinthiens 11.26) et nous sur la terre. De cette façon un seul Esprit – comme l’âme le fait pour les membres du corps – nous gouverne et nous fait vivre éternellement (Jean 14.23; 6.56-58; 15.1-6; Ephésiens 4.15-16).

Q. 77: Où Christ a-t-il promis aux croyants de les nourrir de son corps et de les désaltérer de son sang, aussi certainement qu’ils mangent de ce pain rompu et boivent de cette coupe?

Dans l’institution de la cène qui dit ceci (1 Corinthiens 11.23-25; Matthieu 26.26-28; Marc 14.22-24; Luc 22.19s.): “Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâce, il le rompit et dit: “Ceci est mon corps, qui est pour vous, faites cela en mémoire de moi.” Il fit de même pour la coupe, après le repas, en disant: “Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites cela toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.” Et cette promesse est aussi répétée par saint Paul quand il dit (1 Corinthiens 10.16s.): “La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu’il y a un seul pain, nous sommes un seul corps; car tous nous participons à cet unique pain.”

Q. 78: Le pain et le vin deviennent-ils donc essentiellement le corps et le sang de Christ?

Non, mais comme dans le baptême, l’eau n’est pas changée en sang de Christ, ou ne devient pas la purification même des péchés, mais en est seulement un signe et un gage divins (Matthieu 26.29; Marc 14.24), de même dans la cène le pain sacré ne devient pas le corps même de Christ (1 Corinthiens 10.16s.; 11.26-28), bien que, suivant la nature et l’usage des sacrements (Genèse 17.10s.; 14.19; Exode 12.27, 43, 48; Tite 3.5; 1 P 3.21; 1 Corinthiens 10.1-4), il soit appelé le corps de Christ.

Q. 79: Pourquoi alors Christ appelle-t-il le pain son corps, et la coupe son sang ou la nouvelle alliance en son sang, et saint Paul parle-t-il de la communion au corps et au sang de Jésus-Christ?

Christ ne parle pas ainsi sans grande raison: par là il veut nous enseigner non seulement que, comme le pain et le vin entretiennent la vie présente, de même son corps crucifié et son sang versé sont la vraie nourriture et le vrai breuvage de nos âmes pour la vie éternelle (Jean 6.51, 55); mais bien plus il veut nous assurer par ce signe et gage visible que nous sommes faits participants de son vrai corps et de son vrai sang par l’action du Saint-Esprit, aussi véritablement que nous recevons par la bouche du corps ces signes sacrés en mémoire de lui (1 Corinthiens 10.16-17); et enfin qu’ainsi toute sa passion et son obéissance nous appartiennent aussi certainement que si nous avions souffert et satisfait nous-mêmes pour nos péchés.

Q. 80: Quelle différence y a-t-il entre la cène du Seigneur et la messe papale?

La cène nous atteste que nous avons rémission entière de tous nos péchés par l’unique sacrifice de Jésus-Christ, qu’il a lui-même accompli une fois pour toutes sur la croix (Hé breux7.26; 9.12, 25-28; 10.10, 12-14; Jean 19.30; Matthieu 26.28; Luc 22.19s.), et que par le Saint-Esprit nous sommes incorporés à Christ (1 Corinthiens 6.17; 10.16), qui se trouve maintenant, avec son vrai corps, au ciel à la droite du Père (Hébreux 1.3; 8.1s.) et veut y être adoré (Jean 4.21-24; 20.17; Luc 24.52; Actes 7.55-56; Colossiens 3.1; Philippiens 3.20s.; 1 Thessaloniciens 1.10).

La messe, en revanche, enseigne que les vivants et les morts n’ont la rémission des péchés par la passion de Christ que si Christ est en outre quotidiennement sacrifié pour eux par des prêtres qui célèbrent les messes; de plus elle enseigne que Christ se trouve corporellement sous les espèces du pain et du vin et que, par conséquent, il doit y être adoré. Ainsi la messe n’est au fond rien d’autre qu’une négation de l’unique sacrifice et passion de Jésus-Christ (in Canone Missae. De consecrat. distinct. 2 [Corpus juris canonici, Decreti Gratiani tertia pars, De Consecratione, dist. 2 c. 42, éd. Friedberg, I, col. 1328s.]; Hébreux 9.6-10; 10.19-31) et qu’une maudite idolâtrie.

Q. 81: Quels sont ceux qui doivent venir à la table du Seigneur?

Ceux qui se déplaisent à eux-mêmes à cause de leurs péchés, qui croient pourtant que ceux-ci leur sont pardonnés et que la faiblesse qui reste en eux est couverte par la passion et la mort de Christ, et qui désirent aussi affermir de plus en plus leur foi et améliorer leur vie. Mais les impénitents et les hypocrites mangent et boivent leur propre condamnation (1 Corinthiens 10.19-21; 11.28s.).

Q. 82: Faut-il aussi admettre à la cène ceux qui par leur confession et leur vie se montrent incrédules et impies?

Non, car ainsi l’alliance de Dieu est profanée et sa colère excitée contre toute la communauté (1 Corinthiens 11.20, 34; Esaïe 1.11-15; 66.3; Jérémie 7.21-23; Psaumes 50.16-23). C’est pourquoi, suivant l’ordonnance de Christ et de ses apôtres, l’Eglise est tenue d’exclure ces incrédules et ces impies par le ministère des clefs jusqu’à ce qu’ils améliorent leur vie.

Q. 83: Qu’est-ce que le ministère des clefs?

C’est la prédication du saint Evangile et la discipline ecclésiastique. Par ces deux moyens, le Royaume des cieux est ouvert aux croyants et fermé aux incrédules (Matthieu 16.18s.; 18.15- 18).

Q. 84: Comment le Royaume des cieux est-il ouvert et fermé par la prédication du saint Evangile?

En annonçant et en attestant publiquement, selon l’ordre de Christ, à tous les fidèles en général et à chacun en particulier que toutes les fois qu’ils embrassent la promesse de l’Evangile par une vraie foi, tous leurs péchés leur sont véritablement pardonnés par Dieu à cause du mérite de Christ. Et au contraire en annonçant et en attestant publiquement aux incrédules et aux hypocrites que la colère de Dieu et la réprobation éternelle pèsent sur eux tant qu’ils ne se convertissent pas (Jean 20.21-23; Matthieu 16.19). Suivant ce témoignage de l’Evangile Dieu jugera aussi bien dans cette vie que dans celle à venir.

Q. 85: Comment le Royaume des cieux est-il ouvert et fermé par la discipline ecclésiastique?

En dénonçant, suivant l’ordre de Christ, à l’Eglise ou à ceux qu’elle a établis pour cela, ceux qui sous couvert du nom de chrétiens enseignent ou se conduisent d’une manière qui n’est pas chrétienne et qui en dépit de plusieurs avertissements fraternels ne renoncent pas à leurs erreurs ou à leurs vices. S’ils ne se rendent pas à l’exhortation de l’Eglise ou de ses ministres, ils sont exclus par ces derniers de la communauté chrétienne au moyen de l’interdiction des saints sacrements et par Dieu lui-même du Royaume du Christ. Ils sont reçus à nouveau comme membres de Christ et de l’Eglise s’ils promettent et manifestent qu’ils vont véritablement s’amender (Matthieu 18.15-18; 1 Corinthiens 5.2-5; 2 Thessaloniciens 3.14s.; 2 Jean 10s.).

Troisième partie: DE LA RECONNAISSANCE

Q. 86: Puisque nous sommes délivrés de notre misère sans aucun mérite de notre part par la grâce de Christ, pourquoi devons-nous faire de bonnes œuvres?

Parce que Christ, après nous avoir rachetés par son sang, nous renouvelle aussi par son Saint-Esprit à son image, pour que nous nous montrions reconnaissants envers Dieu pour ses bienfaits par toute notre vie (Romains 6.13; 12.1s.; 1 Pierre 2.5, 9s.; 1 Corinthiens 6.20) et en outre que nous le glorifiions (Matthieu 5.16; 1 P 2.12); pour que nous aussi nous soyons assurés de notre foi par les fruits qu’elle porte (1 Pierre 1.6-7; Matthieu 7.17; Galates 5.6, 22s.) et que par la sainteté de notre conduite nous gagnions nos prochains à Christ (1 Pierre 3.1-2; Romains 14.19).

Q. 87: Ne peuvent-ils alors être sauvés, ceux qui ne se convertissent pas à Dieu mais persistent dans leur conduite ingrate et impénitente?

En aucune manière, car l’Ecriture dit: ” Aucun débauché, idolâtre, adultère, voleur, accapareur, ivrogne, calomniateur, escroc, ou autre semblable n’héritera le Royaume de Dieu ” (1 Corinthiens 6.9-10; Ephésiens 5.5s.; 1 Jean 3.14).

Q. 88: En combien de parties consiste la véritable repentance ou conversion de l’homme?

En deux parties: la mortification du vieil homme (Romains 6.4-6; Ephésiens 4.22-24; Colossiens 3.5-10; 1 Corinthiens 5.7), et la résurrection de l’homme nouveau.

Q. 89: Qu’est-ce que la mortification du vieil homme?

C’est être affligé de tout cœur à cause du péché, le haïr et le fuir de plus en plus (Romains 8.13; Jl 2.13).

Q. 90: Qu’est-ce que la résurrection de l’homme nouveau?

C’est se réjouir de tout cœur en Dieu par Christ (Romains 5.1; 14.17; Esaïe 57.15), et désirer et aimer une vie faite de toutes les bonnes œuvres selon la volonté de Dieu (Romains 6.10-11; Galates 2.20).

Q. 91: Quelles sont donc les bonnes œuvres?

Celles-là seules qui procèdent d’une vraie foi (Romains 14.23), qui sont faites selon la Loi de Dieu (1 Samuel 15.22; Ephésiens 2.10) et pour sa gloire (1 Corinthiens 10.31); et non celles qui se font selon notre guise ou qui se fondent sur des lois humaines (Deutéronome 12.32; Ezéchiel 20.18s.; Esaïe 29.13; Matthieu 15.9).

DES DIX COMMANDEMENTS DE LA LOI DE DIEU

Q. 92: Que dit la Loi de Dieu?

Le premier commandement: Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude. Tu n’auras point d’autre Dieu devant ma face.

Le second commandement: Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune représentation des choses qui sont en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fait miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.

Le troisième commandement: Tu ne prendras point le nom du Seigneur ton Dieu en vain, car le Seigneur ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.

Le quatrième commandement: Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage; mais le septième jour est le repos du Seigneur ton Dieu; tu ne feras aucun ouvrage en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs. Car le Seigneur a fait en six jours les cieux, la terre, la mer et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du repos et l’a sanctifié.

Le cinquième commandement: Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donne.

Le sixième commandement: Tu ne tueras point.

Le septième commandement: Tu ne commettras point d’adultère.

Le huitième commandement: Tu ne déroberas point.

Le neuvième commandement: Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain.

Le dixième commandement: Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain (Exode 20.2-17; Deutéronome 5.6-21).

Q. 93: Comment divise-t-on ces commandements?

En deux tables (Exode 34.28; Deutéronome 4.13; 10.3s.), dont la première nous enseigne en quatre commandements comment nous devons nous conduire envers Dieu, la seconde, en six commandements, quels sont nos devoirs envers notre prochain (Matthieu 22.37-39).

Q. 94: Qu’est-ce que Dieu exige dans le premier commandement?

Sous peine de perdre le salut et la félicité de mon âme, je dois éviter et fuir toute idolâtrie (1 Corinthiens 6.9s.; 10.7, 14), sorcellerie, incantation superstitieuse (Lévitique 19.31; Deutéronome 18.10-12), invocation des saints ou d’autres créatures (Matthieu 4.10; Apocalypse 19.10; 22.8s.); en revanche je dois reconnaître véritablement le seul vrai Dieu (Jean 17.3), mettre ma confiance en lui seul (Jérémie 17.5), attendre de lui seul tout bien (Psaumes 104.27-30; Esaïe 45.7; Jacques 1.17), en toute humilité (1 Pierre 5.5s.) et patience (Hébreux 10.36; Colossiens 1.11; Romains 5.3-4; 1 Corinthiens 10.10; Philippiens 2.14), et l’aimer (Deutéronome 6.5; Matthieu 22.37), l’honorer (Deutéronome 6.2; Psaumes 111.10; Proverbes 1.7; 9.10; Matthieu 10.28) et le craindre (Matthieu 4.10; Deutéronome 10.20s.) de tout cœur, en sorte que je renonce plutôt à toutes les créatures, que de faire la moindre chose contre sa volonté (Matthieu 5.29s.; 10.37; Actes 5.29).

Q. 95: Qu’est-ce que l’idolâtrie?

C’est inventer ou avoir, à la place du seul vrai Dieu qui s’est révélé dans sa Parole, ou à côté de lui, quelque autre chose en qui l’on met sa confiance (Ephésiens 5.5; 1 Chroniques 16.26; Philippiens 3.19; Galates 4.8; Ephésiens 2.12; 1 Jean 2.23; 2 Jean 9; Jean 5.23).

Q. 96: Quelle est la volonté de Dieu dans le deuxième commandement?

Que nous ne représentions Dieu d’aucune manière (Deutéronome 4.15-19; Esaïe 40.18-25; Romains 1.23s.; Actes 17.29) et que nous ne lui rendions aucun autre culte que celui qu’il a commandé dans sa Parole (1 Samuel 15.23; Deutéronome 12.30-32; Matthieu 15.9).

Q. 97: Ne faut-il donc faire aucune image?

Dieu ne peut ni ne doit être représenté d’aucune manière. Quant aux créatures, encore qu’on puisse les représenter, Dieu défend d’en faire ou d’en posséder aucune image destinée à être honorée ou employée dans le culte qu’on lui rend (Exode 23.24s.; 34.13s.; Nombres 33.52; Deutéronome 7.5; 12.3; 16.22; 2 Rois 18.3s.).

Q. 98: Ne peut-on pas tolérer les images dans les églises comme livres pour les ignorants?

Non, car nous ne devons pas être plus sages que Dieu, qui veut instruire son Eglise non par des idoles muettes (1 Corinthiens 12 :2; Habacuc 2.18s.), mais par la prédication vivante de sa Parole (2 Pierre 1.19; 2 Timothée 3.16s.).

Q. 99: Que veut le troisième commandement?

Que nous ne blasphémions ni ne profanions le nom de Dieu en sacrant (Lévitique 24.11 -16) ou en prêtant de faux serments (Lévitique 19.12), ni en jurant de manière superflue (Matthieu 5.37; Jacques 5.12), et que même nous ne nous rendions pas complices d’un si horrible péché par notre silence et notre connivence. En un mot, que nous n’ayons le saint nom de Dieu à la bouche qu’avec crainte et vénération (Esaïe 45.23), afin qu’il soit véritablement confessé (Matthieu 10.32), invoqué (1 Timothée 2.8) et glorifié dans toutes nos paroles et nos œuvres (Romains 2.24; 1 Timothée 6.1; Colossiens 3.16s.).

Q. 100: Est-ce donc un si grand péché de blasphémer le nom de Dieu en jurant et en sacrant, que Dieu s’irrite même contre ceux qui ne contribuent pas dans la mesure du possible à l’empêcher et l’interdire?

Oui, assurément (Lévitique 5.1). Car il n’y a pas de plus grand péché, ni de chose qui irrite davantage Dieu que le blasphème de son nom. C’est pourquoi aussi il a ordonné de le punir de mort (Lévitique 24.15s.).

Q. 101: Mais peut-on cependant prêter serment par le nom de Dieu sans risquer son salut?

Oui, lorsque le magistrat l’exige de ses sujets ou que la nécessité le demande pour maintenir et promouvoir la fidélité et la vérité, pour la gloire de Dieu et le salut du prochain. Car de tels serments sont fondés dans la Parole de Dieu (Deutéronome 6.13; 10.20; Esaïe 48.1; Hébreux 6.16), et par conséquent les saints, tant sous l’ancienne que sous la nouvelle alliance, en ont fait un juste usage (Genèse 21.24; 31.53s.; Josué 9.15-19; 1 Samuel 24.22-23; 2 Samuel 3.35; 1 Rois 1.28-30; Romains 1.9; 2 Corinthiens 1.23).

Q. 102: Peut-on aussi prêter serment par les saints ou par d’autres créatures?

Non. Car un serment légitime est une invocation de Dieu pour que lui qui seul connaît les cœurs veuille rendre témoignage à la vérité et me punir si je prête un faux serment (2 Corinthiens 1.23); or cet honneur ne revient de droit à aucune créature (Matthieu 5.34-36; Jacques 5.12).

Q. 103: Qu’est-ce que Dieu exige dans le quatrième commandement?

Dieu veut premièrement que le ministère de la Parole et les écoles se maintiennent (Tite 1.5; 1 Timothée 3.14-15; 4.13; 5.17; 1 Corinthiens 9.11, 13s.; 2 Timothée 2.2; 3.15) et que je fréquente assidûment les saintes assemblées (Psaumes 40.10s.; 68.27; Actes 2.42, 46), surtout le jour férié, pour y recevoir la Parole de Dieu (1 Corinthiens 14.19, 29-31) et pour participer aux saints sacrements (1 Corinthiens 11.33), pour invoquer publiquement le Seigneur (1 Timothée 2.1-3, 8ss.; 1 Corinthiens 14.16) et pour faire l’aumône chrétienne (1 Corinthiens 16.2). Dieu veut, secondement, que tous les jours de ma vie je cesse mes mauvaises œuvres, pour laisser le Seigneur œuvrer en moi par son Esprit, et qu’ainsi je commence dans cette vie à vivre le sabbat éternel (Esaïe 66.23).

Q. 104: Qu’est-ce que Dieu exige dans le cinquième commandement?

Que je rende à mon père et à ma mère et à tous mes supérieurs honneur, amour et fidélité et que je me soumette avec due obéissance (Ephésiens 5.22; 6.1-4; Colossiens 3.18, 20-24; Proverbes 1.8; 4.1, 15, 20; 20.20; Exode 21.17; Romains 13.1ss.) à toutes leurs bonnes instructions et corrections, supportant aussi patiemment leurs défauts (Proverbes 23.22; Genèse 9.24s.; 1 Pierre 2.18), puisque Dieu veut nous gouverner par leur main (Ephésiens 6.4, 9; Colossiens 3.19, 21; Romains 13.1ss.; Matthieu 22.21).

Q. 105: Qu’est-ce que Dieu exige dans le sixième commandement?

Que je n’injurie, haïsse, offense ni ne tue mon prochain (Matthieu 5.21s.; 26.52; Genèse 9.6) en pensées, paroles, ou gestes et encore moins en actes, soit moi-même, soit par l’entremise d’un autre, mais que je renonce à tout désir de vengeance (Ephésiens 4.26; Romains 12.19; Matthieu 5.25; 18.35); que je ne me fasse pas non plus de mal à moi-même ni ne me précipite au-devant du danger (Romains 13.14; Colossiens 2.23; Matthieu 4.7). C’est aussi pourquoi le magistrat porte l’épée afin d’empêcher tout homicide (Genèse 9.6; Exode 21.14; Matthieu 26.52; Romains 13.4).

Q. 106: Ce commandement ne parle-t-il que de l’homicide?

En défendant l’homicide, Dieu veut nous enseigner qu’il en hait la racine, tels l’envie (Romains 1.29-32), la haine (1 Jean 2.9, 11), la colère (Jacques 2.13; Galates 5.19-21) et le désir de vengeance, et que tout cela n’est à ses yeux qu’un homicide camouflé (1 Jean 3.15).

Q. 107: Suffit-il alors de ne pas tuer notre prochain, comme on vient de le dire?

Non; car en condamnant l’envie, la haine et la colère, Dieu veut obtenir de nous que nous aimions notre prochain comme nous- mêmes (Matthieu 7.12; 22.39) et lui témoignions patience, paix, douceur (Ephésiens 4.2; Galates 6.1-2; Matthieu 5.5, 9; Romains 12.18), miséricorde (Matthieu 5.7; Luc 6.36) et bienveillance (Romains 12.10, 15), que nous le gardions, autant qu’il nous est possible, de tout dommage (Exode 23.5), et que nous fassions du bien même à nos ennemis (Matthieu 5.44s.; Romains 12.20-21).

Q. 108: Que dit le septième commandement?

Que toute impureté est maudite de Dieu (Lévitique 18.27s.) et que, par conséquent, nous devons la détester du fond du cœur (Jude 23) et vivre de manière chaste et ordonnée (1 Thessaloniciens 4.3-5), soit dans le saint état du mariage, soit hors de celui-ci (Hébreux 13.4; 1 Corinthiens 7.1ss., 25ss.).

Q. 109: Dieu ne défend-il dans ce commandement que l’adultère et de semblables infamies?

Puisque tant notre corps que notre âme sont le temple du Saint- Esprit, Dieu exige que nous les conservions l’un et l’autre purs et saints. Pour cela, il défend toute impureté dans nos actions, gestes, paroles (Ephésiens 5.3-4; 1 Corinthiens 6.18-20), pensées, désirs (Matthieu 5.27-32), et tout ce qui peut nous y entraîner (Ephésiens 5.18; 1 Corinthiens 15.33).

Q. 110: Qu’est-ce que Dieu défend dans le huitième commandement?

Dieu défend non seulement le vol (1 Corinthiens 6.10) et les exactions (1 Corinthiens 5.10) que punit le magistrat, mais il nomme ainsi tous les mauvais coups et machinations par lesquels nous tâchons de nous emparer du bien de notre prochain, que ce soit par la force, ou avec l’apparence du droit (Luc 3.14; 1 Thessaloniciens 4.6), comme par de faux poids (Proverbes 11.1; 16.11), mesures, métrages (Ezéchiel 45.9ss.; Deutéronome 25.13ss.), marchandises et monnaies, par usure (Psaumes 15.5; Luc 6.35) ou par quelque autre moyen défendu de Dieu. De même, il défend tant l’avarice (1 Corinthiens 6.10) que le gaspillage de ses dons (Proverbes 5.16).

Q. 111: Et à toi, qu’est-ce que Dieu ordonne dans ce commandement?

De rechercher, autant que possible, l’avantage de mon prochain, d’agir envers lui comme je voudrais qu’on agisse envers moi (Matthieu 7.12), et de m’appliquer à assister l’indigent dans sa détresse (Ephésiens 4.28).

Q. 112: Qu’exige le neuvième commandement?

Que je ne porte de faux témoignage (Proverbes 19.5-6, 9; 21.28) ni ne travestisse les paroles de personne (Psaumes 15.3), que je ne médise ni ne calomnie (Romains 1.29s.), que je ne favorise pas une condamnation prononcée à la légère et sans l’audition du prévenu (Matthieu 7.1s.; Luc 6.37), mais que j’évite tout mensonge et toute tromperie comme autant d’œuvres du diable (Jean 8.44), sous peine de m’attirer toute la colère de Dieu (Proverbes 12.22; 13.5). Que, au tribunal ou ailleurs, j’aime la vérité, la dise et la confesse sincèrement (1 Corinthiens 13.6; Ephésiens 4.25). Enfin, que je défende et soutienne de tout mon pouvoir l’honneur et la réputation de mon prochain (1 Pierre 4.8).

Q. 113: Qu’exige le dixième commandement?

Qu’il ne nous vienne jamais dans le cœur la moindre envie ou pensée contraire à un quelconque commandement de Dieu, mais que de tout cœur et en tout temps nous détestions tout péché et prenions plaisir à toute justice (Romains 7.7-8).

Q. 114: Ceux qui sont convertis à Dieu peuvent-ils observer parfaitement ces commandements?

Non, car même les plus saints, tant qu’ils sont en cette vie, ne sont qu’au tout début d’une telle obéissance (1 Jean 1.8-10; Romains 7.14s.; Ecclésiaste 7.21). Toutefois ils commencent à vivre non seulement selon quelques-uns des commandements de Dieu, mais selon tous (Romains 7.22; Jacques 2.10-11), en s’y appliquant sérieusement.

Q. 115: Pourquoi Dieu nous fait-il annoncer d’une manière si exigeante les dix commandements, puisque personne ne peut les observer en cette vie?

C’est, premièrement, afin que pendant toute notre vie nous reconnaissions toujours mieux notre nature pécheresse (1 Jean 1.9; Psaumes 32.5) et que nous cherchions avec d’autant plus d’ardeur le pardon des péchés et la justice en Christ (Romains 7.24-25). C’est, secondement, afin que nous nous appliquions sans relâche à demander à Dieu la grâce du Saint-Esprit, pour être renouvelés toujours plus à son image, jusqu’à ce qu’après cette vie, nous atteignions la perfection qui est notre but (1 Corinthiens 9.24; Philippiens 3.11-14).

DE LA PRIERE

Q. 116: Pourquoi la prière est-elle nécessaire aux chrétiens?

Parce que c’est la pièce maîtresse de la reconnaissance que Dieu réclame de nous (Psaumes 50.14-15), et il ne veut donner sa grâce et son Saint-Esprit qu’à ceux qui les lui demandent avec des prières ardentes et continuelles et qui l’en remercient (Matthieu 7.7s.; Luc 11.9s., 13; Matthieu 13.12).

Q. 117: Que faut-il à la prière pour qu’elle soit agréable à Dieu et exaucée par lui?

Premièrement, que de tout cœur nous invoquions le seul vrai Dieu qui s’est révélé à nous dans sa Parole (Jean 4.22-24) pour obtenir de lui tout ce qu’il nous a ordonné de lui demander (Romains 8.26; 1 Jean 5.14-15). Secondement, que nous reconnaissions entièrement notre pauvreté et notre misère (2 Chroniques 20.12) pour nous humilier devant sa majesté (Psaumes 2.11; 34.19; Esaïe 66.2). Troisièmement, que nous nous fondions sur la certitude (Romains 10.14; Jacques 1.6s.) que, sans tenir compte de notre indignité, il exaucera sûrement notre prière à cause du Seigneur Jésus-Christ (Jean 14.13-16; Daniel 9.17-18), comme il nous l’a promis dans sa Parole (Matthieu 7.8; Psaumes 143.1).

Q. 118: Qu’est-ce que Dieu nous a ordonné de lui demander?

Tout ce qui est nécessaire à l’âme et au corps, et que le Seigneur Jésus-Christ a récapitulé dans la prière qu’il nous a lui-même enseignée (Jacques 1.17; Matthieu 6.33).

Q. 119: Que dit cette prière?

Notre Père qui es aux cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Q. 120: Pourquoi Christ nous a-t-il commandé de nous adresser à Dieu en l’appelant “notre Père”?

Afin d’éveiller en nous, dès le commencement de notre prière, la crainte filiale et la confiance en Dieu qui doivent être le fondement de notre prière. Car, en effet, Dieu est devenu notre Père par Christ, et il veut bien moins nous refuser ce que nous lui demandons avec foi, que nos pères ne nous refusent les choses de ce monde (Matthieu 7.9-11; Luc 11.11-13).

Q. 121: Pourquoi ajoute-t-on “qui es aux cieux”?

Afin que nous ne concevions pas de manière terrestre la majesté céleste de Dieu (Jérémie 23.23s.; Actes 17.24-25, 27), et que nous attendions de sa toute-puissance ce qui est nécessaire au corps et à l’âme (Romains 10.12).

Q. 122: Quelle est la première demande?

Que ton nom soit sanctifié“, c’est-à-dire: donne-nous d’abord de te connaître vraiment (Jean 17.3; Matthieu 16.17; Jacques 1.5; Psaumes 119.105), de te sanctifier, de te célébrer et de te louer dans toutes tes œuvres où brillent ta toute-puissance, ta sagesse, ta bonté, ta justice, ta miséricorde et ta vérité (Psaumes 119.137; Romains 11.33-36). Donne-nous aussi de pouvoir diriger toute notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actions, de sorte que ton nom, à cause de nous, ne soit pas blasphémé, mais plutôt honoré et glorifié (Psaumes71.8; 115.1).

Q. 123: Quelle est la deuxième demande?

Que ton règne vienne“, c’est-à-dire: règne tellement sur nous par ta Parole et ton Esprit, que nous nous soumettions toujours plus à toi (Matthieu 6.33; Psaumes 119.5; 143.10). Conserve et augmente ton Eglise (Psaumes 51.20; 122.6-9). Abats les œuvres du diable et toute puissance qui s’élève contre toi et tous les mauvais desseins qu’on forme contre ta sainte Parole (1 Jean 3.8; Romains 16.20), jusqu’à ce qu’arrive la plénitude de ton règne (Apocalypse 22.17, 20; Romains 8.22s.) où tu seras tout en tous (1 Corinthiens 15.28).

Q. 124: Quelle est la troisième demande?

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel“, c’est-à-dire: accorde-nous, et à tous les hommes, de renoncer à notre propre volonté (Matthieu 16.24; Tite 2.12) et de n’obéir, sans aucun murmure, qu’à la tienne qui seule est bonne (Luc 22.42), et accorde aussi à chacun de s’acquitter de la tâche qui est sa vocation (1 Corinthiens 7.24) aussi promptement et fidèlement que le font les anges dans le ciel (Psaumes 103.20s.).

Q. 125: Quelle est la quatrième demande?

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour“, c’est-à-dire: veuille nous pourvoir de tout ce qui est nécessaire au corps (Psaumes 104.27s.; 145.14-16; Matthieu 6.25s.), afin que nous reconnaissions par là que tu es la source unique de tout bien (Actes 14.17; 17.27s.) et que ni nos soucis, ni nos efforts, ni tes dons ne nous profitent sans ta bénédiction (1 Corinthiens 15.58; Deutéronome 8.3; Psaumes 37.3-7, 16-17); et afin qu’ainsi nous retirions notre confiance à toutes les créatures pour ne la mettre qu’en toi (Psaumes 55.23; 62.11).

Q. 126: Quelle est la cinquième demande?

Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés“, c’est-à-dire: à cause du sang de Jésus-Christ (Psaumes 51.1-7; 143.2; 1 Jean 2.1-2), veuille ne pas nous imputer, à nous pauvres pécheurs, tous nos péchés et le mal qui reste toujours attaché à nous. Quant à nous, nous trouvons ainsi en nous le témoignage de ta grâce, qui est notre ferme résolution de pardonner de tout cœur à notre prochain (Matthieu 6.14-15).

Q. 127: Quelle est la sixième demande?

Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal“, c’est-à-dire: de nous-mêmes nous sommes si faibles que nous ne saurions subsister un instant (Jean 15.5; Psaumes 103.14-16), et au surplus nos ennemis mortels, le diable (1 Pierre 5.8; Ephésiens 6.12), le monde (Jean 15.19) et notre propre chair (Romains 7.23, Galates 5.17), ne cessent de nous assaillir par leurs tentations; veuille donc nous soutenir et nous fortifier par la puissance de ton Saint-Esprit, pour que nous puissions leur résister fermement et ne pas succomber dans ce combat spirituel (Matthieu 26.41; Marc 13.33), jusqu’au jour où enfin nous obtiendrons la victoire complète (1 Thessaloniciens 3.13; 5.23-24).

Q. 128: Comment termines-tu cette prière?

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles“, c’est-à-dire: tout cela nous te le demandons à toi notre Roi qui as toutes choses en ta puissance, parce que tu peux et tu veux (Romains 10.11-12; 2 P 2.9) nous donner tout bien et qu’ainsi la gloire en revienne non point à nous, mais à ton saint nom éternellement (Jean 14.13; Psaumes 115.1).

Q. 129: Que signifie le mot “amen”?

“Amen” veut dire: cela est nécessairement vrai et certain, car la certitude que ma prière est exaucée par Dieu est bien plus grande que le désir que je ressens dans mon cœur qu’elle le soit (2 Corinthiens 1.20; 2 Timothée 2.13).

 

Maxime Georgel

Maxime est interne en médecine générale à Lille. Fondateur du site Parlafoi.fr, il se passionne pour la théologie systématique, l'histoire du dogme et la philosophie réaliste. Il affirme être marié à la meilleure épouse du monde. Ils vivent ensemble sur Lille avec leurs trois enfants, sont membres de l'Église de la Trinité (trinitelille.fr) et sont moniteurs de la méthode Billings.

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