Une critique du présuppositionnalisme de Van Til (2/9)
16 décembre 2019

Cet article est la deuxième partie d’une série de traduction d’un article de Keith A. Mathison originalement publié sur Tabletalkmagazine.com.
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Une courte synthèse de la pensée de Van Til

Cornelius Van Til est né aux Pays-Bas le 3 mai 1895 et sa famille a émigré aux États-Unis quand il avait dix ans. Il a grandi au sein de l’Église réformée chrétienne et a fréquenté le Calvin College et le Calvin Seminary avant d’être transféré au Princeton Seminary. Lorsque l’Église Presbytérienne Orthodoxe (OPC) a été fondée par Gresham Machen et d’autres en 1936, Van Til est devenu membre de la nouvelle dénomination et y a servi comme pasteur pour le reste de sa vie. Il a également enseigné à temps plein à Westminster Seminary de 1929 à 1972. Il publia son premier livre en 1946 et écrivit une trentaine de livres, de nombreuses brochures et plus de deux cents articles et critiques de livres1. Il mourut en 1987, s’étant établi comme l’un des théologiens réformés américains les plus influents du XXe siècle2.

Comme l’indique ce résumé ô combien trop court, nous ne pouvons pas commencer à comprendre Cornélius Van Til sans d’abord nous rendre compte qu’il était avant tout un chrétien dans la tradition réformée. Il a consacré sa vie à propager et à défendre la théologie réformée au service de l’Église de Jésus-Christ3. Van Til ne s’intéressait pas à la défense d’un quelconque « théisme chrétien simple4. » Avec B.B. Warfield, il a convenu que « le calvinisme était la quintessence de la religion dans sa pureté », et c’était cette religion qu’il voulait défendre5. Son but était de développer une méthodologie apologétique cohérente avec la théologie réformée6. Il estimait qu’aucune autre méthode apologétique n’était cohérente7.

En tant que pasteur de l’Église presbytérienne orthodoxe, Van Til était tenu d’adhérer à la Confession de foi de Westminster. Son engagement envers la théologie réformée confessionnelle est évident tout au long de ses œuvres, mais la doctrine de Dieu de Van Til est particulièrement importante pour nos objectifs. Lorsqu’il discute de la nature de Dieu, Van Til affirme les attributs du chapitre 2 de la Confession de Westminster8. Il enseigne, par exemple, la simplicité9, la pure actualité10, l’aseité11, l’immutabilité12, et l’infinité 13 de Dieu. Il adhère également à la doctrine de la Trinité qui est affirmée dans les confessions réformées et dans le Symbole de Nicée14, ainsi qu’à la Christologie présentée dans les confessions réformées et dans la définition du Symbole de Chalcédoine15. En bref, Van Til affirme le théisme trinitaire chrétien classique.

La doctrine de Dieu de Van Til est importante en raison de son argument selon lequel la Trinité ontologique est « fondamentale pour toute chose en tant que principe d’explication16 ». Ce Dieu est « le seul présupposé possible pour prédiquer de quoi que ce soit17 ».  Toute connaissance humaine « repose sur la Trinité ontologique comme présupposé18 ».  Van Til ne parle pas uniquement de connaissances religieuses. Voici ce qu’il dit : « Une véritable certitude scientifique, pas moins qu’une véritable certitude religieuse, doit être fondée sur le présupposé de la Trinité ontologique19. » La Trinité ontologique est le référentiel ultime requis pour interpréter tout phénomène20. En bref, le théisme trinitaire classique est « le fondement de toutes les choses qui nous tiennent à cœur21 ».  Pourquoi la Trinité ontologique est-elle la base de la bonne interprétation de toutes choses ? Parce que notre Dieu trinitaire a décrété toutes choses et a créé toutes les choses et contrôle providentiellement toutes les choses22.

La distinction entre ce Dieu là et la création est un élément crucial dans la pensée de Van Til. Cette idée est fondamentale à toute métaphysique vraiment chrétienne. Toutes les visions du monde non chrétiennes, selon Van Til, brouillent ou nient la distinction entre le Créateur et les créatures23. Même les visions chrétiennes professantes ne parviennent souvent pas à maintenir cette distinction comme elles le devraient. Van Til soutient, par exemple, que Rome n’enseigne pas la distinction Créateur-créature, s’en tenant plutôt à l’idée de « l’être (esse) en général24 ». Il s’en prend à Thomas d’Aquin sur ce point précis, affirmant que Saint Thomas d’Aquin a emprunté la doctrine aristotélicienne de l’analogie de l’être (analogia entis)25. Selon Van Til, Saint Thomas d’Aquin « fait de la différence Créateur-créature une chose qui correspond à l’idée que Dieu et le cosmos sont impliqués dans un chaîne de l’être, avec différents niveaux d’intensité26 ».

En outre, comprendre la distinction Créateur-créature nous aide à comprendre la relation entre la connaissance de Dieu et la nôtre. Van Til explique la connaissance de Dieu de manière assez typique dans la même ligne que la théologie réformée classique27. Dieu est omniscient, et sa connaissance de lui-même et de toutes choses est sans faille et exhaustive. L’homme, par contre, même dans son état supralapsaire, est une créature finie, dont la connaissance est limitée et partielle. Mais la connaissance de l’homme n’a pas besoin d’être exhaustive, par rapport à un objet considéré, pour être vraie28. Pour que la connaissance de l’homme soit vraie, elle doit simplement correspondre à la connaissance de Dieu29. Comme l’explique Van Til, « Nos idées doivent correspondre aux idées de Dieu30 ». La connaissance humaine est donc « analogique31 ». Ultimement la connaissance humaine dépend de la connaissance divine32. Cela signifie que « pour interpréter véritablement un fait dans ce monde, il faut le voir comme créé par Dieu33 ».  Voilà donc la signification de : « toute connaissance humaine repose sur la Trinité ontologique comme présupposé34. »

Quel a été l’effet de la chute sur la connaissance humaine ? Selon Van Til, l’esprit de l’homme a été corrompu, mais « la constitution de l’homme en tant qu’être rationnel et moral n’a pas été détruite35 ». Les lois de la logique, y compris la loi de non-contradiction, étant un reflet de la nature même de Dieu, ne furent pas détruites, mais « la faculté de l’homme à les exercer correctement fut affaiblie36 ». Autrement dit « le péché n’a détruit aucun des pouvoirs que Dieu a donné à l’homme au commencement lorsqu’il lui conféra son image37 ». Si l’homme avait perdu ces pouvoirs naturels, alors il ne serait plus responsable38. Les êtres humains après la chute ont donc « de bons pouvoirs de perception, de bons pouvoirs de raisonnement, etc. », mais Van Til insiste sur le fait que les chrétiens doivent s’opposer à ceux qui disent que la raison humaine déchue « peut fonctionner normalement et même fonctionne normalement (sauf exception), après la chute39 ».

Cela nous amène à l’un des éléments les plus cruciaux de la pensée de Van Til : sa doctrine de l’antithèse entre croyants et incroyants40. La chute a entraîné la séparation des hommes en deux classes : ceux qui sont dans l’alliance et ceux qui sont en dehors41. Personne n’est neutre42. Ceux qui sont en dehors de l’alliance ne supposent pas la Trinité ontologique dans leur pensée et sont par conséquent aveugles face à la vérité43. Le non chrétien voit l’ensemble de la réalité à travers le prisme de son propre faux monde. Van Til utilise l’analogie des lunettes colorées pour illustrer ce point, en disant : « Le pécheur a des lunettes ayant pour couleur un revêtement de ciment, et il ne peut pas les enlever44 ». Ces lunettes colorées déforment la vision du non chrétien sur tout ce qu’il voit. Cela signifie qu’il ne voit rien correctement et ne sait donc rien correctement. Cette antithèse se manifeste le plus clairement dans la suppression par l’homme tombé de sa connaissance de Dieu. La suppression que les impies exercent sur leur connaissance de Dieu affecte leur connaissance de tout.

Van Til insiste sur ce point tout au long de ses écrits, disant que l’homme dans son état postlapsaire n’a aucune connaissance véritable de quoi que ce soit. Il est comme un « aveugle par rapport à la vérité partout où la vérité se manifeste45 ». De plus, aucun homme « ne peut avoir de véritables connaissances de quoi que ce soit si ce n’est par la sagesse du Christ », et il est anti-chrétien de dire le contraire46. L’homme déchu « ne peut rien savoir de Dieu ou de quoi que ce soit d’autre, si le voile couvrant leur face n’est pas enlevé47 ». Puisque tout est créé par Dieu, « Aucune chose dans cet univers ne peut être connue véritablement par l’homme sans l’existence de Dieu48. »

Van Til regrette que même Calvin ne sois pas allé assez loin sur cette problématique. Ce n’est pas assez clair chez Calvin que « l’homme naturel est aveugle comme une taupe aussi bien en ce qui concerne les choses naturelles qu’en ce qui concerne les choses spirituelles49 ». Van Til explique : « Nous devons affirmer que l’homme naturel ne connaît pas vraiment les fleurs des champs, sinon nous ne pouvons pas logiquement affirmer qu’il ne connaît pas Dieu vraiment. Toutes les connaissances sont reliées entre elles50. » C’est pourquoi, selon Van Til, le chrétien réformé doit rejeter toute forme traditionnelle de théologie naturelle51.

Afin d’éviter tout malentendu, les déclarations de Van Til concernant l’antithèse éthique entre le croyant et l’incroyant doivent être lues en conjonction de ce qu’il dit au sujet de la grâce commune. Van Til explique : « Le problème de la grâce commune concerne cette question : Qu’ont en commun des entités qui, un jour, seront totalement différentes les unes des autres, avant d’atteindre le stade final de séparation52 ? » En d’autres termes, l’antithèse n’atteint sa pleine expression qu’après le jugement final. Jusqu’au dernier jour, la grâce commune de Dieu restreint la pleine expression de l’antithèse. Cela signifie que le pécheur n’est pas aussi mauvais qu’il pourrait l’être53. De la même manière qu’il y a chez le croyant un reste du « vieil homme », il y a aussi un « vieil homme » chez le pécheur, dans le sens que où l’image de Dieu en lui n’est pas totalement détruite54.

Les non-chrétiens, par conséquent, peuvent savoir des choses et possèdent le savoir de beaucoup de choses. Comme l’explique Van Til : « Nous sommes bien conscients du fait que les non-chrétiens possèdent beaucoup de connaissances sur ce monde qui sont vraies dans une certaine mesure. C’est-à-dire qu’il existe un sens dans lequel nous pouvons et devons tenir compte de la valeur de la connaissance que possèdent les non-chrétiens55. » Il y a, en fait, des « éléments de vérité » même dans les systèmes de pensée non chrétiens56. Les chrétiens peuvent donc « utiliser formellement les catégories de pensée découvertes par Aristote ou tout autre penseur57 ». Les non-croyants peuvent contribuer à la science aussi bien que les croyants58. Cela est possible uniquement car les pécheurs sont incohérents quant à leurs principes épistémologiques. Ils peuvent « découvrir des choses vraies et utilisables pour le chrétien59. » C’est important parce que la Bible n’est pas « un livre scientifique60 ». Elle ne nous donne pas tous les détails sur tout ce qu’il y a dans le monde que Dieu a créé. C’est pourquoi les croyants ne sont pas transformés en experts scientifiques par le simple fait d’être croyant : « Pour devenir un botaniste ou un physicien expert, il faut étudier la botanique ou la physique61. »

Il est donc clair que Van Til ne pense pas que les incroyants n’ont aucune connaissance. Mais comment concilier cette déclaration sur la connaissance des incroyants avec les déclarations apparemment absolues concernant l’antithèse, que l’on trouve dans pleins de ses écrits ? Van Til est opposé à l’idée que nous pouvons expliquer cela en parlant de différents degrés de connaissance62. Au lieu de cela, il propose de regarder le problème selon différents points de vue63. D’un point de vue ultime, si le non-croyant est, épistémologiquement parlant, pleinement conscient de lui-même et cohérent avec ses faux principes, il ne peut rien savoir véritablement64. D’un autre point de vue, s’il n’est pas totalement conscient de ses erreurs et de l’incohérence de sa pensée, il sait pleins de choses. Comme l’explique Van Til, « c’est de ces systèmes qui reposent sur leurs propres interprétations des choses dont nous parlons quand nous disons que les hommes se trompent autant dans leur interprétation d’un arbre que dans leur interprétation de Dieu65 ». Bien que Van Til ne l’exprime pas de cette façon, on peut expliquer la différence en considérant la distinction entre la connaissance par l’incroyant des choses du monde (qui peut être vraie « dans une certaine mesure ») et sa justification à avoir accès à la connaissance véritable par ses fausses hypothèses sur la réalité (chose qu’il ne peut faire)66.

Ainsi pour Van Til, la tentative de l’incroyant pour supprimer la connaissance de Dieu qu’il possède affecte sa connaissance de tout le reste. Mais la tentative de l’incroyant pour supprimer cette connaissance réussit-elle ? Comprendre la réponse de Van Til à cette question nous aidera à mieux comprendre sa méthodologie apologétique. Van Til soutient, sur la base de Romains 1, que tout être humain a une connaissance du vrai Dieu et que tout pécheur essaie d’étouffer malhonnêtement cette connaissance67. C’est de cela dont il s’agit quand il parle de l’antithèse éthique. Cependant, la grâce commune restreint l’antithèse éthique, et la suppression de toute connaissance de Dieu est infructueuse68. Chaque être humain, par conséquent, conserve un sens de l’existence de son Créateur. Selon Van Til, c’est à cette connaissance de Dieu « que l’apologétique chrétienne doit faire appel69 ».

Selon Van Til, l’apologétique est la défense du système de théologie que l’on trouve dans les confessions réformées et qui est développé dans la théologie systématique réformée70. Avec Abraham Kuyper et contrairement à B.B. Warfield, Van Til considère l’apologétique comme un élément de la théologie systématique plutôt que comme une chose qui précède la théologie systématique71. Et puisque la théologie systématique présuppose l’existence de Dieu, chaque partie de cette théologie systématique doit présupposer l’existence de Dieu72. L’apologétique faisant partie de la théologie systématique, l’apologétique doit supposer l’existence de Dieu.

Qu’est-ce que cela signifie ? Selon Van Til, une méthodologie cohérente de l’apologétique réformée doit s’appuyer sur des présupposés. Il explique : « Argumenter par présupposition, c’est indiquer quels sont les principes épistémologiques et métaphysiques qui supportent et contrôlent sa méthode73. » L’argumentation par présupposition entraîne l’utilisation d’un argument transcendantal. Selon Van Til : « un argument véritablement transcendantal consiste à prendre n’importe quel fait de l’expérience, et à déterminer quels sont les présupposés nécessaires pour affirmer que le fait considéré est bien ce qu’il est74. » A quoi cela ressemble-t-il dans la pratique ? Selon Van Til, le chrétien doit se mettre à la place de son adversaire « pour le bien de l’argumentation » afin de lui montrer que selon l’hypothèse de sa vision du monde, on ne peut pas donner de raison pour quoi que ce soit : faits, intelligibilité, etc. Le chrétien devrait alors inviter son adversaire à considérer et supposer la vision chrétienne du monde « pour le bien de l’argumentation » afin de montrer qu’elle est seule permet d’expliquer les faits dans le monde et l’intelligibilité des choses75.

Van Til oppose à sa méthode d’apologétique présuppositionnelle, « la méthode traditionnelle76 ». Il dit : « La méthode traditionnelle offerte d’abord en détail par Thomas d’Aquin dans sa forme catholique et ensuite par Joseph Butler dans sa forme protestante (mais étant en principe celle offerte par les outs premiers apologètes), est basée sur l’hypothèse que l’homme possède une certaine autonomie, que le monde (l’espace-temps) est en quelque sorte ‘contingent’ et que l’homme doit se créer sa propre épistémologie dans un sens final77. » En bref, Van Til croyait que « la méthode traditionnelle » de l’apologétique mettait « Dieu sur le banc des accusés » pour être jugé par des hommes prétendument neutres. Le principal problème, par conséquent, est que la méthode apologétique traditionnelle présuppose « l’autonomie de la raison78 ». Elle suppose que le pécheur est le juge des preuves pour et contre Dieu et qu’il utilise sa raison pour déterminer la vérité. Van Til pense que c’est ainsi que les preuves traditionnelles de l’existence de Dieu ont été présentées. Cela signifie-t-il que les preuves théistes traditionnelles ne devraient jamais être utilisées ? Non, mais elles doivent être utilisés dans le cadre de la méthode présuppositionnelle. Elles devraient être utilisées pour « faire appel à ce que l’homme naturel, parce qu’il est une créature de Dieu, sait déjà être vrai79 ».

Selon Van Til, la méthode traditionnelle d’apologétique a été développée par Rome et les arminiens et, même si elle a été utilisée par de nombreux théologiens réformés comme ceux utilisant la méthode scolastique ou encore Charles Hodge et B. B. Warfield de Princeton, elle compromet tellement de choses avec le système de pensée incroyant que le chrétien réformé ne peut la tolérer. Selon Van Til, la méthode apologétique traditionnelle compromet le christianisme : la doctrine de Dieu, la doctrine des décrets de Dieu, la perspicuité, la nécessité, la suffisance et l’autorité des Écritures, la doctrine des alliances, la doctrine du péché et beaucoup plus encore80. La méthode apologétique traditionnelle doit, par conséquent, être rejetée.


  1. D’après le contenu se trouvant sur la version CD-ROM de The Works of Cornelius Van Til, 1895–1987, SIGWARD, Eric (éd.).[]
  2. Pour une biographie des plus exceptionnelles, voir MUETHER, John, Cornelius Van Til: Reformed Apologist and Churchman, Phillipsburg, N.J. : P&R, 2008.[]
  3. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 23. Nous verrons que Van Til a grandement été influencé par la tradition réformée des Pays-Bas. Abraham Kuyper, Herman Bavinck, and Herman Dooyeweerd ont eu une influence considérable sur sa théologie, sa philosophie et sa méthode apologétique.[]
  4. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 43.[]
  5. Voir WARFIELD, B.B., Selected Shorter Writings, Phillipsburg, N.J. : P&R, 1:389.[]
  6. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 86, 124 ; The Defense of the Faith, 4e éd., p. 28-29, 43.[]
  7. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 92, 94, 100.[]
  8. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 265–266 ; The Defense of the Faith, 4e éd., p. 30–31.[]
  9. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 25 ; Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 323, 341.[]
  10. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 28 ; Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 272.[]
  11. VAN TIL,&nbsp ;Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p.327–33.[]
  12. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 24 Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 333.[]
  13. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 335.[]
  14. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 357.[]
  15. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 47.[]
  16. VAN TIL, A Christian Theory of Knowledge, p. 12.[]
  17. VAN TIL,  Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 363.[]
  18. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 59. On peut voir que Van Til partage les inquiétudes de son époque à propos de l’épistémologie qui devinrent un sujet philosophique central après Descartes.[]
  19. VAN TIL, Common Grace and the Gospel, p. 50.[]
  20. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 97.[]
  21. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 39.[]
  22. Voir VAN TIL, Christian Apologetics, p. 27.[]
  23. VAN TIL,  The Defense of the Faith, 4e éd., p. 237 ; Christian Apologetics, p. 30.[]
  24. VAN TIL, Christian Apologetics, p.43.[]
  25. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 60.[]
  26. VAN TIL, The Reformed Pastor and Modern Thought, p. 91; voir aussi Christian Apologetics, p. 31 ; Survey of Christian Epistemology, p. 60 ; Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 200.[]
  27. Van Til utilise même la distinction scolastique réformée entre la théologie archétypale et ectypale. Voir Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 324.[]
  28. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 61.[]
  29. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 1.[]
  30. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 3. Cette déclaration de Van Til soulève une question importante. Est-ce que Van Til considère notre connaissance en tant que connaissance des choses ou en tant que connaissance des idées ? Cette question est cruciale car si notre connaissance est limitée aux idées des choses, comment pouvons-nous savoir si nos idées correspondent aux choses mêmes (connaissance que nous ne pouvons pas avoir si notre connaissance ne concerne que les idées) ?[]
  31. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 31. Il faut absolument remarquer que l’utilisation que fait Van Til du mot « analogique » n’a rien à voir avec l’utilisation qu’en faisaient les théologiens scolastiques médiévaux ou réformés.[]
  32. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 48.[]
  33. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 18.[]
  34. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 59.[]
  35. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 133, 147. Cet élément de la pensée de Van Til est souvent mis de côté, pas seulement pas ses critiques, mais aussi par ses défenseurs.[]
  36. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 32, 164.[]
  37. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 182.[]
  38. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 193.[]
  39. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 287, 289.[]
  40. Van Til construit ici sur la pensée d’Abraham Kuyper. Une présentation concise de la pensée de Kuyper sur l’antithèse se trouve dans ses 6 premières lectures sur le Calvinisme qu’il délivra à Princeton en 1898. Voir KUYPER, Abraham, Lectures on Calvinism  Grand Rapids, Mich. : Eerdmans, 1931, p.9–40. La lecture de cet article permet d’observer toutes les graines que Kuyper a semées et qui ont portées du fruit abondant dans la pensée de Van Til. Kupyer défend l’idée que le point de vue chrétien est en guerre avec le point de vue de la modernité et que l’apologétique doit être construite sur l’idée d’opposition des « principes » (p. 11). Le principe chrétien se trouve dans le Calvinisme, et le Calvinisme est par conséquent, la seule défense contre la modernité.[]
  41. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 62.[]
  42. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 19.[]
  43. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 92.[]
  44. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 98.[]
  45. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 92.[]
  46. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 63.[]
  47. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 95.[]
  48. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 36.[]
  49. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 148.[]
  50. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 64. Van Til fait souvent ces déclarations absolues et sans qualifications, particulièrement dans ces écrits les plus anciens. Prises de façon isolées, elles suggèrent au lecteur que Van Til pense le non-chrétien ne peut pas regarder par la fenêtre et savoir que l’arbre est un arbre. Cependant, comme nous le verrons plus bas, Van Til qualifie bel et bien ces déclarations.[]
  51. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p.90–91. Traditionnellement, la théologie naturelle est comprise comme « La connaissance de Dieu qui est disponible à la raison à travers un examen de la révélation de Dieu dans l’ordre naturel. » (MULLER, Richard A., Dictionary of Latin and Greek Theological Terms, 2e éd., Grand Rapids, Mich. : Baker Academic, 2017, p. 362). Van Til offre sa propre version de la théologie naturelle dans son chapitre la « Nature et les Écritures », qui se trouve dans STONEHOUSE, Ned and WOLLEY, Paul, eds., The Infallible Word, 2e éd., Phillipsburg, N.J. : P&R, 2002.[]
  52. VAN TIL, Common Grace and the Gospel, p. 68.[]
  53. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 45.[]
  54. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 258 ; Common Grace and the Gospel, p. 92.[]
  55. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 63.[]
  56. VAN TIL, A Christian Theory of Knowledge, p. 43.[]
  57. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 57.[]
  58. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 194.[]
  59. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 258.[]
  60. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p.125.[]
  61. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 280.[]
  62. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 285.[]
  63. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 150.[]
  64. VAN TIL, Common Grace and the Gospel, p. 86, 92.[]
  65. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 151.[]
  66. Si nous utilisons l’analogie de Van Til sur les « lunettes colorées », nous pourrions peut être dire (Van Til ne l’explique pas de cette manière) que l’incroyant voit bel et bien l’arbre et sait qu’il s’agit d’un arbre, mais à cause des lunettes colorées, il pense que l’arbre est rouge. Il ne le connait pas tel qu’il est vraiment, à savoir, marron et vert. Autrement, il a la connaissance de l’arbre, mais pas la « vraie connaissance » de l’arbre. Je ne peux pas dire si Van Til trouverait mon illustration correcte ou pas. Le manqué de clarté dans ses pensées publiées sur ce sujet rend impossible quelconque certitude concernant sa pensée sur ce point.[]
  67. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 109 ; Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 45, 166 ; The Defense of the Faith, 4e éd., p. 177, 190.[]
  68. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 45.[]
  69. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 109.[]
  70. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 17.[]
  71. À noter, que ces deux options ne sont pas les seules, mais Van Til ne mentionne que celles-là.[]
  72. VAN TIL, Introduction to Systematic Theology, 2e éd., p. 17, 19.[]
  73. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 128.[]
  74. VAN TIL, Survey of Christian Epistemology, p. 10.[]
  75. VAN TIL, Christian Apologetics, p. 129.[]
  76. J’utilise l’expression « la méthode traditionnelle » ici et autre part car c’est l’expression que Van Til lui-même utilise le plus souvent (voir, par exemple, VAN TIL, The Defense of the Faith, 3e éd., p. 3). Ce n’est pas une qualification utile puisque plusieurs méthodes apologétiques existaient avant Van Til.[]
  77. VAN TIL, “My Credo,” dans  Jerusalem and Athens: Critical Discussions on the Philosophy and Apologetics of Cornelius Van Til, GEEHAN, E.R. (éd.), Phillipsburg, N.J. : P&R, 1993, p. 10–11.[]
  78. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 172.[]
  79. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 197.[]
  80. VAN TIL, The Defense of the Faith, 4e éd., p. 340–341.[]

Hadrien Ledanseur

Enfant de Dieu, passionné par la théologie et la philosophie. S'il est enfant de Dieu, c'est exclusivement en vertu des mérites de Jésus-Christ et de la grâce de Dieu. Si Dieu le veut, il se fiancera bientôt !

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2 Commentaires

  1. Tribonien Bracton

    Merci pour ce segment de traduction, ainsi que pour le précédent. Je lirai toute la série avec un vif intérêt.

    Je ne suis pas encore 100 % « fixé » en apologétique. À ce stade-ci de mon cheminement et de ma compréhension, j’estime que les principales forces du présuppositionalisme sont sa négation de la neutralité idéologique / théologique et sa propension à débattre sur les racines plutôt que sur les ramifications des différents systèmes de croyances. Par contre, il m’appert que les principales faiblesses du présuppositionalisme sont sa surenchère sur la dépravité totale post-lapsaire et sa prétention d’exclusivité. À la limite, sous certains angles, je peine à voir certaines expressions du présuppositionalisme comme autre chose qu’une forme sophistiquée de fidéisme.

    J’ai trouvé que le traitement de Romains 1 & 2 par R.C. Sproul Sr. est plus nuancé et profond que celui de Greg Bahnsen et John Frame. Mais inversement, je ne suis pas du tout convaincu par l’attaque de Sproul contre la circularité ultime des postulats les plus basiques – les présuppositions, axiomes ou prémisses – des divers systèmes de croyances. Toute religion ou philosophie a forcément et inévitablement une « première cause non mue » qui ne s’appuie sur rien d’autre qu’elle-même. Rendu là, l’opération à effectuer est de départager la présupposition circulaire auto-attestante des chrétiens (le Dieu omnipotent, omniscient et omniprésent, à la fois Unique & Multiple, à la fois transcendant & immanent) des présuppositions circulaires auto-réfutantes des non-chrétiens. Et selon moi, c’est à cette étape-là que l’apologétique évidentialiste est pertinente.

    La façon logique de procéder me semble être d’établir, en ordre :
    Théisme → Monothéisme → Trinitarisme → Protestantisme → Foi réformée.

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    • Maxime N. Georgel

      Merci pour ton commentaire, en espérant qu’elle te soit profitable et qu’elle suscite des interactions fructueuses.

      Réponse

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